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Spoilers : Interview n°4 de Jessica Capshaw
Toujours en relation avec le dernier épisode, Jessica Capshaw s’est entretenue au téléphone avec un journaliste du Huffington Post.
Ça a été une longue saison pour Arizona. Quel effet cela vous a-t-il fait de jouer un personnage qui traverse une phase aussi sombre ?
Ça a été un défi. Vraiment un défi. Shonda Rhimes, qui aime la série Oz, savait bien mieux que moi ce qu’allait être le parcours d’Arizona. J’ai été effrayée par la simple allusion au parcours. Je venais juste d’avoir un bébé et je me suis dit, "Attendez. Un instant. Je reviens et je vais jouer ça ? C’est vraiment triste et sombre et j’ai envie de parler de choses qui sont jolies, légères et qui célèbrent la vie." Donc je ne sais pas si j’étais prête pour ce qui était sur le point de se passer mais, comme à mon habitude, j’ai dit, "D’accord. Essayons !" Et depuis que nous avons commencé, ça a été sombre, stimulant et, j’espère, je prie, authentique.Ça n’a pas été joli. En tant qu’acteur, je pense que vous vous attachez à créer le look d’un personnage et au début, croyez-moi, j’avais l’habitude de regarder ma maquilleuse et de lui dire, "Mascara ?" (rires) Elle me disait, "Hmm, je ne sais pas." Et je disais, "Ouais. Je sais. Je ne devrais pas." (rires) En fin de compte, ça a été un formidable cadeau que de me donner un matériel aussi stimulant que ça, qui vous donne l’impression que vous avez fait du super boulot. Je suis très fière du travail. Mais je dois le dire, je ne suis pas aussi au courant des épisodes que je devrais l’être parce que parfois, c’est vraiment difficile pour moi de les regarder. Et je ne peux pas faire sans parler des gens des effets spéciaux car ils sont tellement incroyables. Ils font en sorte que je paraisse n’avoir qu’une seule jambe, ce qui me fait complètement flipper. C’est bizarre. Et en parlant de bizarre, l’épisode de cette semaine plonge vraiment – Sandra Oh et moi en avons parlé – dans quelque chose de très cool, différent, effrayant et cauchemardesque. Ça a été intéressant à faire et finalement, incroyablement gratifiant.
Oui, dans l’épisode de la semaine, Arizona est aux prises avec le syndrome du membre fantôme. Que pouvez-vous nous en dire ? Avez-vous fait beaucoup de recherches ?
Oui, j’ai parlé à des personnes amputées et nous avons un merveilleux documentaliste, donc il y avait beaucoup de documentation et heureusement, il y a une vraie communauté. Il y a des endroits où des gens qui font face à ce genre de perte, peuvent aller pour comprendre les étapes, avec des thérapeutes spécialisés dans le deuil. Si vous avez la chance d’avoir ce genre de possibilité dans les environs, vous pouvez en profiter. Il y a beaucoup de gens qui vivent le syndrome du membre fantôme, à savoir que vous ressentez des douleurs atroces dans le membre qui n’est plus là. Donc, vous êtes sur la voie de la guérison, vous êtes en train d’accepter ce qui vous est arrivé, vous acceptez, vous acceptez et tout à coup, votre esprit ne communique plus correctement avec votre corps. Il pense que quelque chose est là et ça crée une sensation de douleur que votre corps ne ressent pas puisque le membre n’est plus là. Il y a plein de thérapies diverses et notre série en présente quelques-unes. Je peux seulement imaginer à quel point ça doit être dévastateur. Et ça doit certainement vous arrêter net dans la guérison.C’est tellement agaçant parce dans les deux derniers épisodes, on a vu que vraiment, Arizona…
Commençait à reprendre courage ? (rires)Exactement. Spécialement en ce qui concerne les choses avec Callie. Est-ce que le membre fantôme va être un important contretemps pour elle ?
Je crois que la série n’est certainement pas en train de préparer l’histoire d’une défaite donc, je crois qu’en fin de compte, il n’y a pas vraiment de conclusion mais il s’agit de faire face à ce syndrome particulier et de le rendre plus facile. Arizona en verra la fin et honnêtement, c’est la voie de l’acceptation et du dépassement, parce qu’une fois que vous pouvez accepter que quelque chose est parti, vous pouvez passer à autre chose.A la fin de l’épisode précédent, Owen Hunt a appris que l’hôpital allait faire faillite si on payait le dédommagement qui est dû à Arizona, Callie et aux autres médecins. Quand allons-nous en voir les conséquences ?
Assez rapidement, je crois. Avec l’arrivée de la géniale Constance Zimmer, vient la rentabilité. En quelque sorte, elle est celle qui apporte les mauvaises nouvelles. Avec le contexte politique et social qu’il y actuellement dans notre pays et sans doute dans le monde, nous savons tous qu’en fin de compte, il y a quelqu’un qui arrive avec un but de rentabilité, qui déclare qu’il y a des équipes qui ne sont pas efficaces et qu’il faut s’en débarrasser. Donc quand Alana Cahill arrive, c’est son travail et ça va sans aucun doute provoquer des dégâts.A cause de l’amputation d’Arizona, nous n’avons pas vu grand-chose entre elle et Callie cette saison, qui ne tourne pas autour de ce problème. Y aura-t-il plus d’interactions entre elles, peut-être en tant que parents et plus particulièrement, en tant que parents gay ?
Eh bien, c’est compliqué de travailler avec des enfants. (rires) Je veux dire, je ne voudrais jamais parler pour quelqu’un d’autre, mais je pense qu'en jouant le personnage, bien sûr, vous devez absolument glorifier et comprendre ce que votre vie spécifique sera et ce qu’est le personnage dans le cadre de l'émission. Mais j’ai l’impression que j’ai toujours envisagé ce personnage et ce couple comme des personnes comme les autres. Je n’ai jamais pensé que nous devions politiser cette histoire et je me suis toujours gardée de le faire parce que je crois que le plus important, c’est de montrer des relations amoureuses, des partenariats, de l’amour, du défi et faire tout ça à propos d’une seule chose a toujours été moins intéressant pour moi. Je pense que le but est pour nous tous d’être qui nous sommes et être non seulement bien mais égaux. Vous savez, si tout était abordé, l’épisode durerait trois heures. (rires) Nous devons espérer que le public acceptera le fait que Callie et Arizona sont des parents quand elles sont chez elles, et que ça va parfois être montré. Mais je pense aussi au temps où j’étais fan de la série et c’est une série qui parle d’un hôpital et d’un groupe de médecins. Bien sûr, c’est toujours excitant quand leur vie personnelle est abordée, mais c’est une série sur des médecins. Nous passons 90% de notre temps à raconter nos histoires en tenues médicales, alors comment pourrions parler beaucoup plus d’autre chose ?Pensez-vous que le fait que Callie et Arizona ne soient plus vraiment vues comme un couple gay mais comme un couple, soit un signe de progrès ?
Oui. Ce n’est pas un truc important. C’est intéressant. Un jour, nous avons eu une discussion parce que Derek et Meredith ne s’embrassaient jamais à l’hôpital, parce que c’était leur lieu de travail. Et un jour, nous étions en train de terminer une scène et nous avons pensé que nous pourrions nous embrasser et alors, on s’est dit, "Hmm. Est-ce que c’est correct ? Nous sommes au travail. Est-ce que les gens s’embrassent au travail ?” Et alors, nous nous sommes demandé, “Est-ce que c’est un problème hétéro/gay ? Il nous semble que non, mais est-ce que ça l’est ?" Pour être franche, il y a des fans de la série qui voudraient avoir plus de ça et moins de ça. Je suppose qu’au bout du compte, nous finissons toujours par jouer les personnages du mieux que nous pouvons le faire, sur le moment. Source
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