• Patrick Dempsey : 5e jour au Mans

    Jeudi, c’était la deuxième journée des essais qualificatifs. Patrick et ses deux coéquipiers, Joe Foster et Patrick Long, ont terminé à la 7e place dans leur catégorie, et ils sont les deuxièmes meilleurs représentants de Porsche. "Ce n’était pas les meilleures qualifications" a déclaré Patrick. "Malgré tout, nous gardons la voiture intacte et c’est vraiment important au Mans, surtout après ce que l’on a vu cette semaine. Nous devons trouver un peu plus de vitesse, il n’y a pas de doute là-dessus. Maintenant, je me réjouis pour la course, il s’agira sans nul doute d’une autre expérience fantastique pour nous."

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    La journée avait commencé par un rendez-vous avec la presse, dont vous trouverez un compte-rendu dans la suite.

    Il a délaissé sa blouse de neurochirurgien dans «Grey’s Anatomy» pour enfiler une combinaison de pilote. Ce week-end, l’acteur Patrick Dempsey, alias Docteur Mamour, 48 ans, passe de la fiction à la réalité et participe pour la troisième fois aux 24 Heures du Mans. Il partage le volant de sa Porsche 911 RSR avec Joe Foster et Patrick Long. Cette passion qui n’a rien d’un caprice demande des investissements considérables. "Il faut débourser 2 millions: un pour la voiture, un autre pour la course. C’est très cher. Heureusement, nos sponsors nous soutiennent", nous dit-il au téléphone depuis le circuit.

    Son esprit de compétition s’est développé dans l’enfance avec sa découverte du ski. "J’ai grandi dans une petite ville du Maine. Je skiais déjà à 5 ou 6 ans derrière la maison. A 7 ans, j’ai commencé les courses. À l’adolescence, je rêvais des Jeux olympiques. J’adore la neige. Si je vis en Californie, c’est uniquement à cause de mon travail. Je préfère les climats plus froids." Une occasion de parler de la Suisse qu’il compte visiter cette année. "Je veux voir la manufacture TAG Heuer. Nous avons goûté au fromage de Monsieur Biver il y a deux jours. J’aime chez lui l’artisanat et le côté technologique que l’on retrouve dans la compétition automobile. La marque est définitivement liée au "Mans", le film avec Steve McQueen en 1970."

    Il le sait mieux que quiconque, acteurs et pilotes font bon ménage. "Paul Newman a fini deuxième au Mans en 1979!" Dempsey, lui, a chopé le virus pour la belle mécanique avec son père. "Il possédait une écurie automobile dans les 50 et 60: short track, Indie 500, tout vient de là." Le comédien s’y est mis très sérieusement il y a une dizaine d’années. "Lorsque j’ai rencontré ma femme. J’ai pris des cours et passé ma licence de pilote. J’ai participé au Mans pour la première fois en 2009. Je possède 8 voitures, ma préférée est une Porsche de 1963, 356 Convertible noire achetée avec mon premier cachet. J’avais 20 ans."

    Que ressent-il au volant? "Lorsque l’on est dans sa voiture, de nuit notamment, on ne pense à rien d’autre qu’au moment présent. Vous scannez ce qui se présente à vous. C’est assez comparable à une course de ski. Vous calculez les virages, les passez aussi vite que possible. Pendant les 24 Heures du Mans, vous devez aussi gérer vos émotions, profiter des moments pendant lesquels vous n’êtes pas dans la voiture pour vous réhydrater, vous relaxer, vous calmer et retrouver, ensuite, une fois que votre tour est venu, toutes les sensations de la course." C’est son réel plaisir. "J’aime cet aspect mental de la compétition. Vous devez canaliser votre ressenti de façon positive. C’est grisant!."

    Patrick Dempsey ne s’en cache pas, cela devient de plus en plus difficile de gérer à la fois sa carrière de comédien et celle de coureur automobile. "Heureusement, "Grey’s Anatomy" me permet de m’échapper pour aller courir. A ce niveau cela demande beaucoup d’entraînement. Il faut trouver un équilibre avec tout ça et la famille."

    Pour la première fois sur le circuit, Dempsey est venu en famille avec son épouse, sa fille Talula Fyfe, 12 ans. "Elles sont passionnées toutes les deux. Et la petite est ravie d’être à Paris pour venir y faire du shopping avec sa maman." Afin de marier ses deux passions, l’acteur est aussi le producteur d’une série TV qui va se dérouler dans ce milieu si particulier. "C’est inspiré par le livre «La limite» qui parle de Phil Hill et de Ferrari lors du championnat de 1961. On va démarrer dans le milieu des années 50, cette vie hors des circuits va ressembler à "Mad Men" version course automobile. En août l’épisode de lancement sera présenté au festival de Sundance. Si ça se passe bien, la préproduction pourra démarre en février 2015." Source

     

    Qu’est-ce qui a changé pour vous depuis l’an passé ?
    "Le regard des autres pilotes qui, je pense, ne voient plus l’acteur mais le pilote ! J’ai bossé très fort pour accéder à ce monde, parvenir à ce niveau et je crois qu’ils apprécient ces efforts. Aussi, avoir quelqu’un comme Patrick Long (Vainqueur des 24 Heures du Mans en catégorie GT en 2004 et GT2 en 2007. Champion ALMS en GT2 en 2005, 2009 et 2010. Ndlr) avec nous est certainement une source d’inspiration. Les questions des journalistes ont aussi changé, et j’en suis très heureux. Avant c’était : pourquoi faites-vous cela ? Maintenant c’est : qu’est-ce que vous pensez de cette nouvelle règle ? Mes réponses comptent également désormais, parce que je suis aussi un patron d’écurie. Pour moi, cette reconnaissance est importante. C’est un gros changement en termes de crédibilité !"

    Et du côté de votre pilotage, voyez-vous aussi une évolution ?
    "Plus vous passez du temps dans une voiture, plus vous vous sentez à l’aise. Spécialement sur cette piste du Mans ! En termes de chrono, je suis déjà plus rapide que je ne l’étais l’an passé. Grâce aux progrès de la voiture et de la technologie, mais aussi de mon expérience grandissante. Je comprends mieux où je suis, où je dois me positionner… Mes yeux ne cherchent plus où se poser !"

    Qu’est-ce qui manque actuellement à votre pilotage pour passer un nouveau cap ?
    "14 centimètres au freinage (rires) ! Identifier le point de freinage, c’est ce à quoi je me suis vraiment attaché au cours des essais. Le dernier secteur est vraiment celui où je lâche le plus de dixièmes. C’est quelque chose sur laquelle je travaille avec mes équipiers. Dans ce sport, et c’est aussi ce qui fait sa beauté à mes yeux, il y a toujours quelque chose à apprendre. En sport automobile, le challenge est perpétuel."

    L’est-il encore plus quand on devient patron en plus d’être pilote ?
    "C’est plus difficile, c’est vrai ! Un patron d’écurie est toujours en train de chercher des solutions pour faire les choses proprement, financièrement surtout. Sa responsabilité première, c’est de donner à son écurie ce dont elle a besoin pour fonctionner à son maximum. Pas simple mais, en même temps, c’est vraiment sympa. Une écurie, c’est d’abord une équipe qui se pousse, qui s’émule…"

    Comment avez-vous préparé cette édition 2014 des 24 Heures ?
    "J’ai débuté ma préparation bien plus tôt. J’ai beaucoup travaillé la cardio. Je suis bien plus en forme, et ça fait une grosse différence."

    Est-ce que moins de sollicitations de la part des fans ferait aussi une grosse différence ?
    "J’essaie d’être très cohérent avec ce que je fais. J’essaie de faire attention à qui est autour de moi, spécialement quand il s’agit d’enfants. Il y a aussi les fans qui sont heureux d’être là, heureux de vous montrer leur support, et il est hors de question de leur refuser un autographe. Tenter de donner au plus nombreux un peu de mon temps est un plaisir. C’est une chose merveilleuse et un challenge à la fois. Il faut trouver le bon équilibre car il est aussi important pour nous d’être où nous devons être pour faire ce que nous devons faire."

    A propos d’équilibre, comment composez-vous avec vos obligations professionnelles. Entraînements physique, voyages, courses… Vous faites-vous rare sur les plateaux de cinéma ?
    "Combiner les emplois du temps n’est effectivement pas facile et c’est la raison pour laquelle que j’ai décidée de ne rien faire d’autre que de courir au cours des derniers mois. Piloter à ce niveau ne s’improvise pas et réclame du temps. Je suis dans une position qui me permet de faire les deux, mais c’est un jeu d’équilibriste. Je retourne travailler pour le show en juillet…"

    Existe-t-il des similitudes entre "jouer" et "courir" ?
    "J’en vois au moins une : l’attente (rires) ! Dans les deux cas, je passe beaucoup de temps assis dans un fauteuil…" Source


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