• Spoilers

    Dans cette autre interview, Camilla Luddington et Krista Vernoff font un parallèle entre les affaires de harcèlement sexuel dénoncées actuellement à Hollywood et ce qui attend Jo Wilson.

    Dans un épisode qui pourrait avoir été écrit après l’affaire Harvey Weinstein, Grey's Anatomy a abordé la violence familiale à travers une storyline dans laquelle Jo Wilson s’est retrouvée face à son ex-mari violent, Paul.

    À la minute où Paul arrive, de nombreux collègues de Jo sont captivés par son importance en tant que médecin célèbre. Ça, c'est jusqu'à ce qu'ils apprennent que Jo a été victime de la violence du chirurgien renommé. Meredith change instantanément de cap et soutient Jo, refusant de la laisser seule dans la même pièce que Paul quand ce dernier et sa nouvelle fiancée Jenny viennent frapper à la porte avec des papiers de divorce.

    Jo, réalisant qu'elle ne veut pas qu'une autre femme subisse la même expérience des mains de Paul, fait de son mieux pour prévenir Jenny. Cependant, celle-ci semble croire le baratin de Paul selon lequel Jo est folle puisqu’il a tenté de discréditer son ex-femme en la traitant de fêtarde et d’alcoolique.

    Après que Paul ait appris les efforts de Jo pour parler à Jenny, il la confronte et lui fout une peur bleue, parce que Jo se rend compte qu'il sait maintenant où la trouver et comment l'atteindre. L'épisode se termine lorsque Paul est ramené à l'hôpital en tant que patient victime d'un accident de voiture avec délit de fuite, un jour après qu’Alex et Jo aient tous les deux dit qu'ils souhaitaient sa mort.

    Ci-dessous, la showrunner Krista Vernoff et Camilla Luddington discutent avec THR de l'intrigue et de ce qui attend Jo.

    Est-ce que la storyline de la violence familiale a été décidée avant le début de la saison ? Et est-ce que la "reconnaissance" du harcèlement sexuel qui a eu lieu à travers le pays et à Hollywood a joué un rôle dans cette histoire ?
    Krista Vernoff: Cette histoire a été décidée avant #MeToo et avant que l'histoire d’Harvey Weinstein ne sorte. Je ne sais pas si je crois aux coïncidences mais c'est un fascinant moment d'alchimie que ces épisodes soient diffusés maintenant. J’ai commencé cette saison en sachant que nous voulions poursuivre cette histoire et que la série devait cette histoire aux téléspectateurs.

    Pensez-vous que cet épisode sert de parallèle à ce qui se passe dans notre société ?
    Camilla Luddington: Oui. C'est incroyable que l'épisode soit diffusé en ce moment parce que cette histoire parle du fait qu’il ne faut plus se sentir obligée de se taire et de femmes qui trouvent la force d'utiliser leur voix pour être entendues, crues et se sentir autonomes.

    Et le sentiment de pouvoir et le fait d'utiliser sa voix s'étend dans d'autres domaines, ce que Ellen Pompeo a fait cette semaine dans l’interview à THR sur la bataille qu’elle a menée pour avoir le salaire qu'elle estimait mériter.
    Luddington: J'adore Ellen. Je n'avais pas lu depuis longtemps une interview aussi honnête. J'ai apprécié son honnêteté et sa franchise. Des femmes comme elle ouvrent la voie pour demander ce qu'on vaut. Nous devrions toutes le faire.

    Vernoff: Comme Ellen, j’ai trouvé que cette histoire était magnifique à l'intérieur et à l'extérieur. Ce que j'ai aimé dans cette histoire, c'est que de nombreux acteurs, vous les rencontrez dans la vie et lisez des choses sur eux dans la presse et ce sont deux personnes différentes. Cette interview, c'était comme une conversation avec Ellen, elle apporte tout son être, aucun filtre, aucun mensonge.

    En parlant de Pompeo, Meredith a tout de suite été du côté de Jo. La plupart des femmes dans la position de Jo ne reçoivent pas toujours ce genre de soutien immédiat. Pourquoi la réaction de Meredith était-elle si importante ?
    Vernoff: Meredith est le cœur et l'âme de la série. Et, à bien des égards, ce que Meredith pense, l’Amérique le pense aussi. Quand Meredith prend soin de Jo et croit en Jo de cette façon, c'est tellement bouleversant que j'ai du mal à en parler. Je pense qu'il y a du pouvoir dans le fait de croire les femmes, de les soutenir et de les aider à surmonter le harcèlement sexuel. Meredith Grey a l'opportunité d'éduquer et de guérir en étant simplement ce qu'elle est dans cette série et dans le cœur et l'esprit des gens qui la regardent.

    Luddington: Ça a été fait de façon extraordinaire. Le moment où Jo regarde Paul manipuler les gens et il est tellement charmant et confiant et il suggère que Jo, dans son passé, n'avait pas été crue ? Il trouve des façons subtiles de la discréditer en disant qu'elle était une fêtarde et une alcoolique. Au moment où Jo part de la galerie en courant et les interrompt, elle ne pense pas que Meredith la croira. Elles ont eu une relation tumultueuse par le passé. Mais ça a été un moment incroyable pour Jo quand Meredith s’est tournée vers elle et lui a dit, "Je sais qui tu es." C'est là que Jo s'effondre parce que je ne sais pas combien de fois – peut-être jamais - elle a entendu ça.

    Camilla, qu’est-ce que ça vous a fait de tourner cet épisode ?
    Luddington: J’ai pensé au tournage de cet épisode pendant très longtemps. Cela fait plus d'une saison que Jo et les téléspectateurs ont découvert qu'elle avait un ex-mari violent. J'étais nerveuse à ce sujet parce que je sentais le poids de cette histoire. En me préparant pour le rôle, j'ai été étonnée de voir combien de personnes avait vécu cette expérience.

    Comment vous êtes-vous préparée pour interpréter la réaction de Jo face à l'homme qui l'a maltraitée ? Vous avez filmé un message d'intérêt public sur le numéro vert destiné aux victimes de violence familiale, qui a été diffusé à la fin de cet épisode. Avez-vous travaillé avec l’association pour cette histoire ?
    Luddington: Krista les a vus plusieurs fois et nous avons parlé avec eux en tant que collectif. C’était très important de s'assurer que les détails et les mots utilisés dans le dialogue faisaient passer le bon message. C'était une conversation constante entre nous sur ces expériences parce que je n'ai pas vécu ça. Nous avons eu constamment des conversations depuis plus d'une saison sur ce à quoi ressemblent les violences familiales et comment elles affectent le reste de votre vie et vos futures relations.

    En faisant de Paul un médecin très respecté – Arizona avait une adoration pour lui avant de savoir ce que Jo a vécu – et le faire interpréter par un acteur populaire comme Morrison, est-ce que c’est votre façon de dire que l'intérieur ne correspond pas toujours à l'extérieur ?
    Vernoff: Je ne peux pas m'attribuer le mérite d’avoir engagé Matthew Morrison, mais c'était un coup de génie de la part de la directrice de casting Linda Lowy de l’avoir fait. Il est tellement sympathique et affable. C’est à la fois mon expérience de la vie et ma compréhension que les gens qui sont violents ont presque toujours un visage différent à présenter au monde. Très souvent, des hommes blancs beaux et affables sont d’office bien considérés et les gens ne pensent pas qu'ils sont des monstres. J'ai apprécié l'opportunité de raconter cette histoire avec un acteur qui ne parait pas être méchant au premier regard.

    Jo et Alex disent tous les deux à différents moments qu'ils souhaiteraient que Paul soit mort. Qu'est-ce qui va surprendre les téléspectateurs sur la façon dont l’histoire de ce dernier se termine ?
    Vernoff: Nous avons beaucoup de plaisir à créer des rebondissements dans la série et ça ne se termine pas comme vous le pensez à la fin de cet épisode.

    Luddington: Il y a beaucoup de rebondissements qui se produisent dans le prochain épisode. J’ai vraiment aimé la façon dont Krista l'a terminé.

    Qu'espérez-vous que les téléspectateurs retirent de cet épisode et de cette storyline ?
    Vernoff: J'espère qu'ils en retireront une compréhension plus profonde de la façon dont les gens finissent dans des relations violentes et à quel point il peut être difficile d'en sortir, et de la compassion. J'espère qu'ils prendront l'engagement d'aider leurs amis - hommes et femmes - à sortir d’une relation violente. J'espère qu'ils en tireront le désir de se sortir de la relation violente dans laquelle ils se trouvent. Qu'ils aient le sentiment d’être vus parce qu’il y a tant de gens qui se sentent très seuls quand ils vivent ce genre de mauvais traitement.

    Luddington: Nous espérons que cette histoire aidera à apprendre aux gens ce qu’est la violence familiale et à quoi elle ressemble et que ça éveillera les consciences.

    Concernant la storyline de Jo, de quelle façon cette expérience va-t-elle la changer ?
    Luddington: Ça va enfin lui enlever un poids de ses épaules. Elle a vécu sa vie en regardant toujours derrière elle et elle peut maintenant être en paix avec elle-même et se sentir libre. C'est ce que j'espérais depuis la saison 9 quand on a révélé son passé. Ça a été long à venir pour le personnage. Jo va ressentir la douleur de son passé qu'elle avait, jusqu'à présent, retenue et qu’elle ne voulait pas affronter. Le dépôt d'une demande de divorce était un pas dans la bonne direction. Elle va ressentir un certain soulagement.

    Brooke Stadler est le vrai nom de Jo. Va-t-elle redevenir Brooke ? Garder Jo ? Prendre le nom de Karev s'ils se marient ?
    Luddington: J'ai discuté de ça avec les scénaristes. Je me suis demandé si elle prendrait le nom de Brooke ou garderait Jo Wilson. Que se passerait-il si un jour Alex et elle se mariaient ? Je ne sais pas ce que les scénaristes ont en réserve mais personnellement, je trouve que Jo Karev sonne bien ! Elle n'a jamais eu de famille et prendre le nom de quelqu'un qu'elle aime représenterait une famille pour elle. Dans notre série, on ne voit pas beaucoup de médecins qui prennent les noms de leur conjoint. On verra ! source


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