• Chyler Leigh

    Hier, TF1 a diffusé le premier épisode de Taxi : Brooklyn, la série produite par Luc Besson et inspirée de la franchise du même nom. A cette occasion, Chyler qui interprète l’héroïne principale, a donnée de nombreuses interviews. J’ai sélectionné les passages où elle évoque Grey’s Anatomy.

    Qu'est-ce qui vous a attirée dans ce projet ?
    En fait, je n'avais pas vraiment envie de repartir dans un drama de 42 minutes, ou même une comédie d'ailleurs. Mais il y a plein de choses qui m'ont fait réaliser que c'était sans doute une très belle opportunité. D'abord, Luc Besson. Ensuite, Gary Scott Thompson. Et puis, c'est 12 épisodes et pas 22 ou 24. Et le projet en lui-même... Faire partie d'une aventure comme celle-ci... Quand j'ai lu le script, on n'aurait pas dit de la télé. On aurait dit un film. Et puis un personnage comme celui-ci, je n'en avais jamais joué... Cette force, et cette vulnérabilité. Je trouvais l'ensemble très équilibré. Il y a de tous les genres : de l'action, de la comédie, du drame, du suspense... Tout y est !

    "Taxi Brooklyn" est aussi la première série dont vous tenez le rôle principal, sans faire partie d'un cast important. Ca vous a attiré ou au contraire, est-ce que ça vous a fait peur ?
    Un peu des deux, en fait. Et je le ressentais chaque jour. Je me disais "Mon Dieu mais dans quoi je me suis embarquée ?!". C'était assez intimidant, c'est vrai, en termes de quantité de travail. Mais je m'étais assurée de certaines choses, notamment de ne pas dépasser un certain nombre d'heures par jour. J'ai une famille, ma famille était sur place, et je voulais passer du temps avec elle. Je n'aurais pas survécu sans elle.

    De combien d'heures parle-t-on ?
    Douze heures. Les journées duraient douze heures. J'ai été vraiment protégée, et on me laissait du temps le week-end, du temps sur lequel personne ne pouvait empiéter. Ce n'était pas le cas de "Grey's Anatomy", où on travaillait parfois seize heures par jour. Il y avait quinze membres du cast régulier, tout le monde avait sa réplique, donc il fallait parfois huit ou neuf heures pour tourner une seule scène. C'était épuisant ! J'en étais arrivée au point où je passais à côté de la vie de mes enfants. Ca n'en valait pas la peine. Ce n'est pas une critique envers la série ou les gens qui y travaillent. Je suis très reconnaissante d'avoir vécu cette expérience, et je le serai toujours. Mais c'était trop.

    Vous dites que vous ne recherchiez pas un rôle dans un drama de 42 minutes. Vous recherchiez quoi dans ce cas ?
    J'ai pris 18 mois de repos. Je ne savais pas si j'allais repartir dans autre chose, sincèrement. Mon idéal, c'est de pouvoir développer des projets avec mon mari, à notre rythme, et de prendre toutes les décisions créatives. Mais j'ai eu énormément de chance. Je n'ai pas passé de casting, on est venu me proposer ce rôle et c'était impossible à refuser ! Il a quand même fallu qu'on me convainque, parce que c'était un vrai défi de jouer un personnage comme elle. Mais ma vie de famille était si forte que je me sentais capable de prendre un peu de temps pour un projet comme celui-là.

    "Taxi Brooklyn" est une co-production internationale. Est-ce que ça s'est ressenti au quotidien sur le tournage ? Est-ce que l'expérience était différente ?
    Oui, c'était différent parce qu'on on nous a laissés libres !

    Donc c'est une bonne différence !
    Oui, c'est une bonne différence ! J'ai vraiment senti qu'on avait l'opportunité de faire de cette série quelque chose de vraiment spécial. Alors bien sûr, on ne pouvait pas tout faire. On ne pouvait pas trop jurer, parce que ça ne passe pas sur les grandes chaînes américaines - même si j'ai essayé de le faire le plus possible ! (Rires) Mais j'ai eu le sentiment qu'on devait faire plaisir à moins de gens. Dans les séries des grandes chaînes, il y a toute une chaîne de gens qui ont leur mot à dire et qui veulent dire quelque chose juste pour le principe. Je ne veux pas trop critiquer ce système, vu que j'ai beaucoup tourné pour ces chaînes, mais c'était vraiment appréciable d'être plus libres.

    Vous avez signé pour une saison 2 ?
    J'ai signé oui, mais je ne sais pas encore s'il y aura une saison 2. On le saura après la diffusion.

    Vous avez signé le même type de contrats que pour les séries américaines ?
    Oui, on s'engage pour cinq ans je crois.

    Quand on signe pour cinq ans, on s'engage avant même de tourner le pilote. Et dans un rôle principal, on est sûr d'être présent pour ces cinq ans...
    Oui...

    C'est comme se marier avec quelqu'un qu'on ne connaît pas !
    C'est vrai ! Mais c'est pour ça que si on est malin, on choisit avec prudence, et on s'engage sur un projet dans lequel on peut s'imaginer rester cinq ans. "Grey's Anatomy", personne ne savait que ça allait exploser de la sorte ! Ils n'avaient tourné que douze épisodes pour la première saison, et boum ! Je crois que tout le monde a renégocié ses contrats pour la deuxième saison, ou la troisième, tout au début. C'était du jamais-vu.

    Dans ce cas, vous comprenez qu'en tant qu'acteur, on puisse vouloir quitter une série avant qu'elle ne soit terminée, pour des différends créatifs ? Ca aurait pu vous arriver ?
    (Silence) Chacun son truc. C'est comme ça... Je n'aime pas être celle qui dit "Si tu signes pour tant d'années, pourquoi partir ?"... Je sais pourquoi moi, je suis partie, et je me suis déjà expliquée, ce n'était pas pour une raison créative. Si les gens veulent partir pour ce genre de raisons... On a eu énormément de polémiques dans "Grey's Anatomy", et je connais cette question. Si les gens veulent partir, qu'ils partent ! Je les soutiens. Tout le monde a joué un rôle dans le succès de la série, et la contribution de chacun est appréciée. Il y a eu tellement de va-et-vient dans la série, et à chaque fois, c'était une opportunité de recréer la série. C'est la nature de notre métier. Source

    Dans une interview donnée cette semaine au magazine français Télé 7 jours, la comédienne raconte ce qui l'a motivée à quitter la série. "Le rythme de tournage était trop prenant. Je culpabilisais de ne pas m'occuper de mes trois enfants. Ils m'ont même demandé d'arrêter de travailler. Lorsque ma fille de deux ans a commencé à faire des crises d'épilepsie, j'ai décidé de partir. Nous avons quitté Los Angeles pour nous installer dans le Tennessee. Mes enfants ont pu profiter du grand air. Ce fut la plus belle année de ma vie."

    Chyler Leigh explique aussi au passage qu'elle n'a plus aucun contact avec l'équipe de la série médicale. "Dès qu'on passe à un autre tournage, c'est comme si un pan entier de votre vie disparaissait". Source

    Pourquoi avez-vous quitté Grey's Anatomy à l'issue de la saison 8 ?
    Grey's Anatomy représentait de longues heures de travail, jusqu'à douze heures par jour, dix mois sur douze. C'était épuisant. Mais, là, c'était arrivé au point que mon fils, qui avait à l'époque dans les 7 ans, m'a dit: «Je ne te vois plus maman, je veux vraiment que tu arrêtes». Que répondre à ça? J'ai choisi ma famille - un mari et trois enfants - et c'est pour ça que Lexie Grey meurt à la fin de la saison. J'aimais beaucoup mon personnage, mais les miens sont devenus ma priorité. Source

    La mort de votre personnage Lexie dans Grey's Anatomy a choqué de nombreux fans. Vous attendiez-vous à une telle réaction ?
    Non pas du tout. Je n'ai pas réalisé cela. Vous savez les fans viennent souvent vous voir en vous disant que vous êtes leur personnage préféré car ils veulent dire quelque chose de gentil mais là, la réaction des gens m'a vraiment surprise. J'ai réalisé que les téléspectateurs aimaient bien Lexie. C'était un beau compliment et, en même temps, beaucoup étaient vraiment furieux contre moi car la décision de quitter la série venait de moi. Cela m'a laissée un peu sans voix. En fait, je suis partie car je voulais passer plus de temps avec mon mari et mes trois enfants, que je ne voyais plus. C'était dur car je perdais le lien avec les piliers de ma vie, ma famille. Shonda Rhymes a été très compréhensive et respectueuse de ce choix. En voyant la réaction du public, je me suis dit que j'avais bien fait mon travail en incarnant un personnage auquel les téléspectateurs tenaient. Au final, ça valait le coup même si certains fans étaient en colère contre moi. Source

    A noter que les trois premiers épisodes de la série ont attiré en moyenne 4,6 millions de téléspectateurs, selon Médiamétrie. C’est un petit démarrage. La part de marché s'élève à 26% des ménagères de moins de cinquante ans. Le premier épisode a séduit 5,4 millions de curieux.


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