• 300e épisode : Jessica Capshaw

    Il y a un petit peu de nostalgie quand une chose du passé arrive dans le présent, mais d’une façon détournée, donc c’est plutôt discret et peut-être vous le voyez directement, ou peut-être pas. Mais nos personnages le voient et alors, ça devient une sorte de clin d’œil à ce que nous avons été, à ce que nous sommes et à ce que nous deviendrons et je crois que ça va être assez excitant pour les gens qui suivent la série depuis le tout début.  

    J’avais un petit garçon d’un an et j’étais très heureuse d’avoir pu passer cette année à la maison avec lui, et j’étais super excitée de pouvoir reprendre le travail, parce que je savais que c’était un rôle de guest-star, et que j’espérais que le planning allait me permettre de rester complètement dans mon rôle de mère tout en faisant ce que j’aimais. Donc, je suis arrivée et j’ai fini par être promue comme actrice régulière et le petit garçon qui avait un an en a maintenant dix, et il a trois sœurs. Donc, c’est beaucoup de choses dans une vie. Vous ne savez pas où cela va vous mener mais vous vivez votre vie. Je pense que quand on a une équipe comme la nôtre, même avec tous les changements incessants du cast, des producteurs ou des scénaristes, vous savez que vous faites partie de quelque chose de bien, et vous faites confiance même si parfois on vous fait faire des choses plutôt dingues, et j’ai l’impression d’en avoir fait pas mal.

    On arrive à durer en venant tous les jours sans savoir exactement ce qui va se passer. Quand la série a été créée, et qu’on voit les deux premières années, je veux dire, les acteurs étaient nouveaux dans leur rôle, ils les créaient, et ils découvraient des éléments d’information sur ces personnages au fur et à mesure, parce que c’est comme ça que ça fonctionne dans les séries, et qu’on ne sait pas ce qui va se passer dans le futur jusqu’à ce que ça arrive, ce qui a causé d’incroyables zig-zag sur la route, mais le plus souvent, en tant qu’acteur, vous ne savez pas ce qui va se passer, et ça devient très confortable à un moment de savoir qui vous êtes. Donc, je joue Arizona Robbins depuis neuf ans et ça me met vraiment à l’aise de savoir qui elle est, et c’est génial de venir travailler avec l’idée que c’est un énorme cadeau et un grand privilège de jouer un personnage depuis si longtemps parce que vous avez l’impression que tout ce que vous faites, c’est probablement ce qu’elle ferait, et vous pouvez vous sentir plus libre, un petit peu plus impulsive et vous arrivez à vous détacher un petit peu du scénario. Bien sûr, on connait tous nos répliques quand on arrive sur le plateau mais je trouve que ces deux dernières années, il y a une certaine liberté et c’est ce qui fait que nous avons une impression de fraicheur. On connait nos répliques, on ne sait pas ce qui va se passer et on ne sait pas ce qui va arriver à notre personnage deux, trois, cinq, dix ou trois-cents épisodes plus tard. C’est excitant et ça vous fait rester vigilant.  

    Les histoires que nous racontons, que ce soit à propos d’une mère, d’un frère, d’un père, d’une sœur, d’un mari, d’une épouse, ça n’a pas d’importance. Il y a une base d’humanité qui trouve écho chez tout le monde. On a des storylines incroyablement bouleversantes et on en d’autres incroyablement absurdes, et des histoires très drôles ou très tristes, ça part dans tous les sens. C’est un environnement qui a été créé de manière hyper réelle juste pour vous, même si de toute évidence ça concerne tout le monde.

    Il y a neuf ans, quand j’ai été engagée, je ne savais pas ce que mon personnage allait faire ou être, quel était son passé et quand on a révélé, après trois épisodes je crois, qu’Arizona était gay, je me suis dit, "OK c’est parti !". Tout à coup, j’ai donné des interviews, et les gens me demandaient si je savais que j’étais le premier personnage régulier gay sur une grande chaine de télévision. C’était plutôt extraordinaire mais bon… On a continué et après, au fur et à mesure des années, j’ai commencé à recevoir des lettres de personnes pour qui ça voulait dire quelque chose. Et alors, au lieu de rester à ma place et de faire de mon mieux en tant qu’actrice, j’ai réalisé que les histoires et ce que nous faisions représentaient quelque chose de personnel pour les gens. Je crois qu’en tant que personne qui raconte des histoires, c’est ce qu’on espère, peu importe le rôle que vous jouez dans cette narration, que vous soyez réalisateur ou scénariste, mais je ne sais pas si vous pouvez savoir que ça affecte les gens et là, je sais que ça les affecte et je ne pourrais pas en être plus fière. Je ne pouvais pas m’attendre à ça, je ne m’y attendais pas. Je n’aurais pas pu l’espérer mais une fois encore, je me sens vraiment privilégiée d’être impliquée dans une histoire qui a une signification pour les gens, d’une façon qui est reconnue comme positive. Je fais partie d’une chose qui doit être mieux acceptée comme faisant partie, nous l’avons toujours su, de la vie. Il y a toutes sortes de personnes.  


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