Titre français : Le paradis ou l'enfer

Scénariste : Mark Wilding

Réalisateur : Allison Liddi-Brown

Diffusion États-Unis : 22 janvier 2009 sur ABC

Diffusion France : 28 octobre 2009 sur TF1

 

Voix off (Denny) : Je crois au paradis. Je crois aussi en l’enfer. Je ne les ai vus ni l’un ni l’autre, mais je crois qu’ils existent. Il faut qu’ils existent. Parce que sans paradis, sans enfer, nous nous dirigeons tous vers les limbes.

C’est la nuit à Seattle. Izzie se lave les dents pendant que Denny l’observe dans le miroir. Elle fait celle qui ne le voit pas.

Au Seattle Grace Hospital, le prisonnier, William, continue de se taper la tête dans les barreaux de son lit. Son pansement est tâché de sang. La sonnerie du moniteur résonne dans la pièce.

Dans une autre salle, Meredith surveille un moniteur dont les paramètres semblent s’agiter. Elle ne bouge pas.

Izzie s’apprête à dîner d’une tomate lorsqu’elle se fait une légère entaille au doigt avec un couteau. Aussitôt, Denny se lève, prêt à voler à son secours. Izzie se contente de sucer le sang qui perle.

William est parvenu à ses fins. Un coup plus fort que les autres et du sang s’écoule en abondance de sa tête. Il commence à convulser. La sonnerie résonne toujours.

Alertée par la sonnerie du moniteur, Sadie vient chercher à Meredith pour porter secours à William. Meredith temporise : s’il y avait quelque chose, les infirmières viendraient le signaler. C’est à ce moment là que l’infirmier Tyson vient la prévenir que le prisonnier fait une attaque. Sadie s’avance pour accompagner son amie mais celle-ci lui suggère de trouver autre chose à faire, tout de suite. C’est un ordre. Comprenant que quelque chose de louche se passe, Sadie obéit sans discuter.

Izzie est allongée dans son lit, essayant de trouver le sommeil mais la présence de Denny, assis au bord du lit, la perturbe. Elle se décide enfin à lui demander ce qu’il fait encore là. Il répond qu’il est là pour elle. Elle n’est pas d’accord, il ne peut plus être là pour elle puisqu’elle a rompu avec lui. Elle s’excuse mais elle préfèrerait qu’il s’en aille, il le faut. Il affirme ne pas pouvoir lui donner satisfaction, il est là pour elle. Comme il va le dire encore une fois, elle s’énerve et lui demande de se taire, avant de se recoucher. Mais elle n’arrive pas à fermer l’œil.

Melinda est au chevet de son fils, Jackson, en compagnie de Bailey, lorsqu’Alex vient prévenir cette dernière qu’il a appris du centre des greffes que le garçon était en tête de liste pour recevoir un foie. Elle craint que ce ne soit trop tard. Melinda veut continuer d’espérer, on n’est pas encore au bout des 24 heures de sursis que l’on a données à son enfant. Bailey l’assure qu’ils font tout leur possible. Elle est bipée.

C’est Meredith qui l’a appelée dans la chambre de William pour lui apprendre qu’il a fait une attaque. Bailey ne comprend pas pourquoi elle n’a pas bipé Derek. Meredith rétorque que ce n’est pas ce que souhaite le patient. Comme Bailey est sceptique, celui-ci prend la parole. Articulant avec difficulté, il supplie la chef des résidents de laisser Derek où il est. Meredith explique que le prisonnier est compatible avec Jackson. Quand sa supérieure objecte qu’il faudrait quand même prévenir Shepherd, elle insiste sur le fait qu’il va mourir de toute façon. William insiste : l’enfant a besoin d’organes pour vivre et lui peut les donner. Il est prêt à mourir.

Lexie et Mark se croisent dans un couloir et se saluent très poliment, un sourire coquin sur les lèvres pour démentir le côté solennel de leur rencontre. Toujours aussi civilement, Mark lui ouvre la porte d’une salle de repos et l’invite à y entrer la première. Après avoir regardé autour de lui, il la suit.

Dans les sous-sols, Meredith tente de se justifier auprès de Bailey. Elle sait que ce qu’elle fait peut paraître insensé mais elle fait ce qu’elle croit être le mieux. Rien dans les livres et les manuels ne l’a préparée à gérer un tel cas. Bailey estime que ce n’est pas nécessaire, la seule chose qu’elles ont à faire, c’est de faire ce qui est mieux pour leur patient. Meredith estime que c’est ce qu’elle a fait. Bailey n’est pas d’accord, ou alors elle aurait dû biper Derek. Meredith lui retourne la question : va-t-elle le biper ? Bailey ne répond pas directement. Elle va faire tout son possible pour sauver la vie de ce merveilleux gamin en lui trouvant des organes. Elle suggère à Meredith de faire tout ce qu’elle peut pour garder son patient en vie, parce qu’ils sont des médecins, pas des bourreaux.

Les internes sont dans le couloir, à écouter les gémissements de plaisir que poussent Mark et sa partenaire, ainsi que leurs rires. Ils sont dégoûtés parce que tout ce bruit les empêche de dormir, pendant leur pause. Tout à coup, un cri, qui ressemble plus à un cri de douleur que de plaisir, les alerte. Ils partent en courant. Dans la salle, Mark hurle de douleur en se tenant le pénis à deux mains. Il demande à Lexie, qui panique, d’aller chercher Callie. Resté seul, Mark pleure de mal.

Chez elle, Cristina, assise sur une chaise, regarde Owen qui dort dans son lit. Au premier mouvement qu’il fait, elle sort. Le bruit de la porte réveille l’homme qui réalise peu à peu où il est.

Bailey explique à Izzie et Alex qu’ils vont devoir veiller sur Jackson. Sans organes, il est condamné mais ils peuvent faire en sorte de ralentir le processus. Izzie n’est pas très attentive, à cause de la nuit blanche qu’elle a passée. Bailey lui demande de se reprendre. Izzie promet. Après qu’elle ait envoyé ses deux médecins faire leur travail, Bailey craque. Elle aimerait tant ne pas être là pour assister à la mort du gamin. Arizona lui demande depuis combien de temps elle n'a plus dormi et lui suggère d’aller se reposer quelques heures. Bailey assure qu’elle va très bien et demande à Arizona de partir.

Derek arrive à l’hôpital et, très empressé, entraîne Meredith dans une salle pour l’embrasser. Il est heureux de la voir mais se rend compte que la réciproque n’est pas vraie. Elle se cache derrière le fait qu’elle a été de garde toute la nuit. Il lui demande si c’est son prisonnier qui lui a causé du souci. Elle élude. Il lui dit que sa mère l’apprécie beaucoup, elle est pense qu’elle est bien pour lui. Cette idée le fait rire. Il sort, suivi directement de Meredith. Bailey, qui a assisté à la scène, comprend que la jeune femme ne lui a rien dit au sujet de William.

Angoissée, Lexie guette l’arrivée de Callie. Celle-ci refuse de l’écouter, elle a été bipée pour une urgence, elle lui demande de faire appel à un autre médecin. Mais Lexie lui apprend que c’est elle qui est à l’origine de l’appel : c’est pour Mark, personnellement, il est blessé, une vilaine blessure, horrible pour n’importe quel homme mais plus encore pour lui. Elle pense qu’il s’est cassé un os, enfin, non, c’est elle qui l’a cassé, elle a cassé SON OS. Callie commence à rire mais s’arrête en voyant l’air de Lexie. Elle comprend qu’il ne s’agit pas d’une plaisanterie. Elles partent directement.

Owen retrouve Cristina à l’hôpital. Il s’excuse immédiatement pour son comportement, ce n’était pas dans ses intentions d’arriver chez elle dans cet état. Elle l’interrompt, ce n’est pas la peine d’en parler. Elle sort de la pièce.

William souffre, il éprouve des difficultés à respirer. Meredith lui fait remarquer qu’il peut arrêter ça à tout moment. S’il le veut, elle peut biper Derek. Il a deviné que c’était son petit ami. Il reconnaît qu’il a plutôt bon goût. Meredith est mal à l’aise et se retourne. Elle va sortir lorsqu’il lui dit qu’il va penser à des citrons. Quand son grand-père était en train de mourir, il disait qu’il sentait l’odeur des citrons, cela a duré trois jours et il n’a parlé que de ça. Il s’attendait à vivre la même chose mais non. Elle lui demande encore s’il ne veut vraiment pas qu’elle appelle Derek. Il confirme.

Richard a besoin de l’aide de George. Il doit lui trouver un patient de sang O+ qui soit en état de mort cérébrale, vérifier qu’il est compatible avec Jackson et enfin convaincre la famille de signer l’autorisation de prélèvement de ses organes. Il lui signale que le temps presse mais recommande à son collaborateur de se montrer particulièrement délicat avec les familles. Ils ont besoin d’organes pour sauver l’enfant mais ils ne doivent en aucun cas faire pression.

Derek aperçoit Cristina et la prend à part pour lui montrer la bague que sa mère lui a remise. Elle ne comprend pas vraiment ce qu’il attend d’elle. En bafouillant un peu, il lui explique que le bijou vient de sa mère et qu’il compte le donner prochainement à Meredith. Il aimerait avoir son avis : est-ce que Meredith va aimer la bague ou bien est ce qu’il doit la faire arranger en un modèle plus moderne ? Comme Cristina ne veut pas s’en mêler, il insiste. Il sait qu’elles sont en froid mais il faut que cela cesse. Quand il va demander Meredith en mariage, elle va paniquer, c’est sûr, et elle aura besoin de son amie auprès d’elle. Il ajoute qu’elle lui manque et il est sûr que la réciproque est vrai, tout comme il est certain que Cristina aurait bien besoin aussi de quelqu’un à qui parler de ce qui se passe dans sa vie pour le moment. Cristina est touchée mais, lorsqu’elle aperçoit Owen un peu plus loin, elle coupe court à la conversation. Elle est désolée mais elle pense que Derek devrait s’adresser à quelqu’un d’autre.

Izzie conseille à Melinda d’aller manger un morceau, elle va avoir besoin de toutes ses forces. Elle restera aux côtés de Jackson pendant son absence. Une fois la maman partie, Izzie s’en prend à Denny, qui la suit toujours pas à pas. Il lui demande si elle croit au paradis. Elle ne sait pas, elle suppose que oui. Lui pensait qu’être là, avec elle, c’était un peu comme être au paradis. Mais maintenant il se demande si ce n’est pas l’enfer. Elle ne voit pas ce qu’il veut dire. Comme il lui répète qu’il est là pour elle, elle s’énerve. Il le lui a déjà dit, des centaines de fois, même, elle a bien compris mais elle a choisi Alex. Il sait qu’elle a rompu avec lui, pourtant il est toujours là. Est-ce que cela ne veut pas dire quelque chose pour elle ? Cela veut dire qu’il est jaloux et qu’il ne veut pas la voir heureuse. Il se met à crier. Même si elle a choisi Alex, il est là pour elle. Il aimerait qu’elle soit heureuse et il partirait s’il le pouvait. Pense-t-elle qu’il reste là par choix, pour l’entendre dire qu’elle veut un autre homme que lui ? S’il ne peut pas partir, c’est parce qu’elle ne veut pas l’écouter. Il est là pour elle ! Elle lui demande ce que cela signifie. Il réplique qu’elle est médecin. Elle doit comprendre.

Meredith et Cristina se retrouvent près d’un bureau. Meredith regarde son amie qui lui demande ce qu’il y a. Meredith élude la question. Cristina demande alors si la nuit s’est bien passée pour le tueur en série. Meredith dit que oui, elle a veillé sur lui. La façon dont elle se comporte éveille aussitôt les soupçons de Cristina qui se dirige vers la chambre du patient. Bien que Meredith tente de la retenir, elle entre et comprend immédiatement ce qui se passe. Elle espère que Meredith a prévenu Derek. Meredith réplique que ce n’est pas le vœu du patient. Il veut mourir, c’est ce qui va se passer de toute façon, dans quelques jours. Mais s’il meurt ici, ils pourront donner ses organes à un enfant de 10 ans qui est en train de mourir. Mais elle sait que Derek n’acceptera pas cette solution, c’est pourquoi elle ne l’a pas bipé. Elle espère que Cristina en fera de même. Elle sait qu’elle pense que c’est une folie, alors elle lui demande seulement de la laisser gérer la situation. Mais à ce moment, William les supplie de l’aider, il ne veut plus mourir. Cristina déclenche l’alarme et crie que l’on bipe Shepherd.

Tandis qu’Izzie fait passer un examen à Jackson en présence d’Alex et Arizona, Denny tourne dans la pièce en monologuant. Izzie lui murmure de se taire, ce que Arizona remarque. Mais Izzie parvient à sauver les apparences. Melinda vient leur demander s’ils ont eu des nouvelles du centre des greffes. Alex décide d’aller se renseigner. Izzie parvient difficilement à se concentrer sur ce qu’Arizona lui dit, parce que Denny continue de lui parler. Il aimerait pouvoir partir, visiter les autres continents, comme l’Asie, mais il ne peut pas, il ne peut rien faire d’autre que de rester là, pour lui dire de rester éveillée et d’essayer de comprendre. Izzie craque : en présence de la pédiatre et de la mère du patient, elle lui hurle qu’il le lui a déjà dit. Evidemment Arizona le prend pour elle et la regarde, interloquée, tout comme Alex qui est en train de téléphoner, juste devant la chambre. Izzie s’excuse aussitôt mais Arizona lui conseille de prendre une pause. Izzie ne peut que s’incliner.

Les internes ont eu vent de la mésaventure de Mark et s’en moquent ouvertement, devant la pauvre Lexie qui ne sait plus où se mettre. Il paraîtrait que Sloan a cassé son zizi dans une salle de garde. Sadie demande si c’est Torres qui est à l’origine de ce désastre. Son interlocuteur pense que c’est possible. Peu importe qui que ce soit, il aimerait que cette fille soit avec lui. Après le départ des garçons, Sadie demande confirmation à Lexie. Enervée, celle-ci rétorque qu’elle n’en sait rien, elle s’occupe de ses affaires et elle lui suggère sèchement d’en faire autant. Elle ne sait pas qui a cassé le sexe de Mark Sloan mais si elle le savait, elle ne le lui dirait pas. Le fait d’avoir retiré son appendice a failli mettre fin à sa carrière mais n’a pas fait d’elles des amies. Sadie est ébahie par sa réaction.

Derek dit à Cristina qu’il veut que William entre au bloc dans 20 minutes. Ensuite, il s’en prend à Meredith : elle aurait dû le biper depuis longtemps. Et quand il lui a demandé comment ça se passait avec le prisonnier, elle aurait dû lui dire la vérité. Elle la lui dit maintenant : elle n’a fait qu’exécuter les volontés du patient. Derek s’emporte : il n’a pas de souhaits à émettre, il a tué cinq femmes. Elle estime qu’elle a fait ce qui était juste. Si elle lui en avait parlé, il aurait voulu débattre. Lui pense qu’elle s’est fait manipuler. Ce type aime s’en prendre aux jeunes femmes. Elle réplique qu’elle a pris sa décision en tant que médecin. Eh bien sa décision était mauvaise. Il veut qu’elle participe à l’intervention et qu’elle le regarde essayer de défaire ce qu’elle a fait.

Jackson fait un malaise. Arizona ne cache pas à Bailey qu’elle est pessimiste. Melinda encourage son fils à tenir le coup. Il n’est pas l’heure pour lui de s’en aller. Il doit rester avec elle. Il doit encore se battre.

Bailey déambule tristement dans les couloirs lorsqu’elle voit passer Meredith poussant la civière de William vers le bloc.

Pour examiner Mark, Callie a appelé Owen à la rescousse, et le médecin confirme qu’il s’agit bien d’une fracture du pénis. Mark affirme qu’il va se tuer. Owen suggère, plutôt que cette solution extrême, de passer sur le billard. Callie lui demande s’il est à même de réaliser l’intervention mais Mark ne laisse pas son collègue répondre. Il ne l’en croit pas capable. Callie rétorque qu’Owen est méticuleux et surtout il restera discret. Celui-ci ajoute qu’il a déjà réalisé cette opération et que ce n’est pas très compliqué. Mark doute qu’il ait eu à résoudre ce genre de problèmes sur les champs de bataille. Owen demande pourtant à Callie de réserver un bloc, il faut opérer au plus vite pour éviter des dommages permanents. Mark le supplie de lui éviter ça. Les deux chirurgiens sont à peine sortis que Lexie entre subrepticement pour rendre visite à son amant. Il lui demande de s’en aller, il ne veut pas qu’elle le voie comme ça. Elle répond qu’elle l’a déjà vu comme ça, puisque c’est elle qui est la cause de tout. Comme il la supplie, elle sort.

George avise Richard que le seul patient correspondant aux critères n’est pas donneur d’organes et qu’ils sont sur le point de le débrancher.

Après une hésitation, Bailey entre dans la salle où Derek est en train d’opérer William. Elle lui demande de tout arrêter. Elle a besoin qu’il dépose son scalpel et qu’il laisse mourir cet homme. Il lui demande de sortir. Mais elle persévère : dans cinq jours, cet homme va mourir de toute façon, et ses organes partiront avec lui. Le tout pourrira dans la terre. C’est un crime contre la vie. Cinq jours, c’est tout ce qu’ils vont pouvoir lui donner et il n’en veut pas. Alors elle veut qu’il meure maintenant. Derek lui rappelle le serment qu’ils ont prêté. Elle sait, mais là, tout de suite, ce serment n’a plus aucun sens. La voix tremblante, elle l’abjure de ne plus rien faire pour cet homme. Il objecte que, s’il dépose ce scalpel, c’est comme s’il l’enfonçait dans le cerveau du patient. Est-ce que c’est ce qu’elle veut ? Elle confirme.

Richard vient en personne trouver l’épouse du patient en état de mort cérébrale pour essayer de la convaincre. Il a un besoin urgent du foie et des intestins de son mari. La femme l’interrompt, elle veut qu’il parte. Elle ne peut en supporter plus. Son mari était en parfaite santé il y a deux jours encore. C’est l’homme qu’elle aime. Il a eu un accident de voiture et maintenant elle doit prendre la décision de le débrancher. Elle aurait aimé que son mari soit là pour l’aider. Elle redemande à Richard de s’en aller.

Izzie rejoint Alex, toujours au chevet de Jackson. Il lui demande où elle était passée. Elle reconnaît avoir quelques soucis. Il lui demande si Denny est en cause. Comme elle reste vague, il lui rappelle qu’un enfant est en train de mourir. Bailey l’a confié à leurs soins. C’est bien plus important que de parler à un fantôme. Il n’a rien contre ses excentricités mais pas ici. Ici, elle est un docteur avant tout. Le moniteur s’emballe, l’état de l’enfant s’aggrave. Arizona l’examine et confie à Alex que, quoi que Bailey soit en train de faire, elle espère qu’elle aura plus de succès qu’eux.

Cristina fait remarquer à Derek que l’hémorragie cérébrale de William s’aggrave. Il faudrait poser un drain. Il lui dit de s’adresser à Bailey mais celle-ci persévère. Derek dépose alors le scalpel et lui dit de décider ce qu’il doit être : un bourreau ou un chirurgien. C’est à elle de faire le choix. Après quelques secondes, les larmes aux yeux, elle lui dit de reprendre le scalpel.

Richard n’abandonne pas. Il vient retrouver la femme du patient. Son mari n’emportera pas ses organes au ciel. Son cerveau est mort mais ses organes sont bons, parce qu’il était encore jeune. Il sait qu’elle ne veut pas penser à tout ça et que c’est dur ce qu’il lui demande mais il ne faut pas que son mari parte avec ses organes.

Dans la galerie, les internes observent Owen opérer Mark. Les moqueries vont bon train. Nerveuse, Lexie leur demande en criant de se taire. Aussitôt un des garçons la soupçonne d’en savoir plus qu’elle ne veut le dire. Elle réplique qu’elle sait que cette histoire ne regarde personne. Mais ils insistent : est-ce qu’elle saurait qui est la mystérieuse femme à l’origine de ceci ? Une fille suggère que c’est peut-être elle après tout. Pour la protéger, Sadie, qui a bien compris la raison de l’emportement de sa camarade, se dénonce. Les internes sont tellement interloqués qu’ils n’insistent plus. Les deux femmes échangent un sourire complice.

Izzie s’aperçoit qu’elle est toujours suivie par Denny. Aussi entre-t-elle dans une salle pour pouvoir lui parler à son aise. Elle peut le toucher, elle peut le sentir. S’il est mort, comment cela peut-il être ? Donc peut-être n’est-il pas mort ? Peut-être qu’avoir imaginé qu’il était mort était une folie et peut-être est-elle en train de vivre la partie sensée de leur histoire ? Elle veut savoir s’il est toujours vivant. Il est désolé, mais, oui, il est bien mort. Alors est-il un fantôme, un rêve ? Il répète qu’elle est médecin, une scientifique qui devrait réfléchir en tant que telle. C’est ce qu’elle est, affirme-t-elle avec force. Les scientifiques ne croient que ce qu’ils voient, ce qu’ils sentent. Elle lui donne une gifle. Voilà, c’est un fait, elle le sent. Elle l’embrasse. Il la repousse tandis qu’elle se met à pleurer. Puis elle se serre dans ses bras en avouant qu’elle a peur. Il pleure aussi.

Bailey tente de se recomposer un visage avant de revenir dans la chambre de Jackson, où elle trouve Arizona et Alex qui examinent les constantes de l’enfant. La situation devient dramatique. Arizona va faire une injection. A nouveau, la mère supplie son fils de tenir le coup pour elle. Izzie arrive à son tour et, sur un signe de sa supérieure, éloigne la maman du lit.

Derek a terminé l’intervention sur William et donne ses recommandations à Cristina. Meredith ne peut cacher sa désapprobation : c’est un tel gâchis. Il lui fait remarquer qu’ils ont sauvé une vie. Ce n’est jamais une perte de temps.

Izzie tente de réconforter Melinda. Il arrive qu’il y ait des miracles. En médecine, ça arrive tous les jours. Melinda supplie qu’on la laisse retourner au chevet de son fils, il n’a jamais été nulle part, sans elle. Elle a besoin d’être avec lui. Izzie rétorque qu’elle est là, avec lui, pour lui, même si ce n’est pas dans la même pièce. Elle est là pour lui. A ce moment, elle repense à toutes les fois où Denny lui a répété cette phrase. Elle commence à en comprendre la signification lorsqu’Alex vient les prévenir. Il faut que Melinda retourne auprès de son fils.

Dans la chambre, Bailey dit à Melinda, avec des sanglots dans la voix, que son enfant s’apprête à quitter ce monde. Il faut le laisser partir. La maman se précipite et, prenant son fils dans ses bras, lui donne la permission de s’en aller. Tout ira bien pour elle. Richard arrive alors en courant pour annoncer qu’ils ont les organes. Il faut qu’il se répète pour être compris. Au même moment, Jackson fait un arrêt. Les médecins se jettent sur lui pour le ranimer.

Richard remet les intestins et le foie à Alex qui les apporte dans l’autre salle. Dans la salle d’attente, George tient compagnie à la veuve du donneur tandis que Melinda fait les cent pas en se rongeant les ongles. Arizona procède à la transplantation. Tout à coup, un autre arrêt. Les médecins s’affairent.

Izzie sort en courant de l’hôpital, peinant à reprendre son souffle. Paradis et enfer… Denny est là pour elle… Elle entrevoit maintenant ce que cela veut dire. Denny lui répète qu’il l’aime tellement. S’il pouvait revenir pour elle… Elle est son paradis. Peut-être est-il son enfer. Elle comprend qu’elle est malade et commence à l’insulter, elle le déteste d’être resté tout ce temps sans lui avoir jamais rien dit. Il lui rappelle que les miracles existent, en médecine aussi, c’est elle qui l’a dit. Elle lui demande de s’en aller. Il répond qu’il peut le faire maintenant qu’elle est au courant. Mais elle a un choix à faire. S’il part, il ne sait pas s’il pourra revenir un jour. Elle l’interrompt. Si elle a le choix entre le paradis et l’enfer, elle choisit le paradis. Elle choisit la vie. Elle insiste pour qu’il parte. En pleurant, il lui dit qu’il espère que c’est vraiment le paradis qu’elle a choisi. Il l’embrasse une dernière fois avant de disparaître.

Meredith ausculte William lorsqu’il se réveille. Il est étonné d’être en vie. Elle lui jette un regard noir. Il lui avoue qu’il a joué avec elle. Son petit ami avait raison. Il a joué tout du long pour détruire sa carrière. Elle n’en croit pas un mot. Elle sait qu’il a peur de la mort, elle aurait peur aussi à sa place. Les yeux de l’homme s’emplissent de larmes. Il lui dit qu’il aurait grand besoin d’un visage amical en face de lui quand ils vont le tuer.

Owen aperçoit Cristina, pensive sur un banc. Il va s’asseoir à côté d’elle et lui décrit le rendez-vous qu’il avait planifié. Il aimerait avoir une seconde chance. Comme elle lui dit qu’il doit avoir de sérieux problèmes, il l’admet. Est-ce qu’elle veut tout de même sortir avec lui ? Elle accepte.

Lexie entre dans la chambre où Mark se repose après son intervention. A nouveau, il lui demande de s’en aller. Elle refuse et commence à fermer les stores. Lorsqu’il l’appelle "Petit Grey", elle le coupe, elle s’appelle Lexie. Elle s’excuse de l’avoir blessé, et humilié mais elle ne partira nulle part. Elle a posté une très bonne amie devant la porte, et jusqu’à ce que quelqu’un ne vienne pour lui rendre visite, elle va grimper dans le lit et caresser ses cheveux, parce que, elle, c’est ce qu’elle aimerait qu’on lui fasse si elle était blessée. Il la regarde avec effroi mais ne dit rien lorsqu’elle s’allonge à côté de lui, pose son visage contre le sien avant de passer la main dans ses cheveux. Evidemment, c’est Sadie qui monte la garde à l’extérieur.

Bailey dresse le bilan de la transplantation à Richard. Maintenant, il faut attendre que Jackson se réveille. A un moment, elle lui avoue qu’elle a dépassé les limites. Il réplique qu’il a fait la même chose. Elle craque. Il veut lui poser une main réconfortante sur l’épaule mais elle le repousse et part pleurer un peu plus loin, semblant adresser ses excuses au ciel. Richard se rapproche pour la réconforter.

William entre dans la salle d’exécution de la prison, entouré de ses gardiens. Avant de s’allonger sur la table où il va recevoir l’injection létale, il fait face aux personnes qui vont assister à sa mort, surtout des parents de ses victimes. Dans le fond de la salle, il aperçoit Meredith envers qui il esquisse un furtif sourire. Maintenant, il sent les citrons, tout comme son grand-père. Les gardiens le saisissent et le couchent sur la table avant de le sangler. On enfonce l’aiguille dans son bras. Il tourne la tête vers Meredith qui ne peut soutenir son regard bien longtemps. Mais après avoir baissé la tête, elle la relève et regarde William à nouveau. Elle le fait jusqu’à ce que, sous l’effet du produit, William ferme les yeux.

Au Seattle Grace, Jackson ouvre les siens, pour le plus grand bonheur de sa mère.

Après l’exécution, Meredith quitte la prison. Elle aperçoit Derek qui l’attend en face, debout contre sa voiture. Elle le rejoint en pleurant. Il la regarde, bouleversé. Elle lui dit qu’elle sait qu’il ne peut pas la comprendre. Elle-même n’y arrive pas. Elle était venue pour montrer de la compassion au tueur. Elle avoue que c’était horrible. Il la prend dans ses bras et la rassure, tout va bien.

On frappe à la porte de Cristina. C’est Derek. Il a laissé Meredith dans la voiture, elle ne parvient pas à s’arrêter de pleurer. Elle ironise : parce qu’il l’a demandée en mariage ? Elle cesse de plaisanter lorsqu’il lui dit qu’elle a assisté à l’exécution de William. Elle descend aussitôt et monte dans la voiture. Assis sur les marches de l’immeuble de Cristina, Derek regarde de loin les deux femmes renouer le dialogue.

 

Voix off (Denny) : Le paradis, l’enfer, les limbes… Personne ne veut vraiment savoir où il va ou ce qui l’attend quand il s’en va. Mais la seule chose dont nous pouvons être sûrs, avec une absolue certitude, c’est qu’il y a des moments qui nous emmènent ailleurs. Moments de paradis sur terre et peut-être que, pour l’instant, c’est tout ce que nous devons savoir.