• Episode 6.18 : Suicide is Painless

    Titre français : Laisser partir

    Scénariste : Tony Phelan

    Réalisateur : Jeannot Szwarc

    Diffusion États-Unis : 25 mars 2010 sur ABC

    Diffusion France : 16 février 2011 sur TF1

     

    Voix off (Owen) : Mourir n’est pas facile. Le corps a été conçu pour rester en vie. Crânes épais, cœurs solides, les sens affûtés. Et quand le corps commence à craquer, la médecine prend le relais. Les chirurgiens sont assez arrogants pour penser qu’il n’y a personne qu’ils ne puissent pas sauver. Comme je l’ai dit, mourir n’est pas facile.

     

    Les yeux grands ouverts, Owen est allongé auprès de Cristina qui dort. Enervé, il se lève et va dans le salon pour faire des pompes. Ensuite, il se fait griller des toasts. Il a allumé la télévision, sur une chaine d’information, mais il ne la regarde pas. Il revient se coucher. Il est 4h59 du matin. A 5h, lorsque le réveil sonne, il fait semblant de s’éveiller. Cristina ouvre les yeux et l’embrasse avant de se lever. Owen reste couché et regarde le plafond.

    Teddy salue sa patiente, Kim, et le mari de celle-ci, Sean. Kim est prête. Aujourd’hui, c’est le grand jour. Teddy demande à Sean comment il se sent. Ça va.

    Un peu plus tard, Owen rejoint Teddy qui l’a appelé en consultation. Elle lui explique que Kim souffre d’un cancer du poumon en stade 4. Il y a deux mois, elle lui a retiré une importante tumeur du poumon droit mais les examens ont montré qu’il y avait des métastases aux ganglions lymphatiques et au foie. La patiente a été réadmise la semaine dernière, à cause d’un œdème pulmonaire. Teddy a drainé autant qu’elle a pu mais Kim éprouve toujours autant de difficultés à respirer. Lorsqu’Owen lui conseille d’entamer les soins palliatifs, Teddy réplique que ce n’est pas ce que souhaite la jeune femme. Ce qu’elle veut, c’est qu’on l’aide à mourir.

    Tous deux se retrouvent dans la chambre de Kim. Teddy explique à cette dernière qu’elle a demandé à Owen d’être présent parce que l’Etat de Washington exige la signature de deux médecins. Avec l’accord de la patiente, la chirurgienne résume la situation pour son ami. Kim n’a plus que six mois maximum à vivre. Elle a été informée de toutes les options de traitement qui s’offrent à elle. Elle a rencontré un psychologue qui a déterminé qu’elle était saine d’esprit. Voilà pourquoi elle est autorisée à introduire une seconde fois sa demande orale. A bout de souffle, Kim répond simplement OK. Kim insiste pour qu’elle reformule correctement sa demande. L’Etat impose aux malades de réitérer leur demande deux fois, dans un délai de quinze jours. Kim trouve ça déraisonnable. Lorsque son mari lui dit qu’elle pourrait avoir changé d’avis entretemps, elle lui rappelle combien la dernière nuit à été pénible. Elle sait que ça va empirer. Après avoir repris de l’oxygène, elle dit clairement qu’elle souhaite mettre fin à sa vie par suicide assisté. Owen sort précipitamment de la pièce. Teddy s’apprête à le rejoindre lorsque Kim la retient. Elle aimerait savoir le temps qu’elle va mettre pour mourir, une fois qu’elle aura ingéré les barbituriques. Son mari l’interrompt. Ils ont encore bien le temps de parler de ça. Non, le moment est venu, réplique Kim. Teddy lui répond alors qu’il lui faudra 45 minutes pour mourir.

    Mark se confie à Callie et Arizona. Il est sorti trois fois déjà avec Teddy. Ils n’ont pas couché ensemble, seulement parlé. Sont-elles conscientes de tout ce qu’on apprendre d’une personne quand on reste debout ? Par exemple, il a appris que Teddy détestait le mot "humide". Elle préfère que l’on dise "moite". Parce qu’il trouve que Callie semble un peu absente, il lui demande si elle a entendu ce qu’elle a dit. Il est encore en train de grandir. Callie sourit vaguement. Arizona l’excuse, elle est tellement préoccupée par ce cartilage qu’elle essaie de fabriquer. Elle est à peine sortie de la salle que Callie confie à son ami qu’Arizona lui a appris qu’elle ne voulait pas d’enfants. Jamais ! Elle avoue ne pas savoir comment réagir à cet aveu. Elle ne veut pas détruire leur relation qui est géniale en devenant une folle désespérée en mal de bébé. C’est mieux que de devenir une folle qui ira regarder les enfants des autres à la plaine de jeux, estime Mark. Il lui suggère de parler de son envie d’enfant à sa compagne.

    Derek est encore en train de s’occuper de tâches administratives lorsque Meredith apparaît à la porte du bureau. Il s’excuse auprès de la personne avec qui il était et sort la rejoindre. Après l’avoir embrassée, il lui donne 30 secondes pour lui confier ce qui la préoccupe. Elle lui raconte qu’une patiente est arrivée aux urgences avec des douleurs abdominales. Celles-ci vont et viennent depuis six mois et tous les médecins ont diagnostiqué un ulcère ou une gastrite. Derek la presse d’aller à l’essentiel. Il n’a plus que quinze secondes à lui accorder. Meredith pense que ces douleurs sont causées par un épendymome (tumeur du système nerveux central de type kystique). Alors l’ombre de Shepherd… Derek la reprend, le Dr Nelson. Oui, c’est ça, réplique Meredith toute joyeuse. Donc l’ombre de Shepherd va procéder à l’intervention et il lui a promis qu’elle pourrait retirer elle-même la tumeur. C’est tout ? lui demande Derek. Meredith est terriblement déçue, d’autant plus qu’il va directement se rasseoir près de son assistante.

    Alex, Jackson et Charles se retrouvent devant l’entrée des urgences. Ils sont rejoints par Mark qui déduit que trois hommes qui attendent l’arrivée de l’ambulance, ça signifie que c’est Nicole derrière le volant. Charles se laisse aller à quelques blagues grivoises lorsque Richard surgit. Charles s’excuse auprès de lui en lui donnant le titre de chef. Richard le reprend, il n’est plus chef. L’ambulance arrive. C’est effectivement Nicole qui vient ouvrir la porte et expliquer le cas de Nick, un homme de 32 ans, qui a été blessé en faisant de l’héliski (ski avec dépose par hélicoptère). Le patient proteste. L’hélicoptère n’a rien à voir. Il a été blessé par une avalanche. Nicole précise aux médecins qu’il a une fracture ouverte du tibia et de la hanche. Ses deux amis suivent dans un autre véhicule. Elle monte dans l’ambulance pour prendre des papiers et Charles en profite pour regarder ses fesses dont il faisait l’éloge quelques minutes plus tôt. Il est tellement absorbé qu’il ne voit pas que Nicole l’a remarqué. Elle lui demande ce qu’il est en train de faire. Confus, il ne répond pas. 

    Teddy trouve Owen dans un bureau. Elle lui demande ce qui lui a pris. Il réplique qu’en tant que médecin, elle ne devrait pas encourager sa patiente dans son idée de mourir. Teddy riposte qu’elle a donné toutes les options à Kim. Elle lui a parlé des soins palliatifs. Mais la patiente ne veut pas mourir d’une mort lente, reliée à des machines, ou si lourdement droguée qu’elle ne se rendra même plus compte qu’elle vit. Et elle la comprend. Elle pense qu’ils feront un geste charitable en l’aidant à mourir. Voilà une phrase qui révolte Owen. Il s’agit plutôt d’un meurtre. Blessée, Teddy lui dit qu’elle n’a plus besoin de lui. Elle trouvera un autre médecin pour cosigner les formulaires. Il la regarde s’éloigner.

    Flashback : dans le désert irakien, tandis que les avions sillonnent le ciel, Owen joue au football avec deux hommes. Teddy est de la partie aussi. Elle marque un but et saute sur le dos d’Owen pour manifester sa joie. Ils se moquent gentiment des membres de l’équipe adverse. Des hélicoptères viennent se poser. Les soldats ramassent leurs affaires. Il est temps de retourner travailler. Owen regarde Teddy s’éloigner.

    Cette image se superpose à celle d’aujourd’hui et on se retrouve dans le couloir du Seattle Grace.

    Callie et Mark soignent Nick. Elle va s’occuper des fractures tandis que le plasticien traitera les engelures. Richard demande un scanner car il a remarqué qu’il y avait des fluides dans les environs des reins. Nick est d’accord avec tout du moment qu’il soit rétabli pour l’année suivante, car il a projeté d’aller avec ses amis à Pampelune, en Espagne, pour la course de taureaux. Il voit à ce moment un de ses amis, Phil, qui arrive sur un brancard. Il lui crie de demander aux médecins de le réparer rapidement parce qu’ils doivent être en forme pour repartir. Phil, qui est pris en charge par Owen, Lexie et Alex, leur confie qu’une fois par an, lui et ses amis vivent comme de vrais hommes. Alex lui fait remarquer que là, il a surtout failli mourir. Owen demande à ses médecins de l’aider à faire passer l’homme de la civière au lit.

    Ce simple geste le ramène en Irak, dans la tente qui leur tenait lieu d’hôpital. Les blessures sont graves et les moyens dont lui et Teddy disposent sont largement insuffisants. Là, on n’a pas le choix, on ne s’occupe que de ceux qui ont encore une chance de survivre. Un soldat entre dans la tente et prévient l’officier supérieur qu’ils viennent de recevoir l’ordre de se replier, à cause d’une tempête de sable qui arrive. L’officier ordonne à Teddy d’évacuer avec son patient et quelques autres, également gravement blessés. Owen demande à son amie si elle désire qu’il parte à sa place. Il sait combien elle déteste les hélicoptères. Elle le rassure. Ça ira. Il s’en va.

    Retour à Seattle. Owen est tellement plongé dans ses pensées qu’il n’entend pas que Bailey lui parle. Lorsqu’il en émerge, il lui dit de s’occuper de tout et s’en va. Bailey demande à Tommy, l’ami de Nick et Phil, comment il se fait que lui n’a pas été blessé. Il explique qu’il était encore dans l’hélicoptère, prêt à sauter, lorsque l’avalanche s’est déclenchée. Les médecins emmènent Phil au bloc.

    Cristina entre dans la chambre de Kim. Teddy lui a indiqué qu’elle souhaitait réduire ses doses d’antidouleurs. Kim confirme, ça la rend confuse. Et elle ne veut pas être confuse aujourd’hui. Elle demande à Cristina si Teddy lui a dit ce qui allait se passer. Cristina sait qu’elle va rentrer à la maison, sous-entendu pour y mourir. Kim annonce qu’elle a changé d’avis, elle veut que ça se passe à l’hôpital. Elle ne veut pas que Sean ait à s’occuper de son corps une fois qu’elle sera morte. Ils n’ont qu’à rendre cette chambre aussi agréable que ne l’est leur maison. Y amener sa couette, quelques photos, un peu de vin… En effet, elle pense que Sean aura besoin d’un peu d’alcool. Il semble avoir si peur. Il lui demande de cesser de s’inquiéter pour lui. Et pourtant, elle ne peut s’en empêcher. Il s’est passé tellement de choses. Elle a fait ses choix sans s’occuper de ce qu’il ressentait. Elle s’emporte quand il lui dit ne rien ressentir à ce sujet. Elle lui parle de sa mort. Il n’est pas possible qu’il ne ressente rien. Malgré son insistance, il refuse d’en parler. Il annonce qu’il va aller chez eux pour prendre ce dont elle a besoin. Le vin, blanc ou rouge ? Elle veut du vin rouge, dans un vrai verre, pas un gobelet en plastique. Il est à peine dehors qu’elle se confie à Cristina. Les choses ne changent jamais. Ce sont toujours les mêmes disputes, même au moment de la mort. On veut savoir ce que les hommes ressentent et eux refusent de le dire. Elle pense que ce n’est pas de la mauvaise volonté de leur part, mais qu’ils ne le savent vraiment pas. Cristina voit qu’elle souffre et lui conseille de se calmer. Elle lui place le masque à oxygène.

    Teddy demande à Mark ce qu’il pense de la mort par suicide assisté. Il n’y est pas opposé. Et tant qu’on y est à évoquer les sujets de controverse, il faut qu’elle sache que pour lui, le football en salle… Elle lui coupe la parole. Elle n’est pas en train d’essayer de mieux le connaitre. Elle a une patiente qui est en stade terminal, qui veut mourir et qui a demandé qu’on l’y aide. Voilà pourquoi elle a besoin de lui. Mark soupire.

    Jim Nelson explique à Meredith comment il compte procéder lors de son intervention. Elle est enchantée lorsqu’il lui confirme qu’elle pourra retirer la tumeur. April entre dans la salle et prend les clichés de scanner en expliquant que le Dr Shepherd en a besoin. Son programme s’est allégé. Alors il a décidé de procéder à l’intervention lui-même. Meredith lui arrache les clichés des mains. Hors de question. C’est sa tumeur. C’est elle qui va l’enlever. April veut la lui rependre. Non maintenant, c’est celle du Dr Shepherd. Les deux femmes luttent jusqu’à ce que Meredith lâche prise. April s’en va remettre les clichés à Derek.

    L’infirmier Tyler surprend Owen en train de consulter des dossiers. Il lui propose son aide, ce qu’Owen refuse avant de s’éloigner

    Flashback : le véhicule sanitaire, dans lequel se trouvent Owen, ses camarades et un patient, roule au milieu du désert. Owen rasure le blessé. Une fois qu’il sera arrivé, il sera transféré vers un hôpital en Allemagne avant d’être renvoyé chez lui. Ensuite, il demande à son officier, Dan, si Teddy est déjà arrivée. Dan n’en sait rien. Mais il est sûr que sa petite amie va bien. Owen lui demande d’arrêter. Teddy et lui sont juste des amis. Il peut toujours continuer à le croire, se moque Dan. Tout à coup, une bombe qui saute fait se retourner le véhicule. Lorsqu’Owen arrive à en sortir, la première chose qu’il voit, c’est un membre brûlé qui traîne sur la route. Un peu plus loin, il y a un jeune homme, mort. Dan, qui semble parler de l’intérieur du camion, lui demande comment il va. Ils ont sans doute heurté un dispositif explosif improvisé. Quand il veut savoir ce que sont devenus les patients, Owen lui répond qu’il ne sait pas, il doit d’abord les retrouver. En faisant le tour de la voiture, il trouve un cadavre carbonisé, puis celui du jeune soldat qui conduisait le camion. Il annonce son décès à Dan. En tournant la tête, il découvre celui-ci, allongé par terre, tremblant, les jambes coincées sous le camion. Il se précipite.

    Cristina le retrouve hagard et tremblant. Elle lui demande pourquoi il l’a bipée. Il reprend rapidement ses esprits et l’interroge sur les examens qu’elle a fait passer à Kim. Est-ce qu’elle a pratiqué une bronchoscopie ? Cristina ne comprend pas ce qui le tracasse. Il insiste. Si les examens sont incomplets, la patiente aurait pris sa décision sur de fausses bases. Cristina répond que la bronchoscopie fait partie de la procédure alors, oui, sans doute on l’a fait. Voilà une réponse qui ne satisfait pas du tout son ami. Probablement est sûrement assez pour Teddy mais pas pour lui. Cristina lui demande ce qui se passe. Comme elle veut s’approcher de lui, il recule et s’en va.  

    Nick demande à Tommy de prévenir sa femme une fois qu’il sera au bloc. Et surtout qu’il minimise la gravité de la situation. Il n’a qu’à dire qu’il ne s’agit que d’une jambe cassée. Il pousse un hurlement quand Mark plonge sa main aux doigts gelés dans un liquide. Voilà qui est bien pire que ce qu’il avait subi lorsqu’il s’était cassé la cheville dans le Kilimandjaro. Tommy explique au chirurgien que lui et ses amis ont escaladé cette montagne, il y a quelques années. Callie est impressionnée. Nick lui confie qu’il vend des assurances. Phil et Tommy sont comptables. Ils ont besoin de leurs petites expéditions pour sentir le sang couler dans leurs veines. Il demande à Tommy de montrer la photo qu’il a prise lorsqu’ils étaient au sommet du Kilimandjaro. Son ami sort son portable et le tend à Mark. Celui-ci lui fait remarquer que ça ne ressemble pas à une montagne. En effet, il s’agit de la photo de la petite fille de Tommy. Mark tend le téléphone à Callie. Oserait-elle prétendre qu’elle n’en veut pas une comme ça ? Callie sourit en voyant la fillette.

    Meredith fond sur Derek alors qu’il se trouve devant le tableau du planning et l’accuse de lui avoir volé son intervention. Derek réplique qu’il ne s’agissait pas de son intervention mais de celle de Nelson. Il foudroie April du regard quand elle dit que cette intervention dépasse les compétences de ce dernier. Meredith s’énerve. C’est elle qui a posé le diagnostic et qui devait retirer la tumeur. Est-ce qu’au moins elle peut participer à l’intervention ? Derek refuse. Elle est au service du Dr Nelson. S’il décide de l’échanger, on l’accusera de favoritisme. April intervient encore en annonçant qu’à la place, Le Dr Nelson a été chargé d’opérer un anévrisme. Meredith lui demande vertement de se taire. A mi-voix, Derek la prie de se calmer. Les gens commencent à les observer. Mais elle n’en a que faire. Il lui a volé son intervention. Elle s’éloigne en criant à qui veut l’entendre qu’il a volé son intervention. Richard, qui a assisté à toute la scène, demande à Derek si tout va bien. L’autre veut sauver la face et répond que oui. Mais il est mal à l’aise. Lorsque Richard lui demande s’il a déjà déjeuné, il avoue qu’il ne mange plus à la cafétéria. Les vautours ne le laissent plus tranquille. Les gens s’adressent à lui pour obtenir des faveurs. C’est comme si tout le monde avait des problèmes urgents à régler. Owen surgit. Il a besoin que Derek lui accorde une minute. Derek le suit. Richard sourit.

    A la cafétéria, Callie, Arizona et Mark s’installent à la table qu’occupe déjà Owen. Mark encourage son amie à dire à sa compagne ce qu’elle a sur le cœur mais elle refuse. Soudain, Richard, tout sourire, se dresse devant eux, son plateau à la main. Il est évident qu’il attend une invitation à s’asseoir mais les quatre autres le regardent bizarrement, sans mot dire. Richard comprend donc qu’il n’est pas le bienvenu et s’éloigne. Mark reprend son travail de persuasion. Si Callie ne parle pas, elle va le regretter très longtemps. Arizona surprend leurs messes basses et leur demande ce qui les préoccupe. Ils n’ont pas le temps de répondre car Teddy arrive pour s’en prendre à Owen. Elle n’apprécie pas du tout qu’il ait parlé à Derek, dans son dos, d’une patiente dont il ne sait rien. Il n’a aucune idée de ce que cette femme doit vivre, la douleur qu’elle ressent, cette douleur qui s’aggravera lorsqu’elle aura été intubée pour subir l’examen qu’il a exigé, tout ça parce qu’il a un problème avec le droit que la loi accorde à Kim de mourir. Alors elle veut savoir pour quelle raison il se conduit de cette façon. Il reste muet. Toutes les personnes présentes dans la cafétéria guettent avec impatience ce qui va se passer ensuite. Une fois encore, Owen se défile.

    En passant dans un couloir, Mark repère Richard qui est en train de manger dans un bureau. Il entre pour lui dire qu’il a manqué un grand moment : Altman a descendu Hunt en flammes à la cafétéria. Et maintenant tout l’hôpital en parle. Pas à moi, persifle Richard. Il suffit qu’il traverse une pièce pour que les conversations s’éteignent. Mark justifie ce comportement. On ne parle pas de la même façon dans les vestiaires que devant l’entraîneur. Richard lui fait remarquer qu’il n’est plus l’entraîneur. Il est un joueur, qui prend sa douche avec tous les autres. Mark s’approche de lui. Il est peut-être bien un petit peu comme tous les autres mais, pour la plupart, il reste l’entraîneur. Le comportement des gens vis-à-vis de lui n’est rien d’autre qu’une marque de respect. Il ne doit pas le voir autrement.

    Teddy explique à Kim qu’elle va légèrement l’endormir, puis elle va lui vaporiser de la lidocaïne dans le fond de sa gorge. Ensuite, elle pourra passer la caméra. Kim proteste. Elle ne veut pas subir encore un examen. Sean ne comprend pas. Pourquoi les médecins veulent-ils faire ça ? Est-ce que cela signifie que sa femme a encore une chance ? Les résultats des derniers examens ont-ils mal interprétés ? Il ne voit pas pour quelle raison on va encore leur infliger cela. Si on le fait, ça doit être parce qu’on croit qu’il y a un risque que les précédents examens aient été mal faits. Teddy répond enfin que quelqu’un a soulevé des questions qui ont entrainé cet examen complémentaire. Sean veut savoir de qui il s’agit. Il est resté là à penser à sa femme qui devait mourir aujourd’hui et, si ça doit arriver, très bien. Mais s’il y a une chance pour que son état s’améliore… Cristina l’interrompt. Cela n’arrivera pas. Ce qui se passe, c’est que l’hôpital chercher seulement à assurer ses arrières. Teddy la remercie.

    Au bloc, Richard demande à une infirmière d’aller voir si le Dr Bailey arrive bientôt. Il la suit du regard quelques secondes avant de se pencher vers Alex pour lui dire que, s’il n’était pas heureusement marié, il se la taperait. Alex et Charles ne savent comment réagir devant cette étonnante confidence. Jackson ouvre de grands yeux étonnés. Alex, mal à l’aise, dit à Richard qu’il a certainement voulu dire autre chose. Bailey, qui est arrivée entretemps, lance froidement qu’elle pense qu’il n’a rien voulu dire du tout. Richard n’ose plus parler.

    Après l’intervention, Jackson retrouve Meredith. Il a entendu dire que Shepherd lui avait volé une intervention. Elle confirme. Il lui conseille de s’imaginer qu’elle est une habitante de Chouville. Elle ne comprend pas. Il fait référence au Grinch. Lorsque ce dernier a volé les cadeaux de Noël des habitants de Chouville, ces derniers ont décidé que ce vol ne gâcherait pas leur fête. Au matin de la Noël, ils sont sortis et ils ont chanté. Elle doit faire la même chose. Elle doit aller au bloc et chanter. Elle lui sourit.

    Owen prévient Nick que l’entaille qu’il a dans son cuir chevelu n’est pas profonde. Elle va pouvoir être fermée avec quelques agrafes. Nick aimerait savoir si ça va lui faire aussi mal que ses doigts. Lexie le rassure. Mais il hurle lorsqu’elle pose la première agrafe. Ses cris ramènent Owen en Irak.

    Flashback : Dan hurle tandis qu’Owen tente de lui enlever son alliance. Il y arrive enfin. C’était nécessaire. La main gonflait tellement que son doigt aurait éclaté. Dan lui demande de cesser de vouloir sauver son bras. Il y a plus grave. Owen s’incline. Il lui fait un garrot, sans doute pour l’amputer, lorsque Dan lui dit que ce ne sera pas la peine. Il retire la main qu’il tenait à son cou et un jet de sang gicle de la carotide. Owen se jette sur son ami et appuie ses mains pour tenter de juguler l’hémorragie. 

    On le retrouve au Seattle Grace, perdu dans ses pensées. Il lui faut quelques secondes pour réagir à l’arrivée de Derek. Celui-ci lui apprend que la dernière bronchoscopie réalisée sur Kim a prouvé que rien ne pouvait plus être fait pour la jeune femme. Il a donc autorisé Mark à cosigner, avec Teddy, la demande de la patiente. Il fronce les sourcils lorsqu’Owen répète "Je ne te laisserai pas le tuer" avant de partir comme un fou. Mais Derek arrive à le retenir. La patiente est une femme. Personne ne veut la tuer. C’est elle qui a choisi de mourir. Il se rend compte qu’Owen n’est pas dans son état normal. Il lui suggère de rentrer chez lui. Owen refuse. Il a encore une intervention à faire. Derek ne veut pas en entendre parler. Il en a fini aujourd’hui. Il faut qu’il rentre.

    Flashback : c’est la nuit noire dans le désert. Owen demande à Dan de remettre sa main sur sa plaie afin de retenir le sang. Dan n’en a pas le courage, il est tellement fatigué. Owen le conjure de se battre, le temps qu’il trouve quelque chose pour bander la plaie. Ainsi il pourra tenir le coup jusqu’à ce qu’on vienne à leur secours. Dan n’y croit pas. Personne ne va venir. Owen passe derrière lui et le tire par les épaules pour essayer de décoincer sa jambe de dessous du camion. Dan se met à hurler. Il le supplie d’arrêter. Owen s’excuse. Dan lui dit que c’est fini. Il a froid, cela signifie qu’il entre en hypothermie, c’est mauvais signe. Owen enlève sa veste à la hâte pour l’en recouvrir. Il lui demande une fois encore de tenir le coup. Quelqu’un va arriver pour les aider. Dan n’est pas dupe. Cela fait des heures qu’il répète la même chose. De toute façon, il sent bien que maintenant il est en état de coagulopathie (défaillance dans le mécanisme de coagulation). Il est probablement aussi en acidose (augmentation de l'acidité du sang, qui finit par provoquer des dommages cellulaires irréversibles). C’est la triade de la mort. Personne ne viendra plus. Alors maintenant, il a juste besoin qu’Owen récite avec lui le "Je vous salue, Marie". Owen avoue ne pas connaitre cette prière catholique. Dan l’invite donc à répéter chaque phrase après lui. Ils commencent. "Je vous salue, Marie, pleine de grâces…." Ensuite, Dan demande à son ami de s’assurer que sa femme reçoive bien son alliance. Il trouve encore la force de plaisanter. Qu’il ne l’utilise surtout pas pour faire sa demande à Teddy, même si ce serait la meilleure chose à faire pour lui. Owen lui ordonne de la fermer. Il est fiancé à Beth. Et lui, il doit rester vivant pour donner son alliance à sa femme. Dan essaie de retirer la main de son ami qui est toujours à son cou. Owen comprend ce qu’il veut faire et refuse. Dan lui en donne l’ordre. Owen persiste à dire non.

    Il pleut à Seattle. Owen est devant l’hôpital. Tout à coup, il rentre, le regard mauvais.

    Callie informe Tommy que l’intervention de Nick est terminée. Sa convalescence sera longue. Sa femme devrait en être informée. Tommy lui apprend qu’il en a chargé son épouse. Callie se moque gentiment de lui. Il est capable d’affronter les plus hauts sommets du monde, mais il a peur de la femme de son copain. Il lui avoue qu’il avait peur également sur le Kilimandjaro. Il a détesté chaque minute passée là-haut. S’il l’a fait, c’est pour être avec ses copains. Eux, ils adorent l’aventure. Lui, il a une petite fille, de mauvais genoux, mais ils forment une équipe et il ne veut pas la casser. Alors il y va, en fermant les yeux, et en espérant qu’il ne mourra pas.

    L’hôpital ne peut pas fournir à Kim les médicaments qui lui permettront de mourir dignement. C’est la raison pour laquelle Teddy lui rédige une ordonnance, que Sean pourra remettre dans n’importe quelle pharmacie. Néanmoins, elle tient à lui rappeler qu’il y a d’autres options. Elle n’a pas le temps d’en dire plus car Owen entre dans la pièce, tel un forcené. Que se passera-t-il si on trouve un remède ? Teddy le menace d’appeler la sécurité s’il ne s’en va pas. Mais Sean lui demande de se taire. Il voudrait que sa femme réponde à la question. Elle le fait volontiers. Peut-être faut-il être à l’agonie pour comprendre ce qu’elle vit. Mais il y a quelque chose qui se produit… à un moment, la mort cesse d’être effrayante et devient un espoir. Elle estime qu’Owen ne dit pas la vérité. Même si l’on trouve demain un moyen de guérir le cancer, ce sera trop tard pour elle. En lui faisant miroiter cet espoir, il ne cherche qu’à se sentir mieux, mais elle, ça la fait se sentir seule. Elle s’adresse maintenant à son mari. Elle ne veut pas mourir toute seule. Elle se tourne à nouveau vers Owen. Elle n’est pas effrayée par la mort. Alors pourquoi lui l’est-il ? Pourquoi a-t-il si peur de la laisser mourir ? Evidemment, il ne le lui dit pas.

    Il est assis sur un banc, dans la cour des urgences, lorsque Sean s’adresse à lui. Il est allé acheter les pilules qui vont tuer sa femme. Maintenant, il les a. Il les sort effectivement de sa poche. Il s’assied à côté du médecin. Après une hésitation, celui-ci lui dit qu’il y aura un moment, quand Kim sera en train de mourir, où son visage se détendra et où toute la douleur qu’elle ressent s’en ira. Et lui, il se sentira soulagé, pour elle, pour lui. Il saura alors avec une certitude absolue qu’il a fait ce qu’il fallait. Mais cela ne durera qu’un moment.

    Flashback : Dan supplie Owen de le laisser partir. Il a trop mal. Il encourage son ami. Tout ira bien. Il va y arriver. Owen se décide enfin à retirer sa main. Dan se met à tousser tandis que le sang gicle à nouveau. Owen ne le quitte pas des yeux tandis que la vie le quitte.

    Il conjure Sean de se cramponner à ce moment parce que tout le reste ne sera qu’un tas de pourriture qu’il devra traîner.

    Callie informe Nick et Phil qu’ils seront sur pied pour leur prochaine expédition. Ils poussent un cri de victoire, aussitôt imité, bien qu’à contrecœur, par Tommy. Callie lui demande de cesser de jouer la comédie. Il déteste tout ce truc d’adrénaline, d’aventure. Il ne le fait que pour ses amis. Parce qu’il les aime, il fait semblant d’aimer la même chose qu’eux. Elle finit par s’excuser d’avoir parlé. Elle est désarçonnée en entendant Phil confier qu’il ressent la même chose que Tommy. Nick n’en revient pas. Pour eux, il a failli se tuer en hélicoptère alors qu’il n’avait qu’une seule envie, aller boire du vin à Napa. Après quelques secondes d’incrédulité, les trois hommes éclatent de rire. Ils viennent de trouver la destination de leur prochain voyage. 

    Derek entre dans son bureau. Il y trouve Richard qui regarde les murs avec nostalgie. Comme il lui demande ce qu’il peut faire pour lui, Richard lui dit qu’il a compris qu’il avait jalousé Meredith aujourd’hui. C’est pour ça qu’il lui a volé son intervention. Le rythme des interventions qui s’enchainent lui manque, ainsi que l’adrénaline. Derek le reconnait aisément. Richard lui donne alors un conseil. Il doit se prévoir une intervention par jour, tôt le matin, une heure avant les autres. De cette façon, il commencera la journée dans un bon état d’esprit. De plus, il doit apprendre à déléguer. Il n’a pas à signer toute la paperasse lui-même. Patricia s’en chargera. Elle imite très bien les signatures. Et s’il mange tout seul à la cafétéria, il devient une cible facile. Alors, il doit manger avec une autre personne. C’est le meilleur moyen pour que les gens le laissent tranquille. Par exemple, il peut manger avec lui. Derek a un petit rire. Il est touché de la sollicitude que Richard lui témoigne. Il le remercie.  

    Sean donne les barbituriques à son épouse qui les fait passer avec un verre de vin rouge, elle semble presque avide. Elle sourit à son mari qui lui avoue enfin à quel point il a peur. A son invitation, il vient s’allonger près d’elle et la prend dans ses bras. Teddy les observe de l’autre côté de la vitre.

    Meredith est assise dans son lit, en train de lire un livre, lorsque Derek apparaît à la porte. Il lui présente immédiatement ses excuses. Il comprend qu’elle lui en veuille. Avec le sourire, elle lui dit que ce n’est pas le cas. Elle est à Chouville. Il fronce les sourcils. Chouville ? Elle se met à rire et dépose son livre pour l’embrasser.  

    Callie se décide enfin à dire à Arizona ce qu’elle a sur le cœur. Ce n’est pas facile parce qu’elle tient vraiment à elle mais… Arizona croit comprendre qu’elle est en train de rompre. Est-ce que c’est à cause de Mark ? Ils ont à nouveau couché ensemble ? Est-ce qu’elle est une de ces fausses lesbiennes qui a juste pris quelques vacances à Lesbianland et qui maintenant… Callie la fait taire. Ce qu’elle a à lui dire n’est pas une mauvaise chose. Elle veut seulement avoir un bébé, un jour. C’est tout. C’est vraiment tout ce qu’elle désire. Le sourire d’Arizona s’efface. Elle retire ses mains qui serraient celles de son amie. 

    Teddy vient frapper à la porte de Mark. Il lui ouvre, sa chemise est ouverte. Il la fait entrer. Elle lui dit qu’elle a aidé sa patiente à mourir. Il lui demande si elle veut en parler. Non. Elle vient vers lui et l’embrasse, tout en lui retirant sa chemise. Il referme la porte.

    Cristina dort. Owen lui tourne le dos. Il est bien éveillé. Il revit encore une fois la mort de Dan, le moment où il a retiré sa main. Les traits de Dan se détendent. Sa tête tombe sur le côté. Il est mort. Owen lui ferme les yeux. Il est soudain aveuglé par les phares d’un hélicoptère. Ce sont les secours qui arrivent. Il aperçoit Teddy qui lui sourit, heureuse de le retrouver vivant.

    Dans l’appartement, Owen fait des pompes. Il est au bord des larmes. Mais il se reprend très vite, parce que Cristina vient d’entrer. Il lui avoue qu’il n’arrive pas à dormir. Elle s’inquiète pour lui. Il la rassure. Il va bien. Elle peut retourner au lit. Mais elle n’est pas dupe. Elle voit bien qu’il est préoccupé. Il le nie et lui redemande d’aller se recoucher. Elle obéit. Il reprend ses pompes. Dans son esprit défilent les images de la partie de football, lorsque Teddy s’est jetée sur son dos pour fêter leur victoire, et Dan qui rit en les regardant.

     

    Voix off (Owen) : La vie, c’est mieux que la mort, jusqu'à ce que cela ne soit plus le cas. Mais même si laisser une personne mourir est la bonne chose à faire, les chirurgiens ne sont pas faits pour ça. Nous sommes arrogants et compétitifs. Et la mort est ressentie comme une perte, même si nous savons que ce n’en est pas une. Nous savons que c’est le moment. Nous savons que c’est normal. Nous savons que nous avons fait tout ce que nous pouvions. Mais c’est dur de se débarrasser du sentiment que nous aurions pu faire plus.


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