Titre français : … Les autres restent

Scénariste : Krista Vernoff

Réalisateur : Bill D'Elia

Diffusion États-Unis : 24 septembre 2009 sur ABC

Diffusion France : 5 janvier 2010 sur TF1

 

Voix off : Le dictionnaire définit le chagrin comme "vive souffrance mentale ou une détresse due à une peine ou une perte"". Une douleur intense. Un douloureux regret. En tant que chirurgiens, scientifiques, on nous apprend à se fier aux livres, aux définitions, aux définitifs. Mais dans la vie, les strictes définitions s’appliquent rarement. Dans la vie, le chagrin peut s’apparenter à plein de choses qui se rapportent à une douleur intense.

 

Le 20^e jour après la mort de George, Meredith arrive au Seattle Grace et aperçoit Amanda, assise sur un banc. Elle l’ignore.

Lexie est au chevet de Clara qui dort.

Owen et Cristina sont allongés sur un lit, dans une salle de garde. Ils se regardent amoureusement.

Le lendemain, Clara lit une nouvelle carte postale que ses amies lui ont envoyée de New York, et dans laquelle elles lui disent qu’elle ne manque pas grand-chose. La ville a une odeur d’urine. Clara répète qu’elle les déteste. Lexie remarque qu’elle a mal. Clara la rassure, elle va mieux. Elle lui suggère de rentrer chez elle à moins que rester à ses côtés ne soit qu’un prétexte pour éviter d’emménager chez son petit ami. Elle lui met le marché en mains : si elle va habiter avec son copain, elle, elle appellera sa mère. Bailey entre et annonce à la patiente qu’elle a une infection au niveau des intestins, et son colon est enflammé. Cela a formé un abcès qui nécessite une nouvelle intervention chirurgicale. Clara refuse, peu importe les risques. Bailey lui suggère d’y réfléchir quelques instants. En sortant, elle chuchote à Cristina de commencer les examens pré-op’ et de réserver un bloc. Clara demande à Cristina quelles sont les autres options. N’y a-t-il pas des médicaments qui pourraient la soigner ? Cristina répond que seule la chirurgie peut le faire. Mais l’intervention n’est pas compliquée. Clara l’interrompt : elle veut savoir ce qu’il pourrait lui arriver de pire. Cristina lui explique alors que les médecins pourraient être amenés à lui retirer une partie de sa colonne vertébrale et lui mettre une poche de colostomie. Clara est épouvantée à l’idée d’avoir un sac à l’extérieur de son corps pour recueillir ses excréments, comme son grand-père en avait. Bien que Lexie précise qu’il y a peu de chances que cela se passe ainsi, Clara s’obstine à refuser l’intervention. Même lorsque Lexie dit que l’infection pourrait la tuer, elle ne change pas d’avis.

Pam essaie de maitriser Andy qui se débat dans son lit. Richard demande des comptes à Arizona qui persévère à demander une IRM en 3D. Elle explique qu’elle a court d’idées. Les autres examens n’ont rien donné. Elle pense à un problème d’ordre neurologique. Alex intervient : le jeune garçon s’est rendu aux urgences quatre fois en trois semaines parce que les antalgiques n’ont rien donné. Richard l’interrompt : un IRM en 3D coûte 5 000 $. C’est la somme qu’Arizona ou Alex devront dépenser s’ils veulent cet examen. Sinon, ils accompagneront Richard devant le Conseil d’administration pour expliquer la raison pour laquelle ils considèrent l’hôpital comme une œuvre de charité. Il sort. C’est avec stupeur qu’Alex s’aperçoit qu’Arizona pleure. Elle reconnait avoir des problèmes avec l’autorité puis lui demande de partir.

Bailey s’en prend à Cristina. Elle lui reproche d’avoir donné des informations alarmantes qui ont poussé Clara à refuser l’intervention. En faisant cela, c’est comme si elle la tuait. Cristina se défend. Elle n’a fait que répondre aux questions de la patiente. Elle reproche aussi à Bailey d’être partie. La titulaire réplique qu’elle l’a fait pour laisser un temps de réflexion à Clara. Elle pensait que sa résidente ferait preuve de plus de sensibilité et de tact. Dorénavant, si Clara pose encore des questions, elle devra lui répondre qu’elle doit d’abord demander à sa titulaire.

Le lendemain, Meredith et Cristina sont en compagnie d’Izzie qui subit son traitement de chimiothérapie. Cristina déguste une glace qui n’est disponible que dans le service cancérologie. Elle déplore que les cancéreux aient autant d’avantages. Les deux autres tiquent. Cristina lâche que Bailey semble avoir des troubles de stress d’ordre post-traumatiques, sans doute à cause de George. Meredith pense que son amie ne parvient pas à gérer son deuil. Cristina réplique qu’elle lui fait penser à la psy d’Owen. Meredith explique à Izzie que celle-ci a interdit à Owen d’avoir des relations sexuelles ce qui rend Cristina grincheuse et inconvenante. Izzie confie à ses amies qu’Alex semble avoir peur de faire l’amour avec elle, il semble avoir peur de tout d’ailleurs. Cristina dit qu’il a sans doute peur du cancer. Meredith la rappelle à l’ordre. Izzie rajoute qu’elle n’est pas contagieuse. Cristina en est consciente. D’ailleurs elle adorerait faire l’amour avec Izzie.

Lexie aide Mark à emménager dans l’appartement qu’il avait repéré, face à celui de Callie. Il essaie de la convaincre d’emménager avec lui, ou tout du moins d’accepter de mettre quelques affaires, comme une brosse à dents ou quelques sous-vêtements. Elle refuse. Aujourd’hui elle devient résidente, elle veut se concentrer là-dessus. Il lui fait remarquer qu’il habite très près de l’hôpital. Après vient le chantage : si elle venait chez lui de temps en temps, elle pourrait sauter sur de nombreuses opérations. Tout à coup, Callie sort de son appartement, en tenant deux robes à la main. C’est son premier jour à Mercy West, elle hésite sur sa tenue. Il faut que la robe reflète qui elle est : sérieuse, talentueuse, dure au travail, gentille mais sexy. Mark donne son avis, ce qui énerve Lexie. Callie commence à se déshabiller dans le couloir pour enfiler la rober idéale. Elle jette ses vêtements et les cintres sur cette pauvre Lexie, comme si elle n’était qu’un vulgaire porte-manteau. Une fois habillée, elle demande encore une fois l’avis de son ami qui confirme l’impression : elle est sexy, juste ce qu’il faut ! Elle reprend ses affaires et demande au couple de lui souhaiter bonne chance, avant de se raviser : non, ça porte malheur. Mark la rassure. Elle est titulaire, elle va casser la baraque. Callie le remercie d’un sourire éblouissant avant de rentrer chez elle. Lexie fait remarquer alors à son amant qu’il a oublié de lui mentionner que son appartement faisait face à celui de son ex petite-amie même si leur relation n’était que sexuelle. Il joue les étonnés. Il a vraiment oublié de lui dire ça ? Elle confirme un peu sèchement.

Richard est dans sa voiture. Il répète l’allocution qu’il devra prononcer devant les membres du Conseil d’administration, et dans laquelle il fait le bilan de sa gestion. Il est tellement concentré sur son cas qu’il brûle un feu rouge. Une voiture venant de la droite percute la sienne. Le choc est violent et Richard est un peu sonné. Comble de l’ironie, c’est à Mercy West qu’il est transporté. Il proteste. Il va tout à fait bien. Lorsqu’il voit Callie, la coupe est pleine. C’est avec ironie qu’il remercie Dieu. Comme Callie l’interroge, il explique qu’il a eu un léger accident de voiture, parce qu’il était distrait. Il réaffirme qu’il va très bien et qu’un examen rapide serait plus que suffisant. Il est attendu par le Conseil d’administration. Callie examine une plaie qu’il a à la cheville et feint de la trouver profonde. Lorsqu’elle bouge son pied, Richard grimace de douleur. Elle ironise : il pourrait avoir besoin d’une intervention. L’assistant de Callie comprend que les deux se connaissent. Elle confirme puis annonce que quelques points de suture suffiront. Et comme elle est dans un hôpital universitaire et qu’il s’agit du premier jour de son assistant, elle va devoir le laisser s’en occuper. Richard n’est pas enchanté et surveille de près le travail du jeune homme. Il en profite également pour lui demander ce qu’il pense du programme de Mercy West. L’interne semble enchanté. En réalité, c’est son huitième jour et il fait déjà des procédures sans surveillance.

Le 23^e jour, Amanda est toujours devant le Seattle Grace. Cette fois, Meredith lui adresse un petit sourire.

Cristina et Owen sont chez le Dr Wyatt. La jeune femme débite tout ce qu’elle sait de son ami, à tel point que celui-ci lui rappelle qu’il ne s’agit pas d’un interrogatoire. Cristina se justifie : elle veut seulement que la psy comprenne qu’ils se connaissent bien, et ça parce qu’ils se parlent beaucoup, tout le temps. Le Dr Wyatt met les choses au point. Ce n’est pas tant qu’ils se connaissent qui lui importe, c’est surtout qu’Owen se sente à l’aise en sa compagnie. Oh mais c’est le cas, assure Cristina. Owen se montre nettement moins enthousiaste qu’elle. Avec sa permission, le Dr Wyatt explique sa réticence. Ils se parlent, ils se connaissent mais Owen a-t-il évoqué son trauma avec son amie ? Lui a-t-il parlé de la guerre ? Et ont-ils reparlé de la tentative d’étranglement ? Cristina s’assombrit. La psy lui rappelle que les troubles de stress post traumatiques du militaire sont provoqués par le fait qu’il évite de parler de tout ce qui concerne la guerre. Elle estime que, s’ils se perdent dans le désir, il n’aura plus aucune raison de vouloir prendre un nouveau départ. Il pensera qu’il a tout ce dont il a besoin jusqu’au moment où il se rendra compte que ce n’est pas le cas. C’est la raison pour laquelle elle lui demande d’être patiente.

Lexie termine de rédiger un message à l’intention de la mère de Clara. La jeune femme, qui semble beaucoup souffrir, lui demande de le lui relire. Dès les premiers mots, elle comprend que Lexie a décidé, contre son avis, de dire la vérité. Elle l’insulte copieusement en se tordant de douleur. Lexie la met devant le fait accompli : ou bien elle accepte de subir l’intervention ou bien le message sera envoyé à sa mère. Clara menace de poursuivre l’hôpital en justice. Lexie réplique durement qu’elle ne pourra pas le faire puisqu’elle sera morte. Clara, qui a trop mal, la supplie. Lexie appelle l’équipe médicale.

A Mercy West, Callie reçoit Pam et Andy. Pam lui explique que c’est Arizona qui les a envoyés ici. Elle lui remet le dossier médical de son fils, en ajoutant qu’ils ne parviennent même plus à dormir. Elle ne sait plus que faire. Elle a l’impression d’être une mauvaise mère parce qu’elle devrait savoir que faire. Arizona lui a dit de venir et de demander une IRM en 3D de la colonne vertébrale. Elle supplie Callie d’accepter.

Lexie, Cristina et Bailey opèrent Clara. La titulaire râle. La situation s’est aggravée depuis la veille. Tout était simple avant que Cristina ne s’en mêle. Lorsque Cristina propose son aide, Bailey la rembarre, elle en a déjà fait assez. Après l’intervention, Cristina règle ses comptes. Elle ne comprend pas la hargne de sa titulaire à son égard. Elle n’a fait que répondre aux questions de la patiente. Elle a seulement fait son boulot. La patiente lui a demande les risques qu’elle courait lors de l’intervention et elle les lui a dits. Bailey lui rappelle sèchement le respect qu’elle lui doit maintenant, en tant que titulaire. Et tant qu’on y est, elle ne veut plus qu’elle lui adresse la parole et elle ne veut plus la voir dans son service. Cristina lui demande en criant quel est son problème mais Bailey ne se retourne pas.

Derek et Mark regardent à travers la vitre Richard qui s’expliquent avec les membres du conseil. Mark a entendu une rumeur selon laquelle Richard quittait le navire. Comme Derek est bien vu du chef, il doit savoir si c’est vrai. Derek apprend à son ami que le Conseil va le nommer chef, à la place de Richard qui prend sa retraite. Mark n’en revient pas. Néanmoins, il le félicite chaleureusement. Derek éclate de rire et Mark comprend qu’il s’est moqué de lui. Après avoir ri avec lui, il lui demande ce qui se passe en réalité. Derek répond qu’il n’en sait rien.

Callie rentre chez elle où l’attend Arizona. Elle lui jette un regard noir. D’emblée, Arizona s’excuse, elle a une cigarette à la main, cela ne lui arrive que très occasionnellement, lorsqu’elle est perturbée et c’est le cas. Callie lui reproche son comportement inapproprié. L’examen qu’elle a voulu lui faire faire coûte une fortune. Il faut de très bonnes raisons pour l’ordonner. Richard avait raison de le refuser. Et pourtant, elle l’a fait. Mais cela n’a servi à rien. Les clichés n’ont rien révélé d’anormal. Les deux femmes en discutent autour d’un verre.

Lexie rentre chez sa sœur. Elle rentre dans une pièce et en ressort aussitôt. On entend un bruit de verre cassé. Elle aussi a dérangé Meredith et Derek en pleine action. A bout de souffle, Derek vient à la porte, cachant sa nudité derrière la porte, pour présenter ses excuses. Il jure qu’ils nettoieront une fois qu’ils auront fini. Lexie a du mal à se retenir de rire. Elle trouve étrange que maintenant ils fassent l’amour tout le temps et partout. Derek se justifie par le fait qu’ils sont mariés maintenant, les choses ont changé… Il s’excuse encore avant de retrouver Meredith pendant que Lexie s’éloigne avec une grimace de dégoût. 

Cela fait un mois que George est mort. Izzie et Alex sont à la caravane. Alex est sur la terrasse, il fait des recherches sur le cas d’Andy. Izzie lui demande de faire une pause, il lui manque. Il ne comprend pas, il est là pourtant. Elle n’est pas d’accord. Il n’est pas vraiment là. Lorsqu’il lui demande de le laisser travailler, elle lui avoue souhaiter avoir à nouveau une énorme tumeur cérébrale, qui lui permettrait d’avoir des hallucinations et de revoir George. Elle voudrait lui parler, rire avec lui. Il lui manque tellement, tout le temps. Elle voudrait juste se sentir mieux. Juste pour une minute, elle ne voudrait plus être celle qui espère avoir une tumeur au cerveau. Elle ne peut pas boire parce que l’alcool est contre-indiqué avec les médicaments qu’elle prend. Elle ne peut même pas s’absorber dans son travail, puisqu’elle n’en a plus. Elle n’a aucune distraction. Elle est triste et George lui manque. Alors elle supplie son mari de rentrer dans la caravane avec elle et de l’aider à se sentir mieux. Alex ne cache pas qu’il n’a pas apprécié cette conversation. Lui dire que George lui manque n’est franchement pas très séduisant. Izzie rentre dans la caravane, déçue. Il la suit avec un regard mauvais avant de se replonger dans les dossiers. 

36^e jour. Callie entre chez Mark sans frapper et demande à Lexie où se trouve le chirurgien. Lexie lui répond qu’il est sous la douche et voit avec stupeur Callie entrer sans gêne dans la salle de bains. Elle aimerait savoir ce qui se passe avec Richard. Elle a entendu des rumeurs selon lesquelles il débarquerait à Mercy West. Ça ne l’arrange pas. Mark promet qu’il se renseignera auprès de Derek. Très à l’aise, il demande à son amie qu’elle lui passe le shampoing. Lexie entre dans la pièce au moment où il ouvre la porte de la douche pour prendre le flacon que lui tend Callie. Celle-ci sort de la salle de bains, aussitôt poursuivie par Lexie qui aimerait être sûre qu’elle est réellement gay. Ou du moins quelle sorte de gay est-elle ? Parce que le mec tout nu dans la douche, c’est son petit ami. Callie comprend où elle veut en venir et promet qu’elle fera attention la prochaine fois à ne pas surprendre Mark tout nu sous la douche. Lexie lui demande, tant qu’elle est y est, d’éviter aussi de se déshabiller dans le couloir parce que si elle est gay, Mark ne l’est pas. Et vu qu’elle est sexy… Callie la rassure. Mark ne regarde plus ses seins. Avant, la première chose qu’il regardait quand elle entrait dans une pièce où il était, c’était sa poitrine. Il ne le fait plus maintenant. Plus depuis qu’il a rencontré Lexie.

Richard est étonné de trouver Derek dans son bureau. Il le prévient immédiatement, il est très occupé. Derek lui demande si cela a quelque chose à voir avec Mercy West. Il parait qu’il veut déserter le navire. Il aurait pensé qu’en tant qu’ami, Richard lui aurait dit tout ce qu’il avait besoin de savoir. Richard répond qu’il ne s’agit que de rumeurs. Derek réplique qu’il y a beaucoup de rumeurs et Jennings ne répond plus à ses appels. Richard ne comprend pas qu’il téléphone au président du conseil d’administration. Il lui avait bien dit qu’il le tiendrait au courant. Il a l’impression qu’il manœuvre derrière son dos. Derek l’interrompt en criant. Derrière son dos ? Il est le seul à être honnête avec lui. Qu’il ne l’oublie pas ! Il sort du bureau.

Arizona le rattrape dans le couloir et lui tend les résultats de l’IRM en 3D d’Andy, en lui demandant son avis de neurochirurgien. Il lui pose quelques questions auxquelles elle répond pour finir par lui suggérer qu’un examen complémentaire serait peut-être nécessaire. Il est d’accord et lui dit de le faire faire. Elle ne peut pas parce que si elle le fait, elle risque de perdre son job. Il lui demande si Richard a refusé cet examen. Plusieurs fois, dit-elle. Il n’en suffit pas plus pour que Derek décide de la soutenir.

Clara commence à faire ses premiers pas avec une prothèse. Le kiné l’encourage à persévérer mais elle est à bout. Le kiné a alors une parole malheureuse, il sait ce qu’elle éprouve mais elle doit se dire que le pire reste à venir.

Derek et Arizona sont dans la salle de scanner. Enchanté de jouer un bon tour à son chef, Derek sourit à sa collègue. Il est étonné de l’entendre l’appeler McDreamy. Elle répond qu’elle comprend maintenant pourquoi on l’a surnommé comme ça. Avant, elle ne comprenait pas mais maintenant qu’elle l’a vu sourire, oui. Elle est certaine qu’il était au courant de ce surnom. Il le reconnait. Elle le rassure : elle a une liaison au cas où il penserait qu’elle le drague. De plus, elle a entendu parler de son mariage alors elle profite de l’occasion pour lui présenter ses excuses. Alex, qui a écouté cette conversation avec un air dégouté, ricane. Les deux autres se retournent sur lui. Il trouve que quelques trucs gnangnan griffonnés sur une saleté de post-it collé dans le fond d’un vestiaire, dans la pièce des résidents, ne méritent pas tant d’honneur. S’il n’y a pas de costume de cérémonie avec une mariée en taffetas blanc, on ne peut pas parler de mariage. Piqué au vif, Derek riposte aussitôt. En tout cas, lui consomme son mariage, tout le temps. En est-il de même pour lui ? Eh oui, les filles se font des confidences. Alex s’en souviendra la prochaine fois qu’il aura envie de juger son post-it.

Meredith et Cristina sont dans leurs vestiaires. Le casier de George est intact. Meredith avoue à son amie qu’elle n’a pas versé une larme depuis son décès. Elle a l’habitude d’utiliser le sexe comme exutoire, et ça marche pour elle. Ensuite, elle lui parle d’Amanda qui est tous les jours assise sur son banc, devant l’hôpital. Cristina l’interrompt. Le sexe lui manque terriblement. Dépitée, Meredith s’en va au moment où Lexie entre pour parler à Cristina. Clara est véritablement très dépressive et elle ne sait pas quoi faire pour l’aider. Cristina lui demande si elle parle bien de "ceviche". Choquée, Lexie s’en va en lui disant qu’elle est vraiment grossière.

Derek annonce son diagnostic à Pam et Andy. Le problème qui affecte l’adolescent peut se résoudre grâce à la microchirurgie. Après l’intervention, Andy ne ressentira plus aucune douleur. Pam est émue et prend Arizona dans ses bras. Son fils se moque gentiment de sa trop grande sensibilité. Avant tout cela, elle était une mère normale. Derek répond qu’elle en est toujours une.

Izzie et Alex sont dans le cabinet du médecin qui remplace le Dr Swender. Alex se permet de faire une remarque sur sa jeunesse. Est-il en deuxième année ? Non, en troisième, répond le médecin. Izzie demande à Bailey, qui est là aussi, de biper le Dr Swender. Bailey lui demande d’attendre. Le fait que Swender ne soit pas là est une bonne chose. Le jeune médecin confirme. Le cancer est toujours là mais il n’est plus de nature à intéresser le Dr Swender. Izzie ne comprend pas trop. Angoissé, Alex lui prend la main. Le médecin explique que ses métastases ont fort diminué et il n’y en a pas ne nouvelles. Le protocole médicamenteux fonctionne très efficacement. Il donne ensuite quelques indications sur la suite du traitement. Lorsqu’Alex lui demande s’il est en mesure de leur donner une sorte de planning, le médecin réplique que son épouse vit avec le cancer. Pour le moment celui-ci a cessé de progresser. Ils ne peuvent rien faire d’autre que de le surveiller, attendre et espérer qu’il ne se remettra pas à progresser.

37^e jour. Derek, Arizona et Alex opèrent Andy. Lorsque Derek tend un instrument à Arizona pour qu’elle exécute une partie de la procédure, elle refuse. Il estime que, parce qu’elle a empêché qu’une personne souffrant de douleurs chroniques ne devienne dépendant des antidouleurs, elle mérite bien cet honneur. Alex et Arizona se sourient, une fois qu’elle a fini.

Lexie a fait appel à Owen pour motiver Clara. Il dit à la jeune femme qu’il sait combien ce qu’elle vit est dur mais elle a tort de refuser la kinésithérapie. Si elle ne le fait pas maintenant, ses muscles vont s’atrophier et on ne pourra plus y remédier. Il faut quelle se mette au travail tout de suite. Elle ne réagit pas. Il tente une autre approche. Il sait ce que c’est que d’être celui qui n’a pas envie de vivre. Il comprend aussi pourquoi elle ne veut pas prévenir sa mère. D’une certaine façon, il a vécu la même chose mais il s’en est sorti maintenant. S’il a réussi, elle le pourra aussi. Comme Clara reste muette, il suggère à Lexie de la faire admettre au service psychiatrie. Lexie est choquée. Pour la faire réagir, elle dit à Clara que quelqu’un s’est moquée d’elle aujourd’hui en l’appelant "ceviche". Elle ne peut pas laisser les gens faire ça. Clara ne comprend pas. Lexie lui explique qu’il s’agit d’un plat péruvien à base de poissons émincés. Contre toute attente, Clara sourit puis se met à rire. Lexie se joint à elle, sous l’œil amusé d’Owen.

39^e jour. Izzie se confie à Meredith. Elle ne s’attendait pas à ce que les médecins lui disent que ça aille mieux. Finalement elle sera peut-être un miracle. Meredith en est sûre. Izzie en doute. Son cancer est toujours là. Tout à coup, elle aperçoit Amanda, plus loin, sur son banc, et demande à son amie s’il s’agit bien de la fille que George a sauvée. Oui, c’est bien Amanda. Lorsqu’Izzie lui demande ce qu’elle fait là, Meredith lui dit qu’elle est là, tous les jours. Izzie se lève brusquement et va vers la jeune femme. Arrivée près d’elle, elle lui demande sèchement de se lever. Ensuite elle lui dit de partir vivre sa vie. Amanda répond qu’elle ne peut pas. Izzie s’énerve un peu. George était un chirurgien. Il avait un but, sauver des vies. Maintenant il n’aura plus cette chance. Maintenant, il n’aura plus jamais la chance de faire quoi que ce soit. Mais Amanda, oui. Par exemple elle pourrait aller à l’école de médecine, ou elle pourrait traîner avec ses amis. Peu importe ce qu’elle pourrait faire mais qu’elle aille le faire ! Qu’elle fasse quelque chose de sa vie puisqu’elle en a une. Elle est vivante et George plus. Elle sait combien cela peut paraître horrible et choquant, et terrifiant aussi, mais elle est vivante. Alors qu’elle aille vivre sa vie. En pleurant, Amanda dit qu’elle ne sait pas comment faire. Izzie réplique que personne ne le sait mais, par respect pour George, elle doit trouver une façon de le faire. Et si elle la voit encore assise sur ce banc, elle lui bottera les fesses. Amanda prend son sac et s’en va. Meredith a assisté à la scène de loin et a un sourire à la fois attendri et fier.

Chez le psy, Cristina explique à Owen qu’il est hors de question qu’elle demande à réintégrer le service de Bailey. Elle ne lui adresse même plus un regard. Owen lui suggère de laisser du temps à sa titulaire. Elle était proche d’O’Malley. Cristina l’interrompt. Ça n’a rien à voir avec George, elle lui en veut à cause de Clara, qu’elle appelle toujours "ceviche". Owen lui demande d’arrêter de dire ça. La psy intervient. Elle trouve ça un peu glauque. Cristina proteste : elle n’est pas glauque, ce n’est pas elle qui essaie d’étrangler les gens dans leur sommeil. Owen et elle commencent à rire. Tout à coup, elle arrête de rire et lui demande s’il est trop tôt pour en parler. Des larmes montent aux yeux d’Owen et il se met à parler. Il n’est pas le genre de gars qui étrangle les autres dans leur sommeil. Il rêvait, il ne sait plus de quoi mais tout ce qu’il sait, c’est qu’il voulait sauver sa propre vie. Il ne voulait pas lui faire du mal. Il était seulement en train de se battre pour sa vie. La psy est contente. Owen a fait le premier pas.

Soutenue par Lexie et son kiné, Clara parvient à faire un premier pas. Elle demande à Lexie de téléphoner à sa mère. Emue, Lexie accepte avant de remercier le ciel.

Le soir, elle frappe à la porte de Mark. Lorsqu’il lui ouvre la porte, elle brandit la brosse à dents qu’elle tient dans la main et le sous-vêtement qu’elle tient dans l’autre. Elle les lui donne avant de se retourner pour prendre sa valise. Il la fait entrer.

Alex arrive à la caravane. Izzie a disposé des bougies partout à l’intérieur. Il la voit assise sur le lit et lui demande ce qui se passe. Elle lui ordonne d’enlever son pantalon. Comme il est réticent, elle vient se mettre devant lui. Il doit se conduire comme un mari. Il doit se déshabiller, la porter sur le lit et la prendre. Elle ne sait pas pourquoi il est tellement en colère ou ce qui lui fait peur, parce qu’il refuse de lui parler. Elle aussi a peur. Mais ils ont une autre chance de vivre ensemble et elle a besoin de lui alors elle le supplie. Lorsqu’elle veut poser sa main sur sa joue, il l’en empêche. Elle est morte dans ses bras. Elle avait laissé ces foutues instructions selon lesquelles il ne pouvait pas sauver sa vie. De quoi a-t-il peur ? Mais de tout ! De bouger, de respirer, de la toucher. Il ne peut pas la perdre. Il ne pourrait pas lui survivre et c’est de sa faute. Elle a fait en sorte qu’il l’aime et après elle est morte dans ses bras. Elle prend son visage entre ses mains et vient déposer son front contre le sien avant de l’embrasser. Il la serre dans ses bras.

Bailey entre dans un ascenseur. Les portes sont en train de se refermer lorsque Derek les rouvre. Il la salue mais elle ne dit pas un mot. Il la regarde brièvement puis arrête l’ascenseur et se place face à elle, en la regardant avec insistance. Elle se met à parler. Elle est titulaire maintenant, et aussi une mère célibataire. Et elle a perdu O’Malley. Elle ne veut plus prendre cela à cœur. Stevens n’est pas son enfant. O’Malley ne l’était pas non plus. Elle doit cesser de les traiter comme tels. Elle ne veut plus jamais se sentir comme elle se sent maintenant, pas au travail. Elle doit garder ce sentiment seulement pour son fils qui en a besoin. Plus elle parle, plus sa voix se charge de sanglots. Elle ne veut plus ressentir ce qu’elle ressent, pas au travail. Elle se reprend et répète qu’elle ne veut pas. Derek fait redémarrer l’ascenseur. Il se replace à côté d’elle, lui met brièvement son bras dans le dos, avant de à nouveau la laisser.  

Cristina et Owen sont dans la chambre de la jeune femme. Ils s’embrassent jusqu’à ce qu’Owen s’écarte. Il ne veut plus la blesser. Son problème est réel, tout comme eux. S’ils font l’amour, leur couple deviendra réel. Et son problème deviendra aussi celui de la jeune femme. Il a peur. Il ne veut plus la blesser. Elle le regarde intensément avant de lui dire qu’il pourra dormir dans la baignoire. Il sourit avant de l’embrasser à nouveau.

Meredith est dans les vestiaires lorsqu’un homme vient vider le casier de George. Il met toutes ses affaires dans une caisse. Lorsque Meredith lui demande ce qu’il fait, il répond qu’on a besoin de la place. Meredith est atterrée.

Callie et Arizona se retrouvent chez Joe. Callie commence directement à se plaindre de son interne. Mais en réalité il lui a rappelé George.

Derek trouve Meredith en train de pleurer devant le casier désormais vide de son ami. Il suffit qu’il prononce son nom pour qu’elle éclate en sanglots. Il s’assied et la prend dans ses bras.

Cristina et Owen ont fait l’amour. Ils sont nus dans leur lit. George O’Malley est mort, dit tout à coup Cristina. Elle semble avoir quelques difficultés à respirer.

40^e jour. Richard a réuni tout son service pour leur dire qu’il sait qu’ils ont entendu beaucoup de rumeurs. Il s’en excuse. Ce qu’il a à leur dire va être difficile à entendre et il s’excuse pour ça aussi. En raison des circonstances économiques, dans les semaines à venir, le Seattle Grace va fusionner avec Mercy West. C’est la stupeur. Il aimerait leur dire que tous vont survivre à cette fusion mais il n’y a pas assez de travail pour tout le monde et le Conseil d’administration aura des choix à faire. Il veut qu’ils sachent qu’il est de leur côté. Tout ce qu’il peut leur dire, c’est qu’il les supplie de montrer le meilleur d’eux-mêmes. En partant, il passe à côté de Derek qu’il regarde à peine.

 

Voix off :

Meredith : Le chagrin est quelque chose que nous avons tous en commun mais il est différent pour chacun.

Mark : Il n’y a pas que la mort dont on fait le deuil. Il y a la vie, la perte, le changement.

Alex : Et quand on se demande pourquoi ça craint autant parfois, pourquoi ça fait si mal, la chose dont on doit se souvenir, c’est que ça peut changer.

Izzie : C’est comme ça qu’on reste en vie. Quand ça fait trop mal, qu’on ne peut pas respirer, c’est comme ça qu’on survit.

Derek : En se rappelant qu'un jour, d'une certaine façon, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal.

Bailey : Le chagrin vient à chacun en son temps de sa propre manière.

Owen : Alors, le mieux que nous puissions faire, le mieux que chacun puisse faire, c’est d’essayer de recourir à l’honnêteté.

Meredith : Le truc vraiment merdique, la pire partie du chagrin, c’est qu’on ne peut pas le contrôler.

Arizona : Le mieux que l’on puisse faire est de laisser libre cours à nos sentiments quand ils viennent.

Callie : Et de les laisser partir quand on peut.

Meredith : La pire partie du chagrin, c’est qu’à la minute où on pense l’avoir surmonté, il recommence.

Cristina : Et toujours, à chaque fois, il vous coupe le souffle.

Meredith : Le chagrin comporte cinq étapes. Elles sont différentes pour chacun d’entre nous mais il y en a toujours cinq.

Alex : Le déni.

Derek : La colère.

Bailey : La négociation.

Lexie : La dépression.

Richard : L’acceptation.