• Ellen Pompeo

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    Dans une interview fleuve accordée à The Hollywood Reporter, Ellen Pompeo revient sur sa carrière d’actrice, ses débuts dans Grey’s Anatomy, le départ de Patrick Dempsey et la réaction de la chaine, et bien sûr le nouveau contrat qu’elle vient de signer, sans oublier un brûlant hommage à Shonda Rhimes. Et son expérience personnelle avec Harvey Weinstein.

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    Le 27 mars 2005, ABC a lancé une série médicale intitulée Grey's Anatomy, d'une créatrice alors inconnue, Shonda Rhimes. La série a été un énorme succès instantané, et tous ceux qui étaient impliqués étaient aux anges.

    Tout, sauf la vedette de la série, Ellen Pompeo, la Grey de Grey’s Anatomy. "J’ai su que j'étais foutue", se rappelle-t-elle en pensant à cette époque. Après tout, Pompeo était censée être une star de cinéma.

    Après une enfance difficile dans une banlieue ouvrière de Boston, où elle et ses frères et sœurs ont été élevés par son père et ses grands-parents (sa mère est morte d'une overdose quand elle avait 5 ans), elle s’est frayé un chemin vers Hollywood. Peu de temps après, son premier grand rôle au cinéma, dans le film Moonlight Mile en 2002, avait suscité l'intérêt des grands cinéastes. "Sam Mendes, Steven Spielberg, Warren Beatty," elle énumère les noms. "Ils disaient tous, ‘Nous avons été époustouflés par votre performance’ et ‘Vous êtes une superstar’".

    Mais en 2004, sa carrière cinématographique stagnait et Ellen était dangereusement proche de la faillite. Alors son agent, Rick Kurtzman, de la CAA, lui a apporté le scénario de Grey's Anatomy. "Je lui ai dit : ‘Je ne vais pas rester coincée dans une série médicale pendant cinq ans’", se souvient-elle. "'Est-ce que vous êtes dingue ? Je suis une actrice." Il l'a convaincue de passer l’audition quand même, ne serait-ce que pour payer le loyer.

    Quatorze ans plus tard, Pompeo n'est plus locataire. À la fin de 2017, elle a signé un nouvel accord qui fera d’elle l'actrice la mieux payée pour une série dramatique. Lee pacte couvre la saison actuelle de Grey’s et une 15e et 16e saisons après celle-ci (meme si elles n’ont pas encore été officiellement commandées, Rhimes dit, "La série continuera tant qu'Ellen le voudra"). Pompeo attribue à sa patronne et mentor - qui a récemment signé un contrat à neuf chiffres chez Netflix – le mérite de l’avoir aidée à surmonter ses doutes sur sa propre valeur et à exiger le meilleur contrat possible. "En tant que femme, ce que je sais, c'est que vous ne pouvez rien aborder du point de vue ‘Je ne mérite pas’ ou ‘Je ne vais rien demander parce que je ne veux pas que d'autres personnes se fâchent'" dit Shonda Rhimes aujourd’hui. "Et je sais pertinemment que lorsque les hommes se lancent dans ces négociations, ils y vont à fond et demandent tout l’or du monde."

    Pompeo a eu beaucoup d'influence. Grey’s a attiré près de 12 millions de téléspectateurs dans plus de 300 épisodes, ce qui en fait la série numéro deux d'ABC, derrière The Good Doctor. Et la série, qui est diffusée dans quelque 220 territoires à travers le monde, est une franchise de plusieurs milliards de dollars pour ABC-Disney. Rhimes se souvient avoir donné à sa star un simple conseil : "Décidez ce que vous valez selon vous et ensuite, demandez ce que vous pensez que vous valez. Personne ne va vous donner ça comme ça."

    Résultat : le nouveau contrat de Pompeo lui rapportera plus de 20 millions de dollars par an, soit 575.000 dollars par épisode, avec une prime à sept chiffres à la signature et 2% des bénéfices de la série, ce qui est estimé à 6 à 7 millions de dollars en plus. Elle recevra également des honoraires de production ainsi que des bénéfices sur le spinoff de Greys ce printemps, des promesses de pilotes et des locaux pour sa société de production Calamity Jane dans l’immeuble Disney à Burbank. Elle a une série judiciaire en compétition à ABC, et elle a récemment vendu à Amazon une anthologie (série où seul le thème fait le lien entre les épisodes ou les saisons, sans personnages récurrents), qui se concentrera chaque saison sur l’ascension d'un créateur de mode américain différent.

    Les acteurs détestent en général discuter de leur salaire dans la presse, mais Pompeo, mère de trois enfants, a choisi de le faire avec THR dans l'espoir de donner l'exemple aux autres, au moment où les femmes d'Hollywood atteignent un nouveau stade d’émancipation et d'opportunité. Voilà la version corrigée de la conversation.

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    J'ai 48 ans maintenant, donc j’en suis finalement arrivée à un stade où je n'ai plus aucune gêne à demander ce que je mérite d'avoir. C'est quelque chose qui vient seulement avec l'âge. Parce que je ne suis pas l'actrice la plus "compétente". Je sais que c'est ce que le milieu pense, parce que j’incarne ce personnage depuis 14 ans. Mais la vérité, c’est que n’importe qui peut être bon dans une série avec une saison un et deux. Pouvez-vous être bon 14 ans plus tard ? Maintenant, c'est une sacrée compétence.

    Je ne suis pas nécessairement perçue comme ayant du succès non plus, mais une actrice de 24 ans qui a fait quelques gros films, oui, même si elle est probablement payée des nèfles, certainement moins que son partenaire masculin, et probablement sans bénéfices. Et ils vont l’exploiter jusqu'à ce qu'elle ait 33 ou 34 ans et ensuite elle sera sortie comme la poubelle, et alors qu'est-ce qu'elle a pour prendre soin d'elle ? Ces pauvres filles n'ont pas réellement d'argent, et le studio fait fortune et les fait parader comme des poneys sur le tapis rouge. Je veux dire, Faye Dunaway roule aujourd'hui avec une putain de Prius. Maintenant, il n'y a rien de mal à avoir une Prius, mais mon avis, c’est qu’elle n'avait aucun pouvoir financier. Si nous voulons provoquer le changement, cela doit en faire partie.

    Pour moi, en termes de contrat, le départ de Patrick (Dempsey) en 2015 a été un moment décisif. Ils pouvaient toujours utiliser Patrick comme moyen de pression contre moi - "Nous n'avons pas besoin de toi, nous avons Patrick" - et ils l'ont fait durant des années. Je ne sais pas s’ils l’ont fait avec lui, parce que lui et moi n’avons jamais discuté de nos contrats. Je l'ai approché plusieurs fois en lui proposant de négocier ensemble, mais ça ne l'a jamais intéressé.

    À un moment, j'ai demandé 5.000 dollars de plus que lui, juste par principe, parce que la série s'appelle Grey's Anatomy et que je suis Meredith Grey. Ils ne me l’ont pas accordé. Et j'aurais pu partir, alors pourquoi ne l'ai-je pas fait ? C'est ma série, je suis la numéro 1. Je suis sûre que j'ai ressenti ce que de nombreuses autres actrices ont déjà ressenti : pourquoi devrais-je renoncer à un rôle super pour un mec ?" Vous vous sentez écartelée mais après, vous vous dites, "Je ne vais pas laisser un mec me foutre à la porte de ma propre maison".

    Alors, à quoi ça ressemble quand il quitte la série ? Tout d'abord, il y a un pic d’audiences, et j'ai ri dans ma barbe. Mais la vérité, c’est que l'encre était à peine sèche sur ses papiers de départ que la production s'est précipitée sur un nouveau gars. J'étais en vacances en Sicile, pour décompresser – on avait travaillé ensemble longtemps et la fin avait été tumultueuse et j'avais besoin d'un moment pour me détendre avec du rosé - et ils m'ont appelée pour me dire : "Que penses-tu de ce mec ?" "Que penses-tu de ce type ?" Et ils envoient des photos. Je me suis dit : "Est-ce que vous êtes dingues ? Pourquoi ressentez-vous le besoin de remplacer cette personne ?" Je n’en suis pas revenue de la vitesse à laquelle le studio et la chaine ont pensé qu’ils devaient remettre un pénis dans la série. On a amené Martin Henderson, mais ils n'ont pas aimé la storyline, alors ça a pris fin.

    Les choses ont changé, cependant. Avec Shonda qui a trouvé son pouvoir et qui s’est retrouvée plus à l'aise avec ce pouvoir, elle m'a donné du pouvoir. Et ça lui a pris du temps pour y arriver aussi. Cela faisait partie de son évolution. C'est aussi pourquoi notre relation est tellement spéciale. J'ai toujours été loyale envers elle et elle répond plutôt bien à la loyauté. Elle en est aujourd'hui à un stade où elle est tellement puissante qu'elle devient généreuse avec le pouvoir. Et ça prend quelle forme ? Elle me laisse être la femme la mieux payée de la télévision, elle me laisse être productrice sur la série, être co-productrice exécutive sur le spinoff, et signer le contrat que le studio m'a proposé. C'est du jamais vu.

    Je reviens en arrière. Ce qui s'est passé, c'est que je suis allé voir Shonda et je lui ai dit : "Si vous partez chez Netflix et que vous voulez que la série s'arrête, ça me va. Mais si vous voulez que la série continue, j'ai besoin d'être encouragée. J'ai besoin de me sentir indépendante et puissante, et j’ai besoin d'avoir la sensation que cette série est la mienne". Et Shonda m'a répondu : "Je veux vraiment que la série continue. C'est le navire amiral, donc trouvons un moyen de vous rendre heureuse. Qu'est-ce que vous voulez ?".

    Maintenant, c'est peut-être mon éducation catholique irlandaise, mais vous ne voulez jamais être perçue comme étant trop gourmande. Ou peut-être que c'est juste parce qu’on est des femmes, c'est notre problème ; un mec n'aurait aucun problème à demander 600.000 dollars par épisode. Et en tant que femme, on se dit : "Oh, est-ce que je peux demander ça ? J'ai appelé Shonda et je lui ai dit : "Suis-je gourmande ?" Mais la CAA a compilé plusieurs statistiques pour moi, et Grey’s a généré près de 3 milliards de dollars pour Disney. Quand votre visage et votre voix ont fait partie d’une chose qui a généré 3 milliards de dollars pour l'une des plus grandes entreprises du monde, vous commencez à vous dire : "OK, peut-être que je mérite d’avoir une partie de tout ça."

    Ce que j'ai dit à Shonda, c'est la vérité : "Je ne fais rien d'autre, et c'est frustrant pour moi d’un point de vue créatif. Je fais 24 épisodes par an, et dans le cadre de cet accord, je ne peux pas apparaître ailleurs. Réaliser, c’est sympa mais, pour être honnête, ça m'éloigne de mes enfants." Alors, j'ai dit : "Donc, il faut qu’il y ait une tonne d'argent et ça doit m'aider dans mes activités de production parce que c’est quelque chose que j'aime vraiment, c'est ma façon d’être créative maintenant." Jouer la comédie, pour moi, c'est ennuyeux. Un acteur est la personne la moins puissante sur le plateau, donc je me fous de courir après les rôles. De plus, à mon âge, c'est assez irréaliste. Ce n'est pas que je ne puisse pas faire quelque chose de sympa, mais je ne vais pas avoir une seconde vie au cinéma. Je ne suis pas Julia Roberts.

    Au cours des dernières semaines, beaucoup d'entre nous, actrices d’Hollywood, avons eu des réunions [dans le cadre de l'initiative Time's Up]. Nous avons partagé des histoires et essayé de comprendre comment nous pouvions promouvoir le changement et utiliser nos voix pour aider les autres. Et je vais vous dire, être assise dans des pièces pleines d'actrices oscarisées et les écouter raconter comment elles ont été harcelées et agressées, c’est effrayant. Et cela m’a confirmé que ma voie était vraiment la bonne pour moi, parce que j'ai choisi d’être autonome financièrement pour ne jamais être obligée d'esquiver les prédateurs et de courir après les trophées. Ce n'est pas pour tout le monde. Vous devez être plus intéressé par les affaires que par la comédie.

    Au fait, j'ai vu l'autre voie. Un jour, mon agent m'a envoyé rencontrer Harvey Weinstein. Je suis allée dans sa chambre d’hôtel au Peninsula, ce que je ne ferais jamais normalement, mais Harvey était de New York, donc c'était logique. De plus, c'était au milieu de la journée, et il avait un assistant sur place. Harvey n'a rien tenté avec moi. L’aurait-il fait, je suis un peu brut de décoffrage et j'ai grandi avec certaines personnes très difficiles, donc j'aurais probablement pris un vase et je lui aurais cassé sur sa putain de tête. Mais je n’ai aucune gêne de dire que je suis entrée dans cette chambre en battant des cils à tout-va. Mon but était de le charmer, comme ça se passe le plus souvent dans ce genre de situation. Vous pensez : "Non seulement je dois montrer que je suis une bonne actrice, mais ce réalisateur doit aussi tomber amoureux de moi et au moins être passionné par moi." Cela ne m'a jamais paru normal ou juste. Et j'ai eu des conversations avec mon agent 17 ans plus tard, où je lui ai dit : "Vous m'avez envoyé dans cette chambre en sachant..." Ils prétendent qu'ils ne savaient pas.

    Donc, encore une fois, si vous êtes 100% artiste, cette voie, ma voie, ne va pas vous combler. Je parle à beaucoup de filles qui sont dans des séries sur les chaines principales et elles ont les mêmes problèmes de culture que nous. Maintenant, je ne pense pas que ce soit un secret, nous avons eu un vrai problème dans Grey’s pendant longtemps. À l'extérieur, nous avons connu un énorme succès, mais en interne il y avait du tumulte : beaucoup de rivalité, beaucoup de compétition. Cela commence avec des acteurs qui se comportent mal, puis des producteurs qui leur permettent de se comporter mal. Et, à propos, je suis coupable aussi. J'ai vu des gens qui obtenaient tout ce qu’ils voulaient parce qu’ils n’arrêtaient pas de se plaindre, alors je me suis dit, "OK, c'est comme ça qu’il faut faire", et je me suis mal comportée aussi. J'ai imité ce que je voyais. Je ne suis pas parfaite. Mais maintenant j'entends d'autres histoires, peut-être pas dans la même mesure, mais ce qui se passe sur les chaines de télévision, c'est que c'est super mondain et les heures sont super longues et ce n'est pas forcément l'espace le plus créatif, alors les acteurs deviennent frustrés et ils se mettent en colère. Et il y a des problèmes de comportement parce que les acteurs sont malheureux de ne pas être Leonardo DiCaprio ou Margot Robbie. Ce sont des acteurs : ils veulent faire ce qu'ils ne font pas. Vous pourriez leur donner un putain de cornet de crème glacée au chocolat avec des pépites et ils vont dire qu'ils veulent de la glace à la fraise.

    Le truc, c’est que vous avez le choix. Vous pouvez retenir les acteurs et essayer de les contrôler, mais ça tue leur esprit et ça leur déplait d’être là. Quand je réalise un épisode, dès que je reçois le scénario, je le donne aux acteurs. Ils ne les reçoivent en général pas avant la séance de lecture, mais bien sûr ils le veulent plus tôt. Ensuite, je les laisse venir aux séances de casting et je leur fais sentir qu'ils font partie du processus ; j’obtiens tellement plus de leur part de cette façon. Je ne sais pas si vous avez écouté le dernier album de Jay Z, mais dans une chanson, il raconte comment tous les blancs possèdent les maisons de disques et le fait qu’ils disent aux artistes : "Oh, voici une avance de 3 millions de dollars" alors qu’ils font des milliards de recettes. Les artistes chassent après les Grammy et les Lamborghini, alors ils pensent : "Oh oui, je suis riche". Pendant ce temps, Sony fait 500 millions de dollars, et ils vous ont donné 3 millions de dollars et vous pensez que vous faites des choses incroyables. Avec Tidal, Jay Z donne aux artistes un pouvoir d'action en leur donnant un morceau de la société, ce qui fait qu’ils s’investissent plus. J'adore ça. Et je pense que, comme dans le milieu musical, nous devons arriver à un stade où les acteurs ont plus de contrôle sur ce qu'ils font. Cela devrait faire partie de cette conversation que nous avons maintenant.

    Je voudrais aussi dire ceci : je ne crois pas que la seule solution soit de donner plus de femmes au pouvoir, car le pouvoir corrompt. Ce n'est pas nécessairement une affaire d’homme ou de femme. Mais il devrait y avoir plus de femmes au pouvoir, et pas seulement sur les plateaux de Shonda Rhimes. Vous savez, j’ai arrêté après ma terminale et je n'étais pas une bonne élève, mais j’ai fait mon éducation ici à Shondaland. Et maintenant, ma fille de 8 ans vient ici et elle voit des femmes qui occupent des postes à responsabilité. Elle adore s'asseoir dans la chaise du réalisateur avec les écouteurs en criant "Action" et "Couper". Elle grandit dans un environnement où elle est complètement à l'aise avec le pouvoir. Je ne connais aucun autre environnement à Hollywood où je pourrais lui fournir ça. Maintenant, j'espère que ça change... et vite. source


  • Commentaires

    1
    Mercredi 17 Janvier 2018 à 22:22

    Je voudrais ajouter aussi à propos du "J'ai proposé à Patrick de négocier nos contrats ensemble mais ça ne l'intéressait pas" : étant donné qu'elle dit aussi qu'ils n'ont jamais discuté de leur contrat ensemble, il est probable qu'il n'ait pas su qu'elle voulait négocier avec lui parce qu'elle estimait qu'elle n'était pas payée équitablement par rapport à son statut d'héroïne de la série. A partir du moment où on ne donne pas aux gens tous les élements d'un problème, on ne peut pas leur reprocher de ne pas avoir pris la "bonne" décision.

    Je pense aussi qu'elle oublie un élément, ou du moins qu'elle a du mal de l'admettre, mais étant donné que Grey's est une série qui s'adresse plus sépcifiquement à un public féminin, il est probable que les producteurs et la chaine aient estimé que Patrick avait plus de valeur pour la série qu'elle, tout héroïne qu'elle soit.

      • yfl
        Mercredi 17 Janvier 2018 à 23:06
        A partir du moment où il refuse qu'ils negocient ensemble, c'est sur qu'il ne pouvait pas avoir toutes les informations parce qu'il avait l'air de ne pas être intéressé par cete discussion pensant à juste titre qu'il valait plus qu'elle à Hollywood.

        On le voit bien encore ici: Ellen Pompeo n'est pas du genre à ne pas dire ce qu'elle pense.
      • Mercredi 17 Janvier 2018 à 23:24

        Je pense que quand on veut avoir un allié pour mener une bataille, il faut expliquer sa situation à la personne et lui dire clairement ce qu'on espère obtenir et pourquoi. Dire simplement à Dempsey "négocions ensemble" alors que "sa valeur marchande" est moindre que la sienne, c'était forcément s'attirer un refus.

        Ceci dit, je reconnais qu'il n'est pas certain que si elle avait expliqué la situation complètement, il aurait accepté la proposition.

        La seule chose que je lui reproche ici, c'est que la façon dotn elle présente les choses, elle lui fasse endosser une responsabilité qui appartient à la chaine seule. Ce n'est pas Dempsey qui essayait de la foutre à la porte de sa série, c'est la chaine qui n'a jamais vraiment cru en elle (jusqu'à maintenant apparemment et tant mieux pour elle)

    2
    lili83
    Mercredi 17 Janvier 2018 à 23:48

    Que ce soit dans une grande entreprise ou dans le milieu artistique la parité au niveau des salaire ou des cachets n'est pas équitable ça va changer mais pour l'instant on en est encore à mieux payer la gent masculine voila pourquoi Dempsey était mieux payé que Pompeo . Grey's est surement  une série qui s'adresse plus  à un public féminin mais je crois que son succès a tenu à l'alchimie du couple que formait Pompeo et Dempsey et aux acteurs initiaux ainsi qu' à la modernité des scenarios qui abordait des sujets plutôt sensibles et dramatiques  tout en mêlant de l'humour.Par contre je la trouve plus sereine et moins sur la défensive sur les deux interviews, elle se bonifie avec le temps.

      • Jeudi 18 Janvier 2018 à 07:59

        Dempsey n'était pas mieux payé que Pompeo, il touchait exactement la même chose qu'elle (et que Sandra Oh selon ce que les médias ont toujours dit) à savoir 350.000$ par épisode.

        C'est pour cette raison qu'Ellen dit avoir demandé 5.000$ de plus que lui, pour marquer le fait qu'elle était l'héroïne principale.

        J'aurais simplement aimé qu'elle mentionne aussi Sandra, parce qu'en l'occurence le problème n'était pas vraiment, à mon sens, une disparité entre homme et femme, dans ce cas-ci, mais le fait que la chaine estimait à l'époque que les trois acteurs avaient le même impact sur le public.

        Et d'une certaine façon, quand on entend maintenant les différences qui sont faites au niveau des cachets des acteurs par rapport aux actrices, on peut dire rétrospectivement qu'Ellen a eu de la chance d'obtenir le même cachet que Patrick. Tout récemment, on a appris que Mark Wahlberg avait touché 1.500.000$ pour retourner quelques scènes d'un film alors que sa partenaire (et pas des moindres, Michelle Williams) avait obtenu 800$, ce qui est tout simplement honteux !

    3
    Marie
    Jeudi 18 Janvier 2018 à 08:39

    Dempsey a quitté la série depuis bientôt 3 ans et Pompeo ne peut pas s'empêcher de remuer la merde. La notoriété de Dempsey (films, mini-série, pilote, et action caritative) lui pose toujours et encore un serieux problème d'égo.

    La rancune est un plat qui se mange chaud et froid chez les Pompeo !

    4
    Flo
    Jeudi 18 Janvier 2018 à 09:05
    Incroyable que la chaine n’a pas voulu la payer un peu plus, c’est elle l’heroine. Elle a raison de dire ce qui n’est pas juste. Si il y a des tensions entre les acteurs c’est a cause de la chaine. Grey serait fini depuis belle lurette sans Ellen, elle a enfin un contrat qu’elle mérite.
    5
    Lise
    Jeudi 18 Janvier 2018 à 09:46

    Et la façon dont elle parle de Martin Henderson "le pénis", on en parle ?

    En lisant l'interview de Pompeo, on comprend maintenant qu'il a été viré par la chaine parce qu'il n'a pas convaincu (ni ses patrons, ni les téléspectateurs). Mais quand il est parti, personne n'a donné d'explication, tout le monde est resté très vague sur les raisons de ce départ, sans doute pour ménager la susceptibilité du gars. Mais vous pouvez compter sur Pompeo, qui ne cache pas pourtant qu'elle est très à cheval sur son ego, pour niquer la réputation du mec !

    Après ça, on croira encore les acteurs quand ils diront qu'ils forment tous une grande famille dans Grey's ! haha la bonne blague !

    J'ai l'impression qu'elle profite du contexte actuel où les hommes (tous soupçonnés d'être des harceleurs, agresseurs et profiteurs en puissance) ont mauvaise presse pour taper dessus et se faire passer pour la reine des féministes. Moi, je la trouve juste irrespectueuse et méprisante (spéciale dédicace à Faye Dunaway et sa Prius ! Pompeo est peut-être l'actrice télé la mieux payée mais elle n'aura jamais le talent et la carrière de Dunaway, mais on comprend en lisant l'article que ce n'est pas vraiment l'art qui l'intéresse mais le pouvoir)

    6
    Jeudi 18 Janvier 2018 à 11:58

    Quand on lit l'ITW, première réaction...non je regarde la couverture, j'ai l'impression que j'ai une actrice d'Hollywood avec un palmarès éclatant et des rôles à gogo, une filmographie à me couper la chique..

    Redescendons sur terre, elle n'a fait que GA ! et quelques apparitions timides et confidentielles dans d'autres séries.....je ne nie pas le succès planétaire de GA et sa contribution mais faut un peu arrêter de se prendre pour le centre du monde et d'hollywood en l'occurrence parce que ça la fiche mal, une VRAI actrice hollywoodienne qui lit ses propos, elle a les yeux qui piquent et le sourire narquois au coin des lèvres !

    Pour résumer, Actrice principale d'une série à Succès...OUI, La nouvelle Elisabeth Taylor, faut pas déconner !

    Quand je lis, première réaction : elle est méprisante, jalouse et imbue d'elle même, elle se prend vraiment pour la star (la starlette à l'unique palmarès pour moi) de la série....Franchement, je le redis, je ne nie pas son talent mais que serait GA sans les autres ? on va me dire, allez PD on y revient.....oui Patrick Dempsey, Sandra Oh et Katherine Huiegl, TR Knight......Franchement bis, La série sans eux, cela aurait été la même chose ? si certaines ou certains parmi vous regardaient la rediff sur HD1 le soir, le ton, les scenarii  et la présence scénique est différente et plus "huilée"  !! le charisme, quand même, il n'était pas que chez EP !

    Réaction suivante, elle a une façon de parler des hommes....punaise on dirait Shonda Rhimes qui, elle, s'est fait surement lourdée au bal de promo de son lycée ou pire encore, aucun homme n'a voulu lui faire des mamours..bref, elle, Shonda Rhimes, a une haine viscérale de l'homme....et l'expression reprise par EP dans l'ITW le fameux "PENIS" n'est rien de plus qu'un mépris bien inoculé par l'autre vicieuse ! elle parle de son partenaire Martin Henderson avec mépris car il est un homme, elle nous quand même dit entre deux verres de vin Sicilien qu'il y avait d'autres poissons dans la mer (d'où mon expression pour MH = le Mérou) et là, la biquette elle vient nous dire qu'on lui a collé un mec et qu'il a été viré parce que ça ne collait pas !  elle semble regretter non pas le fait que MH a été viré mais qu'on lui ait imposé sa présence dans la série.

    En résumé, elle voulait la série pour elle, sans mec, sans gosses (ça, elle a été exaucée remarque lol). Si on relit les ITW après le départ de Dempsey, c'est ce qu'elle dit...... DONC Martin Henderson, elle n'en voulait pas !

    Marie a tout à fait raison, Dempsey est attaqué car, le vilain garçon, il n'a pas été dans le coup pour l'aider à gagner plus de fric...Boa a tout à fait raison de parler de Sandra Oh, elle était dans le même cas mais non, on s'attaque au vilain Pat' qui entre ( ) l'ignore complètement et qui a fait une sortie de la série pleine de classe et de discrétion !

    moralité, il a d'autres projets, des courses, du photoshoot, une nouvelle série, surement un autre film (Enchanted la suite) et il a une carrière dans le cinéma LUI et elle, elle est FAIBLE professionnellement parlant ! La série GA lui permet de vivre confortablement oui mais aucune prise de risque ! celles qui me diront qu'elle est âgée...GA n'a pas débuté la semaine dernière, y avait le temps de faire des choses......

    je dis ça parce que oui, je pense qu'il y a un fond de jalousie, d'envie.....En général, on ignore les gens qu'on méprise, pourquoi leur donner tant d'importance ? mais elle, non, elle en rajoute, elle compile et au final, elle a ce qu'elle mérite une notoriété cantonnée à GA mais sa haine prend toujours le dessus !

    Au passage, PD n'a fait aucune commentaire...comme d'habitude, il n'a fait que RT des tweets !

    7
    Maureen
    Jeudi 18 Janvier 2018 à 12:45

    Vous n'avez rien compris à l'interview aveugler par la haine que vous avez envers Pompeo. Etres groupies aveugle apparemment

    8
    fred
    Jeudi 18 Janvier 2018 à 12:55

    elle dit juste ce qu elle pense, ca ne fait pas d elle une mauvaise personne. elle porte toujours aussi bien la serie

    la couverture est magnifique 

    9
    Deb
    Jeudi 18 Janvier 2018 à 14:30

    Il y a quelques années, dans un des documentaires qu'il avait faits sur Le Mans, Patrick Dempsey avait raconté qu'il avait parfois des problèmes avec Shonda et ABC à cause de sa passion pour les courses et de certaines de ses déclarations à la presse, et qu'Ellen Pompeo lui avait demandé d'arrêter de dire qu'il abandonnerait volontiers le métier d'acteur pour être pilote, parce que" les fans allaient arrêter de regarder la série".

    Ça veut dire qu'elle avait conscience de sa valeur pour le public et de son importance pour la série.

    Evidemment maintenant, elle réécrit l'histoire, maintenant que la série a survécu à son départ, en disant qu'elle a toujours été la star de la série. Mais je pense que quand il est parti, elle comme tout le monde, a eu peur. La chaine ne croyait pas en elle et ils se sont dépêchés de lui donner un nouveau partenaire, parce qu'ils ne pensaient pas qu'elle pouvait s'en sortir toute seule. Et pour son salaire, c'est la chaine qui décidait, pas Patrick. Elle a demandé à avoir plus, on lui a dit non. Pourquoi Patrick aurait-il dû négocier pour qu'elle gagne plus que lui ? Ça n'a pas de sens !

    Le fait qu'elle l'ait impliqué dans cette histoire fait que beaucoup de médias n'ont retenu que le passage "il n'a pas voulu négocier avec moi", certains allant même jusqu'à dire "ça n'intéressait pas Patrick de négocier pour qu'elle ait un salaire juste". Par contre, c'est bizarre, personne ne fait aucun reproche à ABC qui, je l'ai remarqué, n'est même pas cité dans l'article. On dit simplement "la chaine".

    10
    Patricia
    Jeudi 18 Janvier 2018 à 17:58

    Mais ce sont les acteurs qui négocient eux-même leur contrat ? Ils n'ont pas des agents pour ça ?

    Peut-être que c'est l'agent de Patrick qui a refusé de négocier en accord avec Ellen et s'ils n'étaient pas dans la même agence, c'est logique. Chacun voit ses intérêts. Et si Patrick et Ellen touchaient vraiment le même salaire, elle peut s'estimer chanceuse, parce que d'après tout ce qu'on entend maintenant, c'était une exception.

    En attendant il y a eu du bashing Dempsey sur Twitter après cette interview. Je trouve ça bizarre et marrant, parce qu'il n'y a pas qu'à Hollywood qu'il y a des inégalités de salaire. Il y a ça dans tous les métiers. Je n'ai pas encore entendu qu'on reprochait aux ouvriers d'une usine de gagner plus que leurs collègues ouvrières et de ne pas faire grève pour qu'elles gagnent autant qu'eux. smile

    11
    Maureen
    Samedi 20 Janvier 2018 à 10:38

    Pff Toujours rien compris, rien appris de ce qui se passent à l'heure actuelle. Il y a encore beaucoup de travail.

    La franchise n'est jamais payante, mais l'hypocrisie est reine.

     

     

     

     

     

      • Pas timide
        Samedi 20 Janvier 2018 à 10:45
        Oui les filles...Maureen comprend tout...nous ne sommes que des idiotes illettrées et sans cervelle. Quel mépris ! Impossible de discuter elle est dans l'attaque et l'invective ! Je cherche votre argumentation ma pauvre fille
      • Patricia
        Samedi 20 Janvier 2018 à 12:39

        Je suis d'accord avec toi, Pas timide. A écouter Maureen, personne n'a compris l'interview d'Ellen, sauf elle haha

        Donc, quand on critique certains propos, c'est qu'on ne comprend pas. Et Ellen ne peut avoir tort sur rien. Si on la critique, c'est parce qu'on la hait. Tout ça manque un peu de nuance :) On pourrait lui retourner ce qu'elle a dit sur le fait d'être groupie

        Ce n'est pas parce qu'Ellen est sincère et franche, ce que je ne nie pas, qu'elle a raison sur tout. Et ce n'est pas parce qu'on critique certains de ses propos qu'on est contre le féminisme et la lutte pour l'égalité des salaires. Evidemment qu'on est toutes d'accord sur ça ! Ca n'empêche pas qu'on peut ne pas être pas d'accord avec tout ce qu'elle dit.

        Moi j'aimerais que Maureen nous explique tout ce qu'on n'a pas compris

    12
    Marie
    Samedi 20 Janvier 2018 à 17:13

    Formidable article, informatif et diablement efficace.

    Je n'y vois aucune haine dirigée contre les hommes en général. Elle fait ce que peu d'acteurs osent faire publiquement : enlever la couche de sucre et de paillettes habituellement associée à cette profession et décrire la réalité d'un système, d'un business, dans lequel elle baigne depuis des années.

    Je trouve vraiment dommage que certain(e)s se focalisent sur les noms cités dans l'article alors que ce ne sont pas les personnes qui sont importantes ici mais ce qu'elles représentent aux yeux de ses employeurs. Pourquoi aurait-elle cité Sandra Oh si c'était Dempsey que la chaîne mettait en compétition avec Pompeo ?

    Elle ne présente pas Dempsey comme un "vilain" et elle se présente pas non plus comme étant la meilleure actrice du monde victime innocente d'un monde de machos. Elle explique juste son évolution au sein de cette industrie, ses choix, en les contextualisant sans pour autant donner l'impression de se justifier.

    C'est rare et ça fait du bien.

    13
    Maureen
    Mardi 30 Janvier 2018 à 08:33

     Marie : BRAVO !!

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