• Episode 7.10 : Adrift and at Peace

    Titre français : Phase critique

    Scénariste :Tony Phelan & Joan Rater

    Réalisateur :Allison Liddi-Brown

    Diffusion États-Unis : 2 décembre 2010 sur ABC

    Diffusion France : 25 janvier 2012 sur TF1

     

    Voix off : Après une opération, les premières vingt-quatre heures sont critiques. Chaque inspiration prise, chaque fluide rejeté est méticuleusement enregistré et analysé… fêté ou pleuré. Mais qu’en est-il des vingt-quatre heures qui suivent ? Que se passe-t-il lorsque le premier jour se transforme en un deuxième et que les semaines deviennent des mois ? Qu’arrive-t-il lorsque le danger immédiat est passé, que les machines ont été débranchées et les équipes de médecins et d’infirmières sont parties ? L’opération chirurgicale est le moment où l’on est sauvé. Mais les post-op, après l’intervention, c’est le moment où l’on guérit. Mais si ce n’est pas le cas ?

     

    Nous sommes au petit matin. Meredith et Derek sont dans leur cuisine. Encore ensommeillée, Meredith reste sceptique quant à l’intention de Derek d’emmener Cristina pêcher. Elle aimerait savoir qui a eu cette idée saugrenue. Il explique qu’Owen était inquiet à l’idée de laisser sa femme seule, alors il s’est proposé de l’emmener à la pêche. Elle se montre moqueuse. Oh donc il n’a pas parlé directement à Cristina ? Il réplique qu’il l’a fait. Il lui a téléphoné la nuit dernière. Selon Meredith, Cristina devait être ivre, parce que sinon, elle aurait refusé. Il n’y a pas de toilettes dans le monde sauvage. Il comprend qu’elle soit inquiète pour son amie mais il n’y a rien qu’elle puisse faire pour elle, pour le moment. Elle doute qu’il réussisse mieux qu’elle, si pêcher est son meilleur plan pour ramener Cristina au travail. Il l’assure que ce n’est pas son intention. Tout ce qu’il veut, c’est être sûr que Cristina va bien. Meredith est persuadée que ce n’est pas le cas et que ce ne le sera pas tant que Cristina n’aura pas repris le travail. Elle la connait bien. Cristina a besoin de travailler. Derek soupire. Meredith continue de se moquer de lui. Il se fait des illusions s’il pense que Cristina va arriver. Elle a peut-être dit oui hier mais à la lueur du jour, il est impossible qu’elle persiste à aller pêcher. On frappe un coup à leur porte. Derek regarde sa femme avec un sourire légèrement ironique.

    Mark et Callie sont dans la douche. Mark propose à son amie un petit coup vite fait. Rien de tel pour se mettre en forme le matin que de faire l’amour sous la douche ! Callie espère qu’il ne va pas mal le prendre mais elle préfère refuser. Coucher avec lui, ça a été génial mais ça lui a juste fait comprendre à quel point Arizona lui manquait. Ça l’a rendue triste. Mark se montre très compréhensif, d’autant plus que lui-même n’a fait que penser à Lexie. Callie accepte mal cet aveu. Qu’il ait pu penser à Lexie en lui faisant l’amour la scandalise. Elle trouve ça grossier. Il lui rappelle qu’elle vient juste de lui dire que faire l’amour avec lui l’a rendue triste. Elle rétorque qu’elle est géniale au lit. Il le reconnait. C’est pour cela qu’il lui a proposé de remettre ça. Elle lui demande de sortir de la douche. Vexé, il s’exécute en marmonnant que ça lui fait regretter Lexie encore un peu plus. Callie l’entend sans comprendre vraiment ce qu’il dit. Elle lui crie qu’elle est géniale.

    Meredith et Cristina se font face dans le hall d’entrée. Toutefois, Cristina évite de croiser le regard de son amie. Mal à l’aise par cette ambiance on ne peut plus lourde, Owen se précipite pour aider Derek à mettre son matériel dans la voiture. Les deux femmes restent seules. Elles se regardent enfin. Mais presque aussitôt, Cristina fait mine de suivre les deux hommes. Meredith la retient. Est-ce qu’elle est consciente qu’il n’y a pas de toilettes là où elle va ? Cristina répond par l’affirmative avant de sortir. Dépitée, Meredith soupire.

    Lexie, April et Jackson assistent à une intervention menée par Richard et Bailey. Lexie est épatée qu’ils arrivent à procéder à l’ablation d’une vésicule biliaire par la bouche du patient, sans incision, sans cicatrice. C’est comme s’il n’y avait pas eu d’opération. Elle se montre tellement enthousiaste que Bailey lui demande si elle a envie de faire ce genre d’intervention. Lexie n’en revient pas qu’elle lui pose cette question. Elle croit qu’il s’agit d’un piège. Quand elle était petite, elle avait vraiment envie d’avoir un poney. Eh bien maintenant, elle a tout autant envie de faire cette opération. Très bien. Bailey va donc mettre sur pied un concours. Chacun des trois résidents devra faire des recherches pour trouver un protocole différent dans le but d’éliminer les fistules. Celui dont le protocole entraînera le moins de complications postopératoires aura la chance de faire ce qu’elle est en train de faire, à savoir retirer une vésicule biliaire par la bouche. Elle exhibe l’organe sur lequel Richard s’extasie. April demande à quitter la salle d’opération. Elle veut rendre visite à ses patients toutes les deux heures et il est temps pour elle d’y aller. Bailey accepte. Lexie fronce les sourcils. Elle lève la main et demande à être également excusée. Elle est aussitôt imitée par Jackson. Une fois que Bailey les a libérés, ils partent en courant. Richard estime que Bailey est géniale. Elle réplique que si c’était le cas, elle aurait déjà débarrassé le monde des fistules.

    Les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Teddy s’y engouffre et se retrouve avec Meredith et Owen. Elle demande des nouvelles de Cristina. Owen se montre rassurant. Cristina va bien. Meredith le regarde avec un air moqueur. En l’occurrence, Cristina est en train de pêcher. La nouvelle stupéfie Teddy. Pourquoi ? Meredith lui suggère de se renseigner auprès d’Owen. Elle sort de l’ascenseur. Owen lance un regard noir à Teddy. Est-ce qu’elle a une meilleure idée ? Il sort à son tour. Teddy se laisse aller contre la paroi de l’ascenseur et ferme les yeux. Elle les rouvre lorsqu’une voix masculine s’adresse à elle. Elle découvre un homme assis dans une chaise roulante. Il voudrait savoir comment elle le trouve car il veut demander sa petite amie en mariage. Alors à part sa chemise d’hôpital, l’intraveineuse et son teint de fantôme dû au fait qu’il a passé toute la semaine dans l’hôpital, pense-t-elle qu’il a ses chances ? Elle sourit et lui dit que sa copine serait folle de refuser sa demande. Il lui rend son sourire avant de sortir de la cabine, poussé par un infirmier. Elle lui souhaite bonne chance.

    Alex demande à Callie et Mark si l’un des deux ne veut pas utiliser ses services ce jour-là. Normalement il aurait dû être avec Stark mais celui-ci veut travailler avec quelqu’un d’autre. Ce type est vraiment un connard. Peut-être que le manque de cœur est une caractéristique de la pédiatrie, persifle Callie en jetant un regard entendu à Mark. Alex bougonne. Le départ d’Arizona est une catastrophe pour lui. Bien sûr, il est heureux pour les gosses du Malawi mais… Callie lui coupe la parole. Il devrait plutôt compatir avec eux. Arizona est en train de tout faire pour qu’ils l’adorent. Elle commence à imiter son ex s’adressant aux petits Africains. "Je vais te soigner, je suis là pour toi." Alex voit où elle veut en venir. Après un certain temps, Arizona aura envie de partir au Pérou ou en Inde et alors – à son tour il imite Stark – "Je sais que j’étais là pour vous et que je vous ai fait des promesses" Callie reprend la voix d’Arizona : "Mais je dois partir". "Pour s’amuser avec Stark, selon Alex. Callie pouffe. Ils s’éloignent ensemble. Mark détourne le regard et découvre Lexie à ses côtés. Il semble avoir le souffle coupé. Il prend un certain temps avant de la saluer. Elle lui répond avec un petit sourire. Il lui avoue tout de go qu’elle lui manque. Elle se raidit imperceptiblement et prononce son prénom, en guise d’avertissement. Mais il insiste. Il ne lui manque pas, à elle ? Elle répond que c’est effectivement ce qu’elle veut dire. Il veut savoir si elle voit quelqu’un pour le moment. Elle prétend que oui. Il s’appelle Andrew Rabb. Mark baisse la tête mais la relève dès qu’elle ajoute que cet Andrew a été opéré d’une tumeur pancréatique trois jours plus tôt et qu’elle fait en sorte qu’il ne développe pas une fistule. Il sourit et l’enjoint à vite aller s’occuper des fistules. Elle est déjà partie qu’il répète qu’elle lui manque.

    Meredith et Owen se retrouvent sur le parking des urgences. Toujours aussi embarrassé, il tente pourtant de nouer le dialogue en lui demandant si elle a déjà accompagné Derek à la pêche. Elle le prend de haut. Elle est résidente en chirurgie. Comment aurait-elle le temps pour ça ? Il lui fait remarquer qu’elle a parfois des jours de congé. Qu’elle passe à l’hôpital, riposte-t-elle, où Cristina devrait être aussi. Que prévoit-il pour occuper sa femme le lendemain ? Une partie de bowling avec Bailey ou un cours de cuisine ? Il répond que la partie de bowling pourrait être amusante. Deux ambulances arrivent. Dans la première, il y a une femme de 27 ans, Trina, qui a une oreille déchirée, ce qui est plutôt incroyable, selon l’ambulancière, quand on sait qu’elle a fait une chute de plus de trente mètres dans un ravin. C’est sans doute dû au fait que son mari a amorti sa chute. C’est lui qui se trouve dans la seconde ambulance.

    Meredith prend en charge Trina qui s’inquiète pour son époux, Jason. Dans une salle d’examen, elle lui demande si elle sait où elle se trouve. Oui, dans un hôpital de Seattle, répond la jeune femme. Elle ne sait pas lequel car elle n’est pas du coin. Elles et son mari étaient là pour leur lune de miel. Lorsqu’elle commence à pleurer, Meredith la rassure quant au sort de son époux. Avec Owen qui est un excellent chirurgien, il est entre de bonnes mains. Se souvient-elle de ce qui s’est passé ? Trina raconte qu’ils étaient en train de faire une randonnée en montagne. Ils ont voulu prendre une photo. Alors ils ont donné leur appareil à un homme et ils ont posé en s’embrassant. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle s’est retrouvée en train de regarder le ciel. Ils étaient par terre, ou plutôt Jason était par terre et elle était sur lui. Elle aimerait que Meredith lui dise qu’il ne va pas mourir. Meredith rejoint Owen dans une salle d’examen. Elle lui annonce que Trina est nerveuse mais stable. Selon Owen, elle a des raisons de s’inquiéter car Jason, dont l’abdomen est tendu et gonflé, comme s’il attendait un enfant, souffre de plusieurs hémorragies internes. Owen décide de partir au bloc sans plus attendre. Trina voit passer l’équipe qui court en poussant la civière sur laquelle se trouve son mari. Elle se met à pleurer.

    Dans la salle d’opération, tout va très vite. Les chirurgiens n’ont même pas le temps de revêtir d’autres blouses. Tout en enfilant un tablier et des gants, Owen donne ses instructions à l’équipe. Il ne perd pas de temps pour pratiquer l’incision, précisant qu’il espère que personne ne porte de nouvelles chaussures. Il écarte les chairs et le sang gicle, éclaboussant le sol et les chaussures de Meredith. Très vite, les deux chirurgiens se chamaillent. Il lui reproche de mettre trop de temps pour aspirer le sang. Les machines sont trop lentes, elle va devoir utiliser ses mains. Il compare le patient à un seau qui serait percé de nombreux trous. Il annonce qu’il va fermer l’aorte jusqu’à ce qu’ils arrivent à faire diminuer la pression sanguine. Ils doivent avoir du temps pour repérer où se situent les différentes hémorragies. A nouveau, il s’en prend à Meredith. Elle doit agir plus rapidement. Il ne devrait pas avoir à le dire. Elle lui jette un regard mauvais. 

    Derek est en train d’installer le matériel de pêche dans le bateau. Cristina le regarde faire depuis le quai. Elle a une suggestion à faire. Si Derek installait les portes cannes à pêche au milieu du bateau, ils pourraient atteindre chaque bout de l’embarcation. Il la regarde avec surprise. Elle reconnait qu’après son appel, elle a fait des recherches. Elle voulait montrer qu’elle était capable de naviguer en mer. Il lui fait remarquer qu’ils sont sur un lac. Néanmoins, son idée est bonne. Comme elle lui donne un autre conseil, il lui demande si elle va être comme ça toute la journée. Elle réplique que c’est plus fort qu’elle.

    Callie et Alex examinent les radios d’un patient, Ron, qui leur confie qu’il ne voulait pas de nouvelle hanche, parce qu’il avait peur de la rééducation. Tout à coup, son épouse, Sheila, intervient dans la conversation pour préciser que leur fille est orthodontiste à Sarasota. Elle veut que les médecins prennent conscience qu’ils ne sont pas n’importe qui. Ron est gêné. Callie lui annonce qu’il a besoin d’avoir une nouvelle hanche. Elle demande à Alex d’expliquer quelle est la nouvelle technique, très peu agressive, qu’elle utilise avec beaucoup de succès. Alex commence donc à dire que la chirurgienne se sert d’un ordinateur pour se guider et éviter toute radiation inutile. Elle pratiquera une petite incision le long du muscle de la hanche, ce qui permet de le préserver. Callie ajoute que l’intervention pourrait avoir lieu l’après-midi même, à 14h. Ron pourrait sortir à la fin de la semaine. Sheila, qui s’est cachée derrière le dos de son mari, se penche vers lui et lui demande à mi-voix, s’il ne trouve pas étrange que la chirurgienne soit disponible aussi facilement. Callie l’a entendue et réplique qu’elle rentre de congé. Son programme est donc encore relativement flexible. Elle précise également qu’elle est le seul chirurgien du Nord-Ouest à pratiquer ce genre d’intervention. A nouveau Sheila incite son mari à demander pourquoi personne d’autre que Callie ne le fait si la procédure est aussi géniale qu’elle le prétend. Alex répond que c’est parce que Callie est la seule à être capable de la faire. Sheila souffle à Ron de dire qu’il veut avoir un second avis. Il veut la faire taire mais Callie lui donne raison. En dehors de la chambre, elle invite Alex à appeler Dan Miller et de lui demander de prendre le couple entre deux rendez-vous. Alex pense qu’il devra mentionner que leur fille est orthodontiste. Callie est certaine que, lorsque Miller leur aura parlé des six semaines de rééducation qui suivent son intervention, ils reviendront chez elle en courant. Elle maintient l’opération pour 14h.

    Lexie demande à un infirmier, Eli, s’il a envoyé les analyses d’Andrew Rabb au laboratoire. Comme il répond qu’il ne l’a pas encore fait, elle lui rappelle que cela fait plus d’une heure qu’elle le lui a demandé. Il a préféré laisser le patient se reposer, parce qu’il avait mal dormi la nuit précédente. Jackson passe derrière Lexie et attire son attention sur la patiente qui se promène à son bras. Trois jours qu’elle a été opérée et toujours pas de fistule ! Au contraire, madame Kay se promène déjà. Elle mange aussi. La vieille dame lui demande si elle peut retourner dans son lit. Elle se sent fatiguée. Encore un tour, exige Jackson. April rejoint Lexie et lui dit qu’il n’y a aucune preuve que faire lever rapidement les patients soit vraiment important. Elles comparent leurs protocoles. Un nouveau médicament pour April, la méthode standard pour Lexie, avec une série de points à surveiller. April lui dit que, quand elle était petite, elle voulait un poney, elle aussi. Elle a travaillé vraiment dur à l’école et elle a fini par le recevoir. Elle éclate de rire. Lexie fait une grimace. Une fois April partie, Lexie s’adresse à nouveau à Eli. Si Monsieur Rabb n’a pas pu dormir la nuit dernière, c’est probablement parce qu’il l’a laissé dormir toute la journée. Alors maintenant, il va aller faire les prélèvements qu’elle a demandés !

    Teddy croise le chemin du jeune homme de l’ascenseur. Elle lui demande comment s’est passé sa demande en mariage. Pas très bien en fait. Elle est désolée pour lui. Il affirme ne pas en vouloir à son amie. Il lui a proposé le mariage pour de mauvaises raisons. Certes il l’aime beaucoup mais ce qu’il préfère chez elle, c’est son assurance soins de santé. Teddy comprend évidemment que cela signifie qu’il n’en a pas. Il en avait une jusqu’à il y a trois interventions. Depuis, il utilise ses cartes de crédit. Il marque son accord pour que Teddy consulte son dossier. Elle le prend à l’arrière de son fauteuil roulant. Il la met en garde. Il contient des choses plutôt effrayantes. Elle découvre qu’il souffre de la maladie de Von Hippel-Lindau (caractérisée par la présence de tumeurs, surtout du cervelet, de la moelle épinière ou de la rétine). Il a été hospitalisé 200 jours dans les trois dernières années. Son chirurgien est Richard Webber. Plus pour longtemps, réplique le jeune homme, car on va le faire sortir de l’hôpital aujourd’hui même. Teddy n’y croit pas. On ne peut pas jeter à la rue un homme qui souffre d’un cancer de la glande surrénale, à un stade aussi avancé. Elle lui promet de voir ce qu’elle peut faire pour lui. Il plaisante sur le fait que, quels que soient le montant de ses honoraires, il n’aura pas les moyens de les payer.

    Mark est au chevet de Trina pour soigner son oreille. Il a entendu dire qu’elle était une jeune mariée. Il aimerait savoir comment elle a rencontré son mari. Elle lui raconte qu’ils travaillaient ensemble. Leur employeur avait pour principe de ne pas accepter que les membres de son personnel aient des relations amoureuses entre eux. Ça n’a pas empêché Jason de la draguer. Il est comme ça. Il n’accepte pas qu’on lui dise ce qu’il peut ou ne peut pas faire. Au contraire, ça lui donne encore plus envie de le faire. Mark se reconnait un peu en lui. Trina poursuit son récit. Un jour, il y a une sortie entre collègues, au bowling. Ils étaient tous les deux en train de faire la file pour recevoir leurs chaussures. C’est alors que Jason l’a embrassée. Elle s’est dit alors qu’elle allait devoir se trouver un nouveau travail, parce qu’il embrassait vraiment très bien. Elle se rend compte qu’elle a parlé au passé et se corrige aussitôt.

    Au bloc, Owen et Meredith essaient toujours de repérer l’origine des hémorragies de Jason. Owen pense qu’il pourrait s’agir du foie. Il demande à Meredith de tenter une manœuvre de Pringle (clamper le ligament hépato-duodénal afin de stopper l’écoulement de sang). Elle introduit sa main dans la cavité et secoue la tête. C’est bien ce que craignait Owen. Cela signifie que la veine cave est déchirée. Meredith lui demande ce qu’il faut faire. Malheureusement rien. Cette blessure est fatale. Meredith s’insurge. Cet homme est en pleine lune de miel ! L’anesthésiste annonce que la pression continue de descendre. Meredith répète sa question. Que peuvent-ils faire pour sauver Jason ? Owen ne répond pas. Elle insiste, plus sèchement. Quel est son plan ? Parce qu’il soupire en secourant la tête, elle se met à crier. Il doit avoir un plan. Ils ne peuvent pas rester là, à ne rien faire pendant que cet homme se vide de son sang. Owen se décide enfin à agir. Il réclame une lame de dix. Ils vont devoir essayer d’ouvrir la cage thoracique, d’y insérer un shunt et d’amener le flux sanguin au cœur afin de l’irriguer. Cela leur donnera le temps de réparer la veine cave. Il réprimande ensuite Meredith. Elle n’a pas à lui parler de cette façon, dans sa salle d’opération. Si elle n’arrive pas à laisser leurs problèmes personnels au dehors, elle peut s’en aller. Elle apprécie peu la remarque mais ne dit rien. Il prend la scie et commence à découper les os thoraciques.

    Cristina et Derek sont maintenant dans leur bateau, au beau milieu du lac. Elle prend un objet et l’observe avec attention. Ça doit être un crankbait (un appât de forme ovoïde). On l’utilise souvent dans les eaux boueuses. Elle en prend un autre et demande à Derek de l’interroger. Il reste muet. Elle répond quand même. Ça doit être un spinnerbait (un appât en forme de cuiller). Il lui fait remarquer que les poissons peuvent l’entendre. Est-ce qu’elle n’a pas lu ça en faisant ses recherches ? Pêcher implique le silence. C’est donc à mi-voix qu’elle lui demande encore une fois s’il s’agit bien d’un spinnerbait. Il réplique qu’il ne la questionnera pas. Il est là pour pêcher. Elle trouve qu’il n’est pas amusant. Elle se tait deux secondes avant de suggérer de déplacer le bateau jusqu’à l’autre côté du lac. Derek refuse. Ils sont placés à un bon endroit. Peut-être pour bronzer, se moque-t-elle avant de se renfrogner. Est-ce que c’est typique de la pêche de rester des heures sans faire une touche ? Derek reconnait que la seule chose à laquelle il faut s’attendre quand on pêche, c’est que tout est imprévisible. Woaw très profond ! persifle-t-elle en s’emparant d’une canne de pêche. Il lui conseille de méditer cette pensée pendant un bon moment… en silence !Un peu après, elle repose sa canne. Elle a médité mais le fait est qu’elle n’est pas d’accord avec le principe de base. Si l’on suppose que ce lac contient des poissons comme il est censé le faire et si l’on suppose que Derek utilise les bons appâts, ils devraient être capables de prévoir qu’ils vont faire plus de touches que ce qu’ils font actuellement. Elle en vient à se dire que les poissons se trouvent ailleurs, là-bas ou là-bas. Derek lui fait remarquer que si elle était là-bas, elle leur ferait peur avec son incessant bavardage. La pêche implique le silence, répète-t-il. Mais ça implique aussi qu’on prenne du poisson, lui rappelle-t-elle à voix basse, ce qu’ils pourraient faire s’ils changeaient de place pour aller là où les poissons sont en train de dormir, ou de manger. Assez, lu ordonne Derek. Elle doit arrêter de parler, de s’inquiéter et de penser. Elle insiste. Est-ce qu’ils pourraient au moins essayer ce qu’elle dit ? Il refuse encore. Elle lui tourne le dos pour lui avouer qu’elle ne peut pas arrêter. Elle ne peut pas empêcher son esprit de tourner. Il est certain du contraire. Elle n’a qu’à se contenter de pêcher. Elle reprend sa canne à pêche.

    Teddy tente de convaincre Richard de soigner son patient gratuitement. Il objecte qu’Henry a besoin de soins médicaux à long terme que l’hôpital n’a pas les moyens d’assumer. Comme Teddy l’accuse de ne rien faire, il répond qu’ils vont donner des médicaments à Henry et lui assurer des suivis réguliers au dispensaire. Elle estime que cela revient à ne rien faire. Il réplique qu’il aimerait vraiment pouvoir traiter son patient d’une autre façon. Mais il a les mains liées. Teddy pense que ce sont des fausses excuses. Elle l’a vu contourner les règles tant de fois. Elle est sûre que si elle était Bailey ou Shepherd, les mains de Richard ne seraient pas liées aussi fort. Il lui demande d’arrêter. Elle s’excuse avant de se justifier. Cristina Yang est à la pêche aujourd’hui. Il s’agit de la plus talentueuse résidente en chirurgie qu’elle ait jamais vue. Elle est en train de pêcher plutôt que d’opérer. Teddy estime que c’est en partie de sa faute. C’est pour cela qu’elle voudrait faire quelque chose de bien aujourd’hui. Que Richard trouve un moyen innovant ou qu’il emprunte, elle s’en moque pourvu qu’elle puisse faire quelque chose de bien. Il s’engage à réunir le Comité de révision pour discuter du cas d’Henry. Elle le remercie.

    Alex s’impatiente cela fait trois heures que Ron et Sheila sont avec le Dr Miller. Il est persuadé qu’ils n’appelleront pas. Ce sont des idiots. Il décide d’aller voir jusqu’au bureau de Miller. Callie lui ordonne de rester, ils vont appeler. Il la traite d’entêtée. Elle ne nie pas. Elle est une entêtée qui choisit de croire que parfois les gens prennent des décisions sensées, comme par exemple de subir une intervention chirurgicale plus légère quand c’est possible. Elle choisit avec obstination de croire que tout le monde n’est pas méchant au point de la plaquer dans un aéroport. Son téléphone sonne. Elle sourit à Alex. Voila, elle le lui avait dit !

    Owen a placé le shunt. Il explique qu’il va soulever le foie, assez pour qu’elle puisse avoir accès à la déchirure. Elle semble s’étonner qu’il envisage de la laisser pratiquer la suture. Il lui demande si elle remet son jugement en cause ou si c’est sa façon de dire merci. Elle le remercie effectivement. Il lui donne quelques conseils : une suture à la fois, lentement et de façon régulière. Meredith est prête.

    Jackson demande à Lexie et April si elles veulent boire un peu de sa soupe. On dirait du liquide pancréatique. April laisse tomber que son poney s’appelait Eclair. Eli l’interrompt pour la prévenir que sa patiente a été emmenée d’urgence en salle d’opération. Elle est en état de choc septique. Les examens ont confirmé qu’il s’agissait d’une fistule. Bailey attend April en salle d’op’. La jeune femme est horrifiée. Cette patiente est sortie de l’hôpital trois jours plus tôt. Elle allait bien ! Ils ne sont plus que deux, conclut Jackson après son départ. Lexie demande à Eli de faire un autre prélèvement sur Mr Rabb. Il répond que ça va être compliqué. Il vient juste de retirer le drain car celui-ci empêchait le patient de se tourner dans son lit, l’obligeant à rester sur le dos, raison pour laquelle il n’arrivait pas à dormir. Lexie veut qu’il demande au service radiologie de replacer le drain. Elle a besoin de surveiller l’écoulement de fluide afin de prévenir tout signe d’infection. Eli lui garantit, pour l’avoir vu, qu’il n’y a pas d’infection. Si le Dr Bailey exige qu’on replace le drain, il le fera. Comme Lexie lui rappelle qu’elle est en pleine opération, il répond qu’ils vont devoir attendre qu’elle ait fini. Lexie décide de replacer le drain elle-même. Eli refuse. Il est hors de question qu’elle touche à ce patient. Elle a peut-être sa liste de choses à surveiller, mais lui, il a une expérience de douze ans qui lui dit que remettre le drain maintenant ferait courir au patient plus de risques d’avoir une infection. Douze ans qu’il est là ! Les résidents viennent et puis s’en vont. Il est chez lui dans cet hôpital et Lexie est son invitée. Et là, tout de suite, elle n’est plus la bienvenue.

    Ulcérée par la façon dont elle a été traitée, Lexie appelle Mark à la rescousse. Elle a besoin qu’il lui fasse une faveur. Comme elle commence à lui expliquer qu’un infirmier la déteste, il lui fait remarquer que c’est normal. Elle est résidente. Tout le corps infirmier la déteste. En tout, lui, elles l’aiment, persifle Lexie. Comme toi, répond Mark. Peu importe. Ce que Lexie veut, c’est qu’il parle à cet infirmier afin qu’il la laisse emmener le patient en radiologie, où on lui replacera un drain. Mark est d’accord mais, en échange, il veut que Lexie le rejoigne chez Joe pour boire un verre le soir même. Il est incroyable, s’exclame-t-elle. Il réplique que c’est pour ça qu’elle l’aime. Elle lui rappelle que leur relation n’a pas marché. Ils sont déjà passés par là. Juste un verre, la supplie-t-il. Elle finit par accepter. Elle lui montre Eli. Voilà l’infirmier en question. Mark se montre réticent. S’il s’agit de lui, Lexie doit rester avec lui, le temps de boire deux verres. Elle est d’accord. Mark rejoint Eli. Il s’adresse à lui dans un murmure. Il ne sait pas ce qui se passe et il ne veut pas empiéter sur son domaine. Il lui demande de hocher la tête pour montrer au Dr Grey qui les observe qu’ils ont en train de discuter d’un sujet grave. Elle lui a promis de sortir avec lui s’il parlait à Eli. Celui-ci la trouve trop autoritaire. C’est justement ce qui plait à Mark. Eli veut savoir ce qu’il reçoit en échange de ce service. Mark lui propose deux places pour voir le match des Seahawks, ce dimanche. Quand il précise que la place de parking est comprise, Eli accepte le marché. Il élève la voix pour dire qu’à moins que le Dr Bailey ne lui donne l‘ordre de remettre le drain, il ne le fera pas. Mark lui souffle de faire référence à tout le bien qu’il pense de Lexie. Eli s’exécute aussitôt. Il se moque bien que Mark pense que le Dr Grey est la meilleure résidente qu’il ait jamais vue dans ce programme. Mark feint de comprendre les arguments de l’infirmier et de les respecter. Il rejoint Lexie pour s’excuser de n’avoir pas réussi, malgré tous ses efforts. A quelle heure a-t-elle fini son service ? Elle proteste. Il n’a rien fait. A ce soir, riposte Mark en s’éloignant. Jackson demande à son amie si elle va sortir avec son ex. Juste pour un verre mais après elle compte sur lui pour les interrompre, en prétextant une urgence médicale qui l’obligerait à revenir à l’hôpital. Il pense que la fiction pourrait rejoindre la réalité parce que si elle n’arrive pas à obtenir qu’un drain soit à nouveau placé chez Mr Rabb, il pourrait effectivement y avoir une urgence médicale. Il se moque d’elle en disant qu’il suppose qu’elle pourra assister à l’intervention au cours de laquelle il retirera une vésicule biliaire par la bouche.

    Une infirmière entre dans la salle d’opération d’Owen pour lui dire qu’elle a informé Trina du déroulement de l’intervention. Elle a aussi relevé les appels téléphoniques qu’il avait reçus. L’université de New York a appelé au sujet de la conférence qu’il doit y faire. Le laboratoire a fourni les résultats des examens qu’avait passés son patient qui a des problèmes de rein. Owen est déçu de n’avoir aucune nouvelle de sa femme. Après avoir échangé un regard avec Meredith, il lui demande si elle est prête pour poursuivre l’opération.

    Cristina et Derek continuent à pêcher, dans le silence cette fois. Cristina semble sereine.

    Sheila explique que le Dr Miller ne pouvait pas opérer son mari avant trois semaines. Alors ils ont appelé leur fille qui leur a dit qu’il valait peut-être mieux attendre. Mais Ron veut subir cette intervention et elle, elle ne veut que ce que son mari veut. Donc au final, ils sont d’accord pour que l’opération ait lieu à 14h. Callie feint d’être désolée. Malheureusement, ce n’est plus possible. Elle a autre chose de prévu. Alex veut protester. Elle insiste. Mais si, elle doit opérer ce gars du genou. Il comprend enfin ce qu’elle fait et abonde dans son sens. Ah oui, ce gars-là ! Exact ! Callie prend son carnet pour essayer de voir, dit-elle, si elle a la possibilité de déplacer une intervention et ainsi opérer Ron. Celui-ci assure qu’il l’apprécierait beaucoup. Callie consulte Alex. Et s’ils faisaient ça à cette heure-là ? Pas possible, répond le jeune homme. Elle doit recevoir cette récompense. Elle ne peut pas rater la cérémonie. Callie fait mine de se désoler avant d’avoir une idée lumineuse. Elle va opérer Ron et elle arrivera en retard juste pour le diner. Elle en a un peu marre de ces remises de prix. Impressionné, le couple exprime sa reconnaissance.

    Lexie a exposé son cas à Bailey. Celle-ci apostrophe gentiment Eli. Celui-ci lui demande s’il lui a déjà dit récemment combien il aimait ses yeux. Elle réplique qu’elle n’est pas d’humeur à plaisanter. Elle veut savoir pourquoi il a retiré le drain du patient. Parce qu’il était temps de le faire, selon Eli. Eh bien maintenant, il est temps de le remettre, estime Bailey. Et de faire un rapport sur l’infirmier, intervient Lexie. Bailey lui demande de la laisser gérer les choses à sa manière. Eli commence à se justifier. Le drain empêchait le patient de dormir. Bailey l’interrompt. Elle compatit mais il doit être conscient que ce protocole ne concerne pas que Mr Rabb. Il se moque des protocoles. Il ne fait que soigner des patients. Elle lui dit de garder son numéro pour d’autres. Elle en a assez des complications post-op’. Il affirme être dans le même cas. Ces complications prennent du temps. Elles lui compliquent la tâche et l’empêchent d’assister aux matches de football aussi souvent qu’il l’aimerait. C’est pour cela qu’il fait en sorte qu’elles épargnent ses patients. Il sait qu’elle apprécie quand il est de service, et pas parce qu’il est beau - elle ouvre de grands yeux – mais surtout parce qu’il est doué. Il termine en lui demandant de réfléchir à la dernière fois où un des patients dont il s’est occupé a souffert de problèmes post-op’.

    Owen félicite Meredith pour le travail qu’elle accomplit. Lorsqu’elle demande à faire encore une suture, il refuse. C’est trop risqué. Il doit remettre le foie en place. Elle voudrait bien essayer pourtant. Il persiste dans son refus. Elle insiste. Il lui ordonne de retirer sa main. Elle demande une seconde supplémentaire. Il répète son ordre lorsqu’elle s’écrie qu’elle a réussi. Il lui demande froidement de sortir de sa salle d’opération. Elle ne comprend pas sa réaction. Elle a réussi. Le patient va bien. Owen s’énerve. Il ne le redira pas une deuxième fois. Il veut qu’elle s’en aille. Meredith dépose les instruments et sort, en rage, de la pièce.

    Elle téléphone à Derek pour lui raconter l’incident. Elle en a marre de tout ça. Elle en a assez que Cristina l’ignore. Elle en a marre que lui prétende être devenu son ami et vice versa. Elle exige qu’il lui passe Cristina. De son côté, Derek fait semblant de parler à un autre médecin. Il le remercie. Il est certain qu’il a fait ce qui convenait de faire. Merci de l’avoir tenu informé. Ils en reparleront plus tard. Il raccroche. Cristina lui demande si c’était Meredith. Il prétend que non avant de se raviser. Oui, c’était elle. Le fil de la canne à pêche de Cristina se tend subitement. La jeune femme commence à crier. Elle croit qu’elle a fait une prise. Oh mon dieu ! Que doit-elle faire ? Derek l’enjoint à se rasseoir et à rester calme. Elle continue pourtant de crier, parce qu’elle n’a pas lu la partie où l’on indiquait ce qu’il fallait faire quand on avait pris le poisson. Derek la conseille de lâcher un peu de mou. Il l’aide ensuite à ramener le poisson vers elle. Elle ne peut s’empêcher de pousser des cris de joie. Elle pêche ! Oh mon dieu ! Elle pêche ! Derek rit avec elle.

    Callie félicite Alex pour la façon dont il se débrouille en salle d’opération. Il lui suggère d’en parler à Stark. Elle estime qu’il n’a pas besoin de ce gars. Dans un an tout le monde voudra de cette intervention qu’elle a mise au point et qu’elle est la seule à faire. Alex pourrait être le second. Elle lui apprendrait s’il le désire. Alex ne dit pas non. Tout est bon pour emmerder Stark. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, conclut Callie.

    A la fin de l’intervention de Jason, Meredith rejoint Owen au bloc. Elle aimerait lui parler. Owen demande au personnel qui nettoyait la salle de les laisser seuls. Elle attaque aussitôt. Elle savait ce qu’elle faisait. Elle savait qu’elle pouvait mettre cette autre suture et il le savait aussi. Il aurait laissé faire n’importe qui d’autre qu’elle. Il l’a exclue seulement parce qu’elle se mêle de la façon dont il gère les choses avec Cristina, afin que tout le monde sache qu’il est le patron. Il réplique qu’elle est imprudente. Elle prend des risques pour sa propre vie, mais aujourd’hui, elle en a pris pour le patient. Il se moque de ce qu’elle est. Il ne veut pas de ça dans sa salle d’opération, ni dans les environs de sa femme qui est en train de se battre pour tenir le coup. Meredith ne se laisse pas continuer. Si Cristina se bat pour tenir le coup, c’est parce qu’il l’a épousée et qu’après il l’a laissée tomber. Que fera Cristina une fois qu’elle sera revenue de sa partie de pêche ? Ce soir, demain, dans une semaine, dans un mois, dans un an ? Eux, ils seront tous en train de travailler dans cet hôpital. Mais Cristina, que fera-t-elle ? Owen avoue qu’il n’en sait rien. Mais il estime que Cristina a le droit de le découvrir. Les larmes aux yeux, Meredith dit qu’elle, elle sait, parce qu’elle connait Cristina. Elle sait qu’elle a besoin de travailler parce que la chirurgie est ce qu’ils sont. Owen s’énerve. Meredith a dit à un homme armé de tirer sur elle. Voila qui elle est. Elle n’éprouve aucune peur et, pour lui, ce n’est pas un compliment. La majorité des gens n’auraient jamais dit ce qu’elle a dit à Gary Clark. La plupart des gens sont comme Cristina. Ils ont peur. Alors, ce dont Cristina a besoin n’est pas ce dont Meredith a besoin. Cristina n’est pas Meredith. 

    Après avoir examiné les dossiers, Jackson confirme les dires d’Eli. Dans les trois derniers mois, son taux de complications post-op a été bien plus bas que la normale. April se montre très impressionnée, ce qui agace prodigieusement Lexie. C’est sûrement un coup du hasard. Eli est méchant. Bailey demande à voir les dossiers des patients dont il s’est occupé. Tout à coup, elle commence à crier plusieurs fois "le troisième jour" avant de s’encourager à respirer profondément. Elle part presque en courant. Lexie demande à ses camarades s’ils ne devraient pas la suivre. 

    Teddy est scandalisée par la solution trouvée par le Comité de révision : donner à Henry un bracelet alerte médicale. Un des membres commence à se justifier. Si le patient a une crise…. Richard le reprend, quand le patient aura une crise. Dans ce cas, poursuit le représentant du Conseil, les services d’aide médicale amèneront Henry à l’hôpital où on le soignera. Teddy pense qu’il sera trop tard. Il faut arrêter de se voiler la face. Il s’agit de renvoyer un homme chez lui pour qu’il y meure, mais cela ne pose pas de problèmes au Conseil puisqu’ils lui auront remis un bracelet avec son nom dessus. Bailey entre dans le bureau en courant et s’adresse directement à Richard. S’ils enlèvent le drain le troisième jour au lieu du cinquième, ils peuvent réduire le risque de formation de fistules de 30%. C’est comme ça qu’Eli procède, ce qu’elle comptait d’ailleurs signaler parce qu’il n’en a pas le droit, mais il l’a fait pourtant. Elle a un grand sourire. Elle dépose les dossiers devant Richard. Elle va les laisser là pour qu’il les examine. Elle se retourne et réalise alors qu’ils n’étaient pas seuls. Elle se présente. Miranda Bailey, le médecin qui guérit les fistules ! Voila, c’est dit. Jonas Salk a guéri la polio. Et Miranda Bailey va guérir les fistules. Elle quitte la salle en virevoltant.

    Derek et Cristina assistent à la pesée du poisson qu’elle a pêché. 12,7 kg ! C’est un des plus gros qu’on ait attrapés cette année. Derek applaudit Cristina qui, elle semble un peu perdue. Il la pousse à faire une photo avec sa prise. Il l’entraine presque de force à côté du poisson. Elle ne sait même pas comment faire pour tenir l’animal. Il le lui donne en lui conseillant d’être prudente. Ça glisse. Elle pousse des cris parce qu’elle ne pensait pas que ça pesait si lourd. Derek rejoint le photographe pour qui ça ne fait aucun doute. C’est la première fois que cette femme a pêché. Derek confirme. Eh bien c’est quelqu’un ! Emu, Derek échange un regard avec Cristina. Elle baisse les yeux sur le poisson et regarde à nouveau Derek, puis se met à pleurer. Le photographe demande à Derek si elle va bien. Après tout, ce n’est pas nécessaire de prendre une photo. Derek estime que oui. Le photographe renâcle. Derek insiste sèchement. Il faut prendre cette photo immédiatement. Ils vont vouloir se souvenir de ce moment. Le photographe s’exécute. Il remet le cliché à Derek et s’en va. Cristina se calme peu à peu. Elle reste les yeux fermés, présentant son visage au soleil. Derek la regarde en souriant. Elle ouvre les yeux et lui sourit aussi.

    Meredith amène Trina au chevet de son mari, encore inconscient. Owen lui apprend qu’ils ont pu réparer les dommages mais que les 24 prochaines heures seront cruciales. Trina lui demande si les choses se déroulent sans problèmes, est-ce que son mari récupérera complètement. Pour Owen, il faut d’abord que Jason passe la nuit. Même si c’est dur, il vaudrait mieux que Trina ne pense pas trop loin dans le futur. Elle avoue avoir peur de toucher son mari. Meredith lui dit que tout ce qu’elle voit pour le moment lui fait peur, les machines, les blessures, mais pour le moment Jason est encore là. Trina pose sa main sur celle de son mari.

    Callie invite Alex, son nouveau résident, à l’accompagner pour boire un verre. C’est elle qui régale. Le jeune homme refuse. Stark a fini par détester le résident avec qui il a travaillé aujourd’hui plus qu’il ne le déteste, lui. Il a demandé à Alex de l’assister sur une intervention. Callie ne cache pas qu’elle est déçue qu’il veuille retourner avec Stark. Alex s’en excuse. Il sait que ce type est un crétin et c’est plutôt sympa de rafistoler des hanches mais… Callie lui dit de s’en aller.

    Ruchard explique à Henry qu’il lui a prescrit des médicaments et qu’il l’a inscrit au dispensaire. S’il a besoin de quoi que ce soit, il n’a qu’à appeler. Il lui tend sa carte. Richard sort de la salle, laissant la place à Teddy. Elle s’excuse de n’avoir pas réussi à faire ce qu’elle voulait. Henry la rassure. Ça va bien se passer. Richard lui a donné quelques échantillons de médicaments alors ça ira pour un moment. Elle lui souhaite bonne chance et se dirige vers la porte avant de revenir sur ses pas. Elle a une très bonne assurance médicale. Jolie façon de terrasser un homme déjà à terre, lui fait-il remarquer avec humour. Ce qu’elle est en train de lui dire, c’est qu’elle veut l’épouser. Il la remercie de son offre très généreuse mais il ne peut pas l’accepter. Elle lui rappelle qu’elle est médecin et qu’en tant que tel, elle a prêté en serment. Si elle le laisse partir maintenant, ce serait comme l’abandonner dans la rue, en train de se vider de son sang. Les larmes aux yeux, il lui demande si elle consciente que son idée est absurde. Elle va la regretter amèrement quand il fera jour. Elle lui rappelle qu’il est en train de mourir. Elle peut aider à ce que cela n’arrive pas. Elle l’épousera.

    Bailey informe Eli qu’à partir de ce jour, elle exige que tous les drains soient retirés le troisième jour, à moins qu’elle ne lui dise le contraire. Est-ce qu’il se rend compte de ce que signifie l’erreur qu’il a commise ? Elle est enthousiaste. Elle rit pour un rien au contraire d’Eli qui reste très sérieux. Elle finit par le remarquer et lui demande ce qui ne va pas. Il aimerait savoir si elle accepterait de sortir avec lui. Il la trouve mignonne avec son expression qui veut dire qu’elle est un peu choquée par cette proposition et qu’elle se demande comment y échapper. Elle sourit avant d’accepter, parce qu’il lui a offert le troisième jour. Et aussi parce qu’il est très beau, ajoute-t-il en riant. Elle s’éloigne en souriant.

    Lexie rejoint Mark chez Joe. Elle sait qu’elle a accepté de boire un verre avec lui mais sur le chemin, elle a réalise à quel point c’était injuste pour eux, parce qu’en vérité rien n’a vraiment changé. Ils en sont toujours à des stades très différents de leur vie et ils veulent des choses très diff…. Mark lui coupe la parole d’un baiser. Quand ils se séparent, elle le regarde, semblant ne plus savoir quoi faire. Mais, comme convenu, Jackson surgit pour l’avertir qu’il vient juste d’être bipé. Bailey les attend au bloc. Sans quitter Mark des yeux, elle lui demande s’il peut s’en charger seul. Mark caresse son visage. Un peu dépité, Jackson quitte le bar. Mark et Lexie recommencent à s’embrasser.

    Cristina rentre chez elle où l’attend Owen. Elle porte une glacière qui contient 9,5 kg de truite. Il lui demande comment ça s’est passé. Elle répond simplement que c’était bien. Elle retire la photo de sa poche et la plaque sur la porte de son frigo.

    Meredith et Derek sont dans leur lit. Elle lui demande s’il pense que Cristina va aller bien. Il répond que oui. Est-ce qu’il pense qu’elle sera chirurgienne ? Honnêtement, il n’en sait rien.

    On frappe à la porte de Callie. Elle pense qu’il s’agit de Mark qui a oublié ses clefs. Elle va ouvrir et se retrouve nez à nez avec une Arizona en larmes qui lui demande de s’imaginer la scène. Elle était en Afrique où tout était génial. Les gens étaient sympas et la clinique extraordinaire. Elle faisait un travail qui la faisait se sentir importante. Elle pouvait voir qu’elle était en mesure de changer les choses. Le problème c’est qu’elle n’arrête pas de pleurer, tout le temps. Alors ce type avec qui elle travaillait là-bas, lui a demandé ce qui n’allait pas. Elle lui a dit que sa petite amie lui manquait. Le type lui a alors demandé si elle rentrerait chez elle s’ils pouvaient la remplacer. Elle a ouvert la bouche pour refuser mais c’est le mot oui qui est sorti. Ils l’ont remplacée et elle est donc rentrée. Elle dit à Callie qu’elle la trouve très belle. Callie la regarde avec un air désolé avant de lui claquer la porte au nez.

     

    Voix off : Le but de toute chirurgie est la guérison totale... En sortir dans un meilleur état que celui où on était auparavant. Certains patients guérissent vite et sont immédiatement soulagés. Pour d'autres, la guérison arrive progressivement. Et ce n’est ni aprèst des mois ni même des années qu’on réalise qu’on n’a plus mal. Le défi après chaque chirurgie est d’être patient. Mais si on pouvait s’en sortir dans les toutes premières semaines et les tout premiers mois... si on croyait que la guérison est possible, alors on retrouverait sa vie. Mais c’est un grand si.


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