Titre français : Plaisir d'offrir

Scénariste : Krista Vernoff

Réalisateur : Robert Berlinger

Diffusion États-Unis : 19 novembre 2009 sur ABC

Diffusion France : 26 janvier 2011 sur TF1

 

Voix off : Le meilleur cadeau que j’ai jamais reçu, c’était pour le Noël de mes 10 ans. Mon premier véritable kit de suture. Je l’utilisais jusqu’à ce que mes doigts saignent. Alors j’essayais de l’employer pour recoudre mes doigts. C’est ce qui m’a mise sur la voie de la chirurgie. Ce que je veux dire, c’est que, parfois, les meilleurs cadeaux arrivent de façon vraiment surprenante.

 

C’est la veille de Thanksgiving (ndlr : fêté le dernier jeudi du mois de novembre). Il est tard. Meredith est dans une salle. Elle attend. Richard fait son entrée, il semble embarrassé. Il la remercie d’être venue. Normal, répond Meredith, il est le chef de la chirurgie. S’il la bipe, elle vient. Il doit lui dire quelque chose, il en éprouve le besoin. Ce qu’elle a vu l’autre soir chez Joe, ce n’est pas ce qu’elle pense. Meredith se défend aussitôt. Elle ne pense rien au sujet de sa vie personnelle. Richard continue pourtant. C’est vrai qu’il a eu un problème, il y a très longtemps. Il a été diagnostiqué comme alcoolique ou plutôt il s’est diagnostiqué lui-même. Cela fait presque vingt ans qu’il n’a plus touché un verre. Mais avec le recul, il pense que le diagnostic était mauvais. Il n’essaie pas de dire que ses excès d’alcool n’étaient pas mauvais, parce que ça l’était. Mais il ne s’agissait pas d’alcoolisme, plutôt d’une dépression situationnelle. C’est ce qui l’a poussé à augmenter sa consommation d’alcool. Lorsqu’il lui dit qu’à l’époque il était en dépression à cause de sa mère, Meredith sourit. Oui, elle a bu plus qu’il ne fallait à cause d’elle aussi. L’air détaché, il lui demande si elle a parlé de ce qu’elle a vu à qui que ce soit, Derek par exemple. Elle lui assure que non. Rassuré, il lui dit que, depuis qu’il fait une pause dans la chirurgie, il prend du temps pour observer les résidents et il trouve que son travail est extraordinaire. Elle lui fait penser à sa mère. Alors, comme maintenant il a un peu de temps, il pensait qu’il pourrait être pour elle une sorte de mentor, lui apprendre certaines choses. A-t-elle déjà pratiqué des sutures continues pour une anastamose ? Ils s’asseyent devant une table où se trouve un mannequin et Meredith commence à pratiquer.

Dans une salle de repos, Cristina et Owen s’embrassent passionnément. Le bipeur de Cristina sonne. Elle prend son appareil et rayonne en voyant qu’il s’agit de Teddy. Elle repousse gentiment son amant et s’en va immédiatement, laissant Owen tout dépité.

Allongée près de lui, dans leur chambre, Meredith a annoncé à Derek que Richard s’était proposé d’être son mentor. Il lui demande si elle ne trouve pas ça étrange alors que d’autre part les deux hommes sont toujours fâchés. Elle objecte que depuis la fusion, il est devenu impossible d’aller au bloc. A qui la faute, réplique Derek. Elle estime que justement, elle n’est pas en position de refuser l’aide d’où qu’elle vienne. Mais pour lui, c’est clair, le chef l’utilise pour l’atteindre, lui ! Comme Meredith proteste, il lui demande depuis quand elle se préoccupe tant de Richard. Elle nie. Et puis, elle est fatiguée de parler encore de ça. Alors, s’il veut rester fâché, très bien. Elle, elle va rester là à l’embrasser. Il rit, la prend dans ses bras et l’embrasse.

Jackson et Cristina assistent Teddy sur une intervention. La patiente vient de subir une transplantation cardiaque mais son nouveau cœur ne tient pas le coup. Il est déjà fort endommagé. Jackson a une pensée émue pour le brave gars qui a amené la jeune femme à l’hôpital. Il a eu l’impression qu’ils n’en étaient qu’au tout début de leur relation. Cristina est abasourdie d’entendre Teddy dire qu’elle va retirer le cœur. Avec quoi compte-t-elle le remplacer ? Teddy avoue qu’elle n’en sait rien. Ils vont devoir y réfléchir.

Le lendemain matin, le petit ami de la patiente tente de comprendre pourquoi les médecins ont pris cette mesure. Interrompant Jackson qui entamait une explication, Cristina précise que Teddy a décidé d’utiliser une machine qui va faire circuler le sang dans tout le corps. C’est tout simplement miraculeux, ajoute-t-elle avec un regard admiratif vers Teddy. Le jeune homme est embarrassé. Il aime beaucoup Kelsey, mais ils sont sortis ensemble seulement quatre fois. Il est supposé fêter Thanksgiving en famille. Kelsey devait l’accompagner et maintenant, elle est là, dans ce lit. Teddy le rassure. Au cas où il ne voudrait pas rester, Seattle Grace dispose d’un personnel hors-pair. Sa petite amie sera entre de bonnes mains. Il refuse. Kelsey n’a plus de famille. S’il était à sa place, il aimerait que quelqu’un reste à ses côtés.

Bailey est au téléphone avec sa mère. Après lui avoir dit que son mari et son fils allaient bien, elle lui annonce qu’ils espéraient tous les trois pouvoir fêter Thanksgiving chez ses parents, mais ce ne sera pas possible. Elle va devoir travailler, tout comme elle le fera à la Noël. Callie entend la fin de la conversation. Elle comprend que sa collègue n’a toujours pas annoncé à ses parents qu’elle avait divorcé. Combien de temps espère-t-elle garder ça secret ? Et elle, combien de temps a-t-elle réussi à cacher à sa famille le fait qu’elle sortait avec des femmes, réplique Bailey.

Lexie s’occupe d’un petit garçon qui saigne abondamment du nez. La maman explique que l’hémorragie dure depuis le matin. L’enfant a déjà eu ce genre de problème mais jamais aussi fort. Derek apparaît à la porte de la chambre et demande aux parents de le rejoindre. Avec Arizona, il leur apprend que leur petit garçon, Nicholas, souffre d’une MAV (malformation artério-veineuse : lien anormal entre les artères et les veines). Pour stopper l’hémorragie, il faut intervenir au niveau du cerveau. Derek promet aux parents effrayés de faire tout son possible pour protéger ce dernier et minimiser les dégâts.

Une jeune fille blonde, très souriante, entre dans l’hôpital par l’entrée des urgences. Elle s’adresse à Alex pour qu’il lui renseigne où trouver le docteur Mark Sloan. Est-ce qu’elle voit le gars qui est gravement brûlé ? Eh bien le Dr Sloan est le médecin qui le fait crier comme une fille. La jeune blonde s’approche de Mark qui a immédiatement l’œil attiré par ce beau brin de fille. Elle sait que ça va lui sembler bizarre étrange, mais elle s’appelle Sloan Reilly, et sa mère, Samantha Reilly, lui a annoncé qu’il était son père. Les yeux de Mark s’arrondissent sous l’effet de la surprise. Lexie arrive et se demande qui peut bien être cette fille que Mark regarde de façon aussi étranget. Quant à Callie et Alex qui ont tout entendu, ils sont estomaqués.

Mark a emmené sa supposée fille dans une salle. Il la dévisage attentivement. Ni l’un ni l’autre ne dise un mot. Callie entre dans la pièce et leur demande comment ça se passe. Bien, répondent-ils en chœur. Callie leur demande s’ils ont déjà abordé le sujet du test de paternité, parce qu’elle a amené tout le nécessaire.

Au bloc, Lexie a relaté les faits à Derek et Arizona. Elle est énervée. Cette fille a 18 ans, elle n’est pas beaucoup plus jeune qu’elle ! Derek ne voit pas ce qu’il y a de choquant, compte tenu de la façon dont Mark se conduisait avant de la rencontrer. Il est persuadé que le pays regorge de jeunes Sloan, Sloan Jones, Sloan Smith, Sloan Sloan… Il est amusé par cette idée. Arizona lui dit qu’il est méchant. Tout à coup, il peste. Il vient de se rendre compte qu’il ne pourrait pas accéder à la malformation de Nicholas. Il peut seulement faire une réparation temporaire. Mais lorsque le gamin recommencera à saigner, ce qui arrivera tôt ou tard, ils ne pourront plus rien faire. Lexie lui demande si cela signifie qu’ils vont renvoyer l’enfant chez lui pour mourir. Il opine. Joyeux Thanksgiving à la famille Jacobsen, déclare Arizona, amère.

Owen et Teddy attendent devant l’entrée des urgences. Ils semblent gênés, ne savent pas quoi se dire. Belle journée, lâche enfin Owen. Ils échangent quelques mots sur la météo mais le malaise persiste. Enfin, Owen se décide à évoquer l’aveu qu’elle lui a fait. Mais elle l’arrête immédiatement. L’ambulance arrive.

Derek et Arizona informent les Jacobsen des résultats de l’intervention. Le père ne comprend pas. Avant l’opération, on lui a dit que son fils pourrait mourir si on ne la faisait pas et, maintenant, on lui dit de simplement le ramener à la maison ? Derek lui explique qu’ils ont stoppé l’hémorragie pour un moment mais que la seule façon de mettre fin aux problèmes de leur fils, en toute sécurité, est de d’opérer en passant par les sinus. La mère ne comprend pas pourquoi il ne l’a pas fait alors. Arizona intervient : parce qu’il n’existe aucun instrument qui puisse passer par une aussi petite cavité nasale. La mère pleurniche : personne ne peut-il inventer ces instruments ? Derek ne sait que répondre.

Sloan Reilly est prête à passer le test ADN. Callie n’attend plus que le feu vert de Mark, toujours muet, qui ne quitte pas sa présumée fille des yeux. Derek entre dans la pièce en appelant Sloan. Il est amusé lorsque les deux lui répondent. Il demande à Mark de le suivre. A l’extérieur, son ami se confie à lui. Il ne peut pas être le père d’une fille de 18 ans. Il est trop jeune pour ça. C’est comme un clou à son cercueil, comme si la mort venait déjà lui faire de l’œil. Derek lui demande de faire une pause dans sa crise existentielle. Lui et Arizona ont besoin de son aide pour le petit Nicholas.

Au laboratoire, Alex et Cristina s’entraînent à faire des sutures, tandis que Meredith déjeune. Cristina trouve que c’est le meilleur Thanksgiving qu’elle ait jamais vécu. Pas de parents odieux, pas de tradition stupide, pas de réunion autour d’une table pour remercier le ciel pour ce qu’on a reçu. Alex trouve qu’ils devraient faire le contraire : parler de ce pour quoi ils n’éprouvent aucune gratitude. La fusion, les Mercy Westers, citent les deux jeunes femmes. Alex est d’accord avec elles. Les Mercy Westers sont comme la peste. Ils volent toutes leurs interventions, ils mangent même les tartes qui sont dans le bureau des infirmières. Meredith lui fait remarquer qu’il s’y prend mal pour les sutures. Elle lui enlève l’aiguille des mains et lui montre comment faire. Cristina ironise : voilà le résultat des leçons du chef. Finalement, ça sert à quelque chose d’avoir des problèmes relationnels avec son père. Meredith proteste, ça n’a rien à voir. Richard ne fait que lui enseigner. Alex réplique que ça fait d’elle la créature du chef. Meredith rétorque que dans ce cas, Cristina est la créature de Teddy. Alex pense que c’est là qu’est son problème, il n’est la créature de personne. Lorsque Cristina lui rappelle qu’il a Izzie, il lui dit que la créature, c’est elle. Meredith aimerait qu’en ce jour de Thanksgiving, ils évitent les insultes. Ils acceptent. Alex demande à Meredith de lui montrer encore comment faire le point de suture.

Callie, assistée d’Arizona et de Lexie, prépare le diner de fête. Elles sont surprises de voir Mark arriver en compagnie de sa fille. Lexie surtout est peu enthousiaste. Callie souhaite la bienvenue à la nouvelle venue et prend une bouteille de vin. Qui veut un verre ? Sloan aimerait bien, mais Mark répond pour elle, non, elle ne boit pas. Il annonce à ses amies que les résultats du test ADN ont confirmé qu’elle était sa fille. Il a l’air très content. D’ailleurs il voit là une raison supplémentaire de rendre grâce au ciel. Dans la foulée, il annonce à Lexie que sa fille va emménager avec eux pour un moment. La jeune femme est tellement surprise qu’elle se coupe le doigt avec un couteau de cuisine. L’étonnement est si grand qu’elle en oublie la souffrance.

Quelques semaines plus tard, à la veille de Noël, Richard continue son enseignement auprès de Meredith. Pour lui, faire des sutures, c’est comme danser. La suture est le cavalier et il faut se laisser conduire par elle. Il est fier de son élève. Il n’a plus vu une telle maîtrise de la technique depuis sa mère. Quand Ellis suturait, c’était comme si elle dansait. Meredith lui dit qu’il devrait se réconcilier avec Derek. Noël est là, il est temps d’oublier les conflits. Richard ne répond pas. Il continue à lui prodiguer des conseils techniques.

Dans l’appartement de Mark, Lexie est en train de décorer le sapin de Noël. Son compagnon vient lui demander comment ça se passe avec son doigt, toujours bandé. Tout va bien, selon elle. Elle a retrouvé presque toutes ses sensations. A mi-voix, il lui demande si elle accepterait de se renseigner auprès de Sloan pour savoir combien de temps elle prévoit de rester avec eux. En souriant, elle lui répond que cela fait presqu’un mois que sa fille est là et c’est à peine s’il a échangé trois phrases avec elle, en tenant compte de deux "passe-moi les céréales". Peut-être pourrait-il le lui demander lui-même. Elle lui dit que Sloan est une fille que l’on apprécie facilement une fois qu’on la connait bien, avant de se corriger. Non, elle est fade mais c’est sa fille, il doit essayer de créer un lien avec elle. Elle le pousse vers la jeune fille avant de sortir de la pièce. Après avoir pris une grande inspiration, Mark toussote. Sloan se retourne. Qu’est-ce qu’il est en train de regarder comme ça, le vieux pervers ? Mark est refroidi et tourne les talons.

Bailey ouvre la porte de son appartement et a la surprise de tomber nez à nez avec son père. Après lui avoir souhaité un joyeux Noël, il lui dit que c’est sa mère qui l’a envoyé. Elle comprend qu’ils sont au courant. Il confirme : une jeune cousine a surpris une conversation entre ses parents, elle l’a répétée à plus sa jeune sœur qui l’a elle-même répétée à la mère de Miranda. Il entre dans l’appartement. Miranda lui dit qu’elle avait prévu d’installer le sapin mais… Il l’interrompt. Où est son petit-fils ? Dans la famille de son père, répond-t-elle, après avoir passé Thanksgiving avec elle. Son père comprend que la rumeur est vraie, elle divorce.

Teddy et Cristina sont au chevet de Kelsey. Celle-ci pose la main à la place où devrait battre son cœur. Elle trouve ça étrange de ne rien sentir. Elle explique à ses médecins qu’elle avait l’habitude de faire de l’alpinisme. Une fois, elle a fait quatre montagnes en trois jours. Le deuxième jour a été le plus pénible, avec la fatigue, le manque d’air, le cœur qui bat à tout rompre et pourtant elle a continué. Voilà pourquoi c’est si dur de ne plus entendre son cœur. Et maintenant, elle est tellement fatiguée. Pour détendre l’atmosphère, Cristina lui annonce qu’elle n’a qu’à tenir le coup jusqu’au réveillon de Nouvel An. Ce soir-là, il y a toujours beaucoup d’accidents provoqués par des conducteurs ivres. C’est la foire aux organes. Teddy racle sa gorge pour l’inciter à se taire. Le petit ami de Kelsey intervient. Elle doit juste tenir le coup encore un peu. Elle reprendra les randonnées, ils repartiront ensemble. Le monde est tellement beau à l’extérieur de l’hôpital. C’est neigeux, calme, froid, parfait… La jeune femme stupéfie ces médecins en leur disant qu’elle a besoin de sortir à l’extérieur de l’hôpital. Elle est consciente qu’elle peut mourir à tout moment mais elle a besoin de voir la neige, c’est ce qu’elle préfère. Elle les supplie. Cristina va refuser lorsque Teddy, très émue, lui coupe la parole. C’est d’accord, elles vont arranger ça.

Mark confie son mal-être à Derek. Il veut déguerpir, démissionner, retourner à New York ou partir en Arkansas, là où personne ne viendra le chercher. Il n’arrive pas à parler à sa file, il ne sait pas ce qu’elle attend de lui. A chaque fois qu’il la regarde, il se sent coupable. Derek estime qu’il n’a pas à l’être, il ne savait pas qu’il avait une fille. Il est étonné lorsque son ami lui avoue qu’il était au courant. La mère de Sloan lui avait annoncé qu’elle était enceinte. Il lui a donné quelques centaines de dollars, a quitté la ville et ne l’a plus jamais vue après ça. Il s’est imaginé qu’elle allait avorter. Ou plutôt il l’avait espéré. Derek lui dit qu’il a changé. Il n’a plus 18 ans maintenant. Il est devenu adulte. Il peut se racheter. Arizona entre en trombe dans la pièce. Le petit Nicholas Jacobsen est de retour aux urgences. Son hémorragie a repris. Cela fait une heure qu’elle tente de la stopper. Derek refuse d’opérer maintenant, ils ne sont pas encore prêts. Elle répond qu’elle va faire admettre l’enfant et le placer sous transfusion, le temps que l’équipement soit prêt, ce qui ne saurait tarder, du moins elle l’espère. Les deux hommes échangent un regard inquiet.

Callie entre dans la galerie et se présente au père de Bailey. Il se présente à son tour, William Bailey, mais elle peut l’appeler Bill. Il lui demande quelle intervention sa fille est en train de pratiquer. Après avoir jeté un coup d’œil, Callie lui apprend qu’il s’agit d’une hernie. C’est une opération très courante durant la période de Noël, parce que les gens transportent des sapins ou des cadeaux qui pèsent lourd, ou encore des bagages. Il y a aussi beaucoup de fractures, à cause du mauvais temps. Elle-même a opéré un homme un peu plus tôt. Il a été électrocuté à cause d’une guirlande de Noël, le choc a été tellement fort que ses deux poignets sont cassés. Bill Bailey se montre très impressionné. Mais il est fort surpris lorsque la jeune femme lui apprend, sans ménagement et totalement hors de propos, qu’elle sort avec une femme. C’est tout nouveau pour elle et sa famille a eu vraiment beaucoup de mal à l’accepter. Mais ils ont réussi à dépasser ce cap. Elle reconnaît que Miranda lui a dit que son père acceptait mal l’idée qu’elle divorce, ce qu’elle comprend tout à fait. Mais elle veut qu’il sache que sa fille n’a pas pris cette décision à la légère. Elle est quelqu’un de bien.

Kelsey est dans un fauteuil roulant que pousse son petit ami. Elle a été vêtue pour affronter le froid de Seattle. Derrière eux, Teddy demande à Cristina, sous l’œil ironique de Jackson, si Owen lui a déjà raconté qu’il avait réussi à faire de la neige en Irak. Il a eu cette idée pour mettre du baume aux cœurs de ses hommes, au moment des fêtes de fin d’année. Il a fait livrer un canon à neige mais, au moment même où la neige à touché le sable, elle a fondu. Alors Owen a bandé les yeux de ses hommes et leur a fait mettre leurs visages en dessous du canon à neige. Emue, elle repense à un jeune garçon originaire du Minnesota, qui s’est mis à pleurer parce que ça lui rappelait les Noëls en famille. Lorsqu’elle se précipite pour remettre convenablement un des éléments de l’appareillage de Kelsey, Jackson en profite pour se moquer de la façon tendre dont elle parle d’Owen. Il est tellement délicieux quand il s’occupe si bien de ses soldats ensanglantés. J’aime tellement Hunt, dit-il en imitant Teddy. Cristina lui ordonne de se taire. Que va-t-il s’imaginer ?

Bailey rejoint son père pour lui demander quelles sont ses impressions sur l’opération qu’elle a pratiquée. Il répond qu’il a toujours été fier d’elle, à chaque étape de sa vie. Avec sa mère, ils ont toujours été au premier rang pour assister aux spectacles de danse, aux récitals de hautbois ou aux remises de diplôme. Il était le premier à sauter sur ses pieds et à crier plus fort que les autres, pour montrer sa joie et sa fierté. Mais aujourd’hui, dans la galerie, en la regardant réparer l’hernie de cet homme obèse, il a eu honte d’elle, pour la toute première fois. Voilà donc ce qu’elle fait pour la Noël ? C’est pour ça qu’elle a échangé son mari, la famille de son fils ? Elle va travailler toute la journée et rentrer dans une maison vide, sans même un sapin, alors que c’est la Noël ? Il ne serait pas un bon père s’il ne lui disait pas dans les yeux qu’elle a fait une terrible erreur. Elle a détruit sa famille. Elle met son fils dans une situation d‘échec. Il a élevé sa fille mieux que ça. 

Dans la cour des urgences, Kelsey est debout, les bras écartés, la tête levée vers le ciel d’où tombe de la neige. Ses médecins la surveillent. Owen rejoint Cristina et lui met une veste sur les épaules, pour qu’elle n’attrape pas froid. Si lui trouve l’initiative de Teddy géniale, elle est nettement plus réservée. Kesley pourrait faire un malaise. Le moniteur pourrait s’arrêter. Teddy est une brillante chirurgienne, mais elle ne comprend qu’elle ait pris cette décision. Lui comprend, ça fait partie des soins au patient. Et puis Teddy a toujours eu un faible pour la Noël. Il se perd dans ses pensées. Tout à coup, Kelsey s’évanouit.

Le lendemain, jour de Noël, Bailey explique à la jeune femme qu’une partie de ses intestins sont morts. C’est une des conséquences de la mauvaise circulation sanguine. Le petit ami de la jeune femme supplie les médecins d’arranger ça. En dehors de la chambre, Bailey avise ses collègues qu’ils doivent amener la patiente au bloc le plus tôt possible. Plus ils attendent, plus l’intestin se détruit. Cristina ne voit pas comment cela pourrait être possible. Kelsey a de l’infection, sa tension est trop basse et, surtout, elle n’a plus de cœur. Elle ne supportera pas une anesthésie générale. Eh bien, dans ce cas, ils procéderont sous anesthésie locale, annonce Bailey.

Derek et Mark expliquent à Meredith comment ils comptent procéder pour opérer Nicholas. Quand elle leur demande quels instruments ils vont utiliser, Derek avoue qu’ils ne les ont pas encore. Mais ils les auront, assure Mark. Ils sont en train d‘essayer de les mettre au point. Bailey entre dans la salle et s’adresse à Meredith et Derek. Elle aimerait qu’ils l’invitent à leur repas de Noël. Elle sait qu’elle s’y prend fort tard, mais le fait est qu’elle a un père qui a peur et elle aimerait lui montrer qu’elle a quand même une vie sociale. Sinon il ne partira jamais. Une fois que son intervention sera terminée, elle sera libre de venir chez eux pour faire la fête. Derek et Meredith échangent un regard amusé. Ça leur semble très bien. Soulagée, Miranda les remercie. A la porte, elle croise Arizona qui leur apprend que Richard vient juste de retirer le budget grâce auquel ils allaient mettre au point l’équipement nécessaire pour opérer Nicholas.

Derek, Mark et Arizona sont dans le bureau de Richard. Derek prend la parole pour lui annoncer qu’ils demandent à ce que la prime qu’ils reçoivent habituellement en fin d’année soit consacrée à l’opération de Nicholas. Richard répond qu’ils ne peuvent pas faire cela. Arizona ne comprend pas pourquoi. Il s’agit de leurs primes, pas d’une donation de l’hôpital. Comme Richard ne dit plus rien, Derek se tourne vers ses collègues pour leur annoncer, avec un brin d’ironie, qu’en fait il n’y aura pas de prime cette année. Richard confirme. Il en est désolé. Derek lu jette un regard plein de mépris avant de dire qu’il est prêt à faire un chèque. Quel doit en être le montant ? Aussitôt, Arizona déclare qu’elle partagera les frais avec lui. Ils se tournent tous les deux vers Mark. Il leur rappelle qu’il est père d’une adolescente maintenant. Que se passera-t-il si elle veut faire des études ? Arizona lui demande s’il sait qui est sa fille pour envisager une telle option. L’argument atteint son but. Il se rallie à eux. Richard les remercie. Il leur dira plus tard le montant qui est nécessaire. Ils vont sortir tous les trois quand Richard retient Derek. Il veut s’excuser auprès de lui pour avoir essayé de le renvoyer. Derek est surpris mais il sort sans dire un mot.

Chez Meredith, c’est la fête. Sur le canapé, Arizona et Richard fredonnent une chanson, accompagnés par Owen à la guitare. Derek prépare les boissons avec son beau-père, Thatcher. Teddy ne quitte pas Owen des yeux. il le remarque et est subitement embarrassé. Au pied du sapin, Lexie et Sloan se chamaillent. Lexie avait donné 50 $ à Sloan pour qu’elle achète un cadeau à son père et tout ce qu’elle a trouvé, c’est un petit globe de neige qui représente la ville de Seattle. Elle aimerait récupérer le reste de monnaie. Derek va prévenir Mark que ses deux gamines sont en train de se quereller. Est-ce qu’il a déjà réussi à parler à sa fille ? J’y travaille, répond Mark.

Meredith est en cuisine, en train de préparer le diner. Thatcher la rejoint. Il ironise légèrement sur le fait que Lexie s’est dégottée une famille déjà toute faite. Selon elle, il ne doit pas s’inquiéter. Lexie ne l’oublie pas. La preuve, elle l’a invité ce soir. Tout à coup, il lui demande si Richard s’était remis à boire. Pour lui, ça ne fait aucun doute. Elle réplique qu’il ne fait que boire un lait de poule (ndlr : boisson à base de lait, de crème, de sucre et de jaune d'œuf parfumée à la noix de muscade ou à la cannelle, avec du rhum, du brandy ou du whisky). Après tout, il a bien le droit, tout le monde boit du lait de poule à la Noël. Oui, tout le monde, répond Thatcher, mais les alcooliques ne devraient pas. Richard n’est pas alcoolique, réplique Meredith. C’était un mauvais diagnostic. Thatcher devine que c’est Richard qui lui a dit ça. C’est un chirurgien, il boit, et surtout il est alcoolique. Les trois éléments combinés ensemble pourraient se révéler catastrophiques. Meredith l’interroge. Est-ce qu’il buvait quand elle était petite, quand il l’a abandonnée avec sa mère, qu’il s’est recréé une autre famille et n’a plus jamais regardé en arrière ? Il avoue que non, il a commencé à boire bien plus tard. Alors, conclut-elle, ils ne peuvent pas rendre l’alcool responsable de tous les malheurs du monde. Il sort de la cuisine.

Au bloc, Kelsey est en train de subir son intervention sous anesthésie locale. Elle a mal. Bailey est consciente que sa solution n’est pas idéale mais elle n’a pas le choix. Le petit ami de Kelsey la soutient le mieux qu’il peut. En voyant la jeune femme pleurer de douleur, Bailey lu dit qu’on ne peut pas faire ça un soir de Noël. C’est une période de lumière et de bonhommes de neige, de chansons aussi. Sous le regard désabusé de Cristina et d’Alex, elle entonne un chant de Noël. Elle invite tout le monde à faire comme elle. Le petit ami s’y met aussitôt. Alex décline l’invitation. Quant à Cristina, elle objecte qu’elle ne peut pas chanter ça, elle est juive. Bailey refuse qu’elle joue la carte raciale avec elle. Ou elle chante ou elle sort de la salle. Cristina s’exécute aussitôt. Lorsque Bailey lui demande de se joindre à eux, Alex n’ose plus refuser.

Chez Meredith, tout le monde est à table. Lexie félicite sa sœur pour la décoration. Derek demande à Arizona pourquoi Callie n’est pas là. Elle travaille. Les plats circulent autour de la table. Mal à l’aise, Teddy met la conversation sur sa patiente. Derek demande de qui il s’agit. Bailey répond qu’il s’agit d’une jeune femme qui n’a pas de cœur, et dont elle a opéré les intestins juste avant de venir. Son père la rappelle à l’ordre : voilà un sujet dont on ne parle pas à table, même si la chirurgie représente toute sa vie. Vexée de s’être fait ainsi reprendre devant tout le monde, elle lui dit que son fils est en bonne santé. Bien sûr, il n’est pas avec elle, ce soir-là, mais il va bien parce qu’il est aimé et heureux. Son père tente à plusieurs reprises de la faire taire mais rien ne peut l’arrêter. Rester dans un mariage qui ne fonctionnait plus, dans lequel elle se sentait à l’étroit, qui était fait d’ultimatums et de ressentiments, ce n’est pas ce qu’elle désirait comme modèle pour son fils. Elle veut qu’il pense que le mariage est fait d’amour. En pleurs, elle dit qu’elle sait que c’est possible parce que c’est l’image que ses parents lui ont toujours donnée. Alors, oui, elle a décidé de mettre fin à son mariage et elle s’en félicite, même si cela implique qu’elle se retrouve seule pour Noël. Son fils est en bonne santé et elle est heureuse. Elle se rend compte qu’elle a jeté un froid. Personne n’ose bouger ou parler. Pourtant, elle continue. Si elle est heureuse malgré tout, c’est aussi parce qu’aujourd’hui elle a réparé l’intestin d’une jeune femme. Elle lui a sauvé la vie. C’est l’œuvre de Dieu, ce qui fait que ce qui a été dit autour de cette table était tout à fait approprié. Tous les médecins l’approuvent d’un signe de tête ou d’un sourire. Dans un sanglot, elle répète qu’elle est heureuse et que son enfant va bien. Ça lui suffit pour aujourd’hui.

Une semaine plus tard, le jour du réveillon de Nouvel An, Richard continue ses cours particuliers auprès de Meredith. Elle remarque que ses mains tremblent et que ça l’empêche de lui montrer un point de suture. Il s’en rend compte aussi et lui propose d’échanger leurs places : il parlera, elle opérera. Il en profite pour lui dire que la nuit dernière, il a bu pour la dernière fois. Bientôt il ne tremblera plus. Elle en est heureuse pour lui. Elle tourne cela à la plaisanterie. Ça ne veut pas dire qu’elle doit cesser de boire de la tequila, n’est-ce pas ? Parce qu’elle aime vraiment ça.

Chez eux, Lexie et Mark observent Sloan qui lit un livre. Lexie fait remarquer à son compagnon que la jeune fille ne montre aucune volonté de s’en aller. Elle exige qu’il lui parle ou bien il devra faire une croix sur le sexe. Mis sous pression, Mark rejoint Sloan. Que lit-elle ? Au lieu de lui faire le récit de sa lecture, elle s’en prend à lui. Elle a bien compris qu’il ne l’aimait pas et que sa petite amie flippait parce qu’elle la trouvait bien plus sexy qu’elle. Mais il faut qu’il sache qu’elle est enceinte. C’est pour cette raison qu’elle a quitté l’école et que sa mère l’a jetée dehors. Elle est parfaitement consciente que Lexie et lui ne lui doivent rien mais, s’ils la mettent à la porte comme ils en ont l’intention, elle n’aura nulle part où aller. Elle pleure. Il la prend dans ses bras pour la rassurer.

Arizona apprend aux Jacobsen que leur fils a perdu trop de sang. Elle va devoir l’intuber pour l’aider à respirer. A ce moment, Derek entre dans la chambre et lui dit de ne rien faire, si ce n’est de l’oxygéner jusqu’à ce qu’on puisse le conduire au bloc. Ils viennent de finir les instruments. Il fait signer l’autorisation aux parents. En souriant, Arizona lui dit que son timing était un tantinet dramatique. Il répond sur le même ton qu’il aime soigner ses entrées.  

En catimini, Teddy prévient Cristina que les reins de Kelsey sont en train de s’effondrer. Il devient plus qu’urgent de lui trouver un donneur. Elle sort de la chambre. La patiente, qui a tout entendu, fait remarquer à Cristina qu’ils sont arrivés à la veille de la nouvelle année. Elle lui avait demandé de tenir le coup jusqu’à ce jour, elle l’a fait. Pas de souci, répond Cristina. Les saoulards sont sur les routes. Il y en aura bien un ce soir qui lui conviendra. 

Devant une galerie bondée, Derek et ses amis opèrent le petit Nicholas. Arizona lui demande ce qu’il pense des instruments. Il trouve qu’ils pourraient se plier un peu plus doucement. Mark aimerait qu’il se montre moins critique. Tout ce bazar lui a coûté une fortune. Derek ajoute qu’il aurait aimé avoir un jour de plus pour s’entraîner à les utiliser. Ils procèdent à la réparation nécessaire avec succès. Meredith et Lexie, qui ont assisté à l’intervention, se serrent dans les bras l’une de l’autre. Quelques applaudissements éclatent. Derek lève la tête vers l’horloge. Dans 7 secondes, ils changeront d’année. Il commence le décompte. Tout le monde compte avec lui. Bonne année à tous. Meredith et Lexie viennent embrasser leurs hommes à travers leurs masques. C’est l’euphorie au bloc. 

Owen observe avec insistance Teddy qui soigne un patient. Cristina arrive derrière la chirurgienne et sourit à son amant, pour finalement se rendre compte que ce n’est pas elle qu’il regarde. Lorsqu’Owen s’aperçoit de sa présence, il comprend qu’elle a tout vu de la scène. Il est mal à l’aise. Ça tourne à l’énervement lorsque Cristina sort de la salle. Owen prend Teddy par le bras et l’emmène presque brutalement dans une autre pièce. Elle lui demande quel est son problème. Il répond que c’est elle. Pourquoi a-t-il fallu qu’elle lui parle de ses sentiments maintenant ? Elle ne comprend pas pourquoi il y accorde autant d’importance. Il répète sa question. Pourquoi, après s’être tue si longtemps, lui a-t-elle parlé de ça maintenant ? Elle n’en sait rien. Et de toute façon, qu’est-ce que ça peut bien lui faire puisqu’il n’a jamais éprouvé la même chose pour elle ? Faux ! s’écrie-t-il. Il était amoureux d’elle mais comme elle ne lui jamais donné le moindre signe que c’était réciproque, il s’est tu. Elle se justifie par le fait qu’il était fiancé à Beth. Mais elle l’a toujours aimé, même quand elle-même était en couple, et après quand elle s’est retrouvée célibataire, à chaque seconde de chaque jour. Et encore maintenant. Elle colle son front contre le sien. Elle attend qu’il l’embrasse mais il lui dit qu’il est amoureux de Cristina, avant de quitter la pièce.

Un peu après, Teddy sèche ses larmes pour rejoindre Cristina qui l’a bipée. Celle-ci est lui annonce presque joyeusement qu’une jeune fille de 18 ans, qui est en mort cérébrale, est totalement compatible avec Kelsey. Elle a déjà prévu le centre des transplantations et ils lui ont donné le feu vert. Elle a déjà tout mis au point avec le Dr Bailey. Décidément, le réveillon de Nouvel An est le moment qu’elle préfère. Teddy lui dit d’arrêter tout de suite. Il n’y a pas de quoi se réjouir. Elle la traîne devant la chambre où le père de la jeune donneuse crie sa douleur. Cristina prend conscience du drame qui est en train de se jouer pour cet homme. 

Le lendemain, elle rassure Kelsey et son petit ami. Tout s’est bien passé. Elle s’apprête à l’ausculter lorsque le jeune homme se met à genoux, à côté du lit, un écrin dans la main. Les deux femmes lui demandent, avec exactement les mêmes mots, ce qu’il est en train de faire. Il répond qu’il sait que cela ne fait pas longtemps qu’ils sortent ensemble. Seulement quatre rendez-vous, précise Kelsey, émue. Mais il est épaté par elle et tous les deux, ils viennent de survivre à une guerre. S’ils ont réussi à surmonter ça, ils surmonteront tout le reste. Il la demande en mariage, elle accepte.

Cristina cherche Owen. Elle le trouve à l’extérieur de l’hôpital, adossé contre le mur des urgences. Elle sait qu’elle peut se montrer insensible parfois mais elle n’est pas inconsciente. Et elle ne veut pas qu’il reste avec elle parce qu’il aurait l’impression de lui devoir quelque chose. Elle sait qu’avec Teddy, ils ont traversé des épreuves… Il la prend dans ses bras et lui donne un baiser fougueux, presque violent, qui l’oblige à se taire. Lorsqu’il s’arrête de l’embrasser, c’est pour lui dire qu’il est avec elle parce que c’est ce qu’il veut. Il est avec elle parce qu’il l’aime. Elle lui demande s’il en est certain. Il ne répond pas mais recommence à l’embrasser.

Derrière une vitre, Derek, Mark et Arizona, attendris, regardent le petit Nicholas en compagnie de ses parents. Ils sont fiers et heureux de ce qu’ils ont fait.

Bailey s’apprête à rentrer chez elle. Elle aperçoit son père qui l’attend dans le hall. Elle lui demande comment s’est passé le réveillon qu’il a fêté chez son ex-mari. C’était bien, lui dit-il, il a été heureux d’embrasser son petit-fils en pleine nuit et de le mettre au lit. Il se souvient du temps où il la bordait, elle aussi, et qu’il l’embrassait pour lui souhaiter une bonne nuit. Il devait regarder sous le lit pour vérifier qu’il n’y avait pas de méchants cachés. Après, elle a quitté la maison, elle est devenue adulte et a divorcé, ce quelle n’a même pas pris la peine de lui dire. Elle reconnait qu’elle s’est tue parce qu’elle ne savait pas comment le lui expliquer. Elle avait peur de le décevoir. Elle ne voulait surtout pas être jugée. Il lui rappelle qu’il est son père. Peut-elle imaginer que plus tard son fils lui cache son divorce ? Elle lui demande pardon. Il réplique qu’il ne la jugera jamais. Il a seulement peur pour elle. En sortant, il admet qu’effectivement, elle a raison, le petit Tuck va très bien.

Meredith arrive chez Joe. Celui-ci s’excuse de l’avoir fait prévenir mais il l’a fait pour Richard, qui s’affiche complètement ivre dans un endroit public. Ça pourrait nuire à sa carrière. Meredith aperçoit Richard, le verre à la main, en train de tituber à côté du juke-box. Il danse au son d’une musique imaginaire. Il est heureux de la voir. Elle sourit dans un rictus lorsqu’il vient la retrouver. Bonne année, lui dit-il, la voix pâteuse. Elle est sa star, confie-il à Joe. Il est tellement fier d’elle. Elle sera une brillante chirurgienne, tout comme sa mère. Il demande à Joe de lui servir une tequila, et pour lui un autre club soda. C’est lui qui paie. Il s’assied au comptoir, prend Meredith par les épaules et pose sa tête contre la sienne.

 

Voix off : Chaque jour, nous pouvons faire le cadeau de la vie. Cela peut être douloureux, cela peut être terrifiant. Mais en fin de compte, ça vaut le coup, à chaque fois. On a tous l'opportunité de donner. Peut-être que les cadeaux ne sont pas aussi spectaculaires que ce qui arrive au bloc. Peut-être que le cadeau, c’est d’essayer de s’excuser. Peut-être que c’est de comprendre le point de vue d'une autre personne. Peut-être que c’est de garder un secret pour un ami. La joie, soi-disant, est dans le don. Alors quand la joie s’en est allée, quand le don commence à ressembler plutôt à un fardeau, c’est à ce moment qu’on arrête de donner. Mais si vous ressemblez à la plupart des personnes que je connais, vous donnez jusqu’à que ça fasse mal et après, vous donnez encore.