• Episode 7.06 : These Arms of Mine

    Titre français : En immersion

    Scénariste : Stacy McKee

    Réalisateur : Stephen Cragg

    Diffusion États-Unis : 28 octobre 2010 sur ABC

    Diffusion France : 11 janvier 2012 sur TF1

     

    Une équipe de télévision est venue au Seattle Grace Hospital pour tourner un documentaire sur le personnel et la façon dont il se remet du drame de la fusillade. C’est ce documentaire que nous regardons.

     

    Une infirmière du Seattle Grace écoute le message émanant sans doute d’un service d’urgence qui lui indique l’état de santé d’un patient qui va arriver à l’hôpital dans une quinzaine de minutes. Il s’agit d’un motocycliste de 37ans qui a été heurté par un véhicule. Il est inconscient et souffre manifestement d’un problème cérébral. Owen a entendu le message. Il demande à l’infirmière de biper Derek.

    Meredith et Cristina revêtent leur tenue pour aller aux urgences. Meredith explique à l’équipe de télévision que, pour le moment, elles sont assignées au service traumatologie. A ce titre, elles doivent prendre la direction des opérations et évaluer le degré de gravité de l’état de chaque patient, à son arrivée dans le service. Le cameraman filme l’effervescence des médecins qui pratiquent les premiers examens. Cristina reste en retrait. On entend son commentaire : "Lorsqu’on essaie de ranimer un patient, cela peut devenir rapidement chaotique. Parfois le mieux qu’on a à faire est de savoir quand il faut rester en dehors du chemin." On entend les médecins crier et parler tous en même temps. Meredith s’apprête à poser les électrochocs.

    En dehors de la salle, Derek explique aux reporters qu’il a été bipé pour évaluer le traumatisme cérébral du patient. Lorsque les médecins l’auront stabilisé, il entrera dans la salle pour faire son travail. Il entend Owen dire que le patient est quasiment en état de mort cérébral. Il s’excuse auprès de l’équipe de télévision et pénètre dans la salle. Il demande à Owen si le patient était un donneur.

    Peu après, les deux chirurgiens discutent ensemble du cas. Owen explique qu’ils doivent encore soumettre le patient à un examen de compatibilité pour prévenir le phénomène de rejet. Mark arrive et Derek lui annonce, après avoir jeté un petit regard à la caméra, qu’il a une bonne nouvelle pour lui. Le patient en état de mort cérébrale est compatible en tout point avec son patient. Mark n’en revient pas. Il trouve que l’équipe de télévision a bien choisi sa nuit pour commencer son tournage. Ça va être amusant.

    On se retrouve dans la chambre dudit patient, Zach. Celui-ci explique aux journalistes qu’il a reçu un appel du Dr Sloan qui l’a invité à venir au plus vite à l’hôpital. Alors lui et son épouse, Nora, se sont jetés hors du lit et ils ont accouru. Nora précise qu’ils se sont tellement dépêchés qu’elle en a oublié de mettre ses chaussures. Elle est donc venue en pantoufles. Il y a tellement longtemps qu’ils attendent ce jour. La caméra s’éloigne et l’on découvre que Zach n’a pas de bras.

    Le générique du documentaire est diffusé. Une voix off nous annonce : "Seattle Grace Mercy West Hospital, l’endroit où se trouvent quelques-uns des meilleurs, des plus influents médecins de ce pays. Il y a plusieurs mois, un homme armé a parcouru ces couloirs, laissant onze morts et bien plus de blessés. Aujourd’hui, nous rendons visite aux survivants… Leurs patients, leurs triomphes et leurs déceptions. Voila le Seattle Medical – la route vers la guérison." Le tout est illustré par quelques images des médecins en plein travail, ainsi que par d’anciennes images datant de l’époque de la fusillade.Le générique se termine par des images un peu plus sensationnelles, comme Jackson qui donne un coup de pied dans une poubelle ou Bailey qui pleure.

    Richard reconnait que les choses ont changé, bien sûr, depuis la fusillade. Par exemple, le mois dernier, ils ont installé une série de nouvelles mesures de sécurité. On voit effectivement, à la grande entrée de l’hôpital, des vigiles qui passent toutes les personnes au détecteur de métaux. Richard précise que ces mesures visent une plus grande sécurité pour les médecins mais aussi pour les patients. Il est interrompu par les éclats de voix de Lexie. Celle-ci proteste énergiquement car les gardes ne veulent pas la laisser entrer. Elle objecte qu’elle vient travailler tous les matins. Elle jure ses grands dieux qu’elle est bien elle. Elle a juste changé de couleur de cheveux. Elle apostrophe Richard et lui demande de venir se porter garant de son identité. Embarrassé, Richard la rejoint après s’être excusé auprès des reporters. 

    Meredith et Cristina sont interviewées. Riant à moitié, Cristina explique qu’elles sont des résidentes en quatrième année et qu’elles sont amies. Meredith ajoute qu’il est presque impossible de travailler en aussi étroite collaboration sans devenir amies. Les caméras suivent les deux femmes durant un examen médical. Un commentaire apparaît sur l’écran, expliquant que, durant la fusillade, Cristina a pratiqué une intervention sur un de ses collègues, qui se trouve être le mari du Dr Grey. Elle assure que traverser une telle épreuve les a rapprochées. Meredith intervient. Elles étaient déjà fort proches avant. Tout le monde pourra le confirmer. Au tour de Derek d’y aller de son petit commentaire sur cette amitié. Le Dr Yang et son épouse s’endorment parfois ensemble dans le lit où il se trouve lui-même. Et l’on entend la voix de Cristina qui insiste sur leur proximité. L’image revient ensuite sur les deux amies qui tentent de ranimer un homme. Au moment de pratiquer une incision, Cristina passe le scalpel à Meredith et la remplace au massage cardiaque.

    On suit ensuite Alex qui explique qu’il est là depuis 5h du matin. Ses internes l’ont précédé pour examiner ses patients et lui faire rapport ensuite. Lui-même ira ensuite faire un rapport aux titulaires. Ils arrivent à proximité d’une chambre d’où sort la musique assourdissante d’une chanson de Justin Bieber. Alex passe sa tête à la porte et demande à la patiente, une petite fille, de baisser le son ou de mettre ses écouteurs. Tout le monde ici n’est pas fan de ce chanteur. La petite se met à bouder. Dans le plan suivant, Alex prétend ne pas savoir en quoi il a changé depuis la fusillade. Il relève sa blouse et montre sa cicatrice. Voila ce qui a changé. Il semble assez fier.

    L’équipe de télévision se trouve dans un quartier résidentiel de Seattle, devant la maison de Mary, la patiente qui a vécu la fusillade aux côtés de Bailey. Tandis que son mari, Bill, met ses valises dans le coffre, la jeune femme explique qu’elle retourne aujourd’hui à l’hôpital pour subir l’intervention qui était prévue bien avant, mais que la fusillade a empêchée. Elle n’est plus retournée au Seattle Grace depuis ce jour et elle ne sait pas encore comment elle va réagir quand elle se retrouvera là-bas. On la voit sur le parking de l’hôpital, avec son mari. Elle est sombre. Ils sont au bureau des admissions lorsque Bailey arrive dans le hall. Elle a un grand sourire et salue Mary d’un geste de la main. Un commentaire apparait sur l’écran précisant que les deux femmes ont été retenues ensemble dans l’hôpital, durant la fusillade, et que c’est la première fois qu’elles se revoient. Mary se jette dans les bras de la chirurgienne, laquelle précise par après aux reporters qu’habituellement elle ne fait pas de câlin à ses patients. 

    Arizona a été bipée pour une urgence. Elle court dans les couloirs. Sa voix précise que dans un tel cas, on ne se contente jamais de marcher. On la voit entrer dans une chambre où Alex est déjà en train de s’occuper de la fan de Justin Bieber. Elle s’appelle Lily. Ses voies respiratoires sont bouchées et il faut essayer de l’intuber pour lui permettre de respirer. Un commentaire s’affiche "Si elle n’est pas oxygénée dans les deux minutes, elle mourra". Arizona peste. Elle n’arrive pas à intuber l’enfant. Alex propose de pratiquer une trachéotomie. Arizona accepte. La caméra fait un gros plan sur le cou de la fillette lorsqu’Alex incise et place l’embout. 

    Lily est revenue à elle. Elle panique parce qu’il y a un énorme tuyau qui part de sa gorge vers le respirateur. Arizona l’empêche de le retirer. Elle lui annonce qu’ils vont devoir l’opérer, afin de placer un tube dans sa gorge qui lui permettra de respirer. Ils ont appelé sa maman qui ne devrait pas tarder. La chirurgienne explique ensuite à l’équipe du documentaire que Lily a été admise durant la nuit parce qu’elle était en détresse respiratoire. Elle a une tumeur dans la trachée-artère. C’est bénin sauf que rien n’est bénin lorsque ça gêne la respiration. Dans le passé, Lily a subi plusieurs interventions pour retirer la tumeur mais celle-ci est agressive et revient toujours. De toute évidence, elle est de plus en plus nocive. De son côté, Alex explique à l’enfant comment appeler les infirmières en cas de besoin. Elle ne doit pas avoir peur de déranger. Il faut presser le bouton jusqu’au moment où quelqu’un arrive. Les larmes aux yeux, la petite essaie de parler mais évidemment n’y parvient pas. Alex la rassure. Il prend son iPod et lui met les écouteurs dans les oreilles, en lui recommandant de ne pas mettre le son trop fort. Aux journalistes, il raconte qu’il est assez fréquent, plus qu’on ne le croit, de devoir pratiquer une intervention sur un enfant, alors que les parents ne sont pas là. Certains de ses gosses sont là pour plusieurs semaines et leurs parents ne peuvent pas prendre énormément de congés. Alors l’hôpital tente de les aider en plaçant des lits de camps, dans la chambre de leur enfant. Ainsi, au moins, ils peuvent dormir ensemble. Mais de nombreux enfants passent beaucoup de temps seuls. C’est comme ça. Ça ne veut pas dire que leurs parents sont mauvais. Ils sont juste très occupés.

    Dans les jardins de l’hôpital, les journalistes interviewent Nicole, qui est l’épouse du motocycliste, Sam, dont les bras vont être utilisés pour la greffe. Elle a appris durant la nuit que son mari avait été victime d’un accident. Juste avant que le téléphone ne sonne, elle avait été envahie par un sentiment de malaise. L’hôpital lui a demandé de venir parce que même si son époux était donneur d’organes, ils avaient besoin de son consentement, la transplantation envisagée étant tout de même particulière. Elle sait que Sam aurait voulu donner tout ce qui était possible, alors bien entendu, elle a accepté. Elle n’a aucun problème avec ça. Mais tout de même, c’est dur de penser qu’une autre personne va tenir sa main. 

    Sous les yeux d’Owen et de Callie, Mark et Derek envisagent les différentes options qui s’offrent à eux pour la transplantation. Mais l’équipe de télévision semble plus intéressée par la relation qui unit Mark et Derek. Alors que des images des deux hommes sont diffusées, mettant en évidence leur complicité, Mark confie qu’ils se connaissent depuis longtemps. Ils ont grandi ensemble et c’est toujours ensemble qu’ils ont été à la fac de médecine. Derek est en quelque sorte sa moitié, reconnait-il. Ce qui ne veut pas dire qu’ils sont ensemble, plaisante-t-il avant de redevenir sérieux. Quand il a appris que Derek s’était fait tirer dessus… Emu, il s’arrête de parler et baisse la tête. Tous les jours, ils annoncent de mauvaises nouvelles aux gens, reprend-t-il. On leur dit que ceux qu’ils aiment ont été blessés ou qu’ils vont mourir, ou qu’ils sont déjà morts. Pour la première fois de sa vie, il a compris ce que ces personnes ressentaient. 

    On revient dans la salle où les quatre chirurgiens poursuivent leur discussion. Mark n’est pas d’accord avec l’option défendue par Derek, à savoir s’occuper des nerfs en premier. Il pense qu’il faut d’abord d’occuper de la circulation sanguine, puis des nerfs. Owen pense qu’il faut d’abord envisager les tendons. Callie se manifeste pour leur demander ce qu’il en est des os. Elle n’obtient pas de réponse. Elle est dépitée par le machisme de ses collègues.

    Dans la chambre du donneur, elle explique aux reporters que la transplantation devrait prendre 15 à 20 heures. Elle mobilisera deux salles d’opération. Il y aura cinq équipes de chirurgiens, une équipe pour chaque bras et une cinquième pour prendre les veines de la jambe. 

    Mark insiste sur le caractère exceptionnel de cette intervention. Une seulement a été réussie dans tout le pays. Owen le reprend, dans le monde. Mark approuve. Derek y va également de son petit moment de vantardise. Il n’oserait pas dire qu’ils sont les titans de la médecine mais… C’est ce qu’ils sont, complète Owen, sous l’œil moqueur de Callie. Oui, ce n’est pas la première fois qu’il est comparé à un titan, ajoute Mark. Callie soupire.

    On la retrouve dans la chambre du donneur, dont le visage est flouté. Elle le prépare au prélèvement des organes, en extrayant les anticorps de son sang. Cela est nécessaire pour le moment où ils retireront la moelle de ses os et qu’ils l’injecteront dans ceux de Zach, pour réduire le risque de rejet, ce risque étant plus qu’énorme. Elle n’est pas un titan en matière de médecine mais c’est cool tout de même, ironise-t-elle.

    L’équipe du documentaire s’intéresse à nouveau à Zach et Nora. Celle-ci leur explique que son mari a perdu ses bras quatre ans plus tôt, à cause d’un accident au travail. Il était bûcheron. Quoiqu’il en soit, c’est le genre de choses qui soit sépare un couple, soit le rapproche. Et en ce qui les concerne, ça les a rapprochés. Pour parler franchement, elle doit essuyer son (le mot qu’elle prononce est remplacé par un "bip") pour lui. April et Lexie, qui sont dans la chambre, pouffent. Son mari lui demande si elle a vraiment envie de parler de ça devant tout le monde. Il s’excuse auprès des médecins. S’il avait des bras, il cacherait son visage dans ses mains. April éclate de rire.

    Bailey examine Mary. Elle lui demande comment cela s’est passé pour elle depuis la dernière fois où elle l’a vue. Mary lui avoue avoir été fort occupée. Bill et elle ont quitté la ville juste après la fusillade et ils ne sont plus revenus. Ils ont visité Paris, le Maroc, l’Alaska et ils ont fait une croisière sur la Baltique. Cela a fait s’évanouir leurs économies mais la vie est courte, alors… Bailey l’approuve.

    Flashback : Mary est dans sa cuisine, en train de faire la vaisselle. Le journaliste lui a demandé ce qu’elle comptait faire après l’intervention. Elle veut avoir des enfants. Beaucoup d’enfants.

    Retour dans sa chambre d’hôpital. Alors que Bailey l’ausculte, une alarme retentit. Mary panique. Bailey la rassure. Il s’agit d’une fausse alarme. Cela arrive une à deux fois par semaine. Mary a du mal à reprendre son calme.

    Dans son bureau, Richard reconnait qu’il y a quelques ratés avec le nouveau système de sécurité, mais c’est toujours le cas avec les nouveautés. Ils travaillent à y remédier.

    Meredith et Cristina évoquent également ce nouveau système ultramoderne qui permet d’isoler les différentes zones de l’hôpital, en cas d’urgence. Car, lors de la dernière urgence, spécifie Cristina, certaines personnes ont pu se balader dans l’établissement. Meredith sourit à la caméra.

    Richard continue de vanter les mérites des mesures qu’il a prises. Il estime que, même s’il y a des ratés, les gens se sentent plus en sécurité, ce qui est important. On frappe à sa porte. C’est Arizona qui semble désarçonnée de le trouver en compagnie des journalistes. Elle est venue parce qu’il l’avait bipée mais elle reviendra plus tard. Il la retient. Il tient à la féliciter car il vient d’apprendre la bonne nouvelle. Il est tellement fier d’elle. Il la prend par les épaules pour se tourner vers la caméra. Le Dr Robbins ici présente a reçu la bourse Carter Madison. Arizona est gênée et ne sait comment se comporter. 

    Plus tard, elle confie aux reporters qu’elle n’a parlé de cette subvention qu’à peu de personnes. On la voit devant le stand de boissons, avec Callie et Teddy. Celle-ci ne cache pas son admiration. C’est très difficile d’obtenir ce prix. Les médecins normaux n’y arrivent pas. Il faut être un brillant scientifique d’Allemagne ou de Suède pour ça. Elle prend Arizona dans ses bras pour la féliciter. Aux journalistes, Arizona certifie ne pas avoir demandé la bourse à cause de la fusillade mais parce quelle veut remédier aux énormes lacunes dans les soins qui sont apportés aux enfants des pays en voie de développement. La Santé Publique a pris des initiatives pour lutter contre la malaria, les maladies infectieuses ou les campagnes de vaccinations, mais rien n’a été prévu pour la chirurgie pédiatrique. Avec cette subvention, elle pourrait commencer à changer ça. Elle avait introduit une demande deux ans plus tôt. Elle était une personne totalement différente à cette époque. Elle était nouvelle au Seattle Grace, encore en train de se spécialiser et elle était célibataire. Mais maintenant ce n’est plus le cas. On voit des images d’elle, arrivant à l’hôpital, main dans la main avec Callie, et l’embrasser avant d’entrer dans l’établissement. Certaines personnes comptent beaucoup pour elle maintenant et ça complique les choses. Mais cette subvention est plus importante que tout. C’est la chance qu’on a qu’une fois dans sa vie. Alors évidemment qu’elle va l’accepter, ce qui implique qu’elle va devoir partir en Afrique. Cela ne semble pas l’enchanter toutefois.

    La voix off annonce une pause dans le documentaire. A nouveau, quelques images chocs sont diffusées. Les médecins essaient de ranimer un patient. Lexie montre quelque chose à Callie qui est estomaquée. Derek lance un regard noir à la caméra. Mark, lui et Owen semblent un peu perdus dans la salle d’opération. Et de nouveau, Jackson qui donne un coup de pied dans la poubelle.

    Mark et Owen se baladent devant l’hôpital. Ils philosophent quelque peu sur la difficulté à trouver un bon candidat, ainsi qu’un bon donneur, pour la greffe des bras. La plupart des amputés préfèrent continuer à utiliser des prothèses, estime Owen. Mark peut le comprendre. Quand on y pense ils vont attacher les bras d’un cadavre sur le corps d’un être vivant. C’est le genre de choses qui peut déranger les gens. Sans parler du temps que va prendre la rééducation, ajoute Owen. Dans le cas qui les occupe, cela va prendre des années.

    Derek explique que le processus de sélection est long. Ils doivent s’assurer que celui qui reçoit les organes est stable autant mentalement que physiquement et qu’il est très déterminé. C’est de cela qu’ils s’occupent avant même de chercher un bras. Dans le cas de Zach, cela fait deux ans qu’ils cherchent les bras qu’ils pourront enfin lui greffer. Ce moment est enfin arrivé.

    Dans la chambre du donneur, Lexie attire l’attention de Callie. Celle-ci semble catastrophée. Elle demande à Lexie de biper Mark directement. La camera se baisse vers l’avant-bras du donneur et l’on découvre un petit tatouage au nom de sa femme, Nicole. Ayant appris la nouvelle, April trouve injuste qu’un détail comme celui-là compromette toute l’affaire. Jackson les rejoint, hilare. Il a entendu dire qu’elles allaient participer à la double transplantation. On voit que la présence des caméras l’empêche d’être naturel. Lexie lui demande quel est son problème. Il lui retourne la question. 

    Callie explique que le problème est sérieux. Zack pourrait facilement faire un rejet, pas seulement physiquement mais émotionnellement aussi. Elle rappelle que la première personne qui avait subi une greffe de la main a demandé qu’on la lui enlève, parce qu’il ne la ressentait pas comme la sienne. Il avait l’impression qu’un poids mort avait été cousu sur son corps et que cette main ne pourrait jamais être la sienne. Imaginez l’impression de Zach quand, en regardant son bras, il verra le tatouage au nom de l’épouse de son donneur. Chaque jour, cela lui rappellera que ces bras ne sont pas les siens.  

    Il faut maintenant annoncer la nouvelle à l’intéressé et à son épouse. Zach voit à la tête de ses médecins que quelque chose ne va pas et ça le rend nerveux. Callie reconnait qu’il y a un problème. Comme elle ne se décide pas à parler, Mark se lance. Il y a un tatouage sur l’un des bras, avec le prénom Nicole. Nora semble interdite. Après avoir échangé un regard avec elle, Zach lâche qu’il adore ce prénom. Nora aussi. Elle pourrait même l’aimer encore plus. Zach pense qu’ils pourraient rebaptiser leur chienne de ce nom. Nora, que rien n’arrête, envisage même d’adopter ce prénom. Zach se justifie auprès des médecins. Si tout cela signifie qu’il pourra recevoir ces bras, alors Nicole devient son prénom préféré. Callie hausse les sourcils. Elle avoue ensuite aux reporters qu’elle ne s’attendait pas à cette réaction.  

    La fameuse Nicole raconte l’histoire de ce tatouage. Sam l’a fait juste un an après leur rencontre. Il lui a dit qu’il voulait faire ça juste pour lui prouver à quel point il l’aimait. Elle croit se souvenir qu’elle l’a traité d’idiot ou de quelque chose de bien pire, parce que pour elle, on ne déclare pas son amour avec un tatouage. On fait des choses normales, comme organiser une sortie sympa ou écrire un poème, ou encore mettre en genou par terre et faire sa demande en mariage. On ne se marque pas avec le nom d’une autre personne. La photo du couple apparait sur l’écran. Une fois qu’elle a fait part de ses objections à Sam, il a mis un genou par terre, a sorti une bague et il l’a demandée en mariage, de but en blanc. Après cela, à chaque dispute, ou quand elle était en colère parce qu’il avait oublié de sortir les poubelles, elle regardait son tatouage et elle se souvenait que cet homme-là l’aimait. Même si les poubelles empestaient dans le jardin pendant toute une semaine. Sam l’aime. Elle se reprend. Il l’aimait.  

    Alors qu’Alex emmène Lily sur une civière, il aperçoit Lexie qui s’énerve parce que son badge ne lui permet pas d’ouvrir une porte. Il vole à son secours. Elle sourit et lui donne un léger coup de coude, par jeu. On entend la voix d’Alex dire qu’il n’aime pas les enfants. Mais travailler en pédiatrie n’a rien à voir avec ça. On le retrouve dans la salle du scan. Il demande à Lily de rester calme durant tout l’examen, sinon cela pourrait compromettre celui-ci. Il lui indique la cabine dans laquelle il va se trouver avant de lui retirer son Ipod. Elle ne peut pas le garder quand elle sera dans le scanner. La petite ouvre la bouche mais seul un petit cri en sort. Il s’excuse de ne pas pouvoir le lui rendre. Il demande à l’équipe de télévision de quitter la pièce pour un petit moment. Les reporters sortent mais filment à travers la petite vitre de la porte. La voix off d’Alex certifie que la chirurgie pédiatrique représente l’élite de la médecine. La discipline est rude. C’est le meilleur du meilleur. La caméra surprend le chirurgien qui, depuis sa cabine, demande à Lily de ne pas se moquer de lui pour ce qu’il va faire. Il se met à chantonner la chanson habituellement interprétée par Demi Lovato et Joe Jonas, "Wouldn't Change A Thing". La petite fronce les sourcils et un timide sourire nait sur ses lèvres. Le reportage montre ensuite Alex qui déambule dans les couloirs en se plaignant du fait qu’il y a, dans tout le pays, seulement 38 programmes spécialisés en chirurgie pédiatrique, contre 120 pour la cardiothoracique, alors que la pédiatrie est l’élite de l’élite. Donc évidemment, il pourrait envisager de se spécialiser dans cette discipline, mais pas à cause des enfants, certainement par à cause d’eux. On le revoit en train de pousser la chansonnette. Cette fois, Lily a un énorme sourire. Par contre, l’assistant qui se trouve dans la cabine avec Alex, le regarde avec perplexité.

    On revoit des images de Meredith et Cristina qui tentent de réanimer un patient qui a été poignardé. Meredith déclare que selon elle, c’est une chance que la fusillade ait eu lieu ici plutôt qu’ailleurs, parce qu’ils sont mieux équipés que d’autres pour faire face à ce genre d’évènement. Ils s’occupent de cela tous les jours, c’est leur job. On la voit en train de déchirer la chemise du patient, ce qui met à jour la blessure. Cristina annonce qu’une opération est nécessaire. Meredith demande à ses assistants de stabiliser le patient et de l’amener au bloc. Cristina explique à la caméra qu’un autre patient va arriver et qu’elle va rester là pour l’accueillir et l’examiner. Elle précise que les traumatismes font partie de leur travail. Ils sont donc formés à improviser et à réfléchir vite et bien. En se dirigeant vers l’ascenseur, Meredith certifie aux reporters que cela n’a rien d’étrange que Cristina ne l’accompagne pas au bloc. Elle, elle va au bloc avec ce patient parce qu’elle est disponible. Cristina prendra le prochain. Le premier arrivé est le premier servi. Tout le monde veut aller au bloc. Ils sont des chirurgiens. Ils vivent pour inciser. Voila qui ils sont. La caméra filme Cristina qui erre sans but dans les couloirs de l’hôpital. Elle entre dans une chambre et s’allonge sur un lit. Voila qui dément les propos de son amie.

    Bill aide sa femme, Mary, à s’installer dans sa chambre. Il tente de la faire changer d’avis. Ce n’est pas trop tard. Ils peuvent avancer leur prochain voyage, se tirer d’ici et prendre un avion le soir même. Après tout, cela fait longtemps qu’elle se porte bien, même sans opération. Ça pourrait durer. 

    Bailey explique que l’intervention que doit subir Mary, une colostomie, est une opération on ne peut plus basique. Dans une journée tout à fait ordinaire, il lui arrive d’en pratiquer deux ou trois consécutivement. C’était l’intervention qu’elle devait faire le jour de… Incapable d’évoquer la fusillade, elle s’arrête de parler avant de revenir à l’aspect purement médical. Compte tenu de l’état de santé actuel de Mary, il est temps de pratiquer cette intervention et d’en finir avec ça.

    Alex a reçu les résultats des analyses de Lily et va les apporter à Arizona. Ce n’est pas très bon. Il entre dans une salle où Arizona est en train de discuter de façon assez énergique avec Callie. Les deux femmes se chamaillent à cause de l’Afrique –l’une reprochant à l’autre de ne pas se réjouir de ce qui lui arrive - mais l’arrivée d’Alex, suivi des caméras, met fin à la discussion. Alex propose de revenir plus tard. Callie sort en disant que ce ne sera pas nécessaire. Elles en ont fini. Mal à l’aise, Arizona prend les résultats des analyses de Lily.

    En se rendant au bloc, Callie tente de donner le change. Il s’agit de la décision d’Arizona et c’est une incroyable opportunité. On ne peut pas refuser une telle récompense. Personne ne le ferait. Elle en est consciente et elle le comprend parfaitement. Si la situation était inversée… Elle laisse soudain tomber le masque. En fait, non. Si la situation était inversée, elle n’envisageait même pas d’aller dans un autre continent. Mais elle n’est pas Arizona. Comme elle l’a déjà dit, c’est une chance incroyable. Elle se lave les mains avant d’entrer dans la salle d’opération, en clamant qu’elle espère que tout est prêt parce qu’elle est vraiment d’humeur à couper des bras. 

    Arizona et Alex examinent les clichés du scanner de Lily. Arizona explique à la maman de cette dernière, en larmes, que malheureusement, à cause des interventions subies dans le passé, l’enfant présente des fistules qui vont compliquer sérieusement l’ablation de la tumeur. Celle-ci est maintenant tellement grosse qu’elle compresse les voies respiratoires et l’œsophage. Enlever la tumeur pourrait impliquer qu’il faille retirer toute la trachée, ce qui entrainerait l’impossibilité pour Lily d’encore respirer.

    Dans les vestiaires, Alex confie que la chose qui a le plus changé pour lui, depuis la fusillade, c’est qu’il ressent maintenant qu’il y a toujours quelque chose à faire. Il aurait dû mourir. On lui a tiré dessus à bout portant. Alors il est convaincu qu’il y a toujours quelque chose à tenter. 

    La mère de Lily essaie de comprendre ce qu’on vient de lui dire. Que l’on opère ou non sa fille, elle est condamnée à mort. Elle pleure de plus belle, tandis que la caméra zoome sur l’enfant, inconsciente du drame qui pèse sur elle.

    L’équipe de télévision est maintenant dans la salle où Owen s’apprête à détacher complètement les bras du corps de Sam. On montre Callie qui enseigne sa discipline à April, en lui détaillant pourquoi elle utilise les incisions en zigzag ou pourquoi elle marque chaque artère, veine ou vaisseau afin de savoir exactement comment les rattacher au receveur. Elle compare cela à l’arrière d’une télévision. On a besoin de savoir où connecter chaque fil. Sans cela, on se retrouve avec une image sans son, ou bien l’inverse. Elle sépare enfin le bras du corps. A la minute même où c’est fait, les tissus commencent à mourir, alors ils doivent travailler très rapidement. Leur marge de manœuvre est très faible. April emmène les deux bras dans l’autre salle. Elle est attendue avec impatience par Derek et Mark.

    Via les caméras de surveillance, on voit Lexie qui tente une fois encore de convaincre les vigiles de la laisser rentrer dans l’hôpital. Elle n’est sortie que pour aller chercher un café pour le Dr Sloan. Celui-ci a besoin de sa dose de caféine afin de procéder à la plus étonnante des interventions qui a lieu en ce moment même. Lexie argumente que ça ne se fait pas d’être en retard quand on a rendez-vous avec l’histoire de la médecine. Donc elle prie le garde de la laisser entrer pour pouvoir apporter son café au chirurgien et pour assister à ce grand moment. Elle est très énervée, ce qui ne semble pas émouvoir l’homme plus que ça. Elle jure que son badge est valide. Les deux gardes décident de le vérifier, parce qu’il est à chaque fois refusé par le lecteur. Lasse de tous ces palabres, Lexie franchit les portiques en courant. L’alarme se déclenche, ce qui entraine le verrouillage des différentes zones de l’hôpital. Ainsi, Jackson se retrouve prisonnier dans un petit sas, entre deux portes. Il crie à une infirmière de faire venir quelqu’un pour débloquer la porte. L’infirmière lui signale à travers la vitre que son patient, qui est allongé sur une civière, fait un malaise. Il s’agit vraisemblablement d’un arrêt cardiaque. Le médecin entreprend directement un massage, tandis que l’infirmière lui demande de patienter.

    April précise que cela fait neuf heures qu’ils sont au bloc. Callie vient juste de relier les os du bras du donneur au corps de Zach, et ce grâce à des tiges en titane. Maintenant ses collègues commencent à connecter les tendons. La salle d’opération est pleine de jeunes médecins ou infirmières qui fixent sur la pellicule ce moment historique. Tout le monde s’exclame lorsque le bras se met à bouger. Lexie arrive, à bout de souffle. April lui demande où elle était. Lexie ne répond pas.

    Derek s’est vu demander si le fait de s’être fait tirer dessus l’avait changé. Il ne pense pas. Il n’aime pas moins ou plus son travail. Il ne croit pas que cela a fait de lui un meilleur ou un plus mauvais médecin. S’il doit être reconnaissant pour quelque chose, c’est d’être là. Alors, oui, s’être fait tirer dessus l’a changé dans le sens où il a l’impression d’être un chanceux.  

    Retour dans la salle d’opération où Mark annonce qu’ils vont commencer à connecter les artères et veines. Owen rappelle qu’ils doivent d’abord vérifier la circulation sanguine avant de continuer. Derek ajoute qu’ils vont libérer les garrots d’un bras à la fois et voir si le sang coule dans les veines. Le moment de vérité est arrivé, clame Callie. Mark annonce qu’il retire les garrots. Quelques secondes plus tard, le bras devient rose. Tout le monde applaudit. Au tour du second bras maintenant.

    La mère de Lily, Gretchen, fait part de ses difficultés aux journalistes. Le trajet pour venir voir sa fille à hôpital est long. Cela fait trois ans que sa fille fait de fréquents séjours au Seattle Grace Hospital, depuis que la tumeur a été diagnostiquée. Tandis qu’elle parle, on diffuse des photos de Lily chez elle ou à l’école. Gretchen raconte qu’elle vit seule avec sa fille, à plus de trois heures de route de Seattle. Il lui est donc difficile de rendre visite à sa fille plus de deux à trois fois par semaine, et les week-ends aussi. Elle déteste la laisser seule aussi longtemps. Mais elle veut ce qu’il y a de mieux pour elle et aussi qu’elle vive. Le Dr Robbins lui a annoncé qu’il y avait peut-être quelque chose à tenter, finalement, quelque chose d’expérimental. C’est pour cela que l’on vient dans un hôpital comme celui-ci. Et tant pis si la route est longue. Cela n’est rien si cela permet de sauver la vie de sa Lily.

    Au bloc, Arizona explique qu’ils ont inséré un stent pour permettre temporairement à Lily de respirer. Maintenant, ils vont retirer un morceau de sa douzième côte. Interrogé par Richard, Alex répond qu’ils vont prélever le cartilage de la côte pour créer un mélange des cellules. Richard se tourne vers la caméra. Voila encore un exemple de la façon dont leurs médecins sont tirés vers le haut. En premier lieu, la gagnante d’une prestigieuse subvention et aussi, une médecine régénérative à la pointe du progrès. Arizona prend le relais. Il n’y a aucun moyen artificiel de remplacer la trachée. Ils en sont conscients. Mais elle s’est souvenue d’une étude qu’elle avait lue et elle s’est dit qu’il y avait un moyen naturel. Ils vont donc utiliser certaines des cellules de Lily pour lui fabriquer une nouvelle trachée. A nouveau Richard met son grain de sel : cultiver des cellules en laboratoire, retirer l’organe abîmé et le remplacer par le nouveau modèle. C’est absolument remarquable !

    Jackson est toujours prisonnier avec son patient. Teddy vient aux nouvelles. A travers la porte, elle lui demande depuis combien de temps le patient est en arrêt. Jackson ne répond pas, toujours occupé à faire son massage. Teddy lui recommande d’y aller doucement, sous peine de briser les côtes du patient. Le jeune homme la supplie de le faire sortir de là.

    Devant les caméras, Teddy reconnait ne pas être une fan du nouveau système de sécurité. On la voit s’en prendre à un des gardes de sécurité. Elle lui ordonne d’appeler qui de droit pour faire lever le verrouillage, et même de passer outre à toute autorisation. Elle le somme d’ouvrir la porte sinon elle fera un rapport sur lui, en l’accusant d’avoir laissé mourir un patient par négligence. On la retrouve en train de conseiller à Jackson de tenir le coup. Enfin la porte s’ouvre. Elle se précipite en même temps que l’équipe de réanimation. Mais malgré ses prières, Jackson ne met pas fin au massage. On voit qu’il est en état de choc. Il n’entend plus ce qu’on lui dit. Un peu plus tard, les caméras le surprennent dans un couloir. Il se jette sur une poubelle et la lance à terre, avant de donner un violent coup de pied dedans.  

    Il se confie ensuite aux journalistes. C’est dur depuis la fusillade. Ce jour-là, il a perdu des amis. L’émotion l’empêche d’en dire plus.

    Dans la salle d’attente, Nora confie que le drame vécu par Zach lui a appris à voir les choses différemment. Son mari n’est plus capable de boutonner ses vêtements, même avec ses crochets. Alors elle ne lui achète plus que des tee-shirts et des vestes à capuche. Il sait les enfiler en s’aidant de ses crochets ou de ses pieds. Le matin, elle l’aide à prendre son bain. Elle lui brosse les dents et elle le rase. Ça lui a pris pas mal de temps pour y arriver. Mais tout est dans le poignet. Elle a appris à le faire. Inquiète, elle regarde sa montre. Elle pensait qu’elle aurait été tenue au courant de ce qui se passait.

    Au bloc, Mark évoque la situation de Callie sans se soucier des caméras. Il ne voit pas ce qui lui pose problème. Elle n’aura qu’à prendre un avion pour rendre visite à Arizona et réciproquement. Callie préfèrerait remettre cette discussion à plus tard. Owen annonce que les bras commencent à se cyanoser. Mark affirme que les vaisseaux sont correctement reliés. Derek émet l’hypothèse qu’il y ait un caillot avant de rappeler que s’ils n’arrivent pas à restaurer le flux sanguin, le bras sera perdu. Callie rappelle sa comparaison avec la télévision. Ils ont l’image mais pas le son. Elle demande à Mark de se pousser afin qu’elle puisse prendre sa place. 

    Lexie arrive dans la salle d’attente pour prévenir Nora qu’il y a quelques complications avec l’un des bras. La présence d’un caillot gêne la circulation sanguine que les médecins tentent maintenant de rétablir. Mais Zach pourrait perdre un bras. Nora est abattue, même si elle est consciente qu’un bras vaut mieux que rien. Lexie s’assied à côté d’elle.

    Au bloc, Derek propose son aide à Callie, tandis que Mark et Owen lui donnent des conseils. Elle leur demande de se taire. Elle sait parfaitement ce qu’elle a à faire. Elle n’en a plus que pour un moment. Enfin, elle annonce qu’elle a réussi. Maintenant, ils ont le son et l’image. Après quelques secondes, le bras redevient rose. Callie remercie le Seigneur tandis que la salle l’applaudit. 

    Alex place les éprouvettes contenant le cartilage de Lily dans une centrifugeuse, tout en expliquant qu’ils vont le décomposer afin de le transformer en protéine liquide. Ils vont par ailleurs construire un coffrage pour contenir le liquide et placer le tout dans un incubateur pour le faire développer. Lorsque le résultat obtenu sera suffisamment grand pour remplacer la trachée, ils pourront l’insérer dans l’abdomen de Lily, afin de lui permettre de se renforcer. Cela va prendre quelques mois. Ensuite, ils remplaceront l’ancienne trachée avec cette nouvelle, ajoute Richard. Selon lui, certaines personnes pourraient penser que la fusillade les a anéantis. Mais si l’on regarde des médecins tels qu’Alex ou Arizona, et que l’on considère leur façon innovante de penser, ainsi que leur faculté de rebondir, on comprend qu’ils sont totalement investis dans la médecine. Il brandit un flacon contenant la future trachée de Lily. Voilà qui est exaltant, n’est-ce pas ?   

    Dans une autre salle, Bailey met un terme à l’intervention de Mary, assurant que cela a été d’une simplicité enfantine, le tout n’ayant pas dépassé l’heure. C’est avec un grand sourire qu’elle retrouve Bill dans la salle d’attente. Tout s’est bien passé. Mary va être conduite en salle de réveil maintenant. Bill, très inquiet, veut être rassuré. Donc, tout est fini maintenant ? Bailey confirme. Le jeune homme la prend dans ses bras pour la remercier. Bailey reconnait face à la caméra qu’elle est heureuse d’avoir terminé cette intervention. Elle va vraiment profiter de sa soirée. Sortir, peut-être aller prendre un verre. 

    L’équipe de télévision a suivi les médecins jusque chez Joe. Derek et ses amis fêtent joyeusement leur réussite. Owen est fier qu’ils aient donné des bras à un homme. Mark le corrige. Il a donné des bras à un homme. Eux, ils n’ont fait que l’aider. Derek se tourne vers le comptoir pour commander une autre tournée, sauf pour Mark. Callie se moque de ce dernier. Il porte une très jolie chemise. L’a-t-il trouvé dans le magasin réservé aux titans ? Mark réplique aussitôt. En se tournant vers la caméra, il demande aux journalistes s’ils ont vu la façon dont elle avait sauvé le bras de Zach. Veulent-ils entendre quelque chose d’amusant ? Callie a bousillé sa télévision. Il n’a de son que sur un seul des haut-parleurs. Tout le monde éclate de rire.

    Alex explique qu’il doit irriguer la future trachée avec le mélange de protéines, plusieurs fois par jour, et ce pendant les quelques semaines à venir, ce qui implique qu’il va vivre la plupart du temps à l’hôpital, pendant cette période. Sa priorité est de s’assurer que cette trachée va se développer. C’est sa principale préoccupation. Il ne va penser qu’à ça durant le mois à venir. On le voit prendre un paquet de chips dans el distributeur, puis se laver les dents dans le vestiaire des résidents, et enfin dormir dans la chambre de Lily.

    On revient à Meredith et Cristina. Le journaliste a demandé à cette dernière si les gens la traitaient différemment depuis la fusillade. Elle pense que oui. La preuve, c’est qu’on est en train de la filmer. Elle pense que les gens considèrent que ce qu’elle a fait était héroïque mais ça ne l’était pas. C’était juste quelque chose qu’elle devait faire. Les gens aiment avoir des héros. Ça les fait se sentir mieux de penser qu’au milieu de toute cette horreur, il y a eu quelqu’un de spécial qui a fait un miracle. Ce n’est pas son cas. Elle n’a pas de super pouvoirs en matière de chirurgie. Elle n’a fait que… Meredith l’interrompt en lui prenant la main. Cristina est une héroïne, spécialement pour elle. La vérité est que la plupart des chirurgiens n’auraient pas pu faire ce qu’elle a fait ce jour-là. Si vous aviez vu… Au bord des larmes, Cristina la supplie de cesser de parler. Meredith demande à l’équipe si c’est possible d’arrêter la prise.

    Quatre semaines plus tard…

    Richard, toujours aussi satisfait, assure que les choses ne cessent d’être améliorées au Seattle Grace. Effectivement, des équipes d’ouvriers, installent de nouvelles alarmes au-dessus des ascenseurs. Un bruit de verre qui se casse. Dans l’entrée, un livreur a fait tomber des caisses de matériel. Un commentaire apparait sur l’écran : "A la fin de la semaine, le système de sécurité ultramoderne a été totalement enlevé".

    L’équipe s’est rendue au domicile de Zach et Nora. Zach fait la démonstration de la mobilité de ses bras. Il est précisé dans le reportage qu’avant d’avoir retrouvé toutes ses sensations, il s’est fait faire un tatouage juste en-dessous du prénom "Nicole". Il est écrit "Merci".

    Dans son lit, Lily, qui peut parler maintenant, montre sa cicatrice aux reporters. Elle est contente parce qu’elle se voit à peine. Son autre fierté, c’est qu’Alex l’a surnommée l’incubateur humain, parce que sa trachée est en train de grandie dans son abdomen. Il lui a envoyé sur son portable, des photos de sa trachée quand elle était encore en laboratoire. Lily explique qu’elle a toujours pensé qu’elle deviendrait une star mais maintenant, elle envisage de devenir médecin. Un peu comme le Dr Karev, qui est vraiment cool. 

    On voit ce dernier en train de donner des conseils à l’enfant. Hors de question qu’elle bousille son beau travail ! Alors pas question d’aller dans la fosse, quand elle ira à un concert, ni de faire un slam. Pas d’alcool, ni de drogues, ni de cigarettes ou de conduite en état d’ivresse, ou encore de donner son numéro de téléphone à un inconnu. Elle lui demande s’il est conscient qu’elle n’a que 9 ans. Il sourit. 

    On les voit partir au bloc pour placer la nouvelle trachée à sa place définitive. Il est indiqué que de retour chez elle, Lily a été invitée à partager son expérience avec les élèves de sa classe. La fillette a demandé au Dr Karev d’être présent.

    On est chez Callie et Arizona qui sont en train de préparer les valises pour l’Afrique. Callie reconnait que les choses vont mieux entre elles maintenant. Finalement la solution était simple à trouver. Elle a décidé d’accompagner Arizona en Afrique. En commentaire, l’on peut lire que les deux chirurgiennes ont donné leur préavis le lendemain. 

    Bill entre dans la chambre de sa femme avec un bouquet de fleurs. Il ne connait pas les fleurs qui le composent, il sait juste qu’elles sont jaunes. Il s’approche du lit et l’on découvre que Mary est reliée à un respirateur. Elle est dans le coma. Bill dépose un baiser sur son front. Bailey est interrogée à ce sujet. C’est rare, mais il arrive que les patients ne se réveillent pas d’une intervention. Il y a toujours un risque. Dans le cas de Mary, le scanner post- opératoire n’a montré aucun signe d’attaque ni de grosse hémorragie. Ils ont fait tous les examens requis et aujourd’hui, elle va devoir annoncer les résultats à Bill. Mary est dans le coma depuis le jour de son opération. Il n’y aucun signe d’activité cérébrale et maintenant, la septicémie attaque le corps. Tous les organes arrêtent de fonctionner. Bailey déglutit péniblement. Dans le meilleur des cas, Mary pourrait retrouver certaines de ses fonctions et elle reprendrait conscience avec toutefois, de graves problèmes physiques et mentaux. Mais ses chances de se réveiller, au point où elle en est, sont… Bailey n’arrive plus à parler. 

    Dans son bureau, Richard compatit au sort de cette jeune femme qui a survécu à un tireur fou et qui ne survit pas à une intervention toute simple. C’est dur.

    Bailey arrive dans la chambre de sa patiente. Il est temps pour elle d’annoncer à Bill qu’il a une décision à prendre. On voit le jeune homme prendre sa tête dans ses mains et s’effondrer en pleurs. On peut lire sur l’écran que trois jours plus tard, Bill a décidé de mettre fin à l’assistance qui maintenait sa femme en vie. On revoit Bailey, avec le commentaire suivant : "Le Dr Bailey a refusé de poursuivre l’interview". 

    Cristina arrive dans une salle pour y être interviewée. Après avoir salué l’équipe, elle boit une gorgée d’eau, puis elle commence à parler. Pendant son discours, on voit différentes images. Derek sort exténué du bloc. Meredith pratique un examen sur un patient. Callie et Arizona font leurs bagages. Owen et Mark plaisantent. Du haut de la passerelle, Richard contemple son hôpital. Bailey pleure. Alex explique aux élèves de la classe de Lily en quoi a consisté l’intervention. 

    Voila ce que dit Cristina. Ils ont vécu la chose la plus effrayante qu’on puisse vivre et ils y ont survécu. Maintenant, chaque jour est un cadeau. Ils sont tous bénis d’être là, pour faire ce qu’ils font le mieux, c’est-à-dire sauver des vies. Chaque jour. Une vie à la fois. Ils sont guéris. Alors, ils peuvent continuer à guérir les autres. Cristina sourit à la caméra, très sereine. Le reporter lui demande la chose qu’elle a retenue de toute cette expérience. Etre un héros a un prix, répond-t-elle.


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