• Episode 9.01 : Going Going Gone

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    Titre français : Tout ce qu'on a perdu

    Scénariste : Stacy McKee

    Réalisateur : Rob Corn

    Diffusion Etats-Unis : 27 septembre 2012 sur ABC

    Diffusion France : 23 avril 2014 sur TF1

     

    Voix off : Mourir change tout. Il y a des retombées émotionnelles, bien sûr. Mais il y a aussi les trucs pratiques. Qui va faire votre travail ? Qui va prendre soin de votre famille? La seule bonne chose pour vous, c’est que vous n’avez plus à vous en préoccuper. Des gens que vous n’avez jamais connus vont vivre dans votre maison, vont faire votre travail. Le monde continue juste de tourner… sans vous.

     

    Les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Une interne, Josephine Wilson, qui semble totalement tétanisée, en sort en poussant un grand soupir, comme si elle voulait chasser sa peur. Elle avance dans les couloirs du service chirurgie, regardant autour d’elle avec un petit sourire figé. Tout à coup, elle aperçoit une autre interne, Stephanie, et la rejoint d’un pas pressé pour lui demander une faveur. Elle est prête à faire toutes les sales besognes à sa place pendant une semaine, même deux. Et avant que Stephanie ne refuse, elle tient à lui dire à quel point elle est jolie aujourd’hui, et aussi qu’elle est l’interne la plus talentueuse de la classe. Et après tous ces compliments, il n’est pas possible que Stephanie lui dise non. C’est pourtant ce qu’elle fait. Josephine proteste. Sa camarade ne sait même pas encore ce qu’elle va lui demander. Stephanie ricane. Elle ne s’approchera pas de Medusa. Elle préfère rester en vie. Soudain, les deux jeunes femmes, qui marchaient d’un pas vif, ralentissent leur allure. Elles viennent d’apercevoir Meredith et Bailey. Josephine tente de se raisonner. Elle n’a aucune raison d’avoir peur. Il ne s’agit que d’une titulaire. Et si on l’appelle Medusa, c’est juste parce que… Stephanie termine la phrase. Cette femme n’est rien d’autre qu’un monstre au sens mythique du terme. Elle s’empresse de disparaitre. C’est alors que Bailey remarque la présence de Joséphine. Voyant qu’elle se tient à une distance respectable, elle lui demande quel est son problème. L’interne annonce qu’elle a reçu les résultats des analyses que Meredith a demandées. Alors que Bailey invite Josephine à remettre ces résultats à l’intéressée, celle-ci fait remarquer sèchement que cela fait plus d’une heure qu’elle les attend. Comme Josephine veut se justifier, Meredith lui coupe la parole pour lui ordonner d’arrêter de se trouver des excuses. Josephine lui présente ses regrets. Meredith l’enjoint d’arrêter de dire qu’elle est désolée et tant qu’elle y est, de parler. Bailey sourit discrètement. Meredith demande à son interne ce qu’elle pense des résultats des analyses. Josephine reste silencieuse. Ce n’est que lorsque Meredith lui donne la permission de s’exprimer, qu’elle ose dire que, puisque le patient n’est probablement pas septique, il va s’en sortir. Mais vu que son nombre de globules blancs est élevé, elle devrait probablement le surveiller. C’est ce qu’elle va faire d’ailleurs. Agacée, Meredith lui ordonne d’aller aux urgences et de faire attention de ne tuer personne. Bailey suit l’interne du regard avec un petit sourire, avant de dire à Meredith à quel point elle est impressionnée par son comportement. Elle s’attendait à cela plutôt de la part de Cristina. Tiens, à propos de Cristina, est-ce qu’elle se plait dans le Minnesota ? Elle adore, répond Meredith avec un sourire crispé. 

    Il neige abondamment dans le Minnesota. Chaudement emmitouflée dans une parka au capuchon doublé de fourrure, Cristina sort de la Clinique Mayo pour rejoindre le Dr Parker. Celui-ci écoute le Dr Thomas – le médecin qui a assisté à l’examen de Cristina – lui raconter avec force détails une intervention qu’il a faite dix ans plus tôt. Le Dr Parker tente d’inclure la jeune femme dans la conversation mais celle-ci ne se laisse pas distraire et explique ce pour quoi elle s’adresse à lui. Ils avaient convenu d’une procédure pour opérer un bébé, mais après avoir vu les résultats du scanner qu’a passés ce dernier, elle pense qu’une autre approche serait plus logique. Parker marque son accord immédiatement. Il profite de la présence de Cristina pour se défiler, non sans avoir auparavant insisté pour qu’elle écoute l’histoire de Thomas. Elle ne va pas en croire ses oreilles ! Sans lui demander son avis, le Dr Thomas annonce à Cristina qu’il participera à l’opération du bébé. De cette façon, il pourra lui raconter toute l’histoire. En apprenant que l’intervention doit avoir lieu à 11h, heure à laquelle il doit pratiquer un pontage, il demande à la jeune femme de la repousser afin qu’il puisse se joindre à elle. Comme elle assure que ce n’est vraiment pas nécessaire, il insiste. Elle pourra ainsi assister à son intervention, un pontage aorto-coronarien A-t-elle déjà vu une opération de ce genre ? Cristina répond du tac au tac qu’elle a même déjà pratiqué cette intervention trois fois. Thomas s’en réjouit. Elle sera donc plus à même d’apprécier sa façon de faire. Comme Cristina fait mine de rentrer dans l’établissement, Thomas la retient. Comme l’ambulance qu’il attend n’est pas encore arrivée, il a le temps de raconter son histoire. Cristina doit se résoudre à écouter son récit qui commence avec la toute première rencontre du chirurgien avec son patient.

    Derek est dans une salle de détente du Seattle Grace. Il serre à plusieurs reprises une balle anti stress dans la main qui a été blessée dans l’accident d’avion. Il semble soucieux. Richard entre dans la pièce pour le prévenir que tout sera prêt ce soir, à moins qu’il ait encore des questions ou des inquiétudes. Derek répond d’un air sombre qu’il n’en a pas. Richard s’en va après lui avoir donné rendez-vous à 17h. Derek est plongé dans ses pensées lorsque la sonnerie de son bipeur retentit.

    Bailey profite de l’examen qu’elle fait subir à une patiente pour interroger un groupe d’internes. Sa deuxième question reste sans réponse. Elle s’apprête à gourmander ses élèves lorsqu’une voix venant de l’arrière du groupe lui donne la solution. C’est Ben, le fiancé de Bailey. Celle-ci est autant ravie qu’étonnée, car cette visite est imprévue. Ses yeux brillent lorsque Ben lui annonce qu’il a pris un vol de dernière minute, après avoir échangé sa garde de nuit pour être auprès d’elle. Les internes échangent de petits sourires moqueurs. Bailey ne perd pas un instant pour entrainer son fiancé dans une salle de garde. Ils ont douze heures devant eux et Ben sait déjà comment ils vont les utiliser. Malheureusement, la salle que Bailey a choisie est fermée. C’est Alex qui est à l’intérieur, en galante compagnie. Celle-ci, Leah, une des internes, lui dit entre deux baisers qu’elle n’a pas envie de le voir partir. Alex assure qu’il aimerait pouvoir différer son départ pour Hopkins afin de passer plus de temps avec elle, mais il l’a déjà repoussé une fois. La jeune femme le comprend mais cela n’empêche qu’elle n’est pas contente. En plus, elle déteste les adieux. Alex répond qu’elle va adorer celui-ci. Il la renverse sur le lit.

    Callie consulte un document sur l’écran d’un ordinateur lorsqu’elle remarque qu’une infirmière la fixe avec un regard plein de commisération. Callie est agacée. Elle a déjà demandé qu’on cesse de la regarder avec autant d’insistance. Elle va bien et elle irait encore mieux si tout le monde arrêtait de l’observer. L’infirmière s’en va après lui avoir présenté ses excuses. Jackson a observé la scène. Callie voit son regard posé sur elle et demande au jeune homme si, lui aussi, la surveille. Il assure que non et s’en va au moment où Derek rejoint Callie. Celle-ci montre au neurochirurgien les clichés d’une colonne vertébrale fracturée. Après les avoir examinés pendant quelques secondes, Derek convient avec elle qu’il faut pratiquer une intervention très rapidement. Il lui demande de réserver une salle d’opération. Elle comprend à travers ses propos qu’il a bien l’intention de pratiquer l’intervention avec elle. Comme elle montre son étonnement, Derek lui fait remarquer que ça ne mérite pas tant d’intérêt. Elle pense tout le contraire. Il lui rappelle que cela fait des semaines qu’il a été déclaré apte à reprendre ses fonctions. Elle le sait puisque c’est elle qui a signé les papiers mais à l’époque, il lui a dit qu’il ne se sentait pas prêt. Il assure qu’il l’est maintenant avant de répéter que son retour au bloc n’est pas une affaire d’état.

    On le retrouve peu après dans une salle, avec Meredith à laquelle il vient de faire part de la nouvelle. Comme elle ne se montre pas très enthousiaste, il lui promet d’avoir terminé son intervention bien avant 17h. Là n’est pas la question pour Meredith. Elle ne comprend pas pourquoi son mari se met autant de pression. Enervé, il réplique qu’il s’exerce depuis des semaines et qu’il se sent bien. Il ne peut plus rester là, les yeux fixés sur l’horloge. Meredith lui demande s’il a vraiment besoin de faire ça aujourd’hui. Il répond que oui, surtout aujourd’hui. Il s’en va après avoir embrassé sa femme.

    On découvre enfin Mark. Il est allongé dans un lit, inconscient. Callie est à son chevet en train de lui faire une manucure. Comme s’il pouvait l’entendre, elle lui fait part de la décision de Derek. Si celui-ci dit qu’il est prêt à reprendre la chirurgie – et effectivement, la greffe de nerfs qu’il a subie semble avoir fonctionné - elle suppose qu’il l’est. Donc aujourd’hui, c’est le grand jour où Derek va recommencer à opérer, avec sa toute nouvelle main. Ça va marcher, elle en est sûre. Elle demande l’avis de son ami qui, évidemment, ne répond pas. Derek les rejoint. Il cherchait Callie et s’est douté qu’il la trouverait là. Elle lui avoue qu’elle espère encore trouver quelque chose à dire d’assez important ou choquant pour faire revenir Mark à lui. Après avoir échangé un regard ému avec elle, Derek se tourne vers l’horloge murale qui lui indique qu’il est 10h09. Comme Callie lui fait remarquer qu’il n’y a plus que 7h à attendre avant d’arriver à 17h, il lui rappelle que les directives que Mark a laissées sont sans équivoque. Si après trente jours, il ne montrait aucun signe de guérison, il faudrait le laisser partir. Tout ce qu’ils doivent faire maintenant, c’est honorer ses dernières volontés. Dans une tentative désespérée pour ramener son ami à la vie, Callie se penche sur lui et lui murmure d’une voix suave, qu’il fait si chaud dans la pièce qu’elle va retirer sa blouse. Ah ça va beaucoup mieux maintenant que ses seins sont à l’air libre. Comprenant ses intentions, Derek sourit. Malheureusement, le moniteur ne montre aucun signe d’amélioration. Derek est pessimiste. Si ça n’a pas réussi à réveiller Mark, il ne voit pas ce qui pourrait le faire. Callie quitte la chambre. Derek regarde alors son meilleur ami avec un sourire presque tendre. Il hoche lentement la tête. "T’as toujours dû être le premier" lui dit-il. Il est ému.

    Un flashback nous ramène en 1994, le jour du mariage de Derek et d’Addison. Le futur marié termine de s’habiller. Il accuse Mark d’être un horrible témoin. En effet, Mark ne comprend pas comment Derek peut vouloir se marier. Certes, Addison est géniale, mais Mark est persuadé que Dieu n’attend pas d’eux qu’ils se contentent d’une seule femme jusqu’à la fin de leurs jours, surtout des hommes avec leur look. Au contraire, Dieu veut qu’ils aient beaucoup, beaucoup de femmes, un nombre étourdissant de femmes. Amusé par ce raisonnement, Derek répond qu’il espère seulement que son témoin n’a pas oublié les alliances. Avec un grand sourire, Mark réplique que Derek a de la chance de l’avoir. Derek éclate de rire. Mark insiste, assurant que jamais, au grand jamais, Derek ne trouvera de meilleur ami que lui. C’est alors qu’il remarque que quelqu’un est en train de les filmer. Il se dirige vers cette personne et l’oblige à fermer sa caméra.

    De 1994, on saute en 2007, à l’époque où Mark et Callie entretenaient une relation basée essentiellement sur le sexe. Ce jour-là, Mark s’était mis en tête de filmer leurs ébats, ce qui n’était pas vraiment du goût de Callie, peu enthousiaste à l’idée que cette cassette termine dans la bibliothèque de Mark, à côté des autres cassettes de sa collection. Mark lui avait juré qu’il n’avait rien de tel, assurant même qu’il s’agissait d’une première expérience pour lui, et lui promettant que ce qui allait suivre allait être tellement exceptionnel qu’elle aurait envie de le revivre à l’infini, d’où l’idée de l’enregistrement. Ce qui n’avait pas empêché Callie de lancer un oreiller sur la caméra pour la faire tomber.

    Retour en 2012. Meredith est en train de compléter le tableau du planning des opérations. Richard et Owen la rejoignent et constatent qu’elle a prévu une appendicectomie laquelle sera pratiquée, comme le veut la tradition au Seattle Grace, par un des internes. Richard veut savoir si elle a déjà choisi l’heureux élu. Elle répond qu’effectivement, elle a quelqu’un en tête. Owen lui demande si elle est vraiment certaine de vouloir faire ça ce jour là. Elle lui fait la même réponse que Derek lui a faite quelques heures plus tôt. Surtout aujourd’hui. Owen n’insiste pas. Bailey surgit pour demander à sa collègue de bien vouloir la remplacer sur une intervention. Meredith refuse tout de go. Richard tique, estimant que la jeune femme est à la hauteur du surnom qu’on lui a donné. Meredith est étonnée. Elle ignorait qu’elle avait un surnom. Embarrassé, Richard préfère se taire. Meredith se tourne vers Bailey qui lui révèle que les internes l’ont surnommée Medusa, du nom du monstre de la mythologie grecque, dont les cheveux étaient des serpents et dont le regard transformait les gens en statues de pierre. Selon Bailey, ce surnom n’est pas une mauvaise chose. Au contraire, Meredith devrait en être heureuse. Ce surnom effrayant va lui permettre de maintenir les internes sous sa coupe en leur injectant de la peur dans le cœur. C’est bien d’être crainte, et c’est la Nazi qui le dit. Richard lui fait remarquer que le temps du Nazi est révolu. Aujourd’hui, c’est un autre surnom que les internes lui ont donné. Mais il s’en va avant que Bailey ne lui pose plus de questions à ce sujet.  

    A la Clinique Mayo, Cristina entre dans la salle où le Dr Parker est en train de pratiquer une intervention. Elle a une question à lui poser. Parker demande à toute son équipe de s’interrompre. Tous les médecins et infirmières présents s’écartent du patient et lèvent les mains en l’air. Cristina est confuse. Elle ne voulait pas interrompre la procédure. Ils auraient pu très bien continuer pendant qu’elle parlait. Parker pense au contraire que faire plusieurs choses en même temps provoque souvent des erreurs de compréhension qui peuvent nuire à la guérison du patient. Cristina lui fait donc part du fait que le Dr Thomas s’est invité pour l’intervention qu’elle doit pratiquer sur le bébé, dans l’après-midi. Elle aimerait savoir si elle va pouvoir pratiquer cette opération toute seule, sans le Dr Thomas. Parker veut connaitre ses raisons. Cristina invoque comme excuses les bavardages incessants de Thomas. Parker s’esclaffe et abonde dans son sens, prenant même leurs collègues à témoin. Il explique qu’un jour, il se rendait aux toilettes quand il a croisé Thomas, lequel a commencé à lui raconter une de ses histoires, et Parker s’est demandé s’il allait pouvoir se retenir jusqu’à la fin de celle-ci. Donc il ne peut que conseiller à Cristina d’aller aux toilettes avant d’approcher Thomas. Cristina réplique qu’une meilleure solution serait d’empêcher ce dernier de participer à son opération. Parker suppose que Thomas a dû lui prendre sacrément la tête pour qu’elle en vienne à de telles extrémités. Mais heureusement, elle est une sacrée bonne femme. Il est certain qu’elle va se montrer à la hauteur. Il la congédie avec un salut presque militaire, imité aussitôt par toute son équipe. Cristina n’a d’autre choix que de partir.

    Meredith est en train de travailler sur un ordinateur lorsque sa tablette lui signale qu’elle a un message. Le visage de Cristina apparait sur l’écran. Meredith annonce aussitôt son ami que les internes l’ont surnommée Medusa. Elle est Medusa Grey ! Cristina ignore l’information et avise Meredith qu’elle a dû repousser l’heure de son vol. Elle insiste sur le fait que si elle a fait ça, ce n’est pas pour les raisons auxquelles Meredith pense. Ça n’a rien à voir avec la dernière fois, ni la fois d’avant. Elle doit juste repousser son vol. Elle prendra le suivant. Meredith la rassure. Ce n’est rien si elle ne se sent pas encore prête à remonter dans un avion. Cristina réplique qu’elle va venir. Meredith lui fait remarquer que de toute façon, elle ne pourra pas être là pour 17h, donc inutile de se dépêcher. Agacée, Cristina répète qu’elle sera là. Comme elle appelle Meredith par son surnom, celle-ci s’en étonne. Elle pensait que son amie n’avait pas fait attention au début de leur conversation. Après lui avoir dit qu’elle aimait son surnom – les serpents dans les cheveux, c’est sexy – Cristina met fin à la communication. Owen, qui est arrivé dans la pièce depuis quelques secondes, demande à Meredith si Cristina va revenir. La jeune femme lui dit simplement que Cristina ne pourra pas être là pour 17h, même si elle a promis de venir. Owen n’est pas vraiment dupe. Il devine que Cristina n’arrivera pas à prendre l’avion. Meredith répond qu’elles y travaillent. Owen pousse un profond soupir. Meredith lui donne alors raison. Il y a de fortes chances pour que Cristina ne vienne pas.

    Alex rejoint Meredith et Jackson qui déjeunent à la cafétéria. Il a appris que c’était Meredith qui allait se charger de surveiller l’appendicectomie qu’un interne va pratiquer, et il fait celui que cela étonne un peu. Meredith lui demande s’il est jaloux. Jackson plaisante sur le fait qu’Alex est bien trop occupé à se taper des internes. Meredith voudrait savoir s’il a l’intention de faire ses adieux à son fan club avant de partir. Alex réplique qu’il n’a fait que ça toute la journée. Jackson pouffe mais Meredith trouve ça dégoutant. Alex proteste. Ces dames sont tristes de le voir partir et d’ailleurs, il espère que Jackson saura leur montrer un peu de réconfort. Jackson décline la proposition. Il ne compte pas se relâcher. Alex ne comprend pas son camarade qui, selon lui, devrait profiter des avantages en nature que peut lui apporter sa position. Et puis, Jackson a besoin de s’envoyer en l’air. Il n’a plus baisé personne depuis Lexie. Les fourchettes de Meredith et Jackson restent suspendues en l’air. Se rendant compte de ce qu’il vient de dire, Alex regarde son amie avec une certaine gêne avant de grommeler une excuse, tandis que Jackson bafouille qu’il a baisé des filles depuis. 

    Un peu plus loin, les internes font des commentaires sur Meredith. Josephine est persuadée qu’elle ne verra jamais l’intérieur d’une salle d’opération, aussi longtemps que Medusa sera sa titulaire. A moins qu’elle n’y aille en tant que patiente, plaisante Shane, un autre interne. Leah, la fille qui a couché avec Alex, met en garde ses camarades. Medusa se dirige vers leur table. Josephine prévient que si l’humeur de la titulaire l’exige, elle prétendra ne pas connaitre ceux qui sont assis là. Tout le monde se fige lorsque Meredith annonce – mais elle suppose qu’ils sont déjà tous au courant – que la tradition veut que l’honneur de pratiquer une première intervention revienne à l’interne qui semble le plus prometteur. Josephine s’étrangle avec son café quand elle entend la titulaire la féliciter. Les autres internes ne cachent pas leur dépit. Stephanie tend une serviette à sa camarade pour qu’elle essuie le soda qui sort de son nez.

    Derek et Callie examinent plus attentivement les images de la colonne vertébrale de leur patient. Callie prend la main de son collègue et en examine la paume, qui est barrée d’une cicatrice. Elle lui demande s’il ne ressent aucun engourdissement ou picotement au niveau du nerf. Il assure que non. Il est bon pour le service. Elle a fait un travail admirable. Owen entre dans la salle avec un homme à qui il était en train d’expliquer les usages de l’hôpital. Un peu embarrassé, il le présente à ses confrères. Il s’agit du Dr. Mel Barnett, qui vient de Miami. Callie se renfrogne en entendant l’homme préciser qu’il est le nouveau titulaire en pédiatrie. Derek et Callie le saluent en donnant leur identité respective. Barnett est quelque peu gêné en entendant le nom de Callie. Il lui présente ses regrets. Il a entendu parler de ce qui est arrivé à son épouse. Callie lui coupe la parole pour le remercier avec une certaine sécheresse. Conscient du malaise, Owen invite Barnett à poursuivre la visite. Derek a un regard plein de compassion pour Callie. N’en faisons pas toute une affaire, lui demande celle-ci. Derek soupire.

    Callie a trouvé refuge dans une des salles où l’on stocke le matériel, pour laisser libre cours à son chagrin. Elle pleure à chaudes larmes lorsque la porte s’ouvre. C’est Alex et une autre de ses conquêtes. Callie se fait toute petite dans son coin tandis que les amants se bécotent. Alex sert à la demoiselle, presque mot pour mot, le même discours que celui qu’il a fait quelques heures plus tôt à Leah. Callie ne peut retenir un sanglot, ce qui attire l’attention des jeunes gens. Callie leur ordonne de s’en aller. L’interne obéit sans demander son reste, au contraire d’Alex qui s’inquiète pour sa collègue. Celle-ci le conjure de partir. Alex referme la porte sans toutefois sortir. Callie, croyant être seule, recommence à pleurer. Sans un mot, Alex s’adosse à la porte avant de s’accroupir contre elle, comme s’il ne voulait pas laisser Callie toute seule.  

    Flashback en 2010. Jackson filme Mark au cours d’une de ses interventions. Mark pense que son élève le remerciera pour l’avoir laissé faire, lorsqu’il regardera ce film pour la 500e fois, en essayant de comprendre comment il doit faire pour arriver à la même perfection. Il demande ensuite au jeune homme de pointer la caméra sur son visage, afin de constater qu’il n’y a pas une seule goutte de sueur sur ce dernier. Comment est-ce possible ? Mais c’est parce qu’il est vraiment bon ! Mark ordonne ensuite Jackson de se préparer pour terminer l’intervention, l’invitant à se dépêcher avant qu’il ne change d’avis.

    Jackson est dans la chambre de Mark pour lui rapporter la façon dont il a pratiqué une intervention. Il a suivi les recommandations que Mark lui avait faites dans le passé et il croit pouvoir dire que la patiente sera plus jolie que ce que Dieu avait prévu. Il passe à un autre cas, un peu plus problématique, mais au final le résultat est plutôt bon. Evidemment, Mark ne répond pas mais Jackson agit comme s’il lui parlait. C’est ainsi qu’il déclare que Mark pense qu’ils auraient pu faire mieux Il lui répond à ses supposées questions, mettant même en doute les suggestions de son mentor. Cependant, il finit par lui donner raison. Oui, ils peuvent faire mieux.

    A Mayo, Cristina est dans une salle, en train d’observer une intervention tout en discutant avec Meredith, via leur iPad. Cristina aimerait que son amie puisse être là pour constater par elle-même que cette opération est un désastre. Meredith ne voit qu’une chose. Cristina ne sera pas là à 17h. Elle lui propose de se connecter à cette heure-là, via Face Time ou Skype, parce que d’une certaine façon, ça va être bizarre qu’elle ne soit pas là. Cristina ne répond pas. Elle tourne sa tablette afin que Meredith puisse voir de ses propres yeux l’erreur qu’est en train de commettre, selon elle, le Dr Thomas. Ce type est beaucoup trop âgé pour continuer à pratiquer. Il a 103 ans et tout le monde dans cette toundra est trop poli pour lui dire – elle hausse le ton, en s’adressant directement à l’intéressé, à travers la vitre – qu’il est temps qu’il prenne sa retraite avant de tuer quelqu’un avec ses mains fragiles et osseuses. Un chirurgien, choqué par ses propos, lui demande de sortir. Elle l’empêche de prendre des notes. Elle réplique qu’il n’y a rien à apprendre ici. Thomas est juste en train de faire des trous dans le péricarde du patient. Il n’arrivera jamais au bout de ce pontage. Cristina reprend ensuite sa conversation avec Meredith qui regrette une fois encore qu’elle ne puisse pas être là à 17h. Cristina lui apprend qu’Owen lui a envoyé un email. Il voulait être certain qu’elle ne serait pas seule, ce soir-là. Elle ne comprend pas pourquoi tout le monde semble prêter tant d’attention à l’échéance de 17h. Mark sera toujours stone à cette heure là. Alors peu importe l’heure à laquelle elle arrivera. Elle recommence à s’énerver en constatant que le Dr Thomas a entamé une autre phase de son intervention.  

    Bailey et Ben ont enfin trouvé une salle de repos qui soit libre. Ils sont en train de se déshabiller lorsqu’on frappe à la porte. Bailey met en garde l’importun. Il a plutôt intérêt à la déranger pour quelque chose d’important, parce qu’elle est une femme très occupée. Ben s’esclaffe. La personne qui se trouve à l’extérieur, l’interne Shane Ross, veut remettre à Bailey les résultats du scanner d’une patiente. Bailey lui demande de les faire glisser sous la porte. Elle consulte les clichés tandis que Ben s’amuse à lui mordiller le lobe de l’oreille. C’est avec beaucoup de difficultés qu’elle pose son diagnostic pour l’interne qui est toujours de l’autre côté de la porte, avant de lui conseiller de placer la patiente sous moniteur. Elle refait passer les clichés sous la porte et se consacre à nouveau à Ben qui la jette sur le lit. Mais l’attention de Bailey est distraite par des éclats de rire qui lui parviennent du couloir. Elle entend, sans comprendre ce que cela veut dire, les internes annoncer le retour de B.C.B. Elle repousse Ben et se lève pour aller ouvrir la porte. Elle surprend alors un groupe d’internes qui prennent la fuite dès qu’ils la voient. Elle referme la porte en la claquant.

    Le Dr Barnett se trouve à un bureau, en train de remplir des documents, en même temps qu’Alex. Ayant lu le nom du jeune homme sur sa blouse, il se présente à lui, non sans avoir mentionné auparavant qu’Owen Hunt a déjà mentionné la haute estime qu’Arizona a pour lui. Alex comprend ainsi qu’il a affaire au nouveau titulaire de pédiatrie. Après avoir évoqué son départ imminent pour Hopkins, Alex demande à Barnett si Owen lui a déjà parlé de leur programme d’échange avec l’Afrique. Ils font venir 32 enfants malades de 5 pays différents, pour les soigner. Barnett est au courant. Il trouve ce programme admirable mais il craint que qu’il n’ait pas sa place dans son agenda. Alex ne voit pas en quoi opérer des orphelins peut ne pas avoir de place un agenda. Barnett le rassure. Il a déjà pris contact avec la UCLA. Le programme se poursuivra, mais pas à Seattle. Il interrompt la conversation pour prendre un appel relatif à son futur domicile. Alex lui jette un regard hostile.   

    Les applaudissements éclatent lorsque Derek fait son entrée dans la salle d’opération. Toute l’équipe est heureuse de le revoir et lui souhaite la bienvenue. Emu, Derek regarde Callie qui jure ses grands dieux qu’elle n’a rien à voir avec ça. Comme Derek la regarde avec insistance, elle reconnait qu’effectivement, elle a une petite part de responsabilité dans ce chaleureux accueil. Derek remercie tout le monde, même s’il persiste à dire que le moment n’est pas si important que ça. Il remarque alors que tous l’observent avec attention, comme s’ils attendaient quelque chose de sa part. C’est Callie qui lui donne l’explication. Ils attendent tous qu’il dise ce qu’il dit toujours avant d’entamer une intervention, "C’est une belle journée pour sauver des vies". Derek sourit avant de s’exécuter.

    Tous les internes sont réunis dans la galerie pour assister à l’appendicectomie que pratique Josephine, sous la férule de Medusa. Shane se montre pessimiste quant aux chances de réussite de leur camarade. Stephanie pense qu’elle peut s’en sortir pour autant qu’elle évite de regarder leur titulaire pendant l’intervention. Leah plaisante sur les supposés pouvoirs de Meredith, dont un regard pourrait calcifier le visage de Josephine. Une autre interne, Heather, se demande si Medusa a toujours été ce qu’elle est maintenant. Shane pense que oui. Il a même entendu dire que sa mère était bien pire. Leah estime que ce n’est pas une excuse. Rien ne justifie que l’on se conduise comme un monstre venu des profondeurs de l’enfer. Les internes ne se sont pas rendu compte que le micro était ouvert dans la galerie et que donc, tous leurs propos sont parvenus dans la salle d’opération. La pauvre Josephine ne sait plus où se mettre. Par contre, Meredith reste imperturbable. Mais quand elle lève la tête vers la galerie, tous les visages se figent. Leah a subitement l’impression que Meredith a réagi comme si elle les avait entendus. Owen, qui était entré dans la galerie quelques minutes auparavant, confirme l’information en leur montrant la petite lumière rouge qui prouve que la connexion entre les deux salles est ouverte. Les internes sont pétrifiés. Tels des petits soldats, ils obéissent à l’ordre d’Owen en s’asseyant, le dos bien droit. En bas, Josephine assure timidement sa titulaire qu’elle n’est pas du même avis que ses camarades. Elle ne pense pas que Meredith soit un démon. Meredith lui demande de plutôt se concentrer sur ce qu’elle est en train de faire.

    Dans l’autre salle, Derek et Callie sont en pleine intervention. Callie confie à son confrère qu’elle avait besoin de consacrer ses mains à un problème qu’elle peut résoudre. Elle va remercier Derek d’avoir programmé l’opération lorsque le chirurgien laisse échapper une pince que lui tendait une infirmière. Le silence le plus complet se fait dans la salle. Callie remarque que Derek serre et desserre sa main. L’infirmière tend une autre pince au chirurgien qui ne la prend pas. Callie lance un regard affolé à son confrère qui baisse les yeux. Il lui demande de faire venir Jim Nelson pour terminer l’intervention. Callie lui conseille de prendre un moment mais il ne la laisse pas poursuivre. Il la reverra en post-op. Il sort de la salle. 

    Flashback en 2009, le jour du mariage de Callie et d’Arizona. Mark explique à la caméra qu’un patient lui a raconté un jour que, le jour de son mariage, on avait demandé à tous les couples mariés de rejoindre la piste de danse. On a ensuite invité les couples mariés depuis un an à se rasseoir, puis ceux mariés depuis cinq ans, dix ans, vingt ans et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il ne reste plus que deux couples sur la piste. Deux couples, les grands-parents des mariés, qui étaient ensemble depuis soixante ans, soixante ans partagés avec l’amour de leur vie. Mark est certain que ce sera aussi le cas d’Arizona et de Callie. Un jour, elles assisteront ensemble au mariage de leur petite-fille. Mark lève son verre de champagne pour porter un toast aux jeunes mariées. Le cameraman lui demande alors si lui, il n’a pas l’intention de danser au mariage de sa petite-fille. Mark répond, un peu amer, qu’il faut être deux pour ça. Le cameraman lui demande qui serait la personne avec qui il voudrait vivre ce moment. Ça, c’est facile, assure Mark avant de citer le nom de Lexie Grey.

    Alex intercepte Callie pour lui parler du Dr Barnett. Ce type a décidé de transférer le programme des enfants africains à l’UCLA. Callie, qui a d’autres chats à fouetter, ne lui prête pas beaucoup d’attention, mais Alex insiste. Lui, il doit s’en aller, donc il ne va pas pouvoir s’en occuper mais il sait qu’Arizona n’aurait pas été d’accord avec ça. Alors peut-être que Callie pourrait… Enervée, Callie lui coupe la parole. Elle en assez d’essayer de tout sauver ici, et franchement, le programme de pédiatrie, elle n’en a rien à faire. Parfois, les choses meurent et Alex ne peut rien faire pour changer ça. 

    Josephine vient de retirer l’appendice du patient. Dans la galerie, les internes saluent l’exploit par des cris de joie. Meredith se montre nettement moins enthousiaste, signalant à la jeune femme que l’intervention est loin d’être terminée. Josephine le sait et, joignant le geste à la parole, commence à décrire ce qu’elle est en train de faire, à savoir rentrer ce qui reste de l’appendice dans le caecum. Elle a à peine terminé de parler que de la matière fécale s’écoule dans le corps du patient. Meredith lui demande ce qu’elle compte faire mais Josephine, complètement paniquée, n’arrive plus ni à parler, ni à bouger, malgré l’insistance de la titulaire. Celle-ci finit par la pousser sur le côté pour terminer l’intervention à sa place. Josephine lance un regard désespéré en direction de la galerie. Owen, qui est toujours là, grimace avant de sortir.

    Le Dr Thomas se prépare pour l’intervention de Cristina, tout en parlant comme à son habitude. Il sait pourquoi elle préfère une approche moins invasive que celle qu’il préconise. C’est parce que, comme tous les gens de sa génération, elle veut que tout se fasse rapidement. Elle est adepte du riz cuit en 30 secondes, du flocon d’avoine instantané et des flashes infos. Elle écrit en langage SMS, avec des lol et des mdr. Agacée par ce bavardage incessant, Cristina coupe la parole à son supérieur pour lui dire qu’elle va commencer l’intervention mais, vu qu’il s’agit d’un bébé, il n’y a de place que pour un seul casque avec lumière. Est-ce que Thomas comprend ce que cela veut dire ? Un seul casque avec lumière, c’est-à-dire un seul chirurgien. Thomas assure que oui, et d’ailleurs elle devrait le remercier parce qu’il va offrir trois heures de repos à ses mains. Cristina réalise alors qu’il veut pratiquer l’opération à sa place et elle s’interpose. Il s’agit de son patient. Elle peut comprendre qu’il veuille qu’elle abandonne son plan, et aussi qu’il veuille assister à l’intervention. Il est le titulaire, elle sa subalterne, elle respecte ce principe. Par contre, elle refuse qu’il lui vole son intervention. Il peut assister, observer et pleurer sur le bon vieux temps mais c’est tout. Ce patient est le sien et elle va l’opérer. Elle ordonne ensuite à l’infirmière de lui poser le casque sur la tête.

    Derek est en train de mettre un bandage pour soutenir sa main lorsque Callie le rejoint. Elle pense qu’ils n’auraient pas dû pratiquer l’intervention ce jour-là. Faire cette opération tout en pensant à Mark, c’était trop lourd à porter d’un point de vue émotionnel. Ils ont fait une erreur. Derek lui coupe vivement la parole pour lui dire que s’il n’a pas été capable d’opérer, ça n’est pas à cause de l’émotion, mais parce que sa main s’est engourdie. Il donne un vigoureux coup de pied dans une petite table, qui se renverse dans un bruit étourdissant. Richard entre dans la salle pour leur rappeler qu’il est presque 17h. Les deux chirurgiens semblent encore plus dévastés qu’ils ne l’étaient.

    Jackson est à nouveau auprès de Mark, pour lui faire le compte-rendu des autres cas dont il s’est occupé. Il l’informe que pour l’un de ces cas, il a pris une décision contraire à celle dont ils avaient parlé ensemble et – tout à coup ses yeux s’emplissent de larmes et sa voix s’étrangle – il espère que Mark ne s’en offusquera pas car, même s’il sait ce qu’il doit à son mentor, il pense que maintenant, il sait ce qu’il fait. Ça va aller pour lui. La bande des chirurgiens plasticiens va perdurer parce qu’à partir de maintenant, c’est lui qui prend la relève. Il sort de la chambre.

    Quelques secondes à peine plus tard, c’est Callie, Derek et Richard qui entrent dans la chambre de Mark. Richard commence à expliquer ce qu’il va faire. Une fois que les injections de médicaments auront été stoppées, il va retirer le tube qui relie Mark au respirateur artificiel. Callie lui rappelle qu’ils sont tous médecins. Il n’a besoin de leur dire ce qui va se passer, ils le savent déjà. Richard répond qu’il ne leur dit pas tout ça parce qu’ils ne connaissent pas la procédure mais parce que, même s’ils pensent qu’ils sont préparés à ce qui va se passer, ils ne le sont pas. Leur cerveau ne peut pas avoir complètement intégré ce qu’ils sont sur le point de faire. En leur expliquant la procédure, il ne fait que leur donner un petit peu de temps pour le réaliser. Il reprend donc où il en était. Il va donc mettre fin aux injections de médicaments et à la respiration artificielle. Il rappelle également que Mark a mentionné dans son testament biologique (document par lequel on exprime ses volontés dans l'éventualité où on serait incapable de le faire en fin de vie, en raison de son état), que si les procédures pour le maintenir en vie ne faisaient que repousser le moment de sa mort, il fallait y mettre fin.

    A Mayo, Cristina jette un coup d’œil à l’horloge qui indique qu’il est 19h. Le Dr Thomas, qui l’a remarqué, lui demande si elle est attendue quelque part. Elle lui dit que non, c’est juste qu’il est 17h à Seattle. Oui, et il est 4h du matin à Moscou, réplique Thomas, et 8h à Singapour. Cristina ne réagit pas.

    Jackson s’est assis dans un fauteuil, à proximité de la chambre de Mark. Il observe ce qui s’y passe tandis que Richard continue de faire part des dernières volontés de Mark. Celui-ci a précisé que s’il était incapable de prendre des décisions d’ordre médical, il fallait que ses directives soient honorées par le mandataire qu’il avait choisi. Enfin, il a exprimé le souhait que seuls des soins l’empêchant de souffrir lui soient apportés dans ses derniers moments. Richard précise encore qu’une fois que l’assistance médicale aura été débranchée, Mark pourrait ne survivre que quelques minutes ou que cela pourrait prendre des heures avant qu’il ne rende son dernier souffle.

    Dans sa salle d’opération, Meredith regarde, elle aussi, l’horloge murale.

    Richard annonce qu’il va arrêter le respirateur artificiel. Il rassure Callie et Derek. Mark a déjà reçu une injection de morphine, il ne ressent donc rien de ce qu’on lui fait. Il retire le tube et Mark hoquette très légèrement, tandis que Callie essuie discrètement les larmes qui ont commencé à couler de ses yeux. Richard sort de la chambre pour laisser Derek et Callie seuls avec leur ami. En pleurs, Callie s’assied dans un fauteuil et prend la main de Mark dans la sienne, tandis que Derek va s’installer de l’autre côté du lit. Le moniteur atteste que les pulsations de Mark commencent déjà à diminuer.

    La nuit est tombée sur Seattle. Meredith a rejoint Jackson et Richard, qui attendent devant la chambre de Mark, dans laquelle se trouvent toujours Derek et Callie. Le regard de Meredith est dur. Elle se souvient comment ils se sont battus dans la forêt, parce qu’ils pensaient que s’ils arrivaient à ramener Mark vivant, il s’en sortirait. Son regard passe de Jackson, très éprouvé, à Derek qui, lui est ravagé. C’en est trop pour elle. Elle se lève et annonce qu’elle ne peut pas rester. Elle demande à ses deux collègues de dire à Derek qu’elle était là et qu’elle a dû partir. Elle leur explique qu’elle va à l’aéroport, elle doit voir Cristina. Ils ne cherchent pas à la retenir.

    Owen surprend Josephine en train de pleurer dans le couloir. Il lui demande ce qui ne va pas. Dans un premier temps, elle ne veut pas se confier à lui et annonce qu’elle va aller s’installer ailleurs. Il la retient pour lui dire qu’il était prévu qu’elle rate l’appendicectomie. C’est le but de cette tradition, prendre un interne et le donner en exemple aux autres internes, pour qu’ils sachent ce qu’il ne faut pas faire. Josephine n’a qu’une question à poser : pourquoi Meredith est-elle aussi méchante ? Owen prend la défense de sa collègue. Elle n’est pas méchante, elle fait juste son boulot d’enseignante. Mais cela ne convainc pas Josephine qui répète sa question. Est-ce que cette méchanceté est due à l’accident d’avion ? Elle a entendu dire que Meredith avait été impliquée dans un crash, avec d’autres médecins. Ils seraient restés dans la forêt pendant une semaine, parait-il. Elle croit savoir que des gens sont morts, ou presque. Owen le lui confirme avant de répéter que Meredith n’est pas méchante. Elle est forte. Si elle ne facilite pas les choses à son interne, c’est parce qu’elle sait qu’elle ne lui rendrait pas service de cette façon. Josephine est une chirurgienne. C’est son métier de réparer des choses que d’autres ne peuvent pas réparer. Si elle ne se sent pas de taille à gérer ça, il faut qu’elle s’en aille tout de suite. Dans le cas contraire, qu’elle cesse d’errer dans les couloirs en pleurant. Si elle veut pleurer, qu’elle le fasse dans un endroit où il ne pourra pas la voir.

    Cristina entre dans le bureau du Dr Parker. Celui-ci l’accueille avec un ton ironique, cette chère Dr Yang, la gloire de Seattle et avant cela, de Californie. Il lui demande ensuite comment s’est passé son intervention avec le Dr Thomas. Elle répond qu’elle est heureuse de faire partie de l’équipe mais qu’elle préférerait qu’il s’arrange pour que Thomas ne soit plus dans ses pieds. Parker, toujours avec son air moqueur, pense que ça ne va pas être possible. Il a demandé à Thomas d’aider la jeune femme à naviguer dans l’hôpital. Elle réplique qu’elle est parvenue à trouve la cafétéria. Elle estime que puisque son travail est impeccable et son dossier sans tache, elle n’a pas besoin d’un tuteur. Parker n’est pas d’accord avec elle. Certes, elle obtient de très bons résultats mais il n’en va pas de même pour son profil. A Mayo, on travaille en équipe. Il n’y a pas de superstar. Les seules stars, ce sont la clinique et les patients. A Mayo, il ne fait pas bon avoir un ego ou des attitudes de propriétaire, il n’y a pas de compétition. Ce discours ne plait pas vraiment à Cristina qui se demande même s’il ne s’agit pas d’une plaisanterie. Ce n’en est pas une. Parker veut qu’elle sache que tout le monde ici tient compte des épreuves qu’elle a traversées. D’ailleurs, si elle veut en parler, il sera heureux de lui donner des noms. Pourquoi ne prendrait-elle pas quelques jours pour visiter la région, voir les lacs, se rendre au Mall of America (le plus grand centre commercial des USA) ? Les gens disent toujours qu’ils vont sur les montagnes russes pour faire plaisir à leurs enfants mais les grands aussi en sont fous. Qu’elle prenne donc du temps pour se reposer et se détendre ! Voila qu’elle est sa prescription médicale. Interloquée, Cristina lui demande s’il s’agit d’une simple suggestion ou bien… Parker lui dit qu’il s’agit d’une obligation qui prend effet immédiatement !

    Richard et Jackson attendent toujours à l’extérieur de la chambre de Mark. Alex se joint à eux, suivie de Bailey. Celle-ci va s’asseoir à côté de Richard, et après avoir brièvement hésité, lui demande si le surnom que lui ont donné les internes, inspire le respect, ou du moins s’il reflète la peur que les internes éprouvent à son égard. Richard répond que non. Bailey veut alors connaitre son surnom. Ne sachant comment le dire, Richard procède par allusions. Les internes ont remarqué à quel point elle était heureuse et aussi que ces moments de bonheur coïncidaient souvent avec l’arrivée du Dr Warren. Comme il ne veut pas en dire plus, Bailey proteste. Comme Richard persiste dans son refus, Bailey se tourne vers Jackson qui reste muet. C’est Alex qui décide de dire la vérité à Bailey, pour la simple et bonne raison que dans quelques secondes, il aura quitté cet hôpital pour toujours. Malgré les grands signes que lui font Richard et Jackson, il lui apprend donc que les internes l’ont surnommée B.C.B, autrement dit, Booty-call Bailey (téléphone rose Bailey). Bailey est catastrophée et ne sait que dire, à part remercier Alex pour l’avoir renseignée. Gênée, elle n’ose pas le regarder en face quand il lui fait ses adieux.

    Meredith attend son avion à l’aéroport lorsqu’elle aperçoit Alex. Elle va à sa rencontre pour lui passer un savon. Alors, c’est donc ça, elle ne vaut pas plus pour lui qu’une de ses internes ? Il comptait partir sans lui dire au revoir ? Il veut savoir ce qu’elle fait là. Elle l’accuse de vouloir changer de sujet. Il lui demande de ne pas en faire tout un plat. Ça la met encore plus en colère. Mark est en train de mourir, à cet instant précis. Et lui, il va s’en aller aussi ? Alex trouve qu’elle exagère. Il part juste de l’autre côté du pays. Ils vont encore se parler. Ce n’est pas comme si… Meredith l’interrompt. C’est aussi ce que Cristina lui a dit. Mais ce n’est pas la même chose. Plus rien n’est pareil. Tout change. Tout le monde s’en va et tout le monde meurt. Alex s’emporte. Ce n’est pas son problème. Il va enfin s’en aller et cesser d’être le gars qui aurait dû être dans l’avion qui s’est écrasé. Il ne devrait pas être ici. Il aurait dû partir trois mois plus tôt. Comme il fait mine de s’en aller, elle crie son nom en le frappant. Il lui dit d’arrêter. Il ne va pas rester à Seattle juste parce qu’elle ne veut pas être seule. Hopkins n’attendra pas après lui éternellement. Il va prendre son avion alors, salut ! Dégoutée par son attitude, Meredith tourne les talons et s’éloigne à grands pas. Un homme bouscule Alex. C’est Owen qui est tellement occupé à examiner son billet d’avion qu’il ne fait pas attention à son collègue. Les deux hommes prennent des directions opposées, chacun pour gagner leur porte d’embarquement. Owen arrive juste avant que son avion ne s’envole.   

    Les heures continuent de s’égrener dans la chambre de Mark. Derek et Callie ne quittent pas des yeux le moniteur qui leur indique l’état des pulsations cardiaques de leur ami. Tout à coup, celles-ci passent en-dessous du cap des 50. Les deux chirurgiens échangent un regard affolé et Callie se remet à pleurer. A l’extérieur, Richard, Jackson et Bailey ont été rejoints par Ben. Derrière eux, se tiennent des membres du personnel qui ont tenu à être là pour assister aux derniers instants de Mark. Les pulsations de ce dernier tombent à 32 et, enfin, il rend son dernier soupir. Ben prend la main de Bailey dans la sienne. Derek hoche lentement la tête en retenant difficilement ses larmes, tandis que Callie s’effondre en pleurs sur le corps de Mark. Le chagrin de Derek est trop fort pour qu’il arrive à se contrôler. Il laisse enfin couler ses larmes pendant qu’il tapote sur l’épaule de son meilleur ami.

    On revoit Mark qui tient dans ses bras Sofia, un peu après sa naissance. Il semble le plus heureux des hommes.

    Meredith est assise dans son avion. Les moteurs se mettent en marche tandis que le capitaine souhaite la bienvenue aux passagers et commence à leur donner ses recommandations. Il ne faut que quelques secondes à Meredith pour comprendre qu’elle ne va pas pouvoir rester. Elle se lève de son siège et demande à quitter l’appareil. Le steward commence par l’inviter à rejoindre son siège. Elle l’invective, l’accusant immédiatement de ne pas l’avoir écoutée. Elle doit sortir et s’il ne lui ouvre pas la porte, elle sortira par la sorte d’urgence. Une hôtesse de l’air rejoint son collègue pour tenter de la calmer mais rien n’y fait. Complètement paniquée, Meredith se déchaine et hurle qu’il faut la laisser sortir de l’avion.

    Derek est chez lui, en train de regarder Zola jouer à la dinette. Mais même la présence de sa fille ne parvient pas à soulager sa douleur.

    Via l’iPad, Cristina confie à Meredith qu’elle était en train de regarder les autres passagers monter dans l’avion, avec ses documents d’embarquement dans la main, regardant, mais qu’elle n’a pas pu bouger. Meredith qui est au bar de l’aéroport, en train de boire de la tequila, assure que ça se passera mieux la prochaine fois. Dans sa chambre, à Rochester, Cristina qui, elle aussi, boit de la tequila, lui dit qu’elles vont devoir surmonter ce qui leur est arrivé. Meredith en est consciente. Alex arrive et vient s’asseoir à côté d’elle au comptoir. Elle lui demande ce qu’il fait là. Cristina veut savoir à qui elle parle. Meredith déplace sa tablette de sorte que son amie voit le visage d’Alex. Celui-ci présente ses excuses à Meredith, qui lui en fait à son tour. Cristina ne comprend plus rien. Meredith lui avait pourtant dit qu’Alex était parti, et lui, il avait dit qu’il partait. Alex prétend qu’il est resté parce que le gars qui remplace Arizona va foutre le bordel dans le programme. Et à part ça, il n’a jamais aimé Baltimore. Meredith, qui ne comprend pas très bien ce qu’il veut dire, lui demande des explications. Alex avoue qu’il n’a pas pu prendre son avion. Il n’a pas été capable de s’en aller. Cristina se moque de lui. Est-ce qu’il est en train de dire qu’il n’a pas pris cet avion parce qu’il a paniqué ? Elle hoche la tête en levant les yeux au ciel. Quant à Meredith, elle le traite de looser avant de le prendre dans ses bras en souriant. Alex s’adresse à Cristina via la tablette pour lui demander de prévenir Owen, une fois qu’il aura atterri, du fait qu’il reste à Seattle. Cristina est perplexe. Il lui apprend qu’il a vu Owen dans l’aéroport, alors il suppose qu’elle va recevoir la visite de son mari.

    En fait, Owen ne s’est pas rendu dans le Minnesota. Il a pris un avion pour l’Ohio afin de rendre visite à April, qui est retournée vivre dans la ferme de ses parents. Il arrive au moment où la jeune femme sort un cochon de la soue. Elle est bien évidemment étonnée de le voir et l’interroge sur les raisons de sa présence. Il lui annonce tout de go que Mark est décédé la veille. April est désolée de l’apprendre. Owen enchaine en lui disant qu’il veut qu’elle revienne travailler au Seattle Grace. Plus rien n’est pareil là-bas. Il n’arrête pas de penser qu’il aurait pu faire les choses autrement. S’il avait réalisé plus tôt que l’avion avait disparu, s’il avait dit à Cristina qu’il… Il s’interrompt et reprend pour dire qu’il aimerait pouvoir recommencer à zéro mais ce n’est pas possible. Les choses se sont passées et il n’a aucun moyen d’arranger cela, sauf en ce qui concerne April. Il reconnait qu’il n’a pas été un bon professeur pour elle. Il aurait dû l’aider à devenir plus forte au lieu de la repousser quand elle n’allait pas bien. Et surtout, il n’aurait pas dû lui enlever son travail. La place d’April n’est pas à la ferme, mais à Seattle, en train de sauver des vies. Alors, elle doit revenir.  

    Le visage ravagé, Callie entre dans sa chambre. Arizona est allongée dans le lit, le visage tourné vers le mur. Callie lui confie son désarroi. Elle ne va pas pouvoir continuer à tout gérer toute seule. Enervée par le manque total de réaction et le mutisme de sa compagne, elle commence à s’énerver et lui crie de se lever. Il faut qu’Arizona sorte de ce lit et qu’elle se secoue ! Si elle ne le fait pas pour Callie, qu’elle le fasse pour Sofia qui vient de perdre son père. Callie ajoute qu’elle, elle vient de perdre son meilleur ami et qu’elle sera au plus bas si elle perd aussi sa compagne. Arizona se retourne enfin. Son visage est dur et son regard sans compassion. Se secouer ? Comment pourrait-elle y arriver avec ça ? Elle rejette la couverture qui la recouvrait pour montrer ce qui reste de sa jambe gauche, un moignon situé au niveau de la cuisse. Callie détourne légèrement le regard tandis qu’Arizona l’accuse d’être à l’origine de son malheur, car c’est elle qui a coupé sa jambe ! Arizona remet la couverture sur elle tandis que Callie sort de la chambre en claquant la porte. Arizona reprend sa position initiale.

    On revoit Mark, le jour où il avait posé fièrement pour une photo de famille, avec Callie et Sofia. C’était Arizona qui devait prendre la photo. Mais le flash ne s’était pas déclenché et Arizona avait réalisé que l’appareil était en position vidéo. Parce qu’elle ne s’en sortait pas, Mark avait décidé de prendre les choses en main. Comme Arizona protestait, il lui avait rappelé qu’ils avaient un enfant ensemble, donc qu’elle allait devoir les subir, lui et son aide. Pendant qu’il s’occupait de l’appareil photo, Arizona avait rejoint Callie et le bébé. Pour régler l’appareil, Mark l’avait retourné vers lui. Un immense sourire avait barré son visage lorsqu’il avait enfin réussi à prendre une photo de lui-même.

     

    Voix off : On dit que la mort est plus dure pour les vivants. C’est dur de dire vraiment au revoir. Parfois, c’est impossible. On ne cesse jamais réellement de ressentir la perte. C’est ce qui rend les choses si douces-amères. On laisse un peu de nous derrière nous, des petits rappels, une vie de souvenirs, des photos, des babioles… des choses qui permettent qu’on se souvienne de nous, même quand nous ne sommes plus là.

     

    MARK SLOAN

    1968 - 2012


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