• Episode 6.07 : Give Peace a Chance

    Titre français : L’Heure de la rébellion

    Scénariste : Peter Nowalk

    Réalisateur : Chandra Wilson

    Diffusion États-Unis : 29 octobre 2009 sur ABC

    Diffusion France : 12 janvier 2011 sur TF1

     

    Voix off (Derek) : Demandez à la plupart des chirurgiens pourquoi ils sont devenus chirurgiens et normalement ils vous disent la même chose. C'est pour la pression, l’urgence, le frisson, qui naissent lorsqu’on opère quelqu'un et qu’on sauve sa vie. Pour moi, c'était différent. Peut-être parce que j'ai grandi dans une maison avec quatre sœurs. Non, surtout parce que j'ai grandi dans une maison avec quatre sœurs. Mais c’est le calme qui m'a amené à la chirurgie. Le bloc opératoire est un endroit calme, paisible. C’est comme cela que ça doit être pour qu’on soit vigilant, qu’on anticipe les complications. Quand nous sommes au bloc, notre patient ouvert sur la table, tous les bruits du monde, tous les soucis qu'il amène disparaissent. Le calme s'empare de nous, le temps passant sans qu’on s'en rende compte. A ce moment-là, nous sommes totalement en paix.

     

    Un dernier coup d’œil dans le miroir de la chambre de Meredith et Derek est prêt à partir travailler. Il revient vers le lit où la jeune femme est allongée et il s’accroupit devant elle pour l’embrasser, avant de lui recommander de prendre bien soin d’elle.

    Au Seattle Grace, il demande à Cristina comment elle se porte. Aussitôt la jeune femme se montre soupçonneuse. Meredith lui aurait-elle dit quelque chose de particulier ? Il admet qu’elle a évoqué le fait que son amie déprimait un peu depuis la fusion, qu’un dieu de la cardio lui manquait. Cristina le met en garde : elle tuera sa femme une fois qu’elle aura récupéré de son intervention au foie. Il lui demande de plutôt être reconnaissante à Meredith. C’est parce qu’elle lui a parlé qu’il a demandé à avoir Cristina dans son service ce jour-là. Elle veut travailler avec un dieu ? Très bien, elle en a justement un devant elle, le dieu de la neuro. Cristina se montre ironique. Son boulot ne consiste qu’à planter des aiguilles dans les patients toute la journée. Elle se montre nettement plus intéressée lorsqu’il lui dit que ce jour-là, il doit faire une lobectomie temporale (ablation du lobe temporal du cerveau).

    Ils arrivent dans le grand hall où Richard tient un discours aux membres du service. Bailey apprend à Derek que le chef a investi dans un nouvel ordinateur qui permettra de programmer plus efficacement les interventions chirurgicales. Pour convaincre ses troupes du bien-fondé de sa décision, Richard a demandé à un des chirurgiens de tester le programme pendant un mois. Il passe la parole à Mark Sloan. Interloqué, Derek tique. Mark commence son explication. Il sait ce qu’ils sont tous en train de penser. Ce n’est qu’une machine qui ne les connait pas. Une expression amusée sur le visage, Derek s’avance et vient se mettre devant son ami qui affirme, qu’après avoir tester l’engin pendant un mois, il en est devenu un adepte. Cet ordinateur le connait mieux que lui-même. Derek l’interrompt pour faire remarquer au chef que cette chose a remanié tout son programme pour la semaine. Il se tourne soudain vers ses collègues. N’ont-ils pas connu assez de changements ces derniers temps ? Richard intervient : le changement est bon. Il regarde Derek et lui ordonne plus qu’il ne le lui conseille de l’accepter. Il s’en va. Bailey s’avance vers Derek. Elle trouve qu’il devrait cesser de se chamailler avec le chef, ça devient lassant. 

    Alex entre dans les vestiaires où Reed est en train de pratiquer des étirements. Il lui demande de bouger son cul de là. Lorsqu’elle objecte qu’elle a passé la nuit au bloc, il n’en a que faire. Cristina arrive à son tour pour apprendre à son camarade qu’elle vient de recevoir un appel du Dr Swender. Izzie doit recevoir son traitement cette semaine mais elle n’a pas rappelé le docteur pour confirmer qu’elle viendrait. Alex réplique sèchement qu’Izzie ira à ce rendez-vous. Elle n’est pas idiote. Cristina s’en va après lui avoir donné l’heure et le jour du rendez-vous. Reed se moque de lui. Qu’il se rassure, le fait qu’il ait été plaqué par sa femme cancéreuse ne change rien à l’opinion qu’elle a de lui : c’est un abruti.

    Derek examine les clichés du cerveau du patient qu’il va devoir opérer. Isaac, un des laborantins de l’hôpital, s’adresse à lui en lui donnant son titre. Le chirurgien lui demande de l’appeler simplement par son prénom, sinon il se verra obligé de le virer. Isaac affiche des résultats de scanner. Derek s’étonne, il n’a rien demandé. Isaac répond qu’il s’agit d’une simple consultation mais qu’il peut revenir plus tard, si le chirurgien est trop occupé. Derek refuse et examine les clichés brièvement. Il constate qu’il s’agit d’une tumeur qui s’est enroulée autour de la colonne vertébrale. Il n’en a jamais vu d’aussi grosse avant. Il est ébahi d’apprendre que le patient a conservé toute sa mobilité. Normalement il ne devrait plus être capable de marcher. Il devrait être paralysé, mort même. Il adorerait opérer cette tumeur, même si l’enlever viendrait à paralyser le patient, puisqu’il faudrait couper dans la moelle épinière. Lorsqu’il demande qui est le médecin en charge de ce cas, Isaac répond avec un petit sourire que le patient, c’est lui, et qu’il a choisi son médecin, Derek. Il ne veut personne d’autre pour l’opérer. Il faut qu’il tente le coup. Il lui explique que lorsqu’il a commencé à avoir mal, il a consulté différents médecins qui lui ont donné des réponses peu satisfaisantes. Quand la douleur a commencé à interférer sur son travail, il a décidé de sa propre initiative de passer un IRM. Le bip de Derek sonne. Isaac poursuit son explication. Il a montré les résultats de l’IRM à de nombreux médecins et tous ont eu la même réaction : ils ont baissé les bras. Il sait que Derek n’aura pas cette réaction, lui, il est inspiré. C’est pour cette raison qu’il s’est fait engager au Seattle Grace. Il a fait des recherches sur les meilleurs neurochirurgiens du pays. Il connait tout d’eux maintenant : leurs statistiques, qui a gagné les meilleurs prix, ceux qui prennent le plus de risques… Derek est le meilleur. Le chirurgien est touché de tant de confiance. Mais il se doit d’être honnête. Il pourrait retirer la tumeur mais l’intervention en elle-même tuerait Isaac. Ce dernier lui demande néanmoins d’examiner les résultats des examens médicaux et d’y réfléchir un peu, en n’envisageant toutefois pas de refuser. Cristina entre dans la pièce en râlant parce que Derek n’a pas rappelé suite à son bip. Mais elle remarque aussitôt les clichés sur le tableau et elle est subjuguée. Peu importe maintenant le patient qui attend son intervention, voilà qui est nettement plus intéressant. 

    Dans la salle attenante au scanner, Derek montre les résultats des examens d’Isaac à Mark. Celui-ci lui demande s’il veut tenter cette folle intervention pour regagner les faveurs de Richard. Derek réplique qu’il ne se préoccupe que de son patient. De toute façon, pour le moment, il n’a pas encore pris de décision. Arrive Callie qui a entendu parler de la tumeur. Elle estime que ce serait une folie de la part de Derek d’accepter ce cas. Cristina n’est évidemment pas d’accord, car la perspective d’une intervention de ce type la fait saliver. Derek est amusé lorsqu’elle lui donne une tape sur l’épaule en disant qu’il n’a peur de rien, c’est Shepherd ! Arizona rejoint le groupe. Elle est désolée pour Isaac. Elle aurait aimé que la rumeur soit fausse parce qu’elle apprécie de travailler avec lui. Comme Mark se moque un peu de son émotion, elle lui demande s’il sait au moins qui est Isaac. Il reconnait que non. Lexie entre dans la pièce et voit les clichés. Elle a entendu parler d’une intervention sur une tumeur de ce type, à la clinique Mayo. Ça a duré 17 heures. Le chirurgien en chef avait 4 assistants qui se relayaient à ses côtés. Lorsqu’Arizona lui demande ce qu’il est advenu du patient, elle répond qu’il est mort. Voilà pourquoi l’opération n’a duré que 17 heures. Owen a aussi entendu parler de la tumeur inopérable. Cristina met le halte-là. Qui a dit que c’était inopérable ? Derek lui demande de se taire. Les résultats du scan sont en train de s’afficher. Les médecins commencent à parler tous en même temps. Richard arrive en plein milieu de ce charivari et leur demande, à tous, de repartir vaquer à leurs occupations. Il les soupçonne de vouloir saboter son nouveau programme de planification des opérations. Derek lui jette un coup d’œil moqueur avant de mettre ses pieds sur la table, en soupirant devant la difficulté du cas d’Isaac.

    Un peu plus tard, il croise Isaac dans un couloir. Il lui avoue ne pas encore avoir pris de décision. Ça ne pose pas de problèmes à Isaac, il est patient. Derek entre dans la salle où Bailey est en train d’examiner les clichés de la tumeur. Tout le monde dans l’hôpital raconte qu’il a trouvé la reine des tumeurs mais elle voulait se faire une impression de visu. Il lui demande ce qu’elle en pense. Elle aimerait savoir s’il attend son avis en tant que titulaire ou en tant que chirurgienne ? Deuxième option, dit-il. D’après ce qu’elle voit, cette tumeur est dangereuse, compliquée, intelligente, belle… La retirer pourrait représenter la consécration de sa carrière. Il pourrait même prendre sa retraite après cela.

    Richard est beaucoup moins enthousiaste. Cette tumeur est un animal féroce qui pourrait provoquer une faute professionnelle. Il refuse de risquer d’être poursuivi en justice même si l’hôpital a une assurance pour cela. Il est prêt à s’en aller lorsque Derek le retient. Il a oublié de mentionner que le patient est un des employés de l’hôpital. Richard réplique que le budget qui permet d’opérer les membres du personnel à titre gratuit n’est pas prévu pour des opérations avec de tels risques. Ils sont dans un hôpital, pas dans une œuvre de charité. Derek lui demande sèchement quel est son problème. Il fut un temps où il aurait été le premier à le convaincre de tenter l’impossible. Richard s’offusque. Derek est venu lui demander son opinion en tant que chez du service chirurgie et c’est non. En tant que médecin, c’est encore non. L’atmosphère s’échauffe. Lorsque Derek veut faire connaître son point de vue, Richard le coupe en criant. La seule issue est de sectionner la moelle épinière et ça tuera le patient. Combien de fois devra-t-il dire que cette opération est inenvisageable ? Avant de sortir, il rappelle à son chirurgien à quel point le métier est difficile. Est-il certain de toujours vouloir l’exercer ?  

    Revenu chez lui, Derek a expliqué la situation à Meredith. Il a pris sa décision : l’intervention est programmée. Il va retirer cette tumeur. Elle est interloquée.

    Le lendemain, Derek fait part de son plan de bataille à l’ensemble des résidents. Il va utiliser la microchirurgie pour retirer la tumeur. Mais bien évidemment il a besoin d’aide. Tout en parlant, il retourne un gobelet de plastique sur un billet de 1$, passe un crayon à travers et, à l’aide d’un microscope, dessine un point de couleur sur le nez du Président George Washington dont le portrait orne le billet. Ceux qui arriveront à faire la même chose que lui auront le droit de l’assister. Evidement, tous se proposent pour passer le test. Nombreux sont ceux qui échouent et Cristina ne se prive pas de se moquer d’eux. Derek ne cache pas sa déception devant tant d’échecs. Jackson est le premier à réussir l’épreuve. Après lui, vient Cristina, qui suggère à Derek de commencer à penser à la retraire. Elle est très confiante, trop sans doute puisqu’elle rate. Jackson est donc le seul qui assistera le neurochirurgien. Cristina n’en revient pas d’être passée à côté.

    Mark dit à voix basse à Derek que la rumeur court au bloc qu’il est devenu un rebelle. Derek réplique qu’il va pratiquer une intervention en laquelle il croit. Mark sait qu’il l’a acceptée pour embêter le chef. Derek lui demande depuis quand Richard est devenu son meilleur ami. Mark répond que ce n’est pas le cas, mais Richard est le chef de cet hôpital. Pour le moment répond sèchement Derek. Callie et Arizona viennent lui demander si la rumeur est exacte. Il va opérer la tumeur inopérable malgré l’interdiction de Richard ? Arizona ne cache pas qu’elle trouve ça dangereux d’aller contre les ordres du chef. Derek ironise : un certain programme informatique est là pour certifier qu’il ne fera que des craniotomies toute la journée. Le chef n’y verra que du bleu. Arizona aime autant ne pas être au courant, elle a peur de ne pas pouvoir garder le silence. Callie l’emmène. Les deux femmes sont aussitôt remplacées par Lexie qui ne comprend pas pourquoi Derek a convoqué tous les résidents de cet hôpital à passer un test, sauf elle. N’est-elle pas sa sœur ? Mark intervient en lui rappelant qu’elle est dans son service. De son côté, Derek lui dit que, s’il ne l’a pas bipée c’est parce qu’il a un autre travail pour elle. C’est même elle qui lui en a donné l’idée. Il a besoin de quelqu’un dans la salle d’opération qui soit là pour lui rappeler qu’i doit prendre des pauses, se délier les jambes, boire de l’eau…. En fait, il sera son patient, si Mark veut la libérer de son service bien entendu. Flattée, Lexie se tourne vers son amant avec un sourire désarmant et lui rappelle qu’il est amoureux d’elle. Cette tumeur, on n’en voit qu’une comme ça dans toute une vie. Mark ne peut qu’accepter.

    Lexie rencontre Jackson devant le distributeur de boissons. Elle lui demande s’il est aussi nerveux qu’elle à l’idée d’être au bloc pour si longtemps. Il se moque d’elle. Pourquoi est-elle nerveuse ? Derek ne l’a même pas fait participer au test. Elle réplique que le neurochirurgien a besoin d’elle pour une tâche tout à fait particulière : en quelque sorte, elle sera son médecin particulier. Il rétorque qu’à ses yeux, elle sera plutôt sa pute. Choquée, elle lui rappelle que lui aussi aura besoin de prendre des pauses, pour s’étirer ou aller aux toilettes. Elle le défie du regard en vidant sa cannette. Il affirme que ce ne sera pas nécessaire, il ne compte pas prendre de pause. Il a déjà fait ce genre d’intervention avant. Il sait ce qu’il faut faire, comme éviter de boire. Il part en lui souhaitant bien du plaisir à jouer les infirmières. Lexie regarde sa canette d’un air coupable avant de s’intéresser au contenu d’une étagère.

    Cristina est au téléphone avec Meredith. En passant devant une salle, elle aperçoit Lexie et met fin à sa conversation. Elle entre et exige que la jeune femme lui remette ce qu’elle tient. Lexie refuse et cache le paquet derrière son dos. Cristina vient le lui arracher des mains et constate qu’il s’agit d’une couche pour adultes. Lorsque Lexie lui dit qu’elle a pensé le mettre pour l’intervention, Cristina trouve ça génial. Grâce à cela, elle pourra rester non stop dans la salle d’opération. Voilà ce qui s’appelle être investi dans son travail. Cette intervention, c’est comme une nouvelle expérience de la NASA et Lexie en est une astronaute. Elle décide de monter la garde devant la porte pendant que Lexie enfilera sa protection. 

    Derek, Jackson et Lexie poussent la civière sur laquelle est couché Isaac. Arrivé devant une porte, Derek prévient ses collaborateurs. Le premier qui parlera sera viré. Y compris Isaac, plaisante-t-il. Le cortège passe devant le tableau du planning où sont arrêtés Richard et quelques membres du Conseil d’administration de l’hôpital. Richard hèle son chirurgien en consultant le planning déterminé par l’ordinateur. D’après ce qu’il y lit, Derek s’apprête à opérer une certaine Mademoiselle Taylor. Derek le reprend, Monsieur Taylor. Isaac lève la main en guise de salut. Avec un sourire à l’attention des membres du conseil, Richard reconnait que le programme a encore quelques ratés. Derek ne s’attarde pas.

    Au bloc, il explique à Isaac qu’une fois qu’il l’aura ouvert, s’il se rend compte que retirer la tumeur est trop dangereux, il ne poursuivra pas l’opération. Isaac le supplie de n’en rien faire. Si retirer la tumeur s’avère trop compliqué sans toucher à la moelle épinière, qu’il n’hésite pas, même si cela signifie la paralysie. Ce n’est pas grave. Il a survécu à la guerre, une guerre où on entassait les cadavres dans des charniers. Il a survécu à la mort de sa famille, ses parents, ses frères et sœurs, ainsi que de sa femme et de son enfant, morts de faim dans un camp de réfugiés. Il a survécu à la perte de son pays, de sa langue maternelle ou à l’oubli de ce que c’est que d’avoir un chez soi. Alors il pourra bien survivre à la perte de ses jambes. S’il le faut, il y arrivera. Mais il veut que le chirurgien garde à l’esprit qu’il y a toujours un moyen, même quand les faits semblent dire le contraire. Il y a toujours un moyen de faire l’impossible pour survivre à ce que l’on dit insurmontable. Tous les deux, ils ont quelque chose en commun : face à l’impossible, ils sont inspirés. Alors, s’il peut se permettre de donner un conseil au meilleur des neurochirurgiens dans le monde, si Derek ressent de la peur, qu’il devienne inspiré. Il ferme les yeux et déclare être prêt pour l’intervention.

    1h13 plus tard, Derek vient d’ouvrir la dure-mère ce qui lui permet d’accéder à la tumeur, et donc de la voir. Jackson est impressionné. Derek, quant à lui, constate que cette tumeur est plus complexe que ce que l’IRM avait montré. Il y a peu de chances qu’il sache la retirer sans rompre la moelle épinière. Lorsqu’il dit qu’il va aller plus bas, Lexie et Jackson se lancent un coup d’œil interdit. Derek continue, cette solution lui semble bonne même s’il y a un risque de rompre une artère. Jackson lui donne raison. Derek continue de parler. Au lieu de descendre, il pourrait remonter, mais alors, il y a un risque d’effondrement hémodynamique (du flux sanguin). Jackson comprend alors qu’en fait le chirurgien ne s’adresse pas à lui, il réfléchit à voix haute.  

    Cristina observe l’intervention depuis la galerie lorsqu’Owen la rejoint. Aux urgences, il entendu des gens parler du test de Derek, il est désolé qu’elle l’ait raté. Elle est mortifiée qu’il soit au courant. Il lui dit que d’après ce qu’il a entendu, c’était assez dur. Elle refuse d’en parler. Regarder Lexie qui porte une couche est une punition suffisante. Il éclate de rire. Voilà une raison pour laquelle Cristina devrait être heureuse de ne pas être à la place de la jeune femme. Elle pense tout le contraire. Elle aurait aimé pisser dans un lange ! Cela signifierait qu’elle participerait à une intervention longue et compliquée. Elle s’énerve. Est-ce que Derek va enfin se décider à faire quelque chose ?

    A l’étage inférieur, Derek continue de penser à mi-voix sur la procédure qu’il doit appliquer. Lexie lui rappelle qu’il doit prendre une pause maintenant, cela fait 8 heures qu’ils sont là. Il ne l’entend même pas. Comme elle veut insister, Jackson l’arrête. Si elle a besoin d’une pause, qu’elle la prenne ! Elle proteste ! Elle n’en a pas besoin, elle est une dure à cuire. Jackson comprend qu’elle porte une couche. Elle lui demande de se taire et suggère à nouveau à Derek de faire un break, ne fut-ce que pour détendre ses jambes. Comme Jackson se moque de son lange, Derek leur crie de la fermer. Il n’a pas besoin d’une pause, mais si Lexie en veut une, qu’elle la prenne. Le premier qui ouvre encore la bouche devra sortir de la salle. Lexie part quasiment en courant. Bailey entre et signale à Derek, énervé, que bien qu’elle suppose que son intervention ait reçu l’accord du patron, elle a pensé qu’il aimerait savoir que Richard avait prévu de pratiquer une intervention dans la salle n°3, de l’autre côté du couloir, dans peu de temps. Donc s’il prévoit de faire quelque chose, ce serait bien qu’il le fasse assez rapidement. Derek remercie sa collègue. 

    Alex est au téléphone pour demander que surtout on n’annule pas le rendez-vous prévu pour Izzie le lendemain à 10h. Même si elle ne répond pas aux appels, elle sera là. Reed a entendu la conversation mais ne fait pas de commentaires. Elle est venue avertir son collègue que Derek les avait assignés tous les deux pour faire la tournée des patients sur lesquels il devait normalement pratiquer des craniotomies. Même si elle préférerait assister à son opération secrète depuis la galerie, elle peut faire la tournée toute seule, si Alex a besoin de temps pour résoudre ses problèmes avec Izzie. Il répond qu’il préférait quand elle l’avait appelée la cancéreuse, au moins c’était honnête. Elle rétorque qu’elle essayait seulement d’être humaine. Il ne la croit pas, il la soupçonne de vouloir tout faire toute seule pour après s’en vanter auprès de Derek. Finalement, c’est elle, l’abrutie. Elle réplique qu’elle aura essayé. S’il veut mettre fin à son mariage, grand bien lui fasse ! Elle, elle va assurer la tournée. Il lui arrache les dossiers des mains et dit qu’il va le faire aussi. 

    De l’autre côté de la porte de la salle où se trouve Derek, Mark fait part de ses impressions à Callie et Arizona. Derek a pété un câble. Il avait bien deviné, lui, ce qui se passerait. Arizona lui demander d’arrêter d’être aussi suffisant. C’est la vie d’un des leurs que Derek essaie de sauver. Callie, elle, trouve ça déprimant. Cela fait 10 heures que Derek fixe la colonne vertébrale d’Isaac et il n’a toujours pas trouvé ce qu’il devait faire. Ils n’ont nu vu ni entendu que Richard arrivait dans leur dos. Il leur demande de quoi ils sont en train de parler. Callie tente de sauver la face mais Richard ne l’écoute pas. Il s’adresse directement à Arizona. Quelques minutes plus tard, il entre en trombe dans la salle d’opération. Il s’adresse à Derek qui ne réagit même pas. Doit-il comprendre qu’il a annulé toutes ses interventions pour pratiquer l’ablation d’une tumeur de la colonne vertébrale ? Comme Derek ne répond toujours pas, il s’approche de lui et, à mi-voix, lui rappelle que les risques d’infection augmentent à chaque seconde où il garde son patient ouvert, sans parler des milliers de dollars qu’il est en train de perdre, à rester là à ne rien faire. Voilà pourquoi il lui demande de refermer le patient et de libérer la salle. Immédiatement, ordonne-t-il. Après quelques minutes de silence, les yeux toujours collés à son microscope, Derek s’incline. Richard arrête l’horloge. Cela faisait 10h22 que l’opération était en cours.

    Derek explique à Isaac qu’il n’y avait aucun moyen de retirer la tumeur sans risquer sa vie. Quant à couper la moelle épinière, il n’a pu s’y résoudre, pas pour le moment, pas tant qu’Isaac est capable de marcher. Dans quelques mois, éventuellement, ils pourront reconsidérer la chose. Très calmement, Isaac assure qu’il comprend. Son médecin a travaillé dur, il est fatigué. Pas de souci. Ils recommenceront demain. Derek refuse. Cette tumeur est inopérable, il n’a aucun moyen de l’enlever. Avec un sourire serein, Isaac lui suggère de rentrer chez lui pour se reposer. Ils en reparleront demain.

    Chez lui, Derek a expliqué à Meredith ce qui s’était passé. Elle ne comprend pas qu’il soit resté 10 heures dans une salle d’opération sans rien faire. Il change de sujet. Comment a été sa journée ? Il s’allonge près d’elle et, les yeux fermés, l’écoute raconter, un peu amère, qu’elle a dormi. Elle a aussi englouti toute une boite de céréales, laissé trois messages sur la boite vocale d’Izzie tout en sachant qu’elle n’y répondrait pas. Elle a commencé et abandonné la lecture de "Anna Karénine" de Tolstoï, pour la quinzième fois. Il comprend où elle veut en venir. Avec un sourire coquin, il lui demande si elle préfère parler de la tumeur. Elle l’en conjure. Il faut bien l’admettre, elle est complètement accro à la chirurgie. Ils commencent à parler du cas d’Isaac. Derek avoue à sa femme qu’il ne voit aucun moyen de séparer la tumeur de la colonne vertébrale sans porter atteinte à celle-ci. Tout à coup, il se lève et, à la stupeur de Meredith, décolle le lit du mur pour l’amener au centre de la chambre et le tourner face au mur justement, sur lequel il commence à dessiner la tumeur. Ravie, Meredith lui dit qu’il a totalement perdu l’esprit. Il est en train de dessiner sur son mur ! Puis elle se tait, écoutant ses explications. On voit le post-it de leur mariage, dans un cadre accroché au-dessus du dessin de Derek.

    Sans doute quelques heures plus tard, le dessin est terminé. Mais Derek se pose toujours des questions. S’il procède de telle manière, l’artère spinale antérieure pourrait se rompre. S’il fait autrement, c’est la moelle épinière qui souffrira. Lorsque Meredith suggère de couper certaines veines, il revient s’allonger près d’elle pour lui expliquer que c’est impossible. Elles sont trop fines, elles éclateraient et ce serait un quadraplégique qui quitterait le bloc. Evidement il pourrait couper dans la moelle épinière… ce qu’il ne fera pas, conclut-elle à sa place. Même avec la permission du patient, même si cela pouvait lui sauver la vie ? Il s’y refuse. Isaac a encore un parfait usage de ses jambes. Meredith revient à son idée première : Derek n’a pas coupé dans la moelle épinière. Il est resté au bloc, debout, pendant dix heures, en sachant pertinemment que le chef l’arrêterait. Tout autre que lui aurait coupé la moelle épinière, mais pas lui. Il doit bien y avoir une raison.

    Le lendemain Derek observe Isaac en train de faire sa prière. Un peu après, il est dans un bureau avec Richard. Celui-ci lui demande si le patient comprend bien ce que signifie la rupture de sa moelle épinière ? La perte de ses deux jambes et peut-être plus ? Derek assure qu’il n’y a pas d’autre moyen de supprimer la tumeur. Richard donne son accord. Cette intervention-là ne prendra qu’une heure ou deux. Après Owen aura besoin de la salle. Derek le remercie. Richard lui souhaite bonne chance. Il est à peine sorti que Derek se tourne vers Jackson et Lexie. Il ne va pas couper la moelle épinière. Il a compris l’erreur qu’il avait faite la veille. Il voulait un plan or il n’y en a pas. Il faut simplement couper. Isaac attend d’eux qu’ils prennent des risques. Il veut être soigné et c’est leur job de le faire. Il sort de la pièce après leur avoir donné rendez-vous au bloc. Lexie est catastrophée. Par contre, Jackson est admiratif. Personne à Mercy West n’aurait osé entreprendre ce que va faire Derek. C’est vraiment un dur à cuire. Lexie tente de le raisonner. Il a bien vu comment était Derek la veille, à grommeler tout seul comme un patient de psychiatrie. En plus, il était méchant. Jackson se moque à nouveau d’elle : le génie du lange a maintenant un patient psychiatrique. L’allusion ne gêne pas Lexie. Oui elle a porté une couche, la veille, et elle en portera encore une aujourd’hui si cela doit aider Derek dans son intervention. Elle espère que Jackson aura les couilles d’en porter aussi. Elle, elle le fera et avec fierté et si elle doit uriner dedans, pas de souci, parce qu’elle est chirurgienne. Voilà c’est ça, l’Amérique. Quant à lui, il peut aller se faire foutre !

    Cristina rejoint Owen qui l’a bipée, devant le tableau du planning désormais vierge. Elle lui reproche de l’avoir tirée d’une sieste. Il a intérêt à ce que ce soit pour une raison valable. Il est étonné qu’elle fasse une sieste en pleine journée mais il trouve qu’elle a bien fait de se reposer. Il lui montre une feuille de papier accrochée au tableau. Elle lit qu’il s’agit d’une ablation d’une tumeur rétro-péritonéale. Elle se montre intéressée, ça peut aller jusqu’à 12 heures d’intervention, ça. Il confirme, 15 même si les choses se passent mal. Elle part en courant. Elle a à peine disparu que Derek surgit pour demander une faveur à Owen. Celui-ci retrouve son amie au moment où elle arrive au bloc, défiant du regard Lexie qui marche à ses côtés. Elle comprend immédiatement que sa belle intervention est compromise et repart en grommelant qu’elle avait mis une couche. Owen est éberlué.

    Dans la salle, Derek est prêt à faire sa première incision dans la tumeur lorsque Mark fait son entrée. Il a entendu dire que son ami pourrait bien avoir besoin de soutien. Derek ne comprend pas. Lexie intervient : elle pense qu’il a besoin de parler à des gens, des chirurgiens expérimentés. Elle n’envisage pas qu’il refuse, parce qu’il est son patient, et c’est ce qu’elle lui prescrit. Derek la remercie après avoir échangé un regard avec Mark. Il commence. Mark vient se mettre à ses côtés. Le moniteur sonne. Les deux chirurgiens se retournent vers l’écran pour voir le tracé qu’il indique. Jackson demande à Derek si le patient est déjà paralysé. Derek répond que non. Il a retiré un vaisseau de la tumeur. Il en reste beaucoup d’autres.

    Reed et Alex font la tournée des patients de Derek. La jeune femme remarque que son collègue est stressé, il regarde fréquemment sa montre. Elle demande à lui parler et lui conseille de partir. Il est 10 heures passées et il ne cesse de regarder l’heure toutes les 5 secondes. Il est trop distrait. Elle va continuer seule. Il lui ordonne de la fermer. Elle le prend par le bras pour l’obliger à sortir de la chambre. Il s’énerve. Elle ne le connait pas. Pourquoi fait-elle tant attention à lui ? Parce qu’elle sait qu’Izzie l’attend au troisième étage. Il en doute. Izzie ne veut pas le voir. Elle n’a même pas eu le courage de lui dire en face qu’elle le quittait. Elle lui a seulement laissé un mot. Alors il aimerait que sa collègue lui foute la paix pour qu’il puisse faire son métier. Reed ne se laisse pas démonter par sa hargne. S’il est convaincu de ce qu’il dit, tant mieux, mais il ferait mieux d’être sûr à 100% qu’Izzie ne l’attend pas. Parce que là, c’est lui qui fait un choix. Pas Izzie. Il ferait mieux d’y réfléchir. Il part.

    Derek poursuit son intervention en parlant à mi-voix. Tout à coup, le moniteur signale un problème. Derek pense qu’un vaisseau de la tumeur a éclaté et qu’il pourrait être connecté à la moelle épinière. Comme Lexie veut parler, il l’interrompt. Oui, il sait, il pourrait paralyser le patient. Dans la galerie, Cristina décrit l’opération à Meredith. Son "oh non" inquiète son amie. En bas, Derek a des problèmes, l’écoulement de sang est trop important. Mark annonce qu’ils sont en train de perdre le patient. Derek envisage de sectionner la moelle avant de dire immédiatement que c’est trop risqué. Mark le rassure. Tout est revenu à la normale. Lexie est soulagée d’apprendre que le patient n’est pas paralysé. Mark félicite son ami. Celui–ci recule et demande à Lexie de retirer son masque. Il faut qu’il se répète pour qu’elle se précipite. Elle a à peine le temps de le retirer qu’il vomit.

    Un peu après, il tente de retrouver son calme. Mark le rassure. Il doit respirer un bon coup et s’y remettre. Lui, il sait qu’il peut réussir. Lorsque Lexie lui tend un verre, Derek refuse, il va bien. Oh non. Il est déshydraté et il est stressé, répond-t-elle. Comme il persiste, elle s’énerve et lui ordonne très sèchement de boire. Il obtempère pendant que Mark lance un coup d’œil admiratif à sa petite amie.

    Alex est dans la salle de chimiothérapie. Il lève la tête à chaque fois que la porte s’ouvre mais ce n’est jamais Izzie.

    Owen tourne le coin d’un couloir et tombe nez à nez avec Richard qui s’étonne qu’il ne soit pas encore au bloc. Owen sauve la face en disant qu’il a laissé la priorité à Callie qui avait une laparotomie à faire. Voilà qui étonne le chef et son étonnement redouble lorsqu’il entend la voix de la jeune femme derrière lui. Richard comprend que Derek est derrière tout ça et surtout qu’il lui a menti. Il part en direction du bloc. Callie rassure Owen. Bailey va l’arrêter, elle monte la garde à la porte de la salle. Owen dément, Bailey est dans la salle, avec Derek. Mais alors qui monte la garde, se demande Callie. Elle comprend en voyant Arizona s’interposer entre Richard et la porte. Avec courage, elle refuse d’obéir aux ordres de son chef. Le Dr Shepherd est en train d’opérer un patient et la moindre des distractions pourrait l’amener à faire une erreur qui coûterait la vie à cet homme, cet homme qui travaille ici et qu’elle voudrait voir sauver par Derek. Il est hors de question que Richard compromette ça en entrant dans cette salle comme un taureau. Cela n’arrivera pas, pas sous sa garde du moins. Callie et Owen sont sidérés par tant d’aplomb. Même s’il n’apprécie pas d’être traité de la sorte, Richard tourne les talons sans plus dire un mot. Arizona s’effondre en pleurs sur l’épaule de Callie.

    Bailey a assisté à la scène depuis l’intérieur de la salle, à travers la petite vitre de la porte. Derek lui demande si elle a quelque chose à leur dire. Elle répond que non car tout ce qui est à l’extérieur de cette salle ne les concerne pas. Il doit juste se préoccuper de son patient. Cela fait 8 heures qu’ils sont au bloc.

    5 heures plus tard, c’est Callie qui est là en tant que soutien moral. Derek enrage. Il n’est toujours pas capable de dire quels sont le vaisseau qui ravitaille la moelle et celui qui ravitaille la tumeur. Il doit couper à l’aveugle. S’il coupe le mauvais vaisseau, c’est la moelle qui est condamnée. Il décrète qu’il y reviendra plus tard. Callie est interloquée. Il remet à plus tard ? Ils ont fait tout ça pour rien ? Il la remercie ironiquement de le faire remarquer et confirme.

    21 heures d’intervention. Derek a bien avancé. S’il réussit ce qu’il est en train de faire, il pourrait terminer l’intervention dans 4 ou 5 heures. Tout à coup, Jackson se met à crier. Il a une crampe dans la main. Derek lui demande de ne pas bouger. Le moniteur se remet à sonner. Derek annonce qu’ils ont touché la moelle mais rien de dramatique. Jackson se met à trembler de plus en plus fort. Lexie s’en aperçoit, pose sa main sur la sienne, lui conseille de fermer ses yeux et de respirer. Derek demande à Jackson s’il a bu quelque chose aujourd’hui. Les crampes musculaires sont souvent un signe de déshydratation. Il devine qu’il n’a pas bu pour ne pas prendre de pause et ainsi ne pas céder sa place à Lexie. Jackson s’excuse. Derek n’en a que faire. Il lui demande de céder sa place à Lexie.

    26e heure. Il ne reste plus que les deux vaisseaux que Derek avait décidés de remettre à plus tard. Il demande à Lexie lequel elle choisit. Elle pense qu’il plaisante mais non. Comme elle tarde à répondre, il demande l’avis de Jackson qui refuse de choisir. Il n’aime pas prendre des risques. Lorsque Derek s’adresse à Mark, celui-ci s’en tire par une pirouette. Choisir ? Pour que par après Derek le blâme tout le reste de sa vie ? Hors de question. C’est à lui de décider. Derek ferme un instant les yeux. Dans la galerie, Arizona, Callie, Owen et Cristina sont suspendus au moindre de ces gestes. Owen sait combien c’est risqué. Il n’y a aucune logique là-dedans. Arizona n’a plus le cœur à regarder. Au téléphone, Cristina commente les faits à Meredith. C’est si bon. En bas, Derek cite les paroles d’une chanson enfantine :Ams tram, gram, pic et pic et colégram. Ça amuse Lexie. La tension monte pourtant d’un cran car c’est le moment décisif. Derek se retrouve seul face à lui-même. Owen encourage son collègue. Cristina prie le seigneur tandis que Meredith est en haleine, à l’autre bout du fil. Derek se lance. Callie se lève et crie qu’il a coupé le vaisseau. Meredith supplie son amie de lui dire qu’il s’agissait du bon.

    Derek se repose dans un fauteuil, dans la chambre d’Isaac. Celui-ci se réveille. On voit ses orteils bouger sous le drap. Isaac s’en rend compte et pense que Derek, encore une fois, a reculé ou du moins a raté son coup. Le chirurgien l’entend gémir et se précipite pour le rassurer. Il a pu enlever toute la tumeur. Isaac se met à pleurer. Derek insiste : s’il peut bouger ses orteils, c’est parce que l’intervention a pleinement réussi. Isaac n’en croit pas ses oreilles. Il savait que Derek essaierait mais de là à réussir ! Il dit à son chirurgien qu’il est vraiment un brave homme. Derek est ému. Il tient la main de son patient dans la sienne.

    Alex est seul maintenant dans la salle de chimio, presque tous les patients sont partis. Reed vient lui annoncer que Derek a terminé son intervention, et elle s’est occupé de tous ses cas pré-op’. Alors, ils pourraient y aller. Alex est défait. Il lui confie qu’Izzie n’est pas venue. Les larmes envahissent ses yeux. Il ne peut pas croire qu’elle soit stupide à ce point. Cette chimio a sauvé sa vie. Il se met à pleurer en répétant qu’elle n’est même pas venue. Reed ne sait que dire.

    Owen retrouve Cristina en train de refaire l’exercice du test qu’elle a raté. Une dizaine de billets de 1$ sont déjà sur la table. Elle n’est pas encore parvenue à dessiner un nez rouge à George Washington. Il lui dit qu’elle se tient trop près. Il va lui montrer. Elle persifle. Lui avec ses mains stupides alors qu’elle a des mains de génie ? Il rétorque que ce n’est pas une question de mains mais de corps. C’est sa position qui est mauvaise. Il vient se poser derrière elle et lui montre comment se mettre, tout en collant à son dos. Nouvelle tentative, couronnée de succès cette fois. 

    Avant de rentrer, Derek vient parler à Richard qui a réinstauré le tableau du planning, tel qu’on l’a toujours connu au Seattle Grace. Il avoue qu’il est fatigué de cette bataille incessante qu’ils se mènent mutuellement. Richard cesse d’écrire mais ne se retourne pas. Derek ajoute qu’il veut que ça cesse. Ils devraient laisser tout ça derrière eux et aller de l’avant. En tout cas, il s’engage à le faire si Richard fait de même. Celui-ci se retourne enfin pour lui annoncer qu’il le renvoie. Immédiatement. Il ne veut plus le voir dans son hôpital. Derek ne se laisse pas désarçonner. Il recommande à son chef de rentrer chez lui et de dormir. Ils reparleront de tout cela le lendemain. Il s’en va avec assurance.

    Il rentre à la maison avec une bouteille de champagne. Meredith est heureuse de le voir arriver. Il l’embrasse et s’allonge près d’elle, en posant sa tête sur son épaule. Tout en débouchant la bouteille, elle lui demande de raconter sa version de l’intervention, qu’elle a vécue par l’entremise de Cristina. Il ne répond pas. Il s’est déjà endormi. Elle retire le bouchon de champagne et dépose la bouteille sur le côté.

     

    Voix off (Derek) : Demandez à la plupart des chirurgiens pourquoi ils sont devenus chirurgiens et normalement ils vous disent la même chose. C'est pour la pression, l’urgence, le frisson de l’opération. Pour moi, c'était la tranquillité. La paix n’est pas un état permanent. Elle existe par moments, passagère, partie avant même qu'on sache qu’elle était là. On peut en faire l’expérience à tout moment, dans l’acte de gentillesse d’un étranger, une tâche qui requiert une concentration totale, ou simplement le confort d’une vieille routine. Chaque jour, on éprouve tous ces moments de paix. Le tour est de savoir quand ils se produisent pour qu’on puisse les comprendre, les vivre et finalement les laisser partir.


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :