Patrick est à Atlanta et il a consacré une bonne partie de sa matinée à parler avec différents médias. Les sujets : la course automobile, le cyclisme, Twitter, et Grey’s Anatomy bien entendu.

Il s’est d’abord rendu dans les studios de la télévision CNN où il a participé au talk-show Morning Express animé par Robin Meade.

Après avoir présenté en quelques mots son invité – référence inévitable à son personnage de Grey’s Anatomy – la journaliste croit bon de spécifier que la caméra est restée fixée sur lui car il est plus beau à regarder qu’elle. Cela fait rire Patrick qui proteste un peu. Elle lui demande ensuite quelle est la différence entre une course NASCAR et la course Petit Le Mans, à laquelle il va participer ce week-end. Patrick explique qu’il s’agit d’une course d'endurance de dix heures réservée aux voitures de sport et que c’est très différent de la NASCAR parce qu’ici, on tourne à gauche et à droite, ajoute-t-il en riant. Il commente quelques photos de la Lola.

Il raconte ensuite comment est née sa passion pour la course, avec les petites voitures que son père lui ramenait tous les vendredis soirs, ensuite les cours offerts par sa femme… Comme nous connaissons tous cette histoire maintenant, je vous passe les détails.

La journaliste rappelle que Patrick est également un fan de vélo. Elle évoque bien évidemment le Dempsey Challenge. Patrick en explique le principe.

Robin lit alors une question posée par une téléspectatrice. "En tant que cycliste, êtes-vous aussi déçu que moi par la récente faillite de la carrière de Lance Armstrong ?" Robin enchaine avec une question personnelle. Est-ce que Patrick craint que tout le cyclisme ne soit sali par cette affaire ? Patrick répond qu’il est évident que toute une génération de sportifs s’est mise en danger en se dopant. On a connu des histoires du même genre dans le baseball et le football. Cela a déçu beaucoup de gens. Mais il y a une nouvelle génération de cyclistes qui arrive et ces jeunes font tout leur possible pour que ce sport devienne propre. Des efforts remarquables ont été faits en ce sens durant les cinq dernières années. En ce qui concerne Lance Armstrong, Patrick pense que le mieux que ce dernier pourrait faire, c’est de dire la vérité, qu’il explique clairement pourquoi et comment il s’est dopé, de façon à ce qu’on puisse aller de l’avant. Patrick estime que plus Armstrong nie les faits, moins les gens seront compréhensifs. Il rappelle aussi que d’autres professionnels du cyclisme ont parlé honnêtement de ce qu’ils avaient fait et pourquoi ils l’avaient fait. Cela a permis aussi de sanctionner ceux qui avaient permis que cela arrive, car tout le monde était impliqué. Le dopage était le résultat de la mentalité qui régnait à l’époque dans ce sport. Patrick pense que ce n’est plus la même chose actuellement. Il rappelle qu’il y a toujours beaucoup de gens qui aiment le cyclisme, que c’est un sport fantastique, et il est convaincu que tout ce qui vient de se passer a marqué un tournant décisif.

Robin le prévient qu’elle va lui poser une question qui risque de le mettre mal à l’aise, parce que non seulement elle est quelque peu prématurée, mais aussi parce que dans le passé, Patrick a travaillé avec Lance Armstrong pour diverses œuvres caritatives. Livestrong, l’association fondée par le cycliste - et dont il vient de démissionner pour ne pas lui nuire – va avoir besoin d’un nouveau dirigeant. Est-ce que Patrick pourrait prendre la relève pour lutter contre le cancer ? Il répond que tout le monde est concerné par le cancer. Livestrong a fait du bon travail et continuera à le faire. C’est malheureux ce qui est arrivé avec Lance dans les dernières semaines mais Patrick est convaincu que la fondation continuera et lui-même va continuer à la soutenir, tout comme il va continuer à se battre pour les malades. Pour cela, il essaie de nouer des liens avec tous les associations ayant trait à la santé à travers le pays. Dans son centre du Maine, on ne traite pas la maladie mais on s’occupe des personnes et c’est très important que cela continue. Le contact humain est très important pour les malades et ceux-ci viennent dans son centre pour avoir des conseils et des soins tels que des massages ou de l’acupuncture. Comme la journaliste le félicite, il répond qu’il trouve important d’utiliser la notoriété que lui a apporté Grey’s Aanatomy et qu’il est heureux d’avoir pu en faire quelque chose de positif.

L’interview se termine sur une discussion à propos de Twitter. Robin avoue qu’elle a été très amusée d’apprendre que Patrick avait eu quelques ennuis à cause de Twitter. Patrick sourit et dit qu’il a parfois tendance à dévoiler trop tôt les storylines, et que ses messages donnent des spoilers sur les épisodes. Il rappelle qu’Eric Dane a quitté la série, ce qu’il regrette parce que son personnage était important pour la série, mais aussi parce qu’Eric est son ami et qu’il lui manque. Et donc en tweetant des photos d’Eric, il a fait comprendre aux fans que Mark Sloan pourrait ne pas survivre à l’accident d’avion. C’est la raison pour laquelle il a eu quelques ennuis. Ce souvenir semble beaucoup l’amuser. La journaliste lui demande s’il va jouer encore longtemps le rôle de McDreamy. Il répond que oui. Il aime être dans la série, c’est un super boulot. De plus, la production est très souple avec lui en ce qui concerne son programme de compétition automobile. La série va continuer cette saison et sans doute la prochaine. Tout dépendra des audiences.

Ce matin également, Patrick a donné une interview radiophonique d’une bonne quinzaine de minutes, que vous pouvez écouter ici.

Les journalistes commencent en parlant de la course qui aura lieu ce week-end. Patrick leur explique comment est né son amour pour la compétition automobile et retrace son parcours de pilote. Il aime ce sport pour l’équilibre qu’il lui apporte sur un physique et mental, pour le challenge et la camaraderie qui règne dans ce milieu. Il plaisante ensuite sur la densité du trafic à Atlanta, qui fait qu’il est plus dangereux de rouler en ville que sur le circuit, et l’agressivité de certains conducteurs.

Une des journalistes avoue qu’elle est une grande fan de Grey’s Anatomy. Après l’avoir remerciée, Patrick reconnait qu’il a dû mal à croire que l’aventure dure depuis 9 ans. A la question de savoir s’il a su dès les premiers épisodes que la série aurait du succès et qu’il y avait un bon casting, il répond, "Nous avons tourné 13 épisodes. La série n’a pas été diffusée avant que nous ayons fini de tourner la première saison. Nous étions tous convaincu que ça n’allait pas marcher. Tourner une série est extrêmement difficile et vous ne savez pas ce que ça donne tant que ce n’est pas monté. Par exemple, on ne connait pas l’impact que la musique peut avoir. Nous étions certains que ça n’allait pas être choisi par la chaine et que nous devrions rechercher du travail. Et quand les premiers épisodes ont été diffusés et que les audiences se sont révélées bonnes, nous avons tous été choqués d’avoir réussi et d’apprendre que ça allait devenir une série. Je suis dans le milieu depuis longtemps et donc, je suis très reconnaissant de l’opportunité qui m’est donnée et le succès que cela me procure. Vous ne savez jamais ce qui va se passer par la suite mais j’ai vraiment de la chance d’avoir eu cette opportunité."

On lui a ensuite demandé s’il estimait que le surnom de McDreamy était un don du ciel ou une malédiction. "Vous devez être à la hauteur du nom" a-t-il d’abord plaisanté avant de redevenir sérieux. "Ca a été positif en grande partie. Vous savez ce que c’est. C’est chouette pour moi, ma famille. Cela m’a permis de faire des courses. Donc, ça a été un don du ciel de plusieurs manières et nous verrons ce que cela donne avec le temps. Les gens se rappelleront certainement de moi par ce surnom." Autre question : a-t-il déjà rencontré des fans qui ont des difficultés à faire la distinction entre fiction et réalité et qui viennent lui parler comme s’il était réellement McDreamy ? – "Parfois quand je suis à l’aéroport, des fans viennent me trouver quand, dans un épisode, j’ai été méchant avec Meredith, pour me demander comment j’ose la traiter de cette façon. Et là, je me dis que je pourrais être encore plus méchant." Quand à ceux qui viennent lui confier leurs problèmes de santé en espérant qu’il va poser un diagnostic, il leur conseille d’aller voir leur médecin.

Un des animateurs évoque ensuite Lance Armstrong. Il rappelle que Patrick a des points communs avec ce dernier, puisqu’ils récoltent tous deux des fonds pour lutter contre le cancer. Patrick confirme qu’il connaît bien le cycliste. Ils se sont vus plusieurs fois et il a participé à une de ses courses. Il parle du Dempsey Challenge de ce week-end et des principes de son centre. Ce week-end, ils ont d’ailleurs récolté 1,2 millions de dollars qui seront reversés intégralement au centre. Le journaliste lui demande comment on peut expliquer à un enfant le scandale qui entoure actuellement Lance Armstrong alors que, par ailleurs, ce dernier a fait énormément de bonnes choses notamment dans la lutte contre le cancer. Comment dire à un enfant que celui qui était un héros doit partir parce qu’il a triché ? Patrick répond que, selon lui, les sportifs, que ce soit dans le football, le baseball ou le vélo, ont été pris dans une vague de tricherie, qui a été possible grâce aux technologies actuelles. Il pense que cela relève surtout de la faute des dirigeants des équipes qui ont permis que cela se produise. Il croit que la génération de cyclistes des 5 dernières années, n’utilise plus ces produits. Il fait remarquer aussi qu’à son avis, des athlètes qui ont atteint un tel niveau n’auraient pas pu le faire sans prendre certains produits. "Vous travaillez toute votre vie pour arriver à ce niveau-là. Si vous ne prenez pas ces produits, alors que tous ceux autour de vous le font, vous n’aurez aucune chance d’atteindre le podium. Actuellement, les anciens sportifs parlent tout haut de ce phénomène pour que la nouvelle génération ne fasse pas les mêmes erreurs. Et je pense que c’est comme ça qu’il faudrait le présenter, à savoir que ce sont des sportifs qui se sont retrouvés pris dans un engrenage et qui paient maintenant le prix de leurs erreurs."

Le journaliste lui demande s’il trouve utile que les parents parlent avec leurs enfants des modèles que l'on suit dans la vie, qu'il s'agisse d'athlètes, d'acteurs ou d'actrices. " Oui, je pense. Il faut dire que, si on triche ou si on fait quelque chose de mal, on finira par être pris. Donc il ne faut pas le faire. Si vous êtes un sportif et que vous transgressez les règles pour gagner, vous perdez votre dignité. Et vous pouvez en parler à vos enfants comme d’un exemple malheureux. C’est difficile d’admirer quelqu’un et de le mettre sur un piédestal, ce n’est pas bon à mon avis. Avec mes enfants, on joue au football et je leur apprends qu’il ne s’agit pas de gagner ou de perdre mais de la manière dont on joue et de traiter les adversaires de la manière dont vous voulez être traité."

Comme les propos de Patrick éveillent l’admiration de ses interlocuteurs, un des journalistes lui demande s’il y a un domaine dans lequel il n’est pas doué. "Oh oui" répond Patrick. "Je suis dyslexique et donc, j’ai du mal à épeler. Dès que je twitte, je fais constamment des fautes d’orthographes. J’écris mon message, je l’envoie et puis je me dis ‘Oh non’."

Autre question. " Vous semblez être un gars qui a les pieds sur terre. Est-ce que vous êtes parfois pris dans toutes les conneries de LA, d’Hollywood ? Vous semblez être comme un poisson dans l’eau dans ce monde-là." – "Beaucoup de mes amis sont dans le milieu de la course" répond Patrick. "On en parlait justement ce matin. Quand on est dans le milieu de la course, c’est facile de savoir où on est mais quand on est un acteur, il est plus difficile de se situer, de savoir si vous avez réussi ou non. Le processus qui entoure le tournage d’une série, être célèbre pour son métier d’acteur, ce n’est pas vraiment épanouissant. C’est une chose étrange et c’est pourquoi beaucoup de personnes n'ont pas confiance en eux. Quand vous passez une audition et que vous n’êtes pas accepté, vous pensez qu’on vous rejette pour ce que vous êtes. C’est un métier incertain. J’aime jouer la comédie mais je n’aime pas spécialement être à Los Angeles et Hollywood. C’est beaucoup mieux de sortir, voyager et j’en ai l’occasion avec la course. On peut voir comment les gens sont vraiment." Le journaliste lui demande s’il a toujours eu autant d’assurance, ou bien s’il l’a acquise au fur et à mesure de sa carrière. "Je pense que vous devenez un peu plus confiant avec le succès, mais vous ne perdez jamais totalement votre insécurité. Je pense aussi que la stabilité familiale est importante, avoir une merveilleuse femme aimante qui me soutient et être marié depuis 14 ans, avoir trois enfants et quand vous avez des enfants, des responsabilités et tout ça, tout le reste devient secondaire. Subvenir aux besoins de votre famille, leur donner un environnement aimant, vous demander comment vous pouvez vous améliorer personnellement, en tant que mari et père, voila ce qui est important dans la vie. Le succès, il faut l’utiliser à bon escient mais ça ne veut rien dire. Je pense que c’est plutôt vain." Autant dire que ces propos font fondre les journalistes féminines présentes !

Une d’entre elles revient à Grey’s Anatomy. Elle sait que Meredith et Derek ont eu un mariage post-it mais elle voudrait savoir s’il y a un espoir d’assister un jour à une vraie cérémonie de mariage pour eux. Patrick répond, "Il n’y aura pas de scène de mariage pour nous. Nous avons été à la maison communale." Il se reprend ; "Meredith et Derek ont été à la maison communale et ils se sont mariés légalement. Mais une cérémonie de mariage, c'est vraiment ce que Meredith ne veut pas avoir. Derek a eu un précédent mariage avec Addison, donc je ne pense pas que c’est quelque chose qu’ils feront un jour. Mais nous avons un mariage chaque année, donc je suis sûr qu’il y en aura un cette année."

Ils finissent en parlant de la course de ce week-end.