• Kevin McKidd

    Après avoir passé quatre jours dans sa ville natale, Elgin, en Ecosse, Kevin a débarqué en Angleterre pour assister aux Internationaux de Grande-Bretagne de tennis, à Wimbledon. Hier, il était dans les tribunes pour voir Serena Williams se qualifier pour les huitièmes de finale en battant la Japonaise Kimiko Date-Krumm.

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    Au début de la semaine, Kevin était à Edimbourg pour juger les films sélectionnés pour recevoir le prix Michael Powell au Festival du Film International d’Edimbourg. Il en a profité pour faire un pélérinage au Bedlam Theatre, là où il est monté pour la première fois sur les planches.

    "J’étais dans le coin pour déjeuner avec les autres membres du jury et j’ai pensé que je pouvais me faufiler en douce" a expliqué l’acteur dans une interview. "Cela m’a fait vraiment plaisir de voir que l’endroit n’avait pas beaucoup changé. C’est un vrai foutoir. De la meilleure façon possible, devrais-je dire. C’est un espace tellement vivant. Ils ont encore des affiches des pièces que j’ai faites à l’époque, alors c’était vraiment sympa de renouer avec mon passé. J’ai aussi discuté avec quelques étudiants qui ont été un peu choqués de me voir."

    McKidd, qui a grandi à Elgin, est arrivé dans la capitale de l’Ecosse pour faire des études d’ingénierie, mais l'appel de la scène était trop fort, et il n’a pas fallu longtemps avant qu'il n’opte pour des études de théâtre à l'Université Queen Margaret. "Je rêvais d'être acteur depuis que j'étais petit garçon, mais je ne savais pas par où commencer. À Glasgow et à Edimbourg, il y a un plus grand accès au théâtre pour la jeunesse, mais quand vous vivez dans les régions rurales, on peut avoir l’impression qu’il y a moins de moyens, ce qui me rend encore plus heureux d'être là où je suis maintenant."

    En visitant son ancien terrain de prédilection, McKidd a également pris du temps pour voir l'homme qui l’a aidé à payer ses études à l'école de théâtre, en faisant horriblement peur aux touristes. "J’aime toujours revoir Robin Mitchell, l'homme qui a fondé les Witchery Tours (visites guidées sur le thème des fantômes). C’était un boulot génial que d’être celui qui surgissait devant les gens pendant les visites. On se faisait vraiment de bons pourboires, spécialement avec les Américains, et cela vous garde assurément en forme quand vous courez dans le froid glacial. Certaines personnes y croyaient vraiment à fond. Parfois on était un peu inquiet. En fait, on ne veut pas que les gens s’évanouissent de peur. Je pense vraiment que cette expérience – faire trois visites d’une heure et demi chacun, en une nuit – m’a aidé à développer les compétences qui m’ont servi plus tard dans ma carrière."

    McKidd a eu sa première grande chance en interprétant Tommy, une toxicomane voué à l’échec, dans la version cinématographique de Trainspotting d'Irvine Welsh, qui a été tourné à Edimbourg. Et alors que les projets de tourner Porno, la suite du film, sont maintenant bien engagés, Kevin sait qu’il est peu probable qu’il participe aux retrouvailles. "Tommy est mort et on ne peut pas le ramener. S’ils me demandent de faire une séquence de flashback ? Eh bien, qui sait ? Je suis toujours très fier de Trainspotting, c'était un incroyable démarrage. Pendant très longtemps, j’ai été surtout identifié à Tommy et je pense qu’il sera toujours un peu une carte de visite pour moi, surtout en Grande-Bretagne, mais la plupart des gens semblent m’associer à Rome et à Grey 's Anatomy maintenant."

    C’est son rôle dans Grey’s Anatomy qui a incité McKidd à déménager avec sa femme et ses deux enfants, à Los Angeles où il vit encore. "J'aime ça, mais j’ai le mal du pays. Los Angeles est vraiment très loin de l’Ecosse et il n'y a pas de saisons là-bas, il fait beau tout le temps. Cela peut sembler étrange de s’en plaindre mais après quelques années, on apprécierait un peu de pluie ! Mais c’est super de vivre là-bas. On y a beaucoup d’amis et mes enfants adorent."

    Mais il a quand même réussi à combiner Hollywood avec l’Ecosse, en faisant les voix du Seigneur MacGuffin et de Young MacGuffin, le père et le frère de Merida, la princesse non conventionelle du dessin animé de Disney Pixar, Brave, qui est situé en Ecosse. Toutefois, l’acteur, qui a une fille prénommée Iona, a déclaré qu’il n’était pas au courant de la récente controverse concernant les modifications apportées à l'apparence de Merida, dans le cadre de son intronisation officielle dans la collection Disney Princess. Environ 250.000 personnes ont déjà signé une pétition pour protester contre les changements qui rendent Merida plus mince, plus sexy et plus mûre dans l’apparence. " Je n'avais pas entendu parler de ça et comme je ne suis pas impliqué dans cet aspect du boulot, je ne suis pas sûr que je puisse faire un commentaire à ce sujet, je le crains."

    Les goûts musicaux de McKidd le rapprochent aussi de chez lui et il indique qu’une suite à son album folk, The Sessions Speyside, fait en 2012, pourrait être possible. L’album, dont McKidd est à l’origine, a impliqué des collaborations avec des musiciens folk bien connus sur des chansons traditionnelles et a récolté des fonds pour l’œuvre caritative Save the Children. "Ce n'est pas prévu pour le moment, nous devons juste attendre de voir. Il s’agit avant tout d’essayer de réunir un grand nombre de personnes différentes au même endroit. Nous avons été ravis de la façon dont ça s’est déroulé pour le premier. Il s'est bien vendu et a récolté une bonne somme d'argent pour Save the Children, donc nous devrions faire quelque chose de nouveau bientôt. Je suis vraiment passionné par la musique traditionnelle. Je me suis rendu au bar Sandy Bells quand je suis revenu. J'aime entendre leurs séances. Je vivais dans un appartement au-dessus du bar quand j'étais à l'école d'art dramatique."

    Aucune chance qu’il nedise qui est susceptible de décrocher le Prix Michael Powell du meilleur film britannique ce week-end, malheureusement. "Nous ne sommes pas autorisés à le dire. Ils me tueraient ! Ce que je peux dire, c’est que les films étaient d’un très haut niveau et c’était passionnant de voir autant de films écossais. Trois d'entre eux étaient situés dans les communautés rurales, et de nombreux films écossais ont tendance à se concentrer sur Glasgow et Édimbourg. C’est bon de voir des projets où les histoires concernent ces communautés. En dehors du boulot de juge, j’aurais vraiment aimé jeter un petit coup d’œil sur quelques-uns des films coréen s présentés cette année, mais je n’ai pas eu cette chance. Les gens du Festival vous occupent pas mal."

    Cependant, il a réussi à s’échapper assez longtemps pour assister à l’évènement Champions of Tennis qui avait lieu à Edinbourg le week-end dernier. "Il faisait plutôt pluvieux mais j’ai eu la chance de voir John McEnroe jouer. Il s’est très bien comporté. Il a hurlé deux fois mais je crois qu’il fait ça maintenant pour faire plaisir au public." Source


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