Titre français : Jouer gros

Scénariste : Stacy McKee

Réalisateur : Jessica Yu

Diffusion États-Unis : 5 novembre 2009 sur ABC

Diffusion France : 19 octobre 2011 sur TF1

Voix off : Il est impossible de décrire la panique qui s’empare de nous lorsqu’on est chirurgien et que notre bipeur sonne au milieu de la nuit. Notre cœur commence à s’emballer, notre esprit se fige, nos doigts s’engourdissent. Nous sommes investis. Il s’agit d’une mère, d’un père, d’un enfant et maintenant, ça dépend de nous parce que la vie de cette personne est entre nos mains. En tant que chirurgiens, nous nous investissons toujours dans nos patients. Mais quand notre patient est un enfant, nous ne sommes pas seulement investis, nous sommes responsables. Responsables de la survie de cet enfant, de son avenir. Et c’est suffisant pour terrifier qui que ce soit.

Meredith et Derek dorment à poings fermés, dans les bras l’un de l’autre. Le bipeur de Derek sonne. Meredith le prend sur la table de nuit et le tend à son amant qui se lève en soupirant.

Même scène chez Callie et Arizona. Arizona est ravie de voir que l’appel concerne Callie. Elle revient dans le lit, faisant tomber sa compagne par terre, mais quelques secondes plus tard, c’est à son tour de devoir se lever.

Elles sont accueillies à l’hôpital par Owen qui envoie Arizona rejoindre Alex, avant d’emmener Callie auprès d’une patiente de 15 ans qui est tombée du toit se da maison. La mère de la jeune fille est en totale panique. Jusqu’à ce jour, sa fille, Hillary, n’avait pas eu le moindre accident, elle ne s’est jamais rien cassé. Callie apprécie moyennement d’avoir été dérangée en pleine nuit pour quelques os cassés. Elle change d’avis lorsqu’elle découvre Hillary, qui a les bras et les jambes anormalement enflés et bleus, pleins de bosses.

Alex fait passer une échographie à Laura, une jeune femme enceinte de 30 semaines, qui a eu un accident de voiture. Le scanner a révélé un hématome sous-dural pour lequel il a fait appeler Derek. Il explique à Arizona que le bébé a des problèmes et que l’obstétricien a été prévenu également. Tout à coup, Laura se met à crier de douleur. Au vu des résultats de l’échographie, Arizona découvre que le bébé fait une hémorragie cérébrale. Elle décide de partir au bloc immédiatement. Dans le couloir, elle croise Callie qui a pris la même décision pour sa jeune patiente. Les deux femmes commencent par se disputer le privilège d’aller au bloc la première avant de commencer à courir, en poussant le lit de leur patiente, comme s’il s’agissait d’une course à remporter. Une infirmière qui sort d’une salle bloque Callie tandis qu’Arizona poursuit sa route. Callie ordonne à l’infirmière de lui réserver un autre bloc. Au même moment, la patiente d’Arizona hurle de douleur en se tenant le ventre à deux mains.

Derek entre au bloc et demande à Alex comment se porte Laura. Le jeune homme lui apprend qu’ils ont mis au monde son bébé et que la jeune mère est prête pour la craniotomie. Alex et Arizona partent s’occuper du bébé. Son hémorragie cérébrale est encore importante. Tout à coup, Arizona remarque que cela fait cinq heures qu’elle est débout. Mauvaise façon de commencer une journée. Alex ironise quelque peu en faisant un parallèle avec le bébé : une congestion cérébrale, mauvaise façon de commencer une vie.

Peu après, Arizona boit un café avec Callie lorsqu’Owen vient leur parler. Il pense que Cristina va lui en vouloir parce qu’il ne l’a pas bipée cette nuit et qu’elle pourrait bien en vouloir à Callie aussi pour ne pas l’avoir réveillée. Donc il vaut mieux faire le mort, ne pas la provoquer. L’ignorer, c’est le mieux. A ce moment, Cristina passe devant eux sans rien dire, les regardant à peine. Owen semble étonné. Ils rejoignent tous les trois Arizona qui est en compagnie de Charles et de Jackson. Arizona commence son discours en précisant qu’elle est consciente qu’il s’agit pour eux, à l’exception de Cristina, de leur première tournée dans le service pédiatrie. Elle veut qu’ils sachent que dans ce service, c’est différent des autres services. Il ne s’agit pas de chirurgie générale en miniature. Il s’agit d’enfants qui croient en la magie. Ils jouent à faire semblant. Ils prétendent qu’il y a de la poussière de fée dans leurs perfusions. Ils ont de l’espoir et ils croisent les doigts quand ils font des vœux. Et ça les rend plus résistants que les adultes : ils récupèrent plus rapidement, ils survivent au pire. En pédiatrie, il y a des miracles et de la magie. Ici, tout est possible. Si Callie et Owen sont émus par son discours, Jackson et Charles n’ont cessé d’échanger des regards moqueurs. Ils entrent dans une chambre où un jeune garçon, d’environ 10 ans, qui porte une blouse de médecin, semble examiner Hillary, l’adolescente dont Callie s’est occupée au matin. Lorsqu’il salue la pédiatre, Cristina se tourne vers celle-ci comme si elle ne pouvait croire ce qu’elle voit. A l’invitation de Callie, elle présente le cas de l’adolescente. En lisant le dossier, elle réalise que la jeune fille a été opérée par Owen et Callie, avant la tournée, ce qu’elle apprécie moyennement. Mais la pire reste à venir. C’est Jackson et le jeune garçon, Wallace, qui répondent à une question d’Arizona sur le dosage des médicaments.

Tous les médecins suivent Wallace jusqu’à sa chambre où il explique lui-même son dossier. Il y a sept mois qu’il est hospitalisé mais cela fait deux ans qu’il souffre d’une maladie qui fait qu’il ne peut pas correctement assimiler les aliments. Charles ajoute que l’enfant a subi récemment une intervention qui a quelque peu aidé, mais depuis peu il doit à nouveau être nourri par perfusion. Les parents entrent dans la chambre. Wallace leur apprend que la pédiatre profite de la tournée pour lui faire réviser ses mathématiques. Le père est enchanté, il veut que son fils ait une vie la plus normale possible, même s’il est dans un hôpital. L’enfant aimerait pourtant être dispensé de devoirs scolaires, le vendredi, jour de son anniversaire et celui d’Arizona aussi. La pédiatre lui promet qu’ils feront la fête ensemble. Elle va sortir de la chambre lorsque le père la retient. Il a demandé à avoir un entretien avec Richard et un représentant du Conseil d’administration. Il aimerait qu’elle y assiste. Un peu étonnée, elle accepte.

Dans un bureau, Larry Jennings et Richard se demandent pourquoi Mr Anderson les a, en quelque sorte, convoqués. Arizona est à peine entrée dans la pièce qu’elle se fait apostropher par Larry. Il espère qu’elle n’a pas commis d’erreur qui puisse contrarier Mr Anderson parce que l’hôpital ne peut se permettre d’autre faux pas pour le moment. Il prend un ton nettement plus aimable pour accueillir les parents de Wallace. C’est la mère qui commence. Ils n’ont jamais pensé que Wallace fêterait son neuvième anniversaire, encore moins son dixième, et voilà maintenant qu’il va voir 11 ans. Le père poursuit : c’est pour cette raison qu’ils ont décidé de faire un don en faveur du service pédiatrie de l’hôpital : 25 millions de dollars. La moitié de la somme devra être consacrée à la recherche afin de trouver un remède à la maladie de son fils. L’autre moitié ira à l’hôpital lui-même. Larry est aux anges. Arizona, elle, ne sait que dire, tout comme Richard, surtout lorsque la mère de Wallace souhaite un joyeux anniversaire à la pédiatre. 

Le lendemain, à l’heure du petit déjeuner, dans l’appartement de Callie, où se trouvent aussi Mark et Lexie, Arizona explique sa stupéfaction. Elle a toujours su que les parents de Wallace avaient de l’argent mais pas à ce point. Mark se montre un peu jaloux : sa spécialité n’attire pas ce genre de dons. Il est clair que travailler avec des enfants donne un avantage. Owen et Cristina rejoignent le groupe. Lorsque Lexie déclare que ce don est un bien beau cadeau d’anniversaire pour la pédiatre, Callie est choquée de ne pas être au courant de cet évènement. Arizona est catégorique. Ce jour-là est comme les autres. Elle n’aime pas les anniversaires, elle n’a aucune intention de fêter celui-ci. Elle a à peine quitté l’appartement que Callie prend les autres à témoin. Elle est sa petite amie, elle se doit d’organiser quelque chose pour son anniversaire. Owen dit oui. Cristina, non. Lexie est d’accord avec Owen. Ils pourraient organiser une soirée surprise. Mark met immédiatement le halte-là. C’est une très mauvaise idée. Qui dit soirée surprise dit problème. Il n’en sort jamais rien de bon.

Alex entre dans le hall de l’hôpital. Il voit Richard arriver vers lui. Derek, un petit sourire ironique sur les lèvres, se place à côté des deux hommes et salue le chef. Celui-ci l’ignore superbement et demande à Alex de venir le voir quand il aura un moment de libre. Une fois qu’il s’est éloigné, Alex demande à Derek ce qui se passe entre eux. Le chirurgien lui explique que Richard l’a viré, que lui refuse de s’en aller, alors depuis Richard fait comme s’il n’existait pas. Alex répond qu’il sait ce que c’est. Derek comprend l’allusion et lui demande s’il a des nouvelles d’Izzie. Pas du tout. Derek est optimiste : elle, comme Richard, changeront d’avis un jour. Il prend ses dossiers et s’en va. Alex rejoint Richard qui lui apprend que, comme Izzie est partie dans laisser d’adresse, il est obligé de s’adresser à lui, au titre de plus proche parent de la jeune femme, pour le paiement de ses frais d’hospitalisation. Il lui remet une farde assez épaisse. Alex ne comprend pas : ils travaillent tous les deux dans la maison, Richard réplique que les assurances n’en ont rien à faire et lui, compte tenu de la pression dont il fait l’objet depuis la fusion, il ne peut ignorer ces impayés plus longtemps. Reed a surpris la conversation et observe Alex qui semble totalement désemparé.

Bailey et Arizona échangent quelques mots au sujet de leurs tout jeunes patients lorsqu’Alex vient prendre ses instructions auprès de la pédiatre au sujet du bébé. Reed le rejoint pour lui remettre des résultats d’examens qu’elle a pris pour lui éviter le déplacement. Il la remercie à peine. Elle lui demande comment il va. Elle a entendu sa conversation avec Richard. Il lui répond sèchement qu’il est en train d’essayer de sauver un bébé. Qu’elle aille se faire voir ailleurs ! Elle n’insiste pas.

Arizona entre dans la chambre de Wallace où la mère de ce dernier lui fait comprendre, par des mimiques, que malgré les dires du gamin, la nuit a été mauvaise. Malgré l’insistance de l’enfant, la pédiatre refuse qu’il l’assiste durant la tournée des malades. S’il accepte de se reposer maintenant, il pourra l’accompagner dans celle du soir. La mère plaisante sur l’autorité que le médecin a sur son fils. Wallace trouve ça normal. Arizona est un médecin tandis que sa mère, eh bien, elle n’est que sa mère. Pendant que cette dernière fredonne une petite comptine pour endormir son enfant, Charles apporte les résultats des derniers examens à Arizona. Celle-ci lui demande d’en faire d’autres. Elle veut être sûre qu’ils n’ont rien laissé passer.

Alex vient prendre des nouvelles de Laura auprès de Derek. La jeune femme est justement en train de se réveiller. Elle réclame aussitôt son enfant. Alex lui répond que la petite s’accroche. Lorsqu’elle demande à la voir, Derek refuse, elle est encore trop faible. La jeune femme le supplie, elle veut seulement prendre son enfant dans ses bras. Elle ne veut pas que sa fille meure sans avoir été tenue par quelqu’un. Elle s’énerve tellement qu’elle entre en convulsions. Pendant que Derek la soigne, Alex est bipé pour le bébé. Il part en courant.

Il trouve Arizona au chevet de la petite fille. Charles arrive au même moment pour informer la pédiatre que les nouvelles de la santé de Wallace ne sont pas bonnes. Il lui montre des clichés qui alarment la jeune femme. Il s’agit d’une occlusion intestinale. Inquiète, elle s’en va.

Cristina et Jackson examinent Hillary. Cristina constate que celle-ci porte une inscription sur son abdomen. Hillary lui dit que l’infirmière l’a déjà vue en l’examinant. Cristina répond que, comme ils sont très consciencieux, il y aura encore d’autres examens et donc d’autres personnes verront cette inscription. La mère de la jeune fille l’encourage à laisser les médecins faire leur travail. Owen et Callie arrivent pour expliquer aux parents que les examens toxicologiques ont révélé qu’il y avait des traces de drogues dans le sang. Jackson et Cristina échangent un regard entendu. Par contre les parents ne semblent pas comprendre, ils demandent des explications. Les médecins ne savent comment s’y prendre pour leur annoncer que, lorsque leur fille est tombée du toit, elle était sous l’effet de champignons hallucinogènes. Les parents s’ne prennent aussitôt à leur fille. A quoi pensait-elle en faisant ça ? Comprend-t-elle à quel point ils sont déçus ? Hillary le prend de haut : elle est tout sauf une déception. Ses résultats scolaires sont exemplaires. Elle travaille pour le journal de l’école, elle aide des étudiants en difficultés. Elle est le rêve de tous les parents. Si elle a pris des champignons, c’était pour explorer les tréfonds de sa conscience. Elle avait calculé tous les risques en allant sur le toit de leur maison. Il y avait peu de probabilités pour qu’elle tombe. C’est arrivé, soit. S’ils sont tellement énervés par cette chute, c’est parce que ça les ramène à leurs propres erreurs. Elle conclut en disant qu’eux aussi l’énervent. Les médecins sont amusés par son discours et la totale absence de réaction des parents.

Alex se débat toujours pour sauver la vie du bébé. Reed lui propose son aide. Lorsqu’il lui répond que, si cela continue comme ça, la petite n’en a plus que pour une heure à vivre, elle est choquée. Compte-t-il rester là à la regarder mourir ? Ça craint. Il réplique qu’il ne fait que respecter le protocole. Elle n’en revient pas quand il retire les tubes d’oxygène et débranche le moniteur. Il répète que de toute façon cette enfant va mourir. Elle ferait mieux de l’accepter ou alors de s’en aller. Après le départ de Reed et s’être assuré qu’il est seul dans la pièce, Alex prend l’enfant dans ses bras et lui parle doucement. Tout va bien. Elle n’est pas seule…

Arizona et Richard font face aux parents de Wallace. Mr Anderson est très remonté. Il voudrait comprendre. Est-ce qu’Arizona ne peut pas opérer son fils ou est-ce qu’elle ne veut pas ? Arizona répond que là n’est pas la question. Elle pense que Wallace n’est pas assez fort pour subir une autre intervention. Lorsque Mr Anderson exige de savoir combien de temps une intervention donnerait à son fils, elle répond qu’elle n’est pas certaine que le gamin pourrait survivre à l’opération. Il insiste. Combien de temps resterait-il à Wallace après l’opération ? Après avoir échangé un regard avec Richard, Arizona estime la durée de vie de l’enfant à deux mois peut-être. Elle s’excuse auprès de la mère éplorée de ne pas avoir de meilleures nouvelles à lui donner, mais le moment qu’elles ont repoussé depuis deux ans est arrivé. Elle pense qu’ils doivent se préparer à l’inéluctable et y préparer leur fils aussi. En colère, Mr Anderson lui demande si elle croit qu’il a donné tant d’argent pour permettre de sauver la vie d’autres enfants. Ce n’est pas le cas. Alors, elle va devoir effectuer cette intervention à laquelle elle se refuse. Il exige qu’elle donne plus de temps à son fils, même si ce n’est que deux mois. Il a payé pour ça et pour qu’ils trouvent le moyen de guérir son fils. Troublée, Arizona s’en va, aussitôt suivie par Richard. Il lui dit que si ces gens ne sont pas le genre de personnes à qui l’ont peut dire non. S’ils veulent une intervention pour leur fils, alors elle la fera. Il sait qu’elle a suivi ce garçon depuis le premier jour. Il est convaincu qu’elle peut réussir. Elle ne doit pas se laisser freiner par le doute. Lorsqu’elle essaie de lui faire comprendre qu’opérer est une mauvaise idée, il lui demande si elle pense que c’est impossible. Elle accepte de tenter le coup, mais sans conviction.

Bailey aperçoit Alex qui tient la petite fille contre son cœur. Il lui dit qu’il a tout essayé mais il est pessimiste. Alors il a pensé que la tenir dans ses bras avant qu’elle ne meure… Miranda attire son attention sur les chiffres du moniteur. Le rythme cardiaque de la petite remonte. Selon elle, cela est dû à la façon dont il tient l’enfant, c’est ce qu’on appelle la méthode kangourou. Tout à coup, elle lui demande de se mettre torse nu. La méthode kangourou n’est vraiment efficace que lorsqu’il y a un contact peau contre peau. Habituellement, cela se fait avec la mère, mais il sera un bon substitut.

Callie, Owen, Cristina et Jackson sont en train d’opérer Hillary. Ils font des commentaires sur son attitude envers ses parents, imaginant comment les leurs auraient réagi. Cristina, par contre, comprend assez bien la jeune fille. Elle était comme elle. Callie est assez fière du travail qu’elle a réalisé sur Hillary. Soudain, le moniteur sonne. La patiente fait une embolie cardiaque. Owen demande qu’on prévienne le cardiologue. Cristina trouve ça stupide. Elle pourrait très bien intervenir elle-même, cela ne lui prendrait que trente secondes. Elle l’a déjà fait, elle sait comment procéder. Owen se montre inflexible.

Torse nu, Alex serre le bébé contre lui tandis que Bailey lui explique qu’ainsi elle peut mieux sentir la chaleur de sa peau. La preuve en est apportée par les paramètres indiqués par le moniteur. Derek voit la scène et demande à Alex ce qu’il fait. Se prépare-t-il à allaiter ? Bailey répond pour le jeune homme. Il est en train de sauver la vie de ce bébé. Reed et Mark arrivent à leur tour. La jeune femme apprécie de voir Alex torse nu. Mark aimerait savoir si c’est bien là que se font les photos pour le calendrier de l’hôpital. Derek est hilare. Bailey leur demande à tous de partir.

Au bloc, Owen et son équipe essaient encore de trouver la source de l’embolie et le cardio n’est pas toujours pas là. Cristina trouve la situation complètement ridicule. Elle pourrait très bien agir. Owen refuse encore, ils doivent suivre le protocole. Après quelques secondes d’hésitation, Cristina n’y tient plus. Qu’il aille se faire foutre ! Elle passe de l’autre côté de la table et se jette sur les instruments pour intervenir, sans tenir compte des avertissements de son amant. Ce n’est pas une situation d’urgence et elle, elle n’est pas qualifiée pour pratiquer une telle intervention. Elle ne l’écoute pas et demande que quelqu’un allume l’écran de la radio afin qu’elle ne procède pas à l’aveugle. Owen hausse le ton et lui ordonne de lâcher son scalpel. Un simple regard échangé avec Jackson et celui-ci se range aux côtés de Cristina. Il allume l’écran et les côtes de la patiente apparaissent. Owen hurle à Cristina de s’arrêter. Elle commence l’incision et pose l’écarteur. Callie jette un regard catastrophé à Owen qui, une fois encore, hurle le prénom de son amie. Sans se départir de son calme, celle-ci introduit une seringue et, se guidant à l’aide de l’écran, commence à ponctionner le liquide. Owen crie encore. Elle annonce qu’elle a terminé au moment où le cardiologue entre dans la salle. Elle a réussi.

Après l’intervention, les deux amants se retrouvent seuls. Elle justifie sa désobéissance par le fait que la patiente s’enfonçait. Il n’est pas d’accord. Elle répète qu’elle avait déjà pratiqué cette procédure avant, qu’elle la maîtrise parfaitement. Maintenant Hillary va bien. Il s’énerve. Une fausse manœuvre et l’adolescente aurait pu tout aussi bien y rester. Qu’a voulu prouver Cristina en faisant cela ? S’il avait pensé que c’était nécessaire, il l’aurait fait lui-même. Au cas où elle ne le saurait pas, il est déjà allé au bloc quelquefois, il sait ce qu’il fait. Elle en est consciente, elle a seulement pensé… Il termine sa phrase : elle a seulement pensé que ce serait mieux qu’elle prenne tout en charge elle-même. De plus, elle sait pertinemment qu’il va devoir faire un rapport au chef, c’est prendre des risques alors que tout le monde se fait virer pour un rien. Cette idée amuse beaucoup Cristina : Richard ne la licenciera pas. Owen lui demande si elle se croit invincible. Elle réplique que non, mais la dernière fois où elle a appliqué cette procédure, c’était avec Richard justement, dans cette même salle. Lui, il l’avait encouragée à la faire plutôt que de hurler dans ses oreilles. Enervé, Owen sort de la pièce. Jackson fait part de son admiration à Cristina : elle a assuré grave. A son avis, Owen est simplement jaloux de ne pas avoir eu le cran de faire comme elle. Elle lui demande de la fermer et s’en va à son tour.

Callie veut raconter à Arizona ce qui vient de se passer au bloc mais, au premier coup d’œil, elle se rend compte immédiatement que son amie est troublée. Arizona lui demande de lui dire qu’elle est géniale et d’y mettre du cœur. Elle en a besoin pour se convaincre de faire une intervention en laquelle elle ne croit pas. Callie obéit. Arizona part voir Jackson. L’enfant évoque avec elle tous les autres jeunes patients qu’il a côtoyés dans le service depuis sept mois et qui sont décédés. Elle lui répond que ce ne sera pas son cas. Il continue : il a remarqué qu’il était celui qui était resté le plus longtemps dans le service. Il paraît que mourir, c’est comme s’endormir. Peut-être que c’est vrai. Mais que se passera-t-il s’il s’endort et qu’il a des cauchemars ? Arizona ne sait que lui dire.

Au bloc, assistée de Charles, elle pratique l’intervention, sous l’œil attentif de Richard. Elle répète sans cesse que cette intervention est une mauvaise idée. Charles demande à ce qu’on vienne éponger son front. Elle commence par refuser. Il insiste, ce serait bien qu’elle prenne un moment. Elle le remercie de sa sollicitude.

Lorsque Callie rentre chez elle, Arizona est déjà là, qui lui reproche d’emblée de ne pas avoir répondu à ses nombreux messages. Callie veut s’excuser, elle a été retenue par une intervention. Arizona l’interrompt, elle s’en fout. Elle a opéré Wallace et elle a réussi, contrairement à ce que semble penser Callie. Là n’est pas la question. Ce soir elle avait besoin de soutien et son amie n’était pas là. Callie comprend qu’elle a besoin de se disputer pour exorciser sa peur. Arizona réplique qu’elle, elle a toujours été là pour l’aider à traverser toutes les crises qu’elle a connues. Elle est interrompue par l’arrivée de Cristina et Owen qui se disputent eux aussi. Le chirurgien reproche à son amie son attitude : jamais elle ne se serait comportée comme cela avec un autre titulaire. Elle lui fait remarquer que Callie était là et qu’à aucun moment elle n’a essayé de l’arrêter. Callie leur demande de remettre cette discussion à plus tard, en vain. Owen reproche à Cristina de profiter de leur relation pour en tirer des avantages. Elle rétorque qu’elle a sauvé un enfant qui était en train de mourir. Arizona demande de qui il s’agit. Owen lui résume en quelques mots la situation. Arizona s’en prend à Callie qui ne lui a rien dit. Celle-ci objecte que c’est ce qu’elle voulait faire en rentrant mais elle n’en a pas eu le temps. Lorsqu’Arizona lui dit qu’elle a joué sa rebelle, Cristina proteste, elle a été brillante. C’est plus qu’Owen ne peut en supporter. Il part après avoir mis son amie en garde : aujourd’hui elle a eu de la chance mais un jour cette chance l’abandonnera. Le bipeur d’Arizona sonne. La jeune femme s’en va, toujours fâchée avec son amie. C’est Cristina qui a le mot de la fin : Owen et Arizona sont des chochottes.

Wallace a fait un choc sceptique. Il a fallu le réopérer. C’est l’effervescence au bloc. Lorsque Richard propose son aide, Arizona le rembarre. Elle avait raison, Wallace était trop faible pour supporter une autre intervention. Aveuglé par les 25 millions de dollars, Richard l’a convaincue de la faire. Maintenant, la seule chose qu’il peut faire pour lui rendre service, c’est de quitter immédiatement cette salle. Tant qu’il restera là, elle ne pourra pas s’empêcher de penser à l’argent. Or c’est à Wallace qu’elle doit penser.

Richard est dans la salle d’attente en compagnie de Larry lorsqu’elle arrive avec Charles. D’un signe de tête, elle leur fait signe que Wallace n’a pas survécu. Larry jure. Richard dit à la jeune femme qu’il fera savoir aux Anderson qu’elle a fait tout ce qu’elle a pu. Elle passe devant lui sans un mot. Lorsque Charles lui demande s’ils ne doivent pas aller avertir les parents, elle répond qu’elle ne leur parlera pas. Elle laisse ce soin à Larry et Richard. Parce que si elle doit leur parler, elle leur dira la vérité, à savoir qu’elle a tué leur fils, qu’elle est responsable et qu’ils devraient poursuivre l’hôpital en justice. Il vaut mieux qu’elle s’abstienne parce que ce ne serait pas dans l’intérêt de l’hôpital. Elle se tourne vers Larry et lui demande s’il est d’accord avec elle. Il confirme. 

Cristina est allée chez Meredith pour lui raconter ses problèmes avec Owen. Elle n’admet pas qu’il parle de chance. La chance n’a rien à voir avec ce qu’elle a fait. Elle a assuré grave. Selon Meredith, si le chirurgien a eu cette réaction, c’est parce qu’il s’inquiète pour son amie. Elle ne lui donne pas tort. Cristina a réussi ce qu’elle voulait faire mais, s’il y avait eu un problème, c’en était fini de sa carrière. Avec un grand sourire, Meredith conclut qu’Owen aime Cristina. Celle-ci réplique qu’elle déteste l’idée que le mariage ait rendu son amie heureuse. En riant, Meredith lui ordonne de retourner bosser et de ne plus opérer personne sans permission.

A l’hôpital, Jackson chante les louanges de Cristina auprès de Reed. Il a été vraiment impressionné. Elle lui suggère de ne pas se faire d’illusions, lui et Cristina ne sont pas dans la même catégorie. Il aperçoit Alex, qui dort dans un fauteuil, tenant toujours l’enfant contre sa peau nue. Et elle ne se fait-elle pas des illusions ? Elle l’admet à mots couverts. Elle est stupide. Alex est marié et, en plus, il se conduit trop souvent comme un con.

Bailey arrive et découvre son résident endormi. Elle est étonnée qu’il soit resté là toute la nuit, avec le bébé contre lui. Elle lui suggère de rentrer chez lui pour se reposer. Alex refuse. Il préfère rester là. Elle lui fait remarquer qu’il excellerait en pédiatrie. Il s’investit, il a de l’instinct et il le suit. Elle répète qu’il serait bon dans cette discipline, comme si elle réalisait tout ce à quoi elle a dû renoncer.  

Pendant qu’elle lui prodigue les soins, Cristina entend Hillary qui téléphone à sa dealer pour prendre rendez-vous afin qu’elle lui apporte de la drogue. A l’hôpital, elle ne reçoit que peu de morphine. Cristina saisit son portable et s’adresse à la personne. Elle est le médecin d’Hillary et elle va donner ce numéro à la police. Après avoir raccroché le téléphone, elle s’adresse à sa patiente. Elle sait qu’elle a l’impression qu’elle peut tout se permettre et qu’elle contrôle la situation, ce qui est vrai sauf sur un point : elle est tombée du toit. Elle planait tellement qu’elle a sans doute cru qu’elle pouvait voler. Cristina lui apprend qu’au bloc elle a failli mourir d’une complication cardiaque, à cause de tous les dommages que son corps a subis. Trouve-t-elle que ça fait d’elle une personne plus intelligente que les autres ? Non, en fait, ça fait d’elle une idiote. La seule raison pour laquelle elle est encore en vie, c’st parce qu’elle a eu de la chance. Une suggestion ? Qu’elle grandisse un peu !  

Depuis la passerelle, Arizona regarde Larry et Richard annoncer aux parents de Wallace que leur fils est décédé.

Elle pousse la porte de l’appartement de Callie et est accueillie par une vingtaine de personnes parmi lesquelles on reconnait Mark, Lexie, Cristina et Jackson. Tous portent des petits chapeaux ou soufflent dans des mirlitons. Ils se sont réunis pour lui souhaiter un bon anniversaire. Arizona éclate en sanglots et quitte l’appartement en courant. Callie la suit aussitôt. Mark est triomphant. Il avait prévenu. A l’extérieur de l’immeuble, Callie reconnait que la soirée surprise était une mauvaise idée. Elle supplie sa compagne de cesser de pleurer. Elle comprend mieux la détresse d’Arizona lorsque celle-ci lui apprend que Wallace est mort alors qu’il était supposé son 11^e anniversaire. C’est pour cette raison qu’elle ne peut pas assister à la fête. Callie la comprend et lui assure que tous les gens présents la comprendront aussi, ce sont tous des chirurgiens. Arizona s’en va.

En haut, Jackson prépare le punch en échangeant quelques mots anodins avec Lexie. Ensuite la jeune fille avoue son désarroi à Mark. Son meilleur anniversaire a été celui où ses parents lui avaient organisé une surprise comme celle-ci. Elle avait sept ans. Mark est amusé et l’embrasse.

Les Anderson sont en train de débarrasser la chambre des affaires de leur fils. Larry est aux petits soins. Il serait plus qu’heureux de superviser l’emballage de tout ce qu’ils vont prendre. Il a déjà réservé une voiture pour les ramener chez eux. Mais quoiqu’il dise, il n’obtient aucune réaction des parents. Lorsqu’Arizona apparaît à la porte, il lui dit que ce n’est pas le moment. Richard intervient. Elle peut rester. La maman de Wallace avoue à la pédiatre qu’elle n’a pas l’impression que tout ça est réel. Emue, Arizona lui demande si elle souhaite voir son enfant.

Reed doit l’admettre : Alex l’impressionne. Il n’est pourtant pas le genre de gars qu’elle appellerait pour faire du baby-sitting. Lorsqu’elle lui propose de se faire remplacer auprès du bébé, il refuse très sèchement. Elle lui demande s’il est tellement esquinté qu’il ne peut plus supporter que l’on soit aimable avec lui. Il lui répond plus doucement qu’il ne peut pas partir, rentrer chez lui, pas plus qu’il ne peut obtenir d’Izzie qu’elle le rappelle. Elle est partie. Elle pourrait être morte qu’il n’en saurait rien. Elle lui a laissé une note de 200 000 $ de frais médicaux et il ne peut rien y faire. La seule chose qu’il peut faire, c’est de rester assis là, à veiller sur le bébé. Touchée, Reed annonce qu’elle va rester près de lui pendant un petit moment.

Cristina entre dans sa chambre où se trouve Jackson, passablement éméché. Il lui demande s’il peut l’appeler par son prénom ou s’ils n’en sont pas encore là. Elle secoue la tête. Pas grave. Alors il dira au Dr Yang combien elle était incroyablement sexy au bloc. Elle est amusée et flattée, ce qui ne l’empêche pas de lui faire remarquer qu’il est saoul et de lui demander de sortir de sa chambre. Il reconnait qu’il est bourré, mais après tout, ce n’est pas illégal. Et même si ça l’était, il a pu voir de ses propres yeux qu’elle ne craignait pas de bousculer les règles établies. Elle lui demande s’il l’a vraiment trouvée sexy au bloc. Pour toute réponse, il l’embrasse. Après lui avoir rendu son baiser quelques secondes, elle le repousse. Elle ne peut pas l’embrasser, elle est engagée vis-à-vis de quelqu’un d’autre.

Alex et Reed présentent le bébé à sa maman.

Cristina arrive au Seattle Grace pour parler à Owen. Ce qui s’est passé la veille au bloc, c’est elle, ne peut-il le comprendre ? Il répond que non, il refuse d’ignorer ce qui s’est passé. Elle s’excuse. Elle sait qu’elle a outrepassé ses droits. Elle le supplie presque de rentrer avec elle. Il accepte.

Arizona précède les Anderson dans la chambre où se trouve le corps de Wallace. Ils sont suivis par Larry et Richard, tous deux mal à l’aise. La maman entonne la comptine qu’elle chantait pour endormir son fils. Elle n’est capable que de dire quelques mots avant de fondre en larmes. Arizona prend le relais. Emu, le père informe Larry et Richard que la pédiatre est la raison pour laquelle il maintient son don au Seattle Grace. Ce n’est pas pour eux ou leur attitude de lèche-cul, mais juste pour elle.

Derek retrouve Meredith dans leur lit. Il lui apprend que Richard refuse toujours de lui parler. Elle se montre rassurante, il changera d’avis. Il lui demande depuis quand elle est optimiste. En riant, elle répond que c’est depuis que le mariage la rend heureuse. Il lui demande si elle est d’accord pour… Espiègle, elle lui dit que oui, maintenant ils peuvent. Elle est guérie. Nul besoin de le répéter deux fois.

Arizona revient à l’appartement. Callie, qui s’était endormie dans le canapé, se réveille presque en sursaut, assurant qu’elle est totalement éveillée, prête à faire la fête. Elle met un chapeau sur sa tête, prend une assiette de pâtisseries, fait remarquer qu’elle est en lingerie et souffle dans son mirliton. Celui-ci ne fonctionne plus. Elle se met à rire. Elle s’arrête lorsqu’Arizona lui dit qu’elle l’aime. C’est vrai ? Arizona le lui répète.

Voix off : On dit que plus on s’investit, plus on reçoit en retour. Mais on doit être prêt à saisir sa chance. On doit comprendre qu’on peut tout perdre. Mais si on saisit cette chance, si on s’investit avec sagesse, le salaire pourrait bien nous surprendre.