• Episode 6.21 : How Insensitive

    Titre français : A fleur de peau

    Scénariste : William Harper

    Réalisateur : Tom Verica

    Diffusion États-Unis : 6 mai 2010 sur ABC

    Diffusion France : 9 mars 2011 sur TF1

     

    Voix off : La peau est le plus grand organe du corps. Elle nous protège, nous permet d’être entier. Littéralement, elle nous permet de savoir ce que nous ressentons. La peau peut être douce et vulnérable, extrêmement sensible, facile à déchirer. La peau n’a pas d’importance pour un chirurgien. Nous coupons directement dedans, nous passons au travers pour aller à l’intérieur, trouver les secrets qu’il y a en-dessous. Cela demande de la délicatesse et de la sensibilité.


    Bailey a rassemblé ses médecins dans une salle pour leur donner un cours sur la façon de se comporter devant les patients. Réaction, observation et communication ! Avant de commencer, elle veut savoir s’ils ont des questions à lui poser. Ils lèvent tous la main. Elle comprend immédiatement qu’elle est leur interrogation. En soupirant, elle leur dit que c’est Derek qui a voulu ce séminaire, afin qu’ils revoient leurs connaissances en matière de la sensibilité qu’il faut témoigner en face et vis-à-vis des patients. Elle trouve cela très utile, étant donné que la moitié d’entre eux semblent avoir été élevés par des loups. Voyons d’abord les réactions. Elle attend d’eux qu’ils restent impassibles, même s’ils sont interpellés par l’apparence du patient ou par le résultat de ses analyses. Il faut éviter toute expression telles que la surprise, l’inquiétude, ou encore le dégoût. Il est hors de question également de faire des plaisanteries sur les patients, ni devant eux, ni en privé. Cristina aimerait savoir ce qu’il faut faire lorsque la plaisanterie est vraiment amusante. Ça n’est jamais le cas, estime Bailey. Donc, on s’abstient. 

    Derek et Richard marchent dans les couloirs en discutant d’un patient qui va arriver. Richard pense qu’il faut d’abord l’emmener aux urgences, pour une rapide évaluation, et l’emmener ensuite en radiologie. Derek se demande ce qu’ils vont faire si cette personne doit être admise. Elle ne passera pas par les ascenseurs. Richard suggère d’utiliser les monte-charges par lesquels ils font entrer les marchandises. Derek doute encore qu’ils soient équipés pour assumer un tel cas. Leur matériel, tel que les tables d’opération, pourrait ne pas être suffisamment résistant. Richard concède qu’ils vont devoir y réfléchir durant les cinq minutes qui leur restent. En passant à proximité du hall du service, ils croisent le regard plein de haine de Gary Clark l’époux de la patiente de Richard, qui avait émis le souhait de ne pas être maintenue en vie artificiellement. Derek apprend à Richard qu’il va être entendu aujourd’hui pour cette affaire. En effet, Gary l’attaque en justice. Une femme hèle le chirurgien qui lui demande de laisser les échantillons des produits qu’elle vend à son bureau. Comprenant qu’il se méprend, elle le corrige : elle n’est pas représentante en médicaments mais son avocate. Elle se présente, Lauren Turner. Richard tranquillise son ami, il va s’occuper seul de ce qu’il y a à faire. Derek part de son côté avec Lauren.

    En classe, Bailey continue à dispenser son cours. Elle va entamer le chapitre de l’observation. Son bipeur sonne. Elle fait la grimace mais continue. Il faut utiliser l’écoute réflective (reformulation de ce qui est dit), par exemple, dire au patient qu’on comprend ses inquiétudes concernant l’intervention et qu’on va lui expliquer les risques. Alex fait une plaisanterie qui amuse ses amis. Bailey, qui semble pressée, passe maintenant à la communication. Il ne faut pas utiliser le jargon médical mais un langage que le patient sera en mesure de comprendre. On peut également faire appel aux métaphores. Les élèves commencent à se dissiper et à s’envoyer des vannes. Bailey leur recommande encore d’être toujours clairs et compréhensibles, avant de leur signifier que le cours est terminé. Reed lui demande la raison d’une telle rapidité. C’est parce que vient d’arriver aux urgences un patient sur lequel ils vont pouvoir immédiatement appliquer ce qu’elle vient de leur dire.

    Ils la suivent jusque dans la cour des urgences où attendent déjà Richard et Owen. Meredith demande à Alex s’il a reçu l’appel d’Izzie. A-t-il signé les papiers du divorce ? Alex répond qu’il doit les retrouver et alors, il les renverra à Izzie. Surprise, Lexie, qui est juste derrière eux, veut être sûre qu’elle a bien compris. Izzie a envoyé les papiers du divorce ? Alex confirme. Ne sachant que répondre, Lexie le félicite, ce qui exaspère Meredith. Se rendant compte que son propos était déplacé, Lexie s’éloigne. Alex demande à Meredith quel est le problème. Le problème, c’est que Lexie s’en fait pour lui. Alex en doute, ce n’est pas comme s’ils avaient une liaison. Meredith estime qu’ils devraient se décider : ou ce qu’ils vivent devient une liaison ou bien ils y mettent fin. L’ambulance arrive. Bailey insiste une dernière fois auprès de ses assistants pour qu’ils n’oublient pas ce qu’elle vient de leur expliquer et qu’ils en fassent usage pendant toute la journée, sinon ils devraient en subir les conséquences. Ils ne cachent pas leur étonnement en voyant un camion venir se garer devant eux, et un peu plus une escouade de pompiers courir vers eux. Est-ce que le cirque est en ville, demande Reed. Le chauffeur du camion actionne un bouton pour faire s’abaisser la porte arrière de son camion et, peu à peu, apparait un lit sur lequel git un homme énorme vêtu d’un seul short. Pas le cirque mais seulement l’éléphant, plaisante Jackson. Bailey se retourne d’un bloc et lui signale qu’il est exclu du cas, avant de rappeler aux autres de bien penser aux conséquences. Le patient adresse un grand sourire à ceux qui vont devenir ses médecins. Voilà pourquoi il fallait un très grand hôpital, plaisante-t-il. Les déménageurs entrent dans le camion et soulèvent la couverture sur lequel l’homme repose.

    Un peu après, il est installé dans une salle d’examen et les médecins s’affairent autour de lui. April lui donne de légers coups sur l’abdomen et lui demande si ça lui fait mal. Il ne sent rien. Meredith annonce qu’elle éprouve beaucoup de difficultés à trouver une veine dans le bras. Ce sera la même chose partout ailleurs, bougonne discrètement Cristina. Le patient, Bobby, s’étonne du nombre de médecins que son cas mobilise. N’y a-t-il pas quelqu’un qui soit en train de mourir quelque part ? Alex se force à sourire. Pendant que Reed et Lexie font les radios, Meredith et Cristina se mettent sur le côté pour faire des commentaires. Meredith comprend mieux la raison de la petite formation que Bailey leur a donnée. Oui, et la raison pour laquelle il ne faut pas faire de plaisanteries bien grasses, réplique son amie. Bailey l’entend et lui demande de s’en aller. Elle ne fait plus partie de cette équipe. Cristina fait mine de protester mais le regard de sa supérieure la dissuade. Elle sort. Bailey demande à Bobby quand ses douleurs abdominales sont devenues plus fortes. Il ne se souvient pas exactement, probablement ces derniers jours. Une jeune et jolie femme entre dans la salle et se précipite sur lui, pour lui demander de ses nouvelles. Tous sont stupéfaits d’apprendre qu’il s’agit de son épouse. Bobby la rassure, tout va bien. Melissa s’inquiète, explique-t-il à ses médecins, parce qu’elle fait une montagne d’un rien et il est une montagne. Le couple s’esclaffe, au contraire des médecins qui ont un air catastrophé. Le public est sévère, en déduit Bobby. Richard lui annonce qu’ils vont devoir le tourner sur le côté pour l’examiner. Alors qu’il esquisse le mouvement de le tirer vers lui, Alex s’arrête et demande à Richard de venir voir. Le ventre est tellement gros et distendu qu’il a formé plusieurs bourrelets qui sont collés l’un à l’autre. Un des plis laisse apparaître des plaies sanguinolentes et purulentes. Dégoûtée, Meredith se rappelle à voix basse qu’aucune émotion ne doit se refléter sur son visage.

    Bien que Cristina estime être prioritaire, Jackson propose ses services à Teddy. Celle-ci s’étonne de les voir là. Elle pensait qu’ils assisteraient Richard sur le cas de son patient. Cristina rapporte que son collègue a été mis à la porte en raison d’une plaisanterie déplacée. Tout comme elle, rétorque Jackson. Teddy leur permet de venir avec elle aux urgences.

    Callie entre dans une salle où se trouve une jeune femme, Jamie, qui est blessée au genou. Un imbécile l’a renversée alors qu’elle était à vélo avant de prendre la fuite. Callie a à peine posé la main sur le genou que Jamie lui demande d’arrêter. Cela fait trop mal. Elle lui explique qu’en plus, à cause de cette histoire, elle a perdu 20$. En effet, pour l’encourager à se faire examiner, son amie lui a dit que le médecin serait très certainement sexy. Jamie a parié 20$ que ce serait le contraire. En voyant Callie, elle a compris qu’elle avait perdu son argent. Gênée, Callie lui sourit.

    Jackson présente le cas de Nancy à Teddy. Cette femme de 39 ans se plaint de nausées et de vertiges depuis son réveil. La petite fille de la patiente, Kelly, précise que sa maman a déjà vomi deux fois. Teddy félicite l’enfant d’avoir convaincu sa mère de venir se faire examiner. Elle commence l’auscultation avant de questionner Nancy. Eprouve-t-elle des douleurs à la poitrine et a-t-elle les doigts ou les bras engourdis ? Nancy, qui ne ressent rien de tout ça, se demande quel est le problème. Teddy lui explique que les infarctus se manifestent différemment chez les femmes que chez les hommes. C’est la raison pour laquelle on passe souvent à côté. Le plus souvent, on croit qu’il s’agit de douleurs stomacales. Nancy est interloquée d’apprendre qu’elle vient de faire un infarctus. Lorsqu’elle réalise que les médecins vont l’emmener au bloc, elle s’inquiète pour sa fille. Qui va s’occuper d’elle ? Elles sont seules à Seattle. Elles devaient prendre l’avion le soir même pour Miami et son mari doit… Teddy la rassure. Ils vont téléphoner à son épouse pour le prévenir. En attendant que les examens soient terminés, c’est Cristina qui prendra soin de Kelly. Comme Cristina va protester, Teddy lui rappelle qu’aujourd’hui est le jour de la sensibilité. Elle va s’occuper de Kelly et Jackson la préviendra quand ils seront prêts pour l’intervention. Alors que sa mère s’éloigne sur sa civière, la pette dit à Cristina qu’elle aimerait l’accompagner. Moi aussi, répond la chirurgienne.

    Pendant que l’on conduit Bobby vers le monte-charge, Bailey demande à sa femme depuis combien de temps il a cette infection. Melissa ne le sait pas. Elle ne s’était jamais rendu compte de rien. Pour répondre à sa question, Richard reconnait qu’il ne sait pas la gravité de cette infection. Elle peut être superficielle ou bien grave, avec des causes internes peut-être. Le lit roulant sur lequel est placé Bobby est trop large pour passer à une porte. Bobby est un peu bousculé et Richard réprimande Alex de n’avoir pas fait suffisamment attention. Une fois de plus, le patient tourne ça à la plaisanterie. Reed suggère à ses collègues de transférer Bobby sur une civière normale. Bien que Richard ait marqué son désaccord, Bobby trouve que l’idée de la jeune femme est bonne. Il fait mine de se lever. Ses médecins essaient de s’y opposer mais, comme il s’obstine, ils sont bien obligés de l’aider. Sous les yeux médusés de Lexie, Reed et April, Alex et Charles aident l’homme à se mettre debout. Melissa fait part de ses craintes. Cela fait un an que son mari ne s’est pas mis debout. Il fait pourtant quelques pas, à son plus grand étonnement. Melissa est heureuse. Pour Bobby, être debout, lui rappelle un grand moment de leur vie, leur mariage. Alors que la jeune femme, émue, sourit, on entend un craquement, suivi du cri de douleur de Bobby qui s’effondre à terre, entraînant dans sa chute Charles et Richard. 

    Bobby a été installé dans une chambre. Callie en sort pour prévenir ses collègues, dont Derek, qu’il souffre d’une fracture bimalléolaire de la cheville, celle-ci étant trop faible pour supporter son poids. Elle veut qu’il aille au scanner. Derek refuse. Leur scanner n’est pas adapté pour un homme de cette corpulence. S’il casse, le patient risque une nouvelle fois d’être blessé et le scanner ne sera plus disponible pour les autres patients. Charles évoque alors la possibilité de faire appel à l’infrastructure du zoo. Ils doivent avoir un scanner pour les rhinocéros, par exemple. Bailey lui dit de s’en aller, il n’est plus sur le cas. Il proteste, ce n’était pas une blague mais une suggestion. Elle insiste. Owen s’en mêle. L’idée de Charles est excellente. Teddy l’approuve. Richard s’insurge. Ils font tout pour ménager la dignité de cet homme et maintenant ils veulent le traiter comme un animal. Puisqu’ils ne peuvent pas compter sur l’imagerie, ils devront se contenter des analyses cliniques. Teddy approuve. Elle va procéder à l’examen du cœur grâce à un test d’effort, avec un tapis roulant. Owen n’y croit pas. Derek leur annonce qu’il ne peut pas rester, il a rendez-vous avec son avocate, mais lorsqu’il en aura terminé, il les recevra tous, avec les résultats des différents examens, afin de déterminer la suite des évènements.

    Les uns et les autres s’en vont. Ne restent auprès de Bobby qu’Alex, Lexie et Bailey. Lexie pose quelques questions complémentaires à Melissa sur les antécédents médicaux de son époux. Melissa leur explique que, cinq plus tôt, Bobby a été licencié par sa société, en même temps que 299 autres employés. Il a essayé de retrouver du travail pendant deux ans, sans succès. Alors il a cessé d’essayer. C’était très dur pour lui et la nourriture l’a aidé à se sentir mieux. Elle croit qu’en fait, cela fait un moment qu’il souffre. Il lui disait qu’il s’agissait seulement d’indigestion et elle a fait semblant en quelque sorte de le croire. Mais elle a réalisé qu’il fallait faire soigner son mari, quand elle a appris qu’elle était enceinte. Lexie qui, jusque là, avait fait très attention aux termes qu’elle employait ne peut plus se retenir. Comment ? s’exclame-t-elle avant de se reprendre directement. Woaw ! Félicitations ! C’est vraiment une très bonne nouvelle. Elle lance un regard apeuré à Bailey qui, en se cachant derrière sa main, la prévient qu’elle aussi vient d’être virée. L’air de rien, Lexie lui tend le dossier avant de s’en aller. Alex sourit à Melissa.

    Meredith croise Derek. Elle semble un peu préoccupée parce qu’elle sait qu’il va être entendu aujourd’hui, à propos de l’affaire Clark. Mais Derek a d’autres chats à fouetter. Il lui demande si, à son avis, Owen et Teddy peuvent travailler ensemble, parce qu’il a tout de même étonné qu’Owen ne se batte pas pour que Teddy conserve son emploi. Il a même eu l’impression qu’il avait envie qu’elle s’en aille. Meredith s’en étonne, mais pas tant que ça au fond. Malheureusement, leur discussion ne va pas plus avant. Derek doit s’en aller. Elle n’a que le temps de lui souhaiter bonne chance avant qu’il entre dans l’ascenseur.  

    Cristina la rejoint, la petite Kelly sur ses talons. Elle se montre très étonnée d’apprendre qu’elle n’a pas encore été renvoyée du cas de Bobby. Elle présente l’enfant à son amie, en déplorant que l’assistante sociale ne réponde à aucun de ses bips. Voilà pourquoi elle cherche Callie dont tout le monde sait qu’elle meurt d’envie de materner. Meredith la retient alors qu’elle s’éloigne, pour lui parler d’Owen, puis se ravise. Aucune importance.

    Lauren affirme à Derek qu’il n’y a pas de cas Clark. En fait, il n’y a qu’un homme, Gary, qui éprouve du chagrin. Lors de la déposition qui va avoir lieu, elle aimerait que Derek ne se réfère en aucun cas à la patiente en l’appelant "Madame Clark" ou "elle". Aucun autre pronom. Il faut juste parler de la patiente. Ça enlève tout le côté émotionnel. Derek le lui promet. Il se demande néanmoins ce que Gary fait là. A-t-il besoin d’entendre qu’on va parler de sa femme de cette façon ? Lauren réplique que c’est ce que Gary veut, en tant que plaignant, il en a le droit. Elle ne veut pas que Derek en soit perturbé. Il craint plutôt que tout cela ne perturbe Gary. Il est bipé et doit s’en aller.

    Teddy demande à Owen si la réunion avec Derek a bien lieu dans la salle de conférence. Il confirme. Sans prêter attention à Meredith, qui se trouve juste à côté d’eux, Teddy le remercie d’avoir plaidé sa cause auprès de Derek. C’est Cristina qui le lui a dit. Il ne la contredit pas. Teddy s’en va. Très vite, Owen remarque que Meredith le regarde d’un air narquois. Il lui demande ce qui se passe. Rien du tout, lui dit-elle avec ironie avant de s’éloigner. 

    Richard, Derek, Owen, Teddy, Bailey, ainsi que Mark, sont en salle de réunion. Mark explique à ses collègues que l’infection dont souffre Bobby est très sérieuse. Il s’agit en fait un abcès. Lui et Owen vont devoir inciser et retirer la graisse infectée. Derek pense qu’une perte aussi soudaine de la masse graisseuse peut être dangereuse pour le patient. Owen est conscient qu’effectivement il y a des risques mais que ça vaut mieux que de mourir de septicémie. Derek veut connaitre le taux de risques lié à l’intervention. Bailey répond qu’il est presque trop élevé pour être calculé. Bobby a cinq fois plus de risques qu’un patient lambda d’avoir une attaque cardiaque ou des difficultés respiratoires. Il y a aussi le diabète qui risque d’entraîner un coma, enchaîne Owen. Ou encore une embolie pulmonaire, ajoute Teddy. Richard conclut en leur rappelant que l’alimentation déséquilibrée du patient pourrait ralentir sa guérison, avec par exemple une défaillance rénale. Ou des dommages nerveux, complète Mark, ou encore une infection post-op’. De toute évidence tourmenté, Derek secoue la tête. Il refuse d’envisager l’opération, c’est trop risqué. Il remercie ses collaborateurs pour le travail déjà fourni. Richard prend la parole. Est-il en train de dire qu’ils vont renvoyer cet homme pour qu’il meure ? Derek réplique sèchement qu’il compte envoyer Bobby dans un centrebariatrique (relatif aux causes, à la prévention ou au traitement de l’obésité) où on saura valablement l’aider, au contraire d’eux qui ne font que gaspiller leur temps et leurs ressources à s’occuper d’un homme qui, manifestement, ne s’occupe pas de lui-même. Il sort de la salle. Les médecins ne cachent pas leur étonnement devant une telle réaction.

    Richard rattrape Derek. Bobby, c’est lui, sauf qu’il a remplacé la bibine par de la nourriture. Il souffre d’une maladie qu’il ne peut pas contrôler. Il a seulement besoin d’aide. Derek s’excuse. Richard comprend. Il sait qu’il n’était pas lui-même dans cette salle et que cela n’avait aucun rapport avec Bobby. Le vrai problème, c’est Gary Clark. Maintenant qu’il est chef, Derek doit faire face à d’éventuelles poursuites judiciaires, alors qu’avant il ne se préoccupait que des patients. C’est le job qui veut ça. Ce job peut amener à revoir ses priorités. Owen interrompt leur conversation, il veut parler à Derek. Avant que celui-ci ne s’en aille, Richard lui demande sa décision pour Bobby. Derek marque son accord pour que Mark l’opère. Richard part immédiatement. Owen n’attend pas une seconde pour demander à Derek s’il a fait part de leur conversation au sujet de Teddy à quelqu’un d’autre, à sa femme par exemple. Derek se décompose. Meredith aurait-elle dit quelque chose à ce sujet ? Owen comprend qu’il a vu juste. Il estime que, lorsqu’il fait part de son avis professionnel au sujet d’un collègue titulaire, il s’attend à ce que cela reste confidentiel, pas à ce que cela arrive aux oreilles de ses résidents. Il pensait qu’il pouvait compter sur la discrétion de Derek. Il part. Derek se retourne et se trouve face à face avec son avocate qui lui demande comment se passe sa journée. A l’évidence, pas bien du tout.

    Lexie et Charles travaillent maintenant avec Callie. Lexie explique à Jamie qu’ils vont ouvrir son genou pour réparer sa rotule. La patiente se tourne vers Callie et lui demande si elle lui tiendra la main durant l’intervention. Charles ne peut cacher son étonnement. Callie répond en riant qu’il vaut mieux qu’elle tienne le scalpel mais elle peut tenir sa main, là, tout de suite. Elle joint le geste à la parole. Lexie commence à comprendre qu’il se passe quelque chose d’étrange et échange un regard avec Charles, légèrement goguenard. Lorsque Callie demande si elle a encore d’autres questions, Jamie répond que non. Elle sait seulement qu’elle n’a pas envie de voir leurs mains se séparer. Callie se met à rire et se lève, après avoir promis qu’elles se reverraient au bloc. Les médecins sortent de la chambre. Charles persifle. Peut-être Lexie et lui auraient-ils dû laisser Callie en tête-à-tête avec sa patiente ? C’était chaud là-dedans. Callie s’esclaffe. Elle a une relation sérieuse avec quelqu’un d‘autre. Avec Jamie, ce n’était que du bavardage. Torride tout de même, insiste Lexie. Et elles se sont tenu les mains, rappelle Charles. Le contact physique avec le patient est important, réplique Callie, ça permet d’établir une relation de confiance. Bailey a dû leur expliquer ça, lors de la formation du matin. Charles n’en démord pas. Donc, ce qu’il vient de voir, ce n’était pas un flirt, il a tout imaginé. Callie reconnait qu’effectivement, Jamie a un peu flirté avec elle, et elle a agi de même pour que la patiente se sente à l’aise. Parler aux patients de la façon dont ils vous parlent leur donne l’impression qu’ils sont compris et en sécurité. Elle s’en va après les avoir traités d’imbéciles un peu vicelards, ce qui amuse les intéressés. 

    Lexie et Alex sont à la cafétéria lorsque Reed vient dire à Alex qu’il peut compter sur 7,15. Lexie demande à son ami de quoi il s’agit. En fait, 7,15 est le montant que Reed vient de parier. Alex a lancé un sondage sur le poids actuel de Bobby. Celui qui aura estimé au plus juste remportera 20$. Il lui demande si elle veut participer. Elle le regarde avec désapprobation. Comment se fait-il qu’il soit toujours sur le cas ? Ils vont s’installer à la table de Meredith et Cristina qui se demandent par quel miracle Melissa peut être enceinte. Insémination artificielle, suppose Meredith. Cristina ne voit pas comment un homme qui n’a plus bougé de chez lui depuis cinq ans, pour lequel il a fallu un camion afin de l’amener jusqu’à l’hôpital, aurait pu aller à la banque de sperme pour éjaculer dans un petit pot. Il faudrait d’abord qu’il trouve le pot avant d’éjaculer, ironise Alex. Cristina et lui se mettent à rire. Au contraire d’eux, Lexie pense que le couple a pu faire son enfant de façon tout à fait normale. Alex en doute, quand on voit la façon dont Bobby se déplace. Lexie rétorque que c’est sans doute Melissa qui fait tout le boulot. A nouveau, Cristina ne voit pas comment c’est possible. La conversation prend fin avec l’arrivée de Kelly, que Cristina avait envoyé manger ailleurs. Pour s’en débarrasser à nouveau, la chirurgienne lui donne de l’argent pour acheter une crème glacée. La petite refuse. Elle n’a pas le droit de manger autant de sucreries. Pas de souci, elle n’a qu’à acheter du roastbeef, lui recommande Cristina. Meredith estime que l’enfant pourrait s’asseoir à leur table. Cristina lui rappelle qu’ils étaient en train de parler de S-E-X-E. Kelly lui rappelle qu’elle a neuf ans et qu’elle a compris que Cristina venait d’épeler le mot sexe. Vexée, elle s’en va. Cristina en profite aussitôt pour reprendre son explication. Malgré les prières de Meredith, elle vole une frite dans l’assiette d’Alex pour mieux se représenter la situation. Ça, c’est la femme et ça - elle prend l’énorme hamburger de son voisin - c’est l’homme. Elle éclate de rire tandis qu’Alex râle parce que, maintenant, il ne va plus pouvoir manger son déjeuner. Mais lorsque Cristina dit que la femme doit immanquablement se mettre au-dessus, il ajoute qu’il vaudrait mieux qu’elle n’ait pas le mal de l’altitude. Les deux éclatent de rire. Lexie s’apprête à les imiter lorsqu’elle remarque la présence de Melissa. Elle le signale à ses camarades. Cristina présente ses excuses. Melissa ne s’offusque pas. Avec un grand sourire, elle leur dit qu’elle comprend leur réaction. Elle sait qu’ils essaient de s’imaginer comment son époux et elle-même ont réussi à faire un bébé. Cela demande de la logistique. Veulent-ils qu’elle leur explique ? Gênés, les quatre compères ne répondent pas. Ils n’osent même pas la regarder. Mais elle insiste. Elle leur dira tout à condition que Cristina lui explique comment elle aime faire l’amour avec son mari. Et Alex, s’il leur confiait quelles sont ses positions préférées avec sa petite amie ? Ses fantasmes ? Oui, si on parlait un peu d’eux parce qu’elle est certaine qu’il y a tant à dire ? Quoi, personne ne veut dire quelque chose ? Très bien, conclut-elle sans sourire cette fois. De toute façon, tout ça ne la regarde pas ! Elle s’éloigne. Toujours aussi gênés, les quatre amis ne disent mot.

    Richard tente d’expliquer à Bobby qu’en raison de la nécrose, la peau de son ventre est morte, d’une certaine façon. L’infection est train de la traverser. Bobby n’en perd pas son sens de l’humour pour autant. Cela devait sans doute se terminer ainsi. L’intervention est extrêmement risquée, poursuit Richard, plus que pour tout autre patient. Bobby en tire les conclusions qui s’imposent. Donc, s’il ne se fait pas opérer, il meurt. Il veut savoir combien de temps il lui reste. Plutôt que de répondre à cela, Richard l’encourage à se faire opérer. Il doit au moins essayer. Bobby n’y croit pas. Il a déjà tout essayé. Le régime hyper protéiné, ou pauvre en glucides, des médicaments, des pilules, l’hypnose, tout. Bailey lui rappelle qu’il va avoir un enfant, il devrait penser à ça. Il ne fait que ça. Il a toujours voulu un enfant. Il s’est imaginé jouer à la balle avec un gamin. Il s’est vu danser avec sa fille, la petite prenant appui sur les pieds de son père pendant qu’ils tourneraient dans la pièce. Il n’a jamais imaginé que son enfant lui apporterait de la nourriture, ou le laverait. Il ne sait pas faire quatre pas pour aller aux toilettes. Qui mérite d’avoir un père tel que lui ? En fait, il veut être parti avant que l’enfant ait pu se rendre compte de qui était son père. Il conjure ses médecins de ne pas répéter ses propos à son épouse. Ils n’ont qu’à lui dire que l’opération est trop risquée et qu’il doit rentrer chez lui. Melissa entre dans la chambre. Elle voit leur mine grave et demande ce qui se passe. Personne ne lui répond.

    Kelly insiste auprès de Cristina pour voir sa mère tout de suite. La chirurgienne lui promet d’essayer. Lorsque l’enfant lui demande de lui dire franchement si sa mère va s’en sortir, Cristina répond qu’elle ne sait pas. Kelly sous-entend qu’elle ne sait pas grand-chose. Cristina l’assure qu’elle comprend la peur qu’elle ressent. Ça fait peur quand maman ou papa sont blessés et on se sent seul. Elle le sait parce que, quand elle avait le même âge qu’elle, son père et elle ont été impliqués dans un accident de voiture. Son père était blessé et elle avait peur. Lorsque la petite lui demande si tout s’est bien passé pour son père, elle lui ment. Oui, il était très bien. Maintenant, elles vont aller rendre visite à sa maman. Elles font encore quelques pas lorsque, soudain, une porte s’ouvre violemment. C’est Teddy et Jackson qui poussent la civière de Nancy, qui semble inconsciente. Teddy apprend à Cristina qu’une cloison ventriculaire s’est rompue. Ils doivent aller au bloc de toute urgence. Cristina s’apprête à les suivre lorsqu’elle se souvient que Kelly est avec elle. Une infirmière se propose de veiller sur l’enfant. En entendant Kelly hurler après sa mère, Cristina qui était déjà dans l’ascenseur, en sort. Elle préfère rester avec elle.

    En larmes, Melissa apprend à Alex qu’à la demande de son mari, elle va signer les papiers afin qu’il sorte de l’hôpital. Le jeune homme lui tend les documents. Il tient à s’excuser pour ce qui s’est passé à la cafétéria. Elle l’interrompt. C’est facile de se moquer de son mari. Mais il ne l’a pas connu avant. Il ne sait pas qu’en dehors de son poids, Bobby est toujours celui qu’elle a rencontré, qui la fait rire au point qu’elle en perd la respiration. Bobby a essayé de faire la même chose avec les médecins mais ils étaient tous trop dégoûtés pour prendre la peine de plaisanter avec lui ou même de lui sourire, faire en sorte qu’il se sente comme une personne normale. Si elle l’a amené dans cet hôpital, c’était parce qu’elle pensait qu’on pourrait les aider. Ils ont seulement réussi à ce que Bobby se sente plus mal encore. Alors, à moins qu’il ne soit prêt à lui dire comment faire pour faire sortir son mari d’ici et le ramener à la maison, elle préfère qu’il ne lui adresse plus la parole. Elle s’en va.

    Alex entre dans la chambre de Bobby qui lui demande si l’élévateur sera bientôt là. Alex réplique qu’ils avaient plutôt pensé ouvrir le quai de chargement et le faire rouler jusque là. Bobby rit. Ainsi il pourra directement atteindre le Puget Sound (bras de mer de l'océan Pacifique) et flotter jusque chez lui à la manière d’une barge. Puisqu’on en est aux blagues, Alex en a une bonne. Que dit-on d’un homme tellement gros qu’il ne peut pas sortir de sa maison ? Bobby donne sa langue au chat. On dit qu’il est mort, ricane Alex, et égoïste. Il s’est laissé aller jusqu’à peser environ 300 kg et maintenant sa femme doit le laver. Cette fois, Bobby ne rit plus. Alex s’excuse pour, l’attitude qu’ils ont eue avec lui toute la journée, gardant les lèvres closes pour éviter de faire des blagues sur son état. Mais il devrait être le premier à arrêter d’en plaisanter. Il ne doit plus s’appeler lui-même le gros. Il a une femme qui l’aime, qui est restée avec lui envers et contre tout. C’est sans doute qu’il en vaut la peine. Lui-même sait ce que c’est d’avoir une vie qui vous fait sentir comme de la merde. Ça donne juste envie de se coucher sur le divan et de mourir. Mais il faut faire face. Il n’a pas le droit d’abandonner sa femme. Elle mérite mieux que ça. Evidemment, il y a des risques qu’il meurt sur la table d’opération. Et là, il aura eu ce qu’il voulait. Mais au moins, sa femme pourra penser qu’il a essayé. Elle pourra dire à leur enfant que son père a essayé. Qu’il leur donne au moins ça !   

    Au bloc, les équipes aménagent l’endroit pour accueillir Bobby. Deux tables sont placées côte à côte, et renforcées par une planche en bois, sur laquelle on pose des coussins. Bobby est amené dans la salle grâce à une sorte de treuil. Dans la salle attenante, Meredith et Owen lavent leurs mains, en échangeant des regards furtifs. Alex demande à Charles comment il se fait qu’il a été réincorporé dans l’équipe. On avait besoin d’hommes qui soient grands, lui explique son camarade. Owen leur demande de tirer en arrière la peau de l’abdomen. Il donne une place également à Reed et April. Lorsque Meredith lui demande quel sera son rôle, il répond qu’en fait, il ne va pas avoir besoin d’elle. Ceux qui sont là seront suffisants. Elle sort, outrée.

    Derek se fait interroger au sujet de l’affaire Clark. A-t-il irrigué les oreilles pour induire une réponse oculaire ? Non, ce n’était pas nécessaire, puisque la pupille de la patiente répondait aux stimuli. Lorsque l’avocat de la partie adverse lui demande s’il veut dire qu’il a vu de la vie dans ces yeux, il échange un regard avec Gary, toujours aussi hostile, avant de répéter que les pupilles répondaient aux stimuli. Malgré cela, il a déclaré qu’elle était morte, s’étonne l’avocat, car l’absence de réponse pupillaire est un des signes qu’il y a mort cérébrale. Derek rectifie : il n’a jamais déclaré que le cerveau était mort. La patiente avait une activité cérébrale minime. Il se tourne vers Gary à qui il présente à nouveau ses regrets. Il a essayé de lui expliquer qu’il n’y avait absolument aucune… L’avocat du veuf lui coupe la parole. Donc la femme de son client vivait encore, jusqu’à ce que Derek renonce à la soigner et décide de débrancher les machines. Derek commence à s’énerver. Il n’a sans doute pas été assez clair. En ce basant sur les directives que la patiente avait laissées précédemment, il a jugé que l’activité cérébrale… Il est à nouveau interrompu. Il a jugé ? Il a décidé ? Derek rappelle que ça ressort de sa responsabilité. Gary se met à pleurer. Derek se tourne vers son avocate et lui demande s’ils ne peuvent pas mettre fin à tout ceci. Elle suggère à son confrère de faire une pause afin que chacun reprenne ses esprits. Il accepte. Derek sort le premier, terriblement éprouvé par ce qu’il vient de vivre. Son avocate le rejoint. Se souvient-il qu’elle lui avait dit que la partie adverse n’avait rien contre eux ? Alors, avec tout le respect qu’elle lui doit, elle aimerait qu’il cesse de leur donner des éléments contre lui. Il doit cesser de s’excuser. La porte de la salle s’ouvre et Gary en sort, encadré de ses avocats. Derek prend la fuite. 

    Au bloc, Mark est en train d’opérer Bobby. L’infection est vraiment profonde et, en-dessous de toute cette graisse, il n’y a encore que plus de graisse. Mark suggère à Owen pense de trancher dans le vif du sujet et d’aller voir à l’intérieur ce qui se passe. Owen a peur de ce qu’il va trouver. Néanmoins, il commence l’incision. Une sorte de liquide blanchâtre s’écoule. Owen appelle Richard et Bailey à la rescousse. Ils sortent pour se préparer. 

    Tout en jouant aux cartes, Cristina explique à Kelly, avec des mots simples, ce dont souffre sa mère. Les médecins vont essayer de recoudre son cœur pour que le sang cesse de s’épancher à l’extérieur. Le cœur de sa maman est faible, comme s’il était en papier. Ni l’une ni l’autre n’ont remarqué que Jackson était là et lui-même ne se manifeste pas. Kelly se demande ce qui se passerait si sa mère devait mourir. On en parlera si cela arrive, répond doucement Cristina. C’est alors qu’elle voit Jackson. Il secoue légèrement la tête. Nancy n’a pas survécu. Cristina ne réagit pas. Elle se contente de redistribuer les cartes avant de reprendre la conversation là où elle en était. Jackson qui s’éloignait s’arrête pour l’écouter. Si sa mère meurt, Kelly ressentira beaucoup de choses. En premier lieu, elle se reprochera de ne pas avoir fait assez pour l’aider. Mais ce n’est pas vrai. Elle a fait tout ce qu’elle a pu. Voilà ce qu’elle doit se dire. Elle aura mal aussi, à chaque fois qu’elle pensera à elle. Mais avec le temps, cela fera de moins en moins mal et finalement, ça fera mal un tout petit peu. Cristina est de plus en plus émue au fur et à mesure qu’elle parle et Kelly se tait. Elle a compris.  

    Callie annonce à Jamie qu’elle ne sera pas là quand elle sortira. Alors, si elle a mal avant la visite de contrôle, elle n’aura qu’à l’appeler. Coquine, Jamie lui demande si elle peut l’appeler, même très tard le soir, quand elle est un peu ivre et qu’elle regarde un vieux film de John Hughes à la télévision. Alors que Callie veut lui expliquer que tout ça n’est pas très approprié, Jamie prend un marqueur et écrit son numéro de téléphone dans le creux de sa paume. Callie regarde derrière elle, comme si elle avait peur qu’on la remarque, mais elle ne retire pas sa main. Une fois qu’elle a terminé d’écrire, Jamie la met à la porte de sa chambre. Il ne faut pas oublier qu’elle est sous l’influence de médicaments.

    Au bloc, les médecins ont retiré déjà plusieurs blocs de graisse. Ils ont beaucoup de mal à voir ce qu’ils font. Mais soudain, Richard annonce qu’il pense avoir trouvé le coupable de l’infection. Le colon est perforé et ça doit faire longtemps, trop longtemps. L’infection va le tuer s’ils n’arrivent pas à la maîtriser. Le moniteur sonne, signalant un problème. Les médecins s’affairent. Derek, qui les observait dans la galerie, s’en va.

    Au dehors, il retrouve Meredith qui lui demande comment se passe sa déposition. Il répond sèchement que tout porte à croire qu’il ne peut pas le lui dire. Il l’attaque directement. A-t-elle répété à Owen ce qu’il lui avait dit ? Elle nie avec force. Elle n’a rien dit. Il insiste. Et pourtant, Owen lui a dit qu’elle était au courant. Elle persévère. Elle n’a rien dit, elle l’a juste regardé. Derek comprend aussitôt. Quand elle est énervée, ça se voit sur son visage. Et maintenant, à cause d’elle, son équipe n’a plus confiance en lui. Elle ne voit pas ce qu’elle est censée faire, contrôler son visage ? Il approuve. Lorsqu’elle émet l’hypothèse que, peut-être, il ne devrait pas lui confier les choses qu’elle ne doit pas savoir, il réplique qu’alors il ne va plus pouvoir lui parler de rien. Il y a au moins 80% de sa vie qu’il devrait s’interdire de lui dire et il refuse cette idée. Elle ne veut pas en arriver là non plus mais elle doit dire la vérité à Cristina. Il s’énerve. De quoi viennent-ils de parler ? Tout ce qu’elle sait, c’est qu’Owen ment à Cristina et il l’a sûrement fait parce qu’il a réalisé qu’il voulait Teddy aussi. Derek n’en a rien à faire. Mais cela a de l’importance pour sa femme. Cristina est toujours sa meilleure amie. Elle comprend la position de son mari en tant que chef mais Cristina est toujours la même vis-à-vis d’elle. Elle n’imagine pas rester là à attendre qu’elle soit blessée. Que peut-elle faire d’autre que lui parler ? Lauren interrompt leur conversation. Ils sont attendus pour la suite de la déposition. Derek se retourne vers sa femme et lui ordonne, d’un ton presque menaçant, de ne rien faire.

    Jackson demande à Cristina où se trouve la petite fille. Les services sociaux sont venus. On l’a installée dans une chambre de l’hôpital. Son père devrait être là pour son réveil. Jackson avoue qu’il a été impressionné par la façon dont elle s’est comportée avec l’enfant aujourd’hui. Il lui demande de quelle façon sa mère est morte. Mais elle ne l’est pas, répond-t-elle. Alors, il doit s’agir de son père, insiste Jackson avant de s’excuser. C’est sans doute trop personnel. Mais il a compris qu’elle avait vécu cette situation en entendant la façon dont elle avait parlé à Kelly. Il sait que la journée a été dure pour elle et il a pensé qu’elle aurait peut-être envie de s’épancher. Elle ironise. Il a été très perspicace. Comme il est sensible ! Son ton se durcit peu à peu. Ce qu’il a vu aujourd’hui ne signifie rien. Elle n’a fait qu’appliquer les conseils de Bailey. Elle a écouté les inquiétudes de la patiente. Elle lui a parlé dans un langage qu’elle comprenait. Elle a exposé clairement les différentes options et les résultats probables. Voilà tout ce qu’il a vu aujourd’hui. Alors qu’il aille servir sa soupe ailleurs ! Prise par une émotion soudaine, elle se dépêche de s’en aller. Meredith la rejoint et lui propose d’aller boire un verre ensemble. Elle pense qu’elle devrait le faire mais, le problème, c’est que quand elle a bu, elle a tendance à parler, et il semblerait qu’elle n’ait pas la permission de parler ou à exprimer ce qu’elle ressent par des expressions faciales. Cristina, qui n’avait encore rien dit, se retourne sur elle et lui demande, au bord des larmes, de s’en aller. Elle s’arrête devant une chambre de repos et ne bouge plus. Inquiète, Meredith lui demande ce qui ne va pas. Cristina ne lui répond pas. Elle aimerait simplement qu’elle lui envoie Owen. Elle entre dans la chambre et referme aussitôt la porte.

    L’avocat de Gary demande à Derek de décrire ce qu’il a vu sur les résultats du scanner. Derek répond que la patiente avait subi une importante congestion cérébrale dans le lobe temporal gauche. L’avocat veut savoir si c’est sur cette base qu’il a ordonnée de débrancher les machines. Après avoir hésité, Derek répond par l’affirmative. Combien de temps a-t-il mis entre l’examen des clichés et sa décision ? Derek explique qu’il a parlé à la famille avant de réunir le Comité d’éthique. Ce que l’avocat veut savoir, c’est combien de temps il a pris personnellement pour faire son évaluation. Combien de temps a-t-il pris pour décider de recommander de faire mourir la patiente ? Derek répond franchement qu’il a pris moins d’une minute. D’un point de vue professionnel, il estimait qu’il n’y avait aucune autre option. 32 ans, laisse soudain tomber Gary. ! L’avocat, un peu embarrassé, déclare qu’ils ont tous les éléments dont ils avaient besoin. Mais rien ne peut empêcher Gary de dire ce qu’il a sur le cœur. Alison et lui ont été mariés pendant 32 ans. Il l’a aimée plus de la moitié de sa vie. Et Derek a décidé de la tuer en moins d’une minute ! A nouveau, Derek lui fait part de ses regrets pour la perte qu’il a subie. Gary l’interrompt. Il l’a supplié de ne pas tuer sa femme. Il n’a eu comme réponse que des références juridiques. Les avocats, pressentant que la discussion va dégénérer, essaient, mais trop tard, d’y mettre un terme. Gary se lève. Il a supplié Derek mais celui-ci a signé la condamnation à mort. Ce n’est même pas lui qui est venu faire le sale boulot. Il hurle que le chirurgien n’est qu’un lâche et un assassin. Son avocat le fait enfin sortir. Dévasté, Derek baisse la tête et se cache le visage derrière sa main.

    Il marche à grandes enjambées dans le couloir, comme s’il voulait rattraper Gary. Son avocate l’appelle. Enervé, il lui demande ce qu’elle veut encore. Elle veut seulement le retenir le temps que Gary soit parti. Elle a compris qu’il était gentil. Elle respecte ça, elle l’admire même. Mais elle pense d’abord à ses intérêts. Gary doit faire son deuil et ses avocats n’ont rien contre le chirurgien. Gary a dit ce qu’il avait besoin de dire et la chose la plus gentille qu’on puisse faire pour lui, en cet instant précis, c’est de le laisser. Derek ne peut rien faire pour l’aider et ce qu’il voudrait faire n’aiderait pas l’hôpital. Tout est fini. Elle sait qu’il voudrait en faire plus mais cette affaire est terminée. Il la quitte sans dire un mort.

    Owen est enragé contre Meredith. Il l’accuse d’avoir tout raconté à Cristina. Elle nie avec force. Il entre dans la salle où se trouve son amie et la trouve en larmes. Elle se réfugie dans ses bras en sanglotant. Il le serre contre lui. Elle lâche enfin ce qui la tourmente. Son père lui manque.

    Richard informe Bobby, qui a survécu à l’intervention, qu’il est grand temps qu’il se prenne en main. Il va devoir être placé sous haute surveillance pour prévenir les infections postopératoires. Il va devoir également envisager quelques sérieux changements dans son style de vie. Bobby en est conscient. Il sait qu’il va devoir perdre du poids. Bailey insiste que le fait qu’il n’a pas le choix s’il veut survivre. Il lui répond qu’il n’a plus le choix. Derek qui, passe devant la chambre, s’arrête un instant pour regarder la scène. Richard tourne sa tête vers lui et les deux hommes échangent un regard lourd de sens.

    Meredith rejoint son mari et lui demande ce qui s’est passé. Il reste silencieux. Elle insiste, il peut lui parler. Il secoue légèrement la tête. Il refuse de réfléchir à ce qu’il peut ou ne peut pas dire, ni à qui il peut ou ne peut pas parler. Il a eu son compte aujourd’hui. Elle lui sourit légèrement. Elle l’aime. Il le sait, ça, n’est-ce pas ? Le visage douloureux, il se penche vers elle pour l’embrasser sur la joue. Il l’aime aussi. Il s’en va. Elle le regarde s’éloigner en soupirant.

    Alex regarde les papiers du divorce qu’Izzie lui a envoyés et qu’elle a déjà signés. Il les signe aussi. Lexie le rejoint. Elle lui demande si finalement il a deviné le poids de Bobby. 307,5 kilos, lui apprend-t-il. C’est Bailey qui a reporté la cagnotte. Lexie est ulcérée. Bailey a parié sur le poids du patient après tous ses beaux discours ? Quelle hypocrite ! Pendant qu’elle s’énerve, il met les papiers sous enveloppe. Soudain, il se retourne et embrasse la jeune femme avec passion. Les gens les regardent. Il lui demande si elle compte rentrer à la maison. Comme elle lui dit que oui, il veut savoir si elle a envie qu’ils y aillent ensemble. Elle hoche la tête. Elle semble heureuse. Il la prend par la main pour partir. 

    Callie rentre chez elle. Arizona lui apprend que ses cousins ont proposé qu’elles utilisent leur appartement en time-sharing pour leurs prochaines vacances. Ça se fera donc aux îles Fidji. Elles pourraient peut-être y aller à la fin du mois ou partir carrément trois semaines à la fin du mois prochain, à condition d’aménager leur planning. Callie s’assied devant elle et tend sa main, paume ouverte, pour lui montrer le numéro de téléphone. C’est celui d’une fille très mignonne. Elle aurait pu se la faire si elle l’avait voulu. Elle ne l’a pas fait parce quelle n’en avait pas envie. Mais pendant qu’elle était avec cette fille, elle ne pouvait s’empêcher de se demander si elle n’aurait pas envie d’avoir un bébé, un jour. Arizona souffle. Callie a les larmes aux yeux. Elle l’aime. Elle aime tout en elle. Mais il y a cette chose dont elle a envie plus que tout. Elle ne peut rien y faire pas plus qu’elle ne peut demander à son amie de changer. D’ailleurs, elle ne veut pas qu’elle change. Arizona lui répond doucement qu’elle ne peut pas lui dire qu’elle va avoir un bébé. Elle aussi, elle l’aime. Elles peuvent continuer ensemble mais elle ne sait pas où cela va les mener. De toute façon, elle ne sait pas où elles vont, réplique Callie en pleurant. Arizona la fait venir près d’elle, sur le canapé. Elles s’embrassent. Mon Dieu, qu’allons-nous faire ? demande Callie. Arizona répond qu’elle va reprendre ses affaires. Elles se verront au boulot. Callie fond en larmes. Elle est tellement désolée. Elle l’aime. Moi aussi, répond Arizona. 

    Derek et Mark sont sur le toit de l’hôpital, en train de lancer des balles de golf. Derek remercie son ami pour la bonne idée qu’il a eue. Tais-toi, lui recommande Mark. Derek expédie une balle au loin. Mark se moque de lui. Il a foiré. Tais-toi, lui dit son ami. Ils envoient leurs balles dans le ciel.

     

    Voix off : Peu importe la façon dont on essaie de s’endurcir, il y a des millions de terminaisons nerveuses là-dedans, ouvertes et exposées, et bien trop sensibles. Essayer de toutes nos forces de ne pas ressentir la douleur, parfois, c’est juste inévitable. Parfois, c’est la seule chose qui nous reste. Seulement ressentir.


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