Titre français : Des êtres étranges

Scénariste : Mark Wilding

Réalisateur : Michael Pressman

Diffusion États-Unis : 7 octobre 2010 sur ABC

Diffusion France : 4 janvier 2012 sur TF1

Voix off : La plupart des chirurgiens ont grandi comme des monstres. Alors que les autres enfants jouaient dehors, on restait enfermé dans nos chambres, à mémoriser le tableau périodique, penchés pendant des heures sur nos petits microscopes, à disséquer notre première grenouille. Imaginez notre surprise et notre soulagement, quand on grandit et qu’on découvre que les autres sont aussi bizarres que nous, Mêmes microscopes, même grenouilles mortes, même désir inexplicable de découper des êtres humains.

C’est la nuit sur Seattle. Meredith et Derek dorment dans leur chambre. On frappe quelques coups à leur porte. Meredith finit par se réveiller lorsque la porte s’ouvre. C’est Cristina. Elle commence par expliquer qu’Owen est de garde cette nuit mais elle s’arrête. En voyant Derek dormir à côté de son amie, elle a compris ce que sa présence avait de déplacé. Mais Meredith la retient, l’invitant à les rejoindre dans le lit. Cristina hésite, ça va être bizarre. Meredith insiste. Derek dort de toute façon. Un peu plus tard, l’intéressé se retourne et prend sa femme dans ses bras. Sa main tombe sur deux mains, celles de Cristina. Dans son sommeil il sent que quelque chose ne va pas. Il tâte les mains de Cristina, puis le corps de Meredith, et ouvre un œil. Il se redresse et découvre Cristina dans son lit. Devant une situation aussi étrange, il préfère prendre ses distances. Il se tourne une fois encore et se met juste au bord du lit.

Le lendemain matin, au Seattle Grace, une réunion se tient avec Richard et tous les titulaires, à qui Andrew Perkins annonce que presque tous les chirurgiens ont été autorisés à reprendre leur travail. Les quelques cas non résolus seront désormais à la charge du Dr Wyatt qui délivrera les autorisations quand elle jugera que les personnes sont prêtes. Derek demande ce qu’il en est avec Cristina. Richard lui répond que, sur le conseil du thérapeute, il pense donner à la jeune femme un travail moins stressant que la chirurgie, du moins pendant quelques mois, comme de la recherche et du travail administratif. Derek réagit aussitôt : ils n’ont pu lui trouver rien de mieux que l’administration ? Il demande à ce que Cristina soit placée dans son service. Richard refuse. Cristina restera dans l’hôpital mais ne retournera pas en chirurgie. Derek insiste. Si Cristina n’opère pas, elle partira et elle ne reviendra pas dans le programme. Owen lui rappelle qu’il a déjà essayé de la remettre dans le bain. Callie lui donne raison, Cristina n’est pas encore prête. Bailey intervient : peut-être ne l’était-elle pas avant, mais maintenant ? Mark estime qu’on devrait lui laisser une chance. Arizona aussi, surtout si rien d’autre ne fonctionne. Andrew Perkins leur rappelle que deux semaines plus tôt, Cristina s’est jetée à terre, en-dessous d’une table, en pleine intervention. Tout le monde se met à parler jusqu’à ce que Derek hausse le ton pour dire que si Cristina s’en va, il partira aussi. Tous les regards se tournent vers lui, pleins d’étonnement. Richard trouve sa décision insensée mais Derek la maintient. A l’extérieur de la salle, Meredith les regarde discuter âprement, tandis que Cristina est mollement assise sur une chaise. Meredith se veut rassurante. Ils ne peuvent tout de même pas l’expulser du programme parce qu’elle a été traumatisée. Mais Cristina n’en a rien à faire. Elle se moque bien de ce qui sera décidé à son propos. Derek sort de la salle et lui annonce qu’elle travaillera avec lui. Meredith s’étonne. Normalement, il était censé travailler avec elle ce jour-là. Derek réplique qu’elle travaillera avec un autre médecin. Cristina ne saute vraiment pas de joie à la perspective d’être sous la férule de Derek toute la journée.

Une jeune femme brune se présente à l’accueil. Elle aimerait savoir où elle pourrait trouver le Dr Derek Shepherd. L’infirmière lui demande si elle a un rendez-vous. La jeune femme répond que non, elle veut seulement qu’on lui indique où se trouve le bureau du chirurgien. Elle ne peut que remarquer l’attitude soudain méfiante de l’infirmière. Mark Sloan explique à la visiteuse que si l’infirmière a cette réaction, c’est parce que la dernière fois où un homme a demandé à voir le Dr Shepherd sans rendez-vous, il lui a tiré dessus. La jeune femme saute dans les bras du chirurgien. Il est toujours aussi sexy. Mark la salue en l’appelant Amy. Elle a bien grandi depuis la dernière fois où ils se sont vus. Elle réplique qu’il a le droit de dire qu’elle est sexy, parce que c’est ce qu’elle est. Il ne peut pas parce que, dans son esprit, elle est toujours la petite sœur de Derek qui a 12 ans. Qu’est-elle venue faire à Seattle ? Eh bien étant donné que Derek est un con qui s’est fait tirer dessus et qui ne répond à aucun de ses appels téléphoniques, elle est venue lui apporter un cadeau, ou un pot-de-vin, ou une offre de paix, peu importe le nom qu’on lui donne. Elle désigne à Mark un homme qui se tient debout au milieu du hall. Mark est interloqué. Elle veut offrir Brett Favre à son frère ? (Brett Favre :joueur de football américain auquel ressemble le copain d’Amelia). Pas du tout, réplique la jeune femme. Elle lui a apporté une tumeur cérébrale. Ils se retournent sur l’homme qui sourit niaisement.

Arizona implore Callie pour qu’elle parle à Cristina. Callie n’est pas chaude. Cristina est en pleine dépression nerveuse. Elle ne peut pas la foutre à la porte. Arizona lui rappelle qu’il y a urgence : dans deux semaines, elle devra rendre ses clés à son propriétaire pour qu’il les remette à un couple de Suédois qui arrivera avec un camion de déménagement plein de meubles suédois. Elle lui a promis qu’elle aurait quitté l’appartement. Callie demande l’aide de Teddy. Est-ce qu’elle pourrait, à l’occasion, essayer de savoir auprès de son ami Owen si lui et Cristina cherchent un appartement et lui faire comprendre que les deux femmes ont besoin d’espace ? Callie ajoute, pour faire comprendre à sa compagne qu’elle exagère, que Teddy pourrait aussi lui dire que lui et sa femme sont envahissants et qu’Arizona n’arrive pas à le gérer. Celle-ci remarque alors que Teddy a les yeux rouges de larmes. Elle lui demande ce qui ne va pas. Elle pleure parce qu’Andrew va partir. Callie et Arizona comprennent que, contrairement à ce qu’elle s’était juré, Teddy s’est attachée au thérapeute. Elle n’a pas su rester la Gi Jane qu’elle voulait être. Teddy l’admet. Elle s’est éprise du gars qui arrive et qui se casse un mois plus tard. Elle se trouve tellement bête. Plutôt que Gi Jane, elle n’est qu’une Barbie amoureuse. Arizona va la prendre dans ses bras. Est-ce que Teddy sait ce qui la ferait se sentir mieux ? Dire à Owen qu’il se bouge le cul pour trouver un nouvel appartement à sa femme traumatisée. Teddy rit à travers ses larmes.

Cristina proteste. Meredith est un meilleur médecin qu’elle. Ce n’est pas vrai, estime Derek. Meredith proteste. Elle est bonne aussi. Comme Cristina persiste à vanter les mérites de sa femme, Derek ne se laisse pas démonter, annonçant qu’il est prêt à courir le risque. Cristina propose alors un compromis. Plutôt que de la garder tout le temps près de lui, il n’aura qu’à la biper quand il aura besoin de ses services. C’est déjà le cas, réplique-t-il. Il aperçoit sa sœur et peste. Elle l’attaque d’emblée. S’il répondait à ses appels, elle ne devrait pas le harceler. Mark s’en mêle. Il aimerait savoir pourquoi son ami n’a pas appelé sa sœur. Meredith réagit aussitôt, obligeant Derek à faire les présentations. Voila Amy. L’intéressée le corrige, elle s’appelle Amelia. Il est le seul à avoir le droit de l’appeler Amy. Elle serre chaleureusement la main de sa belle-sœur qu’elle semble très heureuse de rencontrer. Mark révèle aux deux résidentes qu’Amelia est également neurochirurgienne. Encore une ? s’étonne Cristina qui trouve que les Shepherd poussent comme des mauvaises herbes. Derek demande à sa sœur qui est l’homme qui l’accompagne. Son mari ? Elle lui présente Tom. Non, Todd, la reprend le jeune homme. Le regard de Derek en dit long sur ce qu’il pense. Il préfère partir après avoir souhaité bonne chance à Meredith et Amelia. Celle-ci le retient. Elle a rencontré Todd dans l’avion. Elle pense qu’il a une tumeur sur l’hypophyse. Derek se tourne vers Todd. Amelia lui a-t-elle dit qu’il avait les mains moites ? Oui, répond Todd avec le sourire. Derek ricane. Et à ce moment, est-ce que ses mains étaient sur sa poitrine ? Todd répond affirmativement encore une fois. Derek demande à sa sœur s’il s’agit d’un coup vite fait dans les airs. Elle ne nie pas. Ça ne change rien au fait que cet homme soit très malade. Meredith intervient. Si Todd présente les symptômes, ça pourrait être une tumeur. Amelia la reprend. Ça ne pourrait pas, ça l’est. Très bien, conclut Derek en désignant Cristina. Cette charmante dame va trouver un chirurgien qui pourra s’occuper de Todd. Il s’éloigne. Meredith le rappelle. Amelia est sa sœur. Il pourrait au moins lui offrir une tasse de café. Il rétorque qu’il a beaucoup de sœurs. S’il doit leur offrir des cafés à toutes, ils n’auront jamais rien. Comme elle va insister, il lui coupe la parole pour demander à Cristina de s’occuper des examens à faire subir à Todd. Meredith est choquée. Elle pourrait le faire également. Il lui rappelle que Cristina est dans son service pour la journée. Il suggère à sa femme d’en profiter pour passer une bonne journée avec Amy. C’est une vraie boute-en-train. Son expression dément ses dires.

Richard et Alex poussent une civière sur laquelle repose un patient. Richard demande qu’on lui tienne la porte de l’ascenseur ouverte. Il fait entrer la civière et s’apprête à refermer la porte lorsqu’il voit qu’Alex reste à l’extérieur. Il l’invite à entrer dans la cabine. Après une brève hésitation, Alex prétend qu’il doit apporter des résultats de laboratoire à Owen. Ils se retrouveront à l’étage. Richard objecte que leur patient est prioritaire mais Alex ne l’écoute pas et prend la fuite. Meredith propose de le remplacer mais Richard refuse. April a quelques patients aux urgences. Ce serait mieux que Meredith aille l’aider. Justement April arrive pour réclamer de l’assistance. Elle s’étonne de voir Meredith. Elle avait entendu dire qu’elle travaillait avec Derek aujourd’hui. Elle est plus qu’étonnée d’apprendre qu’il a choisi Cristina. A son avis, celle-ci ne va pas bien du tout. Elle l’a vue chez Meredith, le matin même. Elle en a déduit qu’elle y avait passé la nuit, ce qu’elle trouve étrange vu que Cristina est mariée. Meredith lui coupe la parole. Elle ne veut pas parler de Cristina. April n’a qu’à s’occuper de ses affaires. Celle-ci s’excuse. Elle était juste inquiète. Dorénavant, elle essaiera de ne plus l’être.

Bailey, Lexie et Jackson arrivent sur le parking des urgences. Une femme, Tess, s’adresse avec virulence à son époux, Jerry, qui refuse de sortir de leur véhicule. A chaque fois qu’elle actionne le déverrouillage automatique, il s’empresse de refermer sa portière. Elle finit par le menacer de casser la vitre et de l’extirper de la voiture. Bailey s’adresse à elle. Cet endroit est réservé seulement aux ambulances et aux véhicules des médecins et des patients. Tess réplique que si son idiot de mari acceptait de sortir de la voiture, ils se rendraient compte qu’il est un patient. Elle ordonne à son mari de sortir. Lui, qui se cache manifestement sous la capuche de son sweat-shirt, exige qu’elle le ramène à la maison. Bailey tente de le ramener à la raison. S’il a un problème, il devrait laisser les médecins y jeter un coup d’œil. Ils pourraient l’aider. Jerry en doute. Qui pourrait l’aider avec ce qu’il a ? Bailey s’approche et regarde par la vitre de la portière. Il lui fait quelques secondes pour se reprendre. Oui, ils peuvent l’aider. Mais ils ne pourront rien tant qu’il restera dans la voiture. Lexie et Jackson qui n’ont rien vus, sont intrigués et tendent le cou pour essayer d’apercevoir quelque chose. L’homme se laisse fléchir. Il accepte de sortir mais il va falloir ouvrir la portière pour lui. Bailey demande à Jackson d’amener un fauteuil roulant. L’homme sort, laissant apparaitre à la place des mains des sortes de pinces en corne. Lexie pousse un cri d’épouvante. Elle s’excuse aussitôt mais doit faire un effort pour surmonter sa nausée. Lorsque Jerry sort de la voiture, on constate qu’il a des verrues sur toute la surface de sa figure. Il ironise. Les gens sont géniaux, n’est-ce pas ? De vrais anges.

Il est installé dans une chambre. A l’extérieur, Lexie présente ses plus plates excuses à Bailey. Celle-ci lui ordonne de le faire auprès du patient et de rester à ses côtés toute la journée, même durant la pause-déjeuner. Lexie le promet, quoique pour ce qui est du déjeuner, elle est quasiment certaine qu’elle n’aura pas envie de manger. Bailey accepte de passer l’éponge et lui demande d’aller chercher Mark.

Aux urgences, April et Meredith examinent une jeune femme, Gretchen, qui souffre de problèmes respiratoires. Meredith en profite pour s’excuser auprès de sa camarade. Elle ne voulait pas la blesser. C’est seulement qu’il y a des choses dont elle ne veut pas parler et Cristina est une de ces choses. April demande à la patiente si, en plus de ses problèmes respiratoires, elle a également des douleurs au niveau de la poitrine. Gretchen confirme. Elle est persuadée d’avoir le cancer ou alors c’est l’angoisse parce qu’elle va se marier dans deux semaines. Cette idée fait sourire son fiancé, Danny. Comme elle doit lui faire passer une radio des poumons, April demande à Gretchen s’il y a un risque qu’elle soit enceinte. La patiente affirme qu’il n’y a aucun danger. Danny s’esclaffe. Gretchen explique aux médecins qu’elle est vierge. Ils ont décidé d’attendre le mariage. Mais elle veut qu’elles sachent que Danny a déjà eu des relations. En voyant les sourires de Meredith et April, elle s’imagine qu’elles les considèrent comme des gens bizarres. Les deux femmes assurent que non. Danny plaisante. En fait, elles pensent que Gretchen est bizarre et que lui est très compréhensif. Il embrasse sa fiancée. April en a les larmes aux yeux.

Lexie prévient Mark que Bailey le demande pour une consultation. Il promet de venir. Il ne la quitte pas du regard tandis qu’elle s’éloigne. Elle se retourne et le voit qui la fixe. Elle fronce les sourcils et s’en va, ce qui n’empêche pas Mark de continuer à regarder dans sa direction. Callie lui demande d’arrêter. Il ne peut pas. Elle est obligée de lui faire tourner la tête vers elle. Elle lui rappelle que les derniers mots de Lexie à son intention ont été "Laisse-moi tranquille". Donc il doit regarder ailleurs. Il se demande si en fait Lexie n’aurait pas seulement besoin d’un peu plus de temps. Devant le regard de Callie, il promet d’essayer de regarder ailleurs.  

Derek, sa sœur et Cristina sont en train d’attendre les résultats du scanner de Todd. Amelia demande à son frère si ça fait mal. De se faire tirer dessus ? Il hoche la tête. Elle insiste. Est-ce qu’il a senti la balle ou seulement la douleur ? Il répond que pour le moment, il a mal parce qu’elle ne veut pas arrêter de parler. Cristina interrompt la querelle en annonçant les images du scanner. Amelia avait raison. Il y a bien une tumeur. Derek demande à Cristina qu’elle est la meilleure approche pour en venir à bout. Elle prétend ne pas le savoir. Il insiste. Etant donné qu’il s’agit d’une tumeur sur l’hypophyse, comment pourrait-elle y avoir accès ? Cristina semble réfléchir. Impatiente Amelia répond à sa place. Ils devront procéder par voie transnasale. Il faut réserver une salle d’opération. Derek s’énerve. Aura-t-il une chance d’aller au bout de ses pensées aujourd’hui ? Pas beaucoup, rétorque Amelia. Le cerveau de Todd est comprimé, alors elle aimerait bien y remédier le plus vite possible. Derek demande à Cristina d’aller réserver une salle. Elle l’assistera sur ce cas. Cristina renâcle. Si Amelia veut s’en charger, pas de soucis ! Elle lui cédera bien volontiers sa place. Derek réitère sa demande de façon bien plus sèche que la première fois. Elle s’exécute. Amelia proteste. Il s’agit de son patient. Elle ne comprend pas comment il peut envisager de laisser Cristina participer à l’intervention alors qu’on lit sur son visage qu’elle est incapable d’apprendre. Autant directement tirer sur Todd. Derek lui jette un regard furieux. Dans cet immeuble, elle n’a pas le droit de parler de tuer des gens. Il ne veut pas non plus l’entendre critiquer ses chirurgiens. Il lui ordonne de laisser son patient et de rentrer chez elle.

Mark s’adresse à Jerry. Il lui apprend qu’à un moment de sa vie, il a contracté le papillomavirus humain. Il en existe plusieurs sortes. Celle dont il souffre occasionne généralement de petites verrues. Dans certains cas très rares, comme le sien, il y a une déficience immunitaire qui permet une expansion anormale de ces verrues. Tess explique au chirurgien qu’ils ont consulté un dermatologue quatre ans plus tôt. Les verrues étaient beaucoup plus petites à l’époque. Le dermato en a enlevé une bonne partie mais elles sont revenues, plus grandes cette fois. Jerry prend le relais. Ils sont retournés voir le médecin qui les a retirées encore une fois, mais elles sont revenues, avec plus de force. C’est ce qui s’est passé à chaque fois. Voila pourquoi ils devraient rentrer chez eux, dit-il à l’intention de sa femme. Mark le contredit. Si on ne fait rien pour régler le problème, les verrues vont continuer à s’étendre. Elles vont le rendre totalement invalide. Lorsqu’il annonce qu’une opération va être nécessaire, Tess se montre réticente. Ne pourrait-il simplement enlever les verrues en les grattant ? C’est Bailey qui lui répond. C’est impossible, compte tenu que chaque verrue a son propre système sanguin. Ils vont devoir les couper et les suturer une par une. Jerry ironise. En fait, après avoir ressemblé à un arbre, il ressemblera à Frankenstein. Mark le rassure. Dans le même temps, ils vont lui faire des greffes de peau, ce qui lui permettra également de retrouver une certaine apparence ainsi que l’usage de ses membres. Ceci dit, le patient a raison. Il n’y a pas de traitement. Les verrues reviendront. Mais s’ils programment régulièrement des interventions, ils devraient être capables de les garder sous contrôle. Jerry s’en prend à sa femme. C’est bien ce qu’il lui avait dit. On ne peut pas l’aider. Elle s’emporte un peu. Alors, pour lui, quelques années avec elle, c’est une perte de temps ? Ils ne sortent jamais. Ils restent confinés dans leur maison, jour après jour, mois après mois. Elle aimerait qu’ils aillent au cinéma ou au restaurant. Elle veut voir des gens tout simplement. Bailey propose de les laisser seuls pour discuter à leur aise. Tess refuse. La discussion ne sera pas nécessaire. Si son mari refuse l’intervention, elle le quittera. Et il n’aura plus personne, pas d’amis, pas de famille, puisque même ses frères l’ont abandonné. Elle est tout ce qui lui reste. Donc il n’a pas le choix.

Amelia retrouve Meredith devant le tableau du planning. Elle est un train d’y inscrire sa prochaine intervention. Amelia lui demande si ce serait mal vu qu’elle indique son propre nom sur le planning. Après tout, elle a amené un patient. Ça lui donne des privilèges. Meredith comprend où elle veut en venir. Elle rajoute son nom à coté de celui de Derek : Shepherd et Shepherd. Classique ! Derek les voit et demande ce qui se passe. Il remarque alors l’inscription que Meredith vient de faire. Il demande sèchement à sa sœur si elle pense qu’il va la laisser faire au patient ce qu’elle a fait à sa Mustang. Il efface le deuxième Shepherd. Humiliée, Amelia s’en va. Meredith est interloquée par le comportement de son mari. Elle ne comprend pas comment il peut se conduire avec sa sœur de cette façon parce qu’elle a accidenté sa voiture quelques années plus tôt. Elle-même a totalement démoli la voiture de sa mère. Les gens font parfois des erreurs. Il lui demande si, lors de son accident de voiture, elle était droguée aux antidouleurs. Est-ce qu’elle lui avait volé un paquet d’ordonnances afin d’assouvir son addiction ? Meredith comprend que c’est ce qu’Amelia a fait. Derek confirme. Ce jour-là, quand Amelia est rentrée à la maison, elle a fait une overdose. Elle est morte pendant trois minutes. Il lui a sauvé la vie. Voila ce qu’elle a fait vivre à sa mère après que celle-ci ait déjà perdu un mari et élevé seule cinq enfants. Et voila pourquoi il ne lui fait pas confiance et qu’il ne veut pas d’elle dans sa salle d’opération.

Owen retrouve Cristina dans une salle de repos. Il est inquiet parce qu’elle l’a bipé. Elle a besoin de s’éloigner de Derek pendant au moins dix minutes. Il est partout, comme le KGB. Owen tente de défendre son collègue. Derek essaie seulement de l’aider. Enervée, Cristina lui demande d’intervenir pour calmer Derek. Ils s’allongent sur le lit. Elle aimerait savoir s’il l’aimerait si elle n’était pas chirurgienne. Il l’aimerait même si elle était plombier. Mais la vraie question est, est-ce qu’elle s’aimerait si elle n’était pas chirurgienne ? Elle ne sait pas. Peut-être. Elle lui avoue être incapable de dormir quand il n’est pas là. Il répond qu’il sera là dorénavant. Elle ferme les yeux.

Richard et Alex se croisent dans l’escalier.

Callie demande à Meredith si elle pourrait suggérer à Cristina de se chercher un endroit bien à elle. Arizona va bientôt emménager avec elle et alors, l’appartement va être quelque peu bondé. Elle sait qu’Owen et Cristina veulent partir. C’est juste qu’ils ne se décident pas. Si c’est elle qui leur demande de s’en aller, elle passera pour une garce, tandis que Meredith sera considérée comme la meilleure amie qui se renseigne sur la prochaine étape de la vie maritale. Meredith la regarde froidement. La carrière de Cristina est suspendue à un fil. Elle ne peut même pas regarder une salle d’opération sans avoir des sueurs froides. Elle vient de se marier mais elle a passé la nuit dans le lit de sa meilleure amie, parce qu’Owen était à l’hôpital et qu’elle avait peur de rester seule. Callie veut-elle vraiment la mettre à la porte ? Elle part sans attendre la réponse. Arizona rejoint sa compagne pour savoir si elle a réussi à parler de Cristina à Meredith. Nous sommes des monstres, est la seule réponse qu’elle obtient.

Teddy, Meredith et April opèrent Gretchen. Teddy est étonnée qu’on puisse encore être vierge à 27 ans. April prend la défense de la patiente. Peut-être attendait-elle de rencontrer la bonne personne, quelqu’un de spécial qui la comprendrait vraiment. Elle trouve ça charmant, tellement idéaliste. Teddy trouve que c’est malin pour le moins. Quand on ne couche pas, on ne s’attache pas. Si on couche, on s’attache, même quand on ne le veut pas, même si on prend quelqu’un dont on est sûr de ne pas s’accrocher à lui, et boum ! On est mordu ! Tout à coup, Meredith repère ce qui obstrue les voies respiratoires de Gretchen. April demande s’il s’agit d’une tumeur. Teddy pense qu’il s’agit plutôt d’un corps étranger. Elle le retire et les trois femmes découvrent avec stupéfaction qu’il s’agit d’un préservatif.

Meredith a raconté l’anecdote à ses amis. Cristina aimerait avoir quelques détails. La patiente l’a-t-elle aspiré ? Jackson en aurait presque la nausée. Le plus fort, c’est que le fiancé pense qu’elle est vierge, ajoute Meredith. Jackson les fait arrêter devant la chambre de Jerry. Ils aperçoivent Lexie qui est en train de retirer les verrues. A chaque fois, on pense qu’elle va vomir. Meredith aimerait être à sa place. Quand un cas comme celui-là se reproduira-t-il ? Selon Alex, à peu près aussi souvent qu’on a des filles de 27 ans qui soient encore vierges. April prend la mouche. Elle ne voit pas ce qu’i y a de si bizarre à cela. Ce n’est pas impossible. 

Owen fait savoir à Derek qu’il sait que Cristina a dormi dans son lit cette nuit. Derek répond que techniquement, elle a dormi avec Meredith. Il était de l’autre côté du lit. Owen est étonné du calme avec lequel il réagit. Il ne trouve pas ça étrange ? Derek lui demande s’il a vu ET. Oui, il y a des années, déjà. Se souvient-il du gamin, Elliott, et du lien étrange qu’il avait noué avec l’extraterrestre ? Si Elliott tombait malade, ET aussi. Si ET était saoul, Elliott aussi. C’est comme cela que fonctionnent Meredith et Cristina. Eux sont comme les gars du gouvernement qui portent les combinaisons blanches. Ils essaient de les guider dans la bonne direction mais en fait, ils ne comprennent rien. Owen le trouve bien philosophe face à une telle situation. Derek lui explique sa méthode: il pêche, il construit une maison et il s’est récemment mis au golf. Ça aide. Il part après avoir assuré son ami qu’il veille sur sa femme. Owen le remercie.

Les résidents évoquent leur première fois. Alex avait quinze ans. Avec l’infirmière de l’école, à l’arrière de sa voiture. Un an plus tard, elle lui apprenait à la conduire. Jackson est impressionné par sa précocité. Au tour de Meredith. Elle a perdu sa virginité en seconde, avec Paul Waxman qui ne savait absolument pas s’y prendre. Pour Jackson, ça s’est passé au bal des juniors avec Sarah Richardson et Penny Caraway… ensemble, et lui, il savait très bien s’y prendre. Alex siffle d’admiration. Cristina révèle qu’elle a couché pour la première fois à 19 ans. Alex semble émettre un doute. Elle lui rappelle qu’elle avait été jusque là très concentrée sur ses études. L’heureux élu était son tuteur en chimie. Il avait une tête en moins qu’elle mais il était intelligent. Voyant son tour venir, April décide de prendre la poudre d’escampette. C’est sans compter avec Jackson qui l’apostrophe. Et elle, c’était comment ? Elle refuse de répondre. C’est un souvenir personnel. Alex lui demande ce qui s’est passé pour qu’elle préfère se taire. Le gars est mort ? Selon Cristina, c’est plutôt parce que ça n’a duré que deux ou trois secondes, alors elle ne sait pas si ça compte. Aculée, April révèle à ses amis que ça s’est passé sur une plage, sous un coucher de soleil, et c’était magnifique. Sa version ne convainc personne. Sur une plage, il y a des gens en général. Et puis, il y a le sable qui vient se mettre aux endroits délicats, ajoute Cristina. Et des moustiques, renchérit Jackson. Tout à coup, Alex pousse un cri. Il a compris. April est vierge. Elle a beau nier, ils en sont soudain tous convaincus et se moquent gentiment d’elle. Cristina demande à Alex de se dévouer sur-le-champ. Il fait mine d’enlever sa blouse. Meredith est morte de rire. April s’accroche à sa version avec force. Voyant qu’elle est blessée, Meredith demande alors à ses amis de la laisser tranquille. Finalement, la version du coucher de soleil lui semble très sympa. April est au bord des larmes.

Derek est en train de se préparer pour l’intervention lorsqu’Amelia fait irruption dans la salle. Toujours très sec, il lui rappelle qu’il y a une galerie à l’étage. Elle peut aller s’y installer pour observer. Elle réplique qu’il peut prétendre qu’il n’y a aucun lien entre eux, mais ce n’est pas vrai. Il lui demande ce qu’elle attend de lui. Elle aimerait qu’il se dise juste une seconde que tout ne tourne pas autour de lui. Deux hommes de sa famille se sont fait tirer dessus. Un d’entre eux n’y a pas survécu. Mais ça, elle ne peut pas en parler parce qu’elle n’avait que cinq ans et qu’elle s’en souvient à peine. Il lui ordonne de ne pas parler de leur père. Elle lui fait remarquer qu’ils ne peuvent parler de rien, puisqu’il ne veut pas parler ni son père ni de ce qui lui est arrivé. Il s’excuse si c’est pénible pour elle, mais ça l’est aussi pour de nombreuses personnes. Maintenant, il a une intervention à effectuer. Elle n’a qu’à rentrer chez elle. Il pénètre dans la salle. Elle le suit. Elle n’ira nulle part. Todd est son patient. Elle veut aider son frère pour l’intervention. Il refuse. Il n’a pas besoin d’aide. Il a déjà une résidente extrêmement capable pour l’assister. Amelia met cette affirmation en doute. Cristina entre dans la salle annexe et s’excuse pour son retard. La file était longue à la cafétéria. Amelia ironise. Quelle équipe de choc ! Conscient qu’elle a raison, Derek lui permet enfin de rester.

Il y a du monde dans la galerie pour voir Mark et son équipe décoller les monstrueuses verrues de Jerry. Jackson demande à Bailey comment il peut distinguer la corne du doigt du patient. Elle répond que s’il n’y a pas de sang, c’est qu’elle coupe la corne. Par contre, quand ça saigne, c’est qu’elle a coupé le doigt. Parfois, leur métier s’avère être très simple. Elle découpe un gros morceau de corne qu’elle tend à Lexie. En voyant l’air dégouté de sa camarade, Jackson propose de la remplacer. Bailey refuse. Lexie va très bien. Celle-ci confirme mais elle a un haut-le cœur en jetant la corne dans un récipient. En se retournant, elle remarque que Mark l’épie. Comme elle lui en fait la remarque, il nie en baissant les yeux, pour recommencer deux secondes plus tard.

April demande à Danny de sortir de la chambre quelques instants, afin qu’elle et Meredith puissent s’entretenir en privé avec sa fiancée. Celle-ci insiste pour qu’il reste. Elle n’a aucun secret pour lui. Embarrassée, April se tourne vers Meredith qui ne bouge pas. Mais April n’arrive à rien d’autre qu’à bafouiller. Sa consœur doit donc prendre la relève pour apprendre au couple que ce qui obstruait les voies respiratoires était un préservatif. Apparemment elle l’aurait avalé. La stupéfaction se peint sur les traits de Danny. Gretchen, quant à elle, commence à gémir. La bonne nouvelle, selon Meredith, c’est qu’ils ont réussi à l’enlever. Mais ça, Danny s’en moque totalement. Tout ce qu’il voit, c’est qu’il a attendu pendant deux ans pendant que sa fiancée s’envoyait en l’air avec quelqu’un d’autre. Gretchen jure ses grands dieux que non mais il ne veut rien entendre. April tente donc d’arranger les choses en expliquant que bon nombre de gens utilisent les préservatifs pour se protéger des M.S.T lorsqu’ils ont certaines pratiques. Gretchen la regarde avec de grands yeux épouvantés en secouant la tête. Danny réplique que ce n’était pas leur cas avant de sortir, malgré les supplications de sa fiancée. Celle-ci jette un regard furieux en direction d’April.

Pendant l’opération Derek tente de remettre Cristina dans le bain en essayant de l’intéresser à la façon dont il enlève la tumeur. Elle ne cache pas qu’elle s’en moque. Tout à coup, le moniteur résonne. Il y a une hémorragie. Amelia pense que ça pourrait être la carotide. Il ne lui donne pas tort mais c’est à Cristina qu’il demande d’inciser à même le nez. Elle refuse. Il insiste lourdement, à tel point qu’elle s’énerve. Voyant le temps passer sans que l’un des deux ne cède, Amelia prend les choses en main. Elle pousse Cristina sur le côté et fait ce qu’elle a à faire. Frère et sœur se mettent à travailler ensemble, tandis que Cristina reste dans un coin de la salle, les yeux baissés.

Richard voit une fois de plus Alex sortir de la cage d’escalier. Il aimerait savoir ce qui lui arrive. Alex prétend avoir envie de faire de l’exercice. L’ennui, lui fait remarquer son supérieur, c’est qu’à force de descendre et de monter les escaliers toute la journée, il transpire et il sent mauvais. De ce fait, il ne pourra pas participer à l’intervention. Il va devoir aller prendre une douche.

Mark est dépité. Il pensait pouvoir trouver un peu de peau normale sur une des jambes mais les verrues ont commencé à l’envahir. Lexie demande ce que cela signifie. Bailey répond que ça signifie que Jerry n’aura pas de greffe de peau de sitôt. A la place, il aura une multitude de plaies ouvertes. Finalement, il avait raison, en déduit Jackson, il va ressembler à Frankenstein. Bailey lui lance un regard assassin qui le fait taire. Lexie avance l’idée qu’elle devrait informer l’épouse de ce qui va se passer, la préparer au pire en quelque sorte. Si elle était à sa place, elle aimerait être au courant le plus vite possible. Mais Bailey n’est pas dupe. Lexie va rester là. La jeune femme insiste. Elle n’a aucun problème mais, vraiment, à la place de Tess, elle préférerait être mise au courant assez vite. Les yeux de Bailey lui font comprendre qu’elle a perdu la partie.

Danny vient réclamer la bague de fiançailles qu’il a offerte à Gretchen et qu’il tient de sa mère. April en profite pour lui expliquer ce qui s’est passé. Une amie de sa fiancée avait organisée une soirée d’enterrement de vie de jeune fille. Il arrive que, dans ce type de soirée, on fasse une présentation d’objets érotiques, un peu à la manière des démonstrations Tupperware. Habituellement, une personne se dévoue toujours pour montrer aux autres comment s’en servir. Donc la démonstratrice a voulu expliquer certaines techniques en utilisant un certain équipement afin de pouvoir simuler… Ces explications pour le moins obscures, accompagnées de certains gestes, jettent Danny dans le plus grand trouble. Il ne comprend rien. Meredith décide donc d’aller droit au but. Gretchen a placé un préservatif sur une banane avec sa bouche et elle l’a avalé par accident. L’intéressée confirme. Elle s’est étranglée mais elle a pensé qu’elle avait avalé le préservatif. Danny éclate de rire. Gretchen se justifie par le fait qu’elle voulait être prête pour leur nuit de noces. Elle voulait juste lui donner du bon temps. Il la prend dans ses bras. Quoiqu’il se passe, il aimera leur nuit de noces, parce qu’il l’aime, elle. À nouveau, April est au bord des larmes. Voyant que Meredith l’a remarqué, elle tente de cacher son émotion.

Derek demande à Amelia si elle est certaine de bien tenir la tumeur. Sinon il peut le faire à sa place. Elle lui rappelle que c’est son travail à elle aussi. Il en est conscient. Il voulait seulement être sûr. Elle enlève la tumeur qui est de belle taille. Elle se montre assez satisfaite de sa prouesse. Cristina demande si elle peut s’en aller. Derek l’y autorise. Cristina à peine sortie, Amelia interroge son frère. Comment cette fille a-t-elle pu réussir son internat ? Derek lui demande de se taire. Elle persiste. Cristina est nulle. Derek prend la défense de la jeune femme. Il l’a poussée alors qu’elle n’était pas prête. Elle n’était pas prête parce qu’elle est nulle, répète Amelia. Derek s’énerve. Cristina lui a sauvé la vie. Il lui doit tout. Il demande à sa sœur de s’en aller. Comme elle n’obéit pas assez vite à son goût, il se met à crier qu’elle doit foutre le camp.

Mark et son équipe continuent à enlever les verrues et la corne du corps de Jerry. Ils en ont déjà retiré 5,5 kg. Selon Jackson, cela pourrait se vendre sur EBay. Cette idée fait rire Lexie. Bailey les réprimande. Ils sont des médecins. Dès lors, ils doivent être capables de faire face à tout ce que le corps humain peut leur présenter. Tout à coup, une araignée émerge de la masse de corne. Bailey fait un bond en arrière en poussant des cris aigus. Elle hurle qu’on lui vienne en aide. Très calmement, Lexie jette l’insecte à terre d’un revers de la main avant de l’écraser sous son pied. Bouleversée, Bailey, qui n’a pas arrêté de crier, la remercie à plusieurs reprises avant de serrer ses bras autour de son propre corps.

Derek retrouve Cristina dans une salle. Elle est en train de jouer aux cartes. Il s’assied en face d’elle. Il ne l’aurait pas choisie pour faire partie de sa vie. D’un point de vue professionnel, très certainement, du moins si elle n’estimait pas que la neurochirurgie est un domaine inintéressant. Mais d’un point de vue personnel, ils ne se seraient pas choisis. Mais maintenant, ils forment une famille et c’est pour cela qu’il est inquiet pour elle. Subitement, il tape du poing sur la table. Elle est en train de tout foutre en l’air et pour lui qui s’inquiète pour elle, ce n’est pas bien. Il a vu énormément de résidents aller et venir mais très peu avaient son potentiel. Elle lui avoue qu’elle se souvient à peine de la façon dont elle a procédé pour le sauver. Elle a retiré une balle de sa poitrine et elle n’arrive à se souvenir que des bagatelles. Mais ces bagatelles lui reviennent toujours dans des moments très gênants. Donc, fin de l’histoire. Elle quitte la pièce sans que, cette fois, il cherche à la retenir.

Alex descend les escaliers en courant. Richard le voit passer et l’arrête. Il sait qu’il a baigné dans une marre de sang dans l’ascenseur, qu’il y est presque mort. Il a compris que c’était pour cela qu’il préférait prendre les escaliers. Mais un jour, un patient sera dans un état critique et il ne pourra pas courir dans les escaliers. Donc ils vont aller tous les deux prendre l’ascenseur et ils vont y rester jusqu’à ce que la peur disparaisse. Richard entre dans la cabine. Après une hésitation, Alex le rejoint.

Tess est au chevet de son mari qui dort encore. Mark lui explique qu’ils vont devoir procéder par étapes. Ils vont devoir commencer par essayer d’étendre la peau. Mais pour le moment, il n’y a pas assez de peau normale que pour en prélever un morceau, ce qui implique qu’ils doivent remettre la greffe de peau à plus tard. Il ne peut pas donner de délai précis. Tout dépendra de la quantité de peau saine qu’ils trouveront. Mais il estime qu’il faudra au moins de six mois à un an. Tess est dévastée parce que cela veut dire que, durant ce temps, son mari restera un monstre. Mark lui garantit qu’il sera mieux que maintenant. Mais il subsistera néanmoins de très importantes cicatrices. Elle comprend que cela signifie qu’elle n’aura même pas quelques mois pendant lesquels son mari aura une apparence plus ou moins normale, ce qui leur permettrait de sortir et de ne plus s’emmurer dans leur maison. Il n’a qu’un conseil à leur donner : être patient. Elle doute que son mari en soit capable. Quant à elle, elle ne l’a plus touché depuis quatre ans, ni embrassé ou tenu sa main, parce qu’il ne le voulait pas. Elle l’aime vraiment beaucoup mais elle a besoin de vivre sa vie et lui se conduit comme un ermite. Elle croit que l’amour ne suffit plus. Elle a du mal à y croire et pourtant elle sait que c’est vrai. L’amour ne suffit pas.

Derek entraine Cristina dans une salle d’opération où repose le corps d’un patient décédé d’une crise cardiaque. Il est donc probable que ses artères soient plus abimées que ne l’étaient les siennes mais cela suffira pour que Cristina se souvienne de la façon dont elle a procédé. Il lui demande de refaire exactement la même incision, au même endroit. Elle dit ne pas s’en souvenir. Il ne la croit pas. Elle assure qu’elle n’est pas en train de simuler. Elle ne se souvient vraiment de rien. Pas de soucis. Par chance, il peut lui rafraichir la mémoire. Il ouvre sa chemise et fait apparaitre sa cicatrice. Elle a commencé au début du sternum et a incisé sur 6 pouces. Il lui tend un scalpel. Elle commence par refuser, arguant que tout cela est stupide. Il lui fait remarquer qu’elle ne risque rien. Elle ne va pas tuer le patient. Il lui retend le scalpel en lui demandant de commencer une sternotomie médiane. Elle pratique l’incision. Que se passe-t-il ensuite, lui demande-t-il. Après avoir réfléchi un moment, elle prend la scie pour découper les os.

Un peu plus tard, Derek attend sa sœur sur le parking de l’hôpital. Elle arrive et lui annonce qu’elle quitte les lieux. Il commence à lui raconter la mort de leur père. Ils étaient tous les deux à l’arrière du magasin. Leur père venait juste de donner deux pennies à Amelia et elle les avait cachés derrière le comptoir, dans cette grande fente qu’il y avait dans le plancher. Elle disait qu’elle les mettait de côté pour pouvoir s’acheter une ville. Et alors, les deux gars sont entrés. Ils les ont entendus parler mais elle, elle n’y a pas fait attention jusqu’à ce que le père crie. Alors elle a levé les yeux. Les voleurs avaient déjà tiré et pris l’argent, mais ils voulaient la montre que leur mère avait offerte à son mari. Il n’a pas voulu la donner. Il y a eu un coup de feu. Amelia a bondi en avant. Elle l’interrompt. Elle s’en souvient. Elle voulait aller près de son père, mais elle ne pouvait pas bouger. Derek lui dit que c’était parce qu’il la tenait si fort qu’elle ne pouvait rien faire. Elle vient se mettre près de lui tandis qu’il poursuit son récit. Il a mis une main sur sa bouche afin qu’elle ne puisse pas crier et il a mis l’autre autour d’elle, se cramponnant à elle de toutes ses forces et en priant Dieu pour qu’elle reste tranquille et qu’elle ne dise rien. Ils étaient si petits. Il pense que c’est tout ce qu’il a toujours voulu pendant toutes ces années, qu’elle reste petite, tranquille et en sécurité. Mais il sait qu’elle n’est rien de tout ça. Elle est exubérante et sans peur, et lui, ça lui fout une peur bleue. Ils échangent un regard. Il sourit mais replonge aussitôt dans l’émotion. Comment aurait-il pu l’appeler et lui dire qu’il s’était fait tirer dessus ? Il ne peut pas lui parler de sa douleur, parce qu’il ne veut pas qu’elle sache que cela existe. Il passe un bras autour de ses épaules et la prend contre lui. 

Bailey, Teddy, Callie et Arizona se passent une bouteille de Brandy que Bailey gardait dans son vestiaire. Un cadeau d’un patient. Callie se moque d’elle. Va-t-elle en boire une gorgée à chaque fois qu’elle aperçoit une araignée ? Bailey n’a pas honte de le reconnaitre : elle panique à chaque fois qu’elle en voit une sortir d’un membre humain, oui. De toute façon, c’est une phobie. Elle remarque que Teddy se sert une bonne rasade et réclame sa bouteille. Callie intercède en faveur de leur collègue. Elle en a besoin. Bailey la menace. Si elle termine la bouteille, elle lui fera mal. Arizona pense aux manœuvres ratées pour faire déguerpir Cristina et se désole de devoir dorénavant vivre dans une fraternité. Callie n’est pas d’accord. La fraternité, c’est la maison de Meredith. Leur appartement sera plutôt de l’ordre de ces studios que l’on trouve en dehors de l’université, où les étudiants surmenés viennent achetés du hasch. Voyant que Teddy n’a pas le moral, Bailey lui demande si elle a fait ses adieux à Andrew. Teddy répond qu’elle l’a plutôt évité. Elle a peur de se mettre à pleurer devant lui et qu’il la voit comme une désaxée. La porte s’ouvre brusquement pour faire apparaitre Andrew. Arizona propose à Callie d’aller ailleurs pour offrir un verre à Bailey. Les trois femmes sortent de la pièce laissant les amants en tête-à-tête. Andrew demande à Teddy si elle veut diner avec lui. Elle se demande s’il ne vaudrait pas mieux se faire simplement un bisou sur la joue, se dire au revoir et rendre les choses faciles. Il ne trouve pas ça très satisfaisant. Elle avoue qu’elle l’apprécie plus qu’elle ne le voudrait. Pourtant, elle savait à quoi s’attendre. Elle ne sait pas quel est son problème. Il a bien quelques idées là-dessus. Elle sourit. Elle pensait qu’elle était la seule personne qu’il ne voulait pas analyser. Il réplique qu’il ne faut pas être un professionnel pour comprendre. Soit il est tellement attirant qu’elle ne peut résister à son incroyable magnétisme. Soit elle ne craque que pour des hommes qui ne sont pas disponibles, des hommes qui sont fiancés ou qui ne sont en ville que pour quelques semaines. Elle commence à pleurer. Il la prend contre lui. A son avis elle a fait quelques mauvais choix. Elle mérite mieux.

Richard et Alex sont toujours dans l’ascenseur.

Mark observe Tess qui est encore au chevet de son mari. Elle se penche pour lui donner un baiser sur sa joue. Ensuite, elle prend ses affaires et s’en va.

Les résidents boivent un verre chez Joe. Ils sont tous un peu éméchés, sauf April. Alex lui demande de dire la vérité. Elle est toujours vierge, n’est-ce pas ? Elle persiste à le nier. Jackson ne comprend pas pourquoi. Il n’y a aucune honte à avoir. Enfin si un peu. Beaucoup, renchérit Alex qui demande l’avis de Meredith. Celle-ci est trop saoule pour se souvenir de ce qu’elle voulait dire. Quelqu’un aurait-il vu Cristina ? Lexie vient s’asseoir à leur table. Aujourd’hui une seule personne l’a regardée comme si elle était une folle qui allait courir toute nue à travers le hall. Et Bailey a crié comme un bébé, à cause d’une araignée. Donc au final, Lexie se sent plutôt bien pour une cinglée. Pour Jackson, tout le monde se fout qu’elle soit cinglée. Ils le sont tous de toute façon. Ouais, y a qu’à regarder April, elle est toujours vierge, se moque Alex. Lexie continue à développer sa pensée. Mark pense qu’elle est folle. Il n’arrête pas de la fixer comme si elle était une menace pour elle-même et pour tout son entourage. Puis elle réalise ce qu’Alex a dit. April est toujours vierge ? Tout le monde se met à rire. April en a assez. Oui, elle est vierge, et alors ? Ce n’est pas quelque chose dont on parle. Ils ont tous des sujets sur lesquels ils préfèrent rester discrets. Alex a peur de monter dans un ascenseur depuis un mois, mais elle ne lui en a jamais parlé parce que ce ne sont pas ses affaires. Quant à Jackson, il se réveille toutes les nuits en criant, parce qu’il fait des cauchemars. Meredith refuse de parler de Cristina parce qu’elle a peur de ne jamais retrouver son amie telle qu’elle était avant. Mark n’a jamais pensé que Lexie était folle. Il est seulement amoureux d’elle. S’il la regarde avec autant d’insistance, c’est parce qu’il n’arrive pas à regarder ailleurs. S’il ne dit rien, c’est parce qu’il sent qu’elle ne le veut pas. Voila, ils ont tous des choses dont ils ne veulent pas parler. Elle a 28 ans et elle est encore vierge, principalement parce qu’elle voulait que sa première fois soit spéciale mais elle a attendu trop longtemps. Elle est également persuadée que les garçons la trouvent ennuyeuse. Oui, elle est vierge mais elle estime que cela ne doit pas être l’objet d’une conversation de bistrot. Ils ont tous des choses dont ils ne veulent pas parler. Elle vide son verre d’un trait. Tout le monde est gêné et se tait, sauf Meredith qui avoue qu’elle apprécie de plus en plus sa camarade.

Owen retrouve Cristina à leur appartement. Elle est heureuse de le voir. Elle pensait qu’il était de garde cette nuit. Il vient s’asseoir près d’elle et lui demande comment s’est passée sa journée. Elle répond qu’elle pense qu’elle pourrait être heureuse de faire de la plomberie. A ce moment, la porte s’ouvre à la volée. Callie et Arizona entrent dans l’appartement tout en riant et en s’embrassant. Elles ne remarquent même pas la présence de leurs colocataires. Elles commencent à se déshabiller dans le living sous les regards effrayés d’Owen et Cristina qui reçoivent sur eux les vêtements qui sont jetés en l’air. Une fois les deux femmes rentrées dans leur chambre, la conclusion s’impose aux jeunes mariés. Ils doivent se trouver un appartement. Owen prend aussitôt le journal pour consulter les petites annonces.

Lexie se refait une beauté dans l’ascenseur de l’immeuble de Mark. Elle s’avance vers son appartement en souriant. Quelle n’est pas sa déconvenue de le découvrir dans le couloir en train d’embrasser fougueusement Amelia ! Il demande à cette dernière quand est-ce qu’elle doit être à l’aéroport. Pas avant deux heures, lui répond-t-elle en le poussant dans son appartement.

Voix off : Personne ne choisit d'être un monstre. La plupart des gens ne réalisent même pas qu'ils en sont un avant qu'il ne soit bien trop tard pour changer. Mais peu importe quel montre on finit par être. Il y a de fortes chances pour qu’il y ait toujours quelqu'un pour vous. A moins, bien sûr, qu’ils ne soient déjà passés à autre chose. Parce que quand on en vient à l'amour, même les monstres ne peuvent attendre éternellement.