• Episode 6.24 : Death and All His Friends

    Titre français : ... Je l'aimais

    Scénariste : Shonda Rhimes

    Réalisateur : Rob Corn

    Diffusion États-Unis : 20 mai 2010 sur ABC

    Diffusion France : 9 mars 2011 sur TF1

     

    Voix off (Derek) : La vie humaine est faite de choix. Oui ou non, partant ou sortant, gagnant ou perdant. Et ensuite il y a les choix qui comptent. Aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou capituler. Vivre ou mourir. Vivre ou mourir. C’est le choix primordial et il ne dépend pas toujours de nous.

     

    Derek halète au sol. Il relève légèrement la tête et palpe sa poitrine, au niveau de sa blessure. Il regarde ses doigts pleins de sang, comme s’il voulait être sûr qu’il est blessé, comme si la douleur ne suffisait pas à le lui prouver. April court vers lui, peinant à respirer, mais elle ne fait rien. De toute façon, Gary est toujours là, la menaçant de son arme. Elle commence lui parler de façon hachée. Elle s’appelle April Kepner et elle a 28 ans. Elle est née un 23 avril à Colombus, dans l’Ohio. Sa mère est enseignante, son père agriculteur. Il cultive le maïs. Ils s’appellent Karen et Joe. Elle a trois sœurs. Libby est la plus âgée. Les plus jeunes s’appellent Kimmie et Alice. Elle insiste sur le fait quelle n’a encore rien vécu. Personne ne l’a encore aimée. Elle le supplie de la laisser en vie, parce qu’elle est l’enfant d’une personne. Elle-même est une personne. Gary lui ordonne enfin de courir. Elle ne demande pas son reste et part en courant. Derek commence à tousser. Il voit Gary s’approcher de lui, l’arme à la main, sans doute pour l’achever. Il tente de lui parler mais il n’en a plus la force. Il ne doit sans doute son salut qu’à l’entrée du SWAT dans l’hôpital. Contrarié, Gary préfère s’en aller avant que d’être pris.  

    Cristina et Meredith ont réintégré leur cagibi. Meredith pleure. Elle veut aller auprès de Derek. Il est peut-être encore vivant. Mais Cristina a trop peur que Gary soit encore là. Il pourrait leur tirer dessus. Elle se met devant la porte pour empêcher son amie de sortir. Il est hors de question qu’elle laisse aller se faire tuer. Si elle veut passer, il va falloir qu’elle lui passe sur le corps. Aussitôt dit, aussitôt fait. Meredith la jette violemment contre les étagères et part en courant.

    Teddy et Owen poussent la civière de Pete dans des couloirs désertés. Teddy philosophe sur le fait qu’ils sont revenus vivants de la guerre en Irak et que, maintenant, il y a cet homme qui tire sur tout ce qui bouge dans l’hôpital qui, logiquement est l’endroit le plus sûr au monde. Il ne voit pas où elle veut en venir. Elle répond qu’elle pense qu’il est amoureux d’elle, tout comme il est amoureux de Cristina. Elle croit que, s’il a tout fait pour que Shepherd la vire, c’est parce qu’il ne voulait pas choisir l’une des deux. Mais maintenant, il y a ce tireur et elle estime, que pour le bien des deux femmes, il va devoir choisir. Il refuse catégoriquement. Il ne choisira personne. Il se retire de l’équation et… Il s’arrête soudain de parler. Il vient de voir le corps d’un infirmier par terre. Il comprend alors qu’ils ne peuvent pas aller aux soins intensifs. Et s’ils restent là où ils sont, ils seront une cible trop facile. Il prend la décision de faire sortir le patient de l’établissement. Il prend son téléphone pour appeler le numéro d’urgence.

    A l’extérieur, Richard s’énerve. Il ne comprend pas pourquoi on évacue que les civils. Que fait-on du personnel ? Le chef des forces de l’ordre lui apprend que la procédure veut que l’on fasse sortir d’abord les visiteurs, pièce par pièce, étage par étage, et de les faire sortir avant le personnel. Richard s’inquiète du tireur. L’a-t-on déjà trouvé ? Sait-on où il se trouve ? Sait-on seulement qui il est ? Le policier avoue que non. Une de ses collaboratrices le prévient qu’elle arrive à intercepter des appels qui arrivent de l’hôpital. Il y a Owen, mais aussi Callie, Miranda, Cristina, Mark. Chacun décrit en quelques mots succincts la situation dans laquelle il se trouve. C’est ainsi que Richard apprend que des médecins ont été blessés, qu’il y a des morts parmi les agents de sécurité et les infirmiers, et enfin qu’Alex et Derek sont grièvement blessés.

    Meredith est auprès de Derek. Elle l’enjoint à tenir le coup. Il doit vivre parce qu’elle l’aime. Il lui demande de s’en aller avant que Gary ne lui tire dessus. Elle n’en a rien à faire. Tout ce qui compte pour elle, c’est qu’il ne meure pas. Elle ne peut pas vivre sans lui. S’il meurt, elle meurt aussi. Cristina la rejoint, lui apprenant qu’elle a réussi à joindre la police. Elle est choquée en voyant le sang qui s’écoule du corps de Derek et comprend que les forces de l’ordre ne seront pas à temps pour le sauver. Elle ne le cache pas à son amie d’ailleurs. Mais celle-ci ne l’écoute pas, trop occupée à tenir son mari éveillé. Elle l’a voulu, elle l’a choisi. Il n’a pas le droit de mourir. Il doit rester éveillé. Pendant qu’elle hurle, Cristina bafouille. Derek a besoin d’une intervention. Que vont-elles faire ? Elle comprend que Meredith ne l’aidera pas. Elle part en courant. Ella franchit une porte et trouve une chaise roulante. En faisant demi-tour, elle aperçoit April, assise contre un mur. Elle lui demande de l’accompagner, afin de l’aider à amener Derek au bloc. Teddy est là-bas. Elle pourra le sauver. Mais April est ailleurs. Elle lui dit qu’elle a vu une émission d’Oprah Winfrey ou de quelqu’un d’autre, elle ne sait plus, où l’on disait que lorsqu’on était menacée par une personne, il fallait lui donner des détails très personnels sur soi, et qu’alors l’agresseur était moins enclin à vous tuer. Cristina lui ordonne sèchement de se lever et de la suivre.

    Alex conseille à Mark de profiter un maximum de la vie. Il doit faire toutes les conneries qu’il a envie de faire dans sa vie. Il lui dit ça parce que lui, il est probablement en train de mourir. Mark le lui promet. Mais en échange, Alex doit tenir le coup parce que Lexie va bientôt revenir d’une minute à l’autre, avec du sang.

    Effectivement, la jeune femme a rassemblé tout le matériel sur une petite table roulante. Elle avance lentement, faisant le moins de bruit possible, et en regardant régulièrement derrière elle. Mais c’est devant elle que surgit Gary. Evidemment, elle le reconnait immédiatement. Le revolver qu’il tient dans la main lui fait comprendre qu’il est le tueur. Il lui dit qu’il n’avait pas prévu de tuer tous ces gens. Elle en est consciente. Il était triste, il était en deuil. Il continue. Il n’était venu que pour tuer Derek et Richard. Et elle aussi. Il pointe son arme sur elle. C’est elle qui a débranché les machines qui maintenaient sa femme en vie. Ce sont ses mains qui ont tué son Alison. Lexie ferme les yeux, en attendant qu’il tire. On entend un coup de feu et elle tombe à terre. Mais elle réalise tout de suite qu’elle n’a pas été touchée. Cachée derrière sa table roulante, elle jette un coup d’œil vers Gary et le voit, allongé par terre. Il grimace de douleur en tentant de se relever. La jeune femme se retourne et aperçoit un homme du SWAT qui lui fait signe de dégager. Elle se dépêche d’obtempérer, d’autant plus que Gary est en train de se remettre debout.

    Elle arrive dans la pièce où se trouvent Mark et Alex. Mark lui apprend qu’Alex est inconscient. Il a fait tout ce qu’il pouvait faire. Elle se précipite sur son amant, le suppliant de ne pas mourir. Elle pleure. Tout est de sa faute. C’est elle qui a débranché la femme du tireur. Tout à coup, elle lui lâche qu’elle l’aime. Mark accuse le coup. 

    Arizona soigne Ruby avec les moyens du bord. Elle lui fait une piqure, sans doute pour soulager la douleur. La petite crie. Callie l’encourage à serrer sa main très fort. Tout à coup, son visage change. Arizona se tourne et découvre Gary dans l’encoignure de la porte, le revolver à la main. Elle lui dit qu’il n’y a que des enfants à cet étage. Elle se retourne aussitôt et se couche quasiment sur Ruby. Gary se plaint qu’on lui ait tiré dessus. Il semble ne pas en revenir. Arizona pleure, répétant à voix basse qu’il n’y a que des enfants ici. Callie se lève et va au-devant du forcené. Tandis que Ruby gémit et qu’Arizona répète la même phrase en litanie, Callie tend quelques pansements à Gary, lui demandant de les prendre, de les mettre sur sa blessure afin de stopper l’hémorragie. Ruby commence à crier qu’elle veut sa mère. Callie conjure Gary de prendre les pansements et de s’en aller. Il la remercie et s’en va. Callie referme la porte derrière lui et revient près d’Arizona et de l’enfant. Elles pleurent toutes les deux, la première parce qu’elle a eu peur, la seconde parce qu’elle a mal. Pendant que son amie reprend doucement ses esprits, Callie, qui n’a jamais perdu son sang-froid, rassure Ruby. Sa maman va arriver bientôt. Mais en attendant, elle ne doit pas avoir peur parce qu’elle a le meilleur docteur qui soit auprès d’elle, Arizona. C’est le meilleur médecin de cet hôpital, du monde même. Les gens se sentent mieux après qu’elle se soit occupée d’eux. Ils se sentent mieux même lorsqu’elle ne fait que passer, parce qu’elle a un sourire super magique. Quand elle sourit, tout va mieux. D’ailleurs en ce moment, c’est ce qu’elle fait, elle sourit de son sourire magique. Arizona, dont le visage est mouillé de larmes, confirme. A mi-voix, Callie informe Arizona qu’elle va appeler la police et leur dire ce qui s’est passé.

    Le chef des forces de l’ordre vient demander à Richard si le nom de Gary Clark lui dit quelque chose. Richard lui apprend que ce dernier poursuit l’hôpital en justice, suite au décès de sa femme qui était d’ailleurs sa patiente. Le regard du policier lui fait comprendre que Gary est le tireur.

    Meredith, Cristina et April ont réussi à emmener Derek au bloc. Cristina demande à son amie de le préparer pour l’intervention, tandis qu’elle et April vont chercher Teddy. Une fois les deux femmes parties, Meredith revient près de son mari et le rassure. Teddy va arriver. Tout va bien se passer. Il veut qu’elle l’embrasse. Elle lui donne un long baiser appuyé. Il lui promet alors qu’il ne va pas mourir. Tant mieux, réplique-t-elle, parce que ce serait la pire des ruptures. Il rit mais s’arrête sous l’effet de la douleur. Elle lui demande pardon.

    Bailey comprend que les soins de fortune qu’elle dispense à Charles ne suffiront pas à le sauver. Il doit être opéré. Mary lui demande de patienter. Quelqu’un va venir, la police sûrement. Mais Bailey sait qu’elle n’a plus de temps devant elle. Mary ne voit pas comment elles vont arriver à le transporter. Bailey lui demande de tirer les draps du lit.

    Cristina et April avancent prudemment à travers les couloirs terriblement silencieux. A chaque pas, April est certaine de voir le tireur surgir. Il va les tuer. Cristina lui ordonne de la fermer. Elle n’a pas le temps de paniquer. Meredith et Derek ont des problèmes et April pète les plombs. Il n’y a plus qu’elle pour gérer la situation. Une porte s’ouvre et les deux femmes se jettent au sol, April suppliant en hurlant qu’on ne lui tire pas dessus. Mais au lieu de Gary, c’est Jackson qui apparait. Il s’inquiète de voir Cristina pleine de sang. Elle le rassure. Elle est venue chercher Teddy. Jackson lui apprend que la chirurgienne et Owen sont partis. Epouvantée, elle lui explique qu’on a tiré sur Derek. La balle s’est logée dans sa poitrine. Il a besoin d’une intervention tout de suite et pour ça il faut qu’il y ait un titulaire. Elle comprend à la mine de Jackson qu’il n’y a personne d’autre qu’eux. Le jeune homme prend les choses en main. Il demande à April d’emmener les deux infirmières et l’anesthésiste qui sont avec lui auprès de Derek. Il faut préparer ce dernier pour une intervention cardiaque. April ne voit pas comment c’est possible puisqu’ils ne disposent pas d’un chirurgien pour la faire. Mais nous avons un chirurgien, réplique Jackson en regardant fixement Cristina. April ne comprend pas qui va pouvoir opérer Derek. Moi, répond Cristina après quelques secondes. Elle respire profondément, apeurée par l’étendue de la tâche qui l’attend.

    Meredith demande à son amie si elle est sûre de réussir. Cristina répond que toutes les blessures par balles sont différentes. Pour ce genre d’opération, il y a une part d’instinct, une part d’expérience et elle sait qu’elle est bonne dans son domaine… pour une résidente. Sachant qu’elle n’a pas le choix, Meredith ne dit rien. Quand elle veut retourner près de Derek, Cristina l’en empêche. Elle ne veut pas d’elle dans la salle pendant qu’elle opérera Derek. Elle n’y arrivera pas si elle la regarde avec ses grands yeux tristes qui lui disent "ne tue pas McDreamy". April vient les informer que l’équipe est prête. Cristina lui demande de rester avec Meredith, avec la mission de l’obliger à rester assise par terre. Si elle essaie d’entrer dans la salle, ou même si elle fait mine de se lever pour regarder ce qui se passe, il faudra l’en empêcher par tous les moyens. Meredith proteste. C’est de son mari qu’il s’agit. Justement. Est-ce qu’elle veut qu’elle le tue ? demande Cristina. Les yeux de Meredith s’emplissent de larmes. Cristina s’approche d’elle et prend son visage entre ses mains. Elle lui promet de faire mieux qu’elle ait jamais fait mais elle la supplie de rester assise et d’attendre. Sans un mot, Meredith dégage son visage et s’assied. April s’installe à côté d’elle. Les yeux fixés sur Derek sui git sur la table d’opération, Cristina met son masque.

    Alex appelle Izzie. Lexie vient près de lui et lui dit son nom. Mais il continue à parler à son ex femme. Il s’excuse. Il ne veut pas qu’elle parte. Ils sont mariés. Alors elle ne peut pas partir. Lexie pleure mais elle accepte de jouer le rôle pour apaiser le jeune homme. Elle répond qu’elle ne va aller nulle part. Lorsqu’Alex lui dit qu’il sait qu’elle est revenue pour lui, elle confirme. Il lui demande de ne plus jamais le quitter. Elle le lui promet. Ils seront ensemble pour toujours. Mark, qui assiste à la scène, comprend à quel point elle tient à Alex. La porte s’ouvre violemment, les faisant sursauter. Ce sont les agents du SWAT qui viennent pour les faire évacuer. Lexie pousse un long soupir de soulagement.

    Le responsable de la police informe Richard qu’un étage a été évacué. Ils vont s’occuper des autres maintenant. Richard se montre sceptique. Comment est-ce possible avec seulement cinq hommes en train de fouiller 13.000 mètres carrés ? Le policier n’en démord pas. Il faut appliquer la procédure tant que le tueur n’est pas sorti. Il se retourne pour demander à son assistante qu’elle trouve une photo de Gary afin que Richard puisse confirmer qu’il s’agit bien de lui. Il veut aussi que l’on bloque les ascenseurs, pour mieux isoler le tireur. Elle lui demande où elle peut trouver Richard. Il se retourne pour le lui montrer. Mais Richard n’est plus là.

    C’est alors qu’Owen et Teddy sortent de l’hôpital avec leur patient. Celui-ci est emporté directement. Owen demande à un policier si on a attrapé le tireur. Est-ce que les autres médecins sont déjà sortis ? Le policier répond que non. Pendant qu’on les fouille sommairement, Teddy remarque la façon dont Owen regarde l’hôpital. Elle comprend qu’il s’inquiète pour Cristina, parce que c’est elle qu’il aime en définitive. Elle lui dit d’aller la chercher. Il n’y a pas de problème au fait qu’il fasse un choix. C’est même plutôt bien. Il part en courant. Elle bloque le passage au policier pour l’empêcher de rattraper son ami.

    Richard n’a eu aucune difficulté à entrer en douce dans son hôpital. Il traverse les sous-sols d’un pas décidé.

    April pleure. Meredith lui ordonne froidement de cesser. Cela lui a pris beaucoup de temps pour trouver Derek. Et même après ça, cela lui a demandé longtemps avant de réaliser qu’elle voulait être avec lui, l’épouser, être sa femme et avoir ses enfants. Maintenant qu’elle a compris tout ça, il est là, couché sur une table d’opération – sa voix se brise – avec les mains de Cristina, sa meilleure amie, plongées dans sa poitrine. Elle estime qu’April n’a pas à pleurer pour ça. April lui apprend que Reed, qui était sa meilleure amie, est morte. Meredith ne dit rien mais elle prend la main de sa compagne dans la sienne.

    Mark et Lexie sont en dehors de l’hôpital. Mark donne ses consignes aux services qui vont prendre Alex en charge. Teddy les rejoint et demande à l’ambulancier de les conduire dans un autre hôpital. Lexie lui demande de lui die qu’Alex va s’en sortir. Teddy ne répond pas.

    Jackson demande à Cristina si elle voit d’où vient l’hémorragie de Derek. Elle n’en sait rien encore. Elle lui demande d’aspirer le sang pour lui permettre de mieux voir. Enfin, elle comprend que c’est l’aorte qui laisse échapper le sang. Jackson l’encourage. Il est sûr qu’elle peut y arriver. Elle le sait. Elle espérait seulement que ce serait plus facile, que ce ne serait pas la plus dure intervention de l’histoire du monde. Tout à coup, elle relève la tête. Elle ne sait pas comment elle doit procéder. Elle a senti qu’il y avait une hémorragie importante dans les poumons. La balle est logée juste à côté de l’aorte. Il y a un hématome important. Elle se demande ce que Teddy aurait fait en pareille circonstance. Après quelques secondes de réflexion, elle a la solution.

    Bailey a tiré le drap sur lequel Charles repose, jusqu’aux ascenseurs. Une fois qu’il sera dedans, elle pourra l’amener au bloc où elle l’opérera. Mary qui l’accompagne pour porter la perfusion, rassure le jeune homme. Plus que quelques minutes à patienter. Bailey appelle l’ascenseur. Elle comprend immédiatement que quelque chose ne va pas. Il n’y a aucun bruit de machine. Elle sait ce que cela signifie. Les ascenseurs ont été mis hors d’usage. Elle craque. En hurlant, elle réclame les ascenseurs, elle en a besoin pour conduire Charles au bloc. Il faut qu’on les remette en route. Elle crie, elle pleure, elle frappe les murs. Mary l’implore de se calmer. Le tireur peut toujours être dans les parages. Bailey s’arrête de crier. Mary lui demande ce qu’il faut faire. Pour lui cacher son trouble, Bailey s’éloigne. Elle pleure, ouvrant la bouche comme si elle allait se remettre à hurler, mais aucun son ne sort. Mary la supplie de lui dire quel est son plan. Après un moment qui semble une éternité, elle sèche ses larmes et revient près de ses deux compagnons d’infortune. Elle regarde Charles. Mary lui demande comment elles vont faire pour amener Charles au bloc, parce qu’elle sait qu’il a besoin d’être soigné de toute urgence. A son habitude, elle l’appelle Docteur B. Bailey lui dit de l’appeler Miranda. Les circonstances font qu’elles peuvent s’appeler par leurs prénoms maintenant. Bailey s’assied à côté d’elle et tire sur le drap de façon, à ce que la tête de Charles vienne reposer sur ses genoux. Le jeune homme retire son masque à oxygène. Il est en train de mourir, n’est-ce pas ? Fidèle à la promesse qu’elle lui a faite, Bailey répond que oui. Il est en train de mourir mais elle ne veut pas qu’il ait peur, parce qu’elle ne va pas l’abandonner. Mary et elle vont rester avec lui jusqu’à la fin. Elle prend la main de la jeune femme et la pose sur celle du mourant. Mary noue ses doigts à ceux de Charles. Il n’est pas seul, assure Bailey. Les deux femmes pleurent.

    Owen ouvre la porte de la salle où se trouvent Meredith et April. Meredith remercie le ciel avant d’apprendre au chirurgien que Derek s’est fait tirer dessus. En l’absence d’autre médecin, Cristina a pris les choses en main mais elle a besoin d’aide. Owen regarde à travers la vitre et ne bronche pas. Étrangement, il ne se précipite pas. Il fait seulement quelques pas en avant, la bouche ouverte, comme s’il manquait d’air. Il assure Meredith que tout se passe bien. Cristina semble très bien s’en sortir. Néanmoins, il va entrer et voir ce qu’il peut faire. Meredith est étonnée qu’il ne se prépare pas pour prendre la relève de son amie. Il répond qu’il d’abord évaluer la situation et, si Cristina a besoin de lui, alors il interviendra. Mais il est certain qu’elle va y arriver. En attendant, elles doivent rester là et ne pas bouger. Pendant qu’il entre dans la salle, April rassure Meredith. C’est bien qu’un vrai chirurgien soit là. Ça veut dire que Derek va s’en sortir.

    Owen est maintenant dans la salle. On comprend la raison de manque d’empressement. Gary est là, menaçant Cristina de son arme. Il se tourne vers Owen et le vise. Me médecin lui demande de se calmer et de lui expliquer quel est le problème. Paniquée, Cristina prononce le prénom de son ami comme une supplication. Cela suffit pour que Gary revienne à elle. Owen tente d’attirer à nouveau l’attention sur lui. Mais Gary s’en moque. Ce qu’il veut, c’est que Cristina cesse de soigner Derek. Il veut qu’elle le laisse mourir. Malgré la menace du revolver et sa peur, Cristina n’obéit pas. Elle continue de manier les instruments chirurgicaux. Gary se met à hurler. Est-ce qu’elle veut qu’il la tue ? Il faut qu’elle arrête de s’occuper de Derek. Owen supplie son amie d’obéir. Mais elle refuse. Elle demande à Jackson de continuer à aspirer pour lui permettre de mieux voir ce qu’elle fait. Gary tourne l’arme vers le jeune homme en lui disant de ne pas y penser. Owen fait un pas en avant. Gary le menace à nouveau, lui intimant l’ordre de reculer. L’infirmière en profite pour passer un instrument à Jackson. Tout en pleurant, Cristina explique à Owen qu’elle ne peut pas arrêter de soigner Derek. Gary lui dit que pourtant c’est ce qu’elle va faire si elle ne veut pas qu’il lui tire une balle en pleine tête. Owen crie que s’il touche à la femme qu’il aime, il jure qu’il le tuera. Gary, de plus en plus nerveux, le vise à nouveau. Il menace de le tuer d’abord. Ensuite, il tuera Cristina avant de finir Shepherd. Est-ce que c’est cela qu’Owen veut ? Parce que lui, ce n’est pas ce qu’il est venu faire. Il est venu parce que Derek est responsable de la mort de sa femme. S’il est venu, c’est pour faire justice. Œil pour œil, dent pour dent. La seule personne qui l’intéresse dans cette pièce, c’est Derek. Pendant qu’il parle, Cristina se dépêche de terminer son travail. Gary pointe à nouveau son arme sur elle, lui ordonnant de s’éloigner de la table. Meredith entre dans la pièce. C’est sur elle qu’il doit tirer. Elle sait qu’il veut faire justice parce que sa femme est morte. Derek lui a raconté son histoire. Lexie, qui a débranché sa femme, est sa sœur. Quant à Richard, il la considère comme sa fille. Et l’homme qui est sur la table est son mari. Si Gary veut faire du mal à toutes ces personnes, il n’a qu’à l’abattre. Elle sera son œil pour œil, dent pour dent. Elle est parvenue à convaincre Gary qui vient vers elle, le revolver à bout de bras. Meredith demande à ses amis de dire à Derek qu’elle l’aime et qu’elle est désolée. Elle montre un sang-froid hors du commun, comme si elle avait accepté sa fin. Cristina est en larmes. Owen semble attendre le moment le plus opportun pour bondir sur le forcené. Cristina lâche alors que Meredith est enceinte. Gary ne peut pas tirer sur une femme qui attend un enfant. Ces mots font douter Gary qui vacille. Voilà le moment qu’attendait Owen. Il se précipite mais est arrêté par une balle. Il tombe par terre. Cristina pousse un cri en voyant qu’il ne se relève pas. Jackson lui conseille de lever les mains en l’air. Gary ne plaisante pas. Il va encore tirer. Cristina s’exécute aussitôt, bien que Meredith la conjure du contraire. Jackson s’adresse à Gary. Dans quelques minutes, le cœur de Derek va s’arrêter de battre. Ils pourront le constater sur le moniteur. Il suffit d’attendre. Meredith se met à pleurer. Elle les supplie de ne pas arrêter de soigner Derek. Jackson lui hurle de se taire. Le moniteur sonne et indique une ligne plate. Meredith hurle le prénom de son mari. Cristina est en larmes. C’est fini, dit-elle à Gary. Derek est mort. Gary souffle. Meredith tombe à genoux par terre. Gary sort de la salle. La porte est à peine close que Jackson se précipite pour replacer les électrodes qu’il avait enlevées en douce. Le moniteur reprend son rythme régulier. Meredith comprend alors qu’ils ont berné le tireur. Cristina lui demande de lui dire si Owen est mort. Il faut qu’elle hurle pour que son amie réagisse enfin. Meredith rampe jusqu’à Owen et se penche sur son corps avant d’annoncer qu’il vit toujours. Inconscient mais vivant. Cristina lui ordonne de l’amener jusqu’à une autre salle d’opération et, avec l’aide d’April, de retirer la balle. Elles n’ont pas le temps de discuter. Pendant qu’elle tente de sauver l’homme de Meredith, il faut que celle-ci tente de sauver le sien. Une fois que Meredith est sortie, elle demande à Jackson de lui rappeler plus tard qu’elle doit le remercier. 

    Charles dit à Bailey qu’il ne sent plus la douleur, comme si elle était partie. Il pressent que c’est mauvais signe. Elle ne peut que confirmer. Il lui demande une dernière faveur. Quand tout sera fini, il veut qu’elle dise à Reed qu’il a toujours eu un faible pour elle. Il ne pense pas qu’elle l’ait jamais su. Mary est sûre du contraire. Les filles savent toujours ce genre de choses. Charles insiste cependant auprès de Bailey pour qu’elle dise à Reed à quel point il l’a aimée, et aussi qu’il était une bonne prise et qu’elle est passée à côté d’un type génial. Il aimerait aussi qu’elle lui dise qu’il s’est conduit courageusement, même s’il commence à pleurer et à réclamer sa mère. Il voudrait que Bailey mente à ce sujet. Bailey proteste. Ce ne sera pas un mensonge. Il a été courageux. C’est elle qui s’est conduite de façon lâche en prétendant au tireur qu’elle était une infirmière. Il estime qu’elle a agi de façon intelligente. Il aurait dû en faire autant. Il insiste une dernière fois pour qu’elle dise à Reed qu’il l’a aimée. Elle le lui promet. Il sait bien qu’elle ne l’apprécie pas. Elle affirme le contraire. Il sait que ce n’est pas vrai. Par contre, elle a été sa préférée, il voulait qu’elle le sache. Il rend le dernier soupir en prononçant les derniers mots.

    Owen a repris conscience. Il refuse que Meredith le soigne. Il ne va pas si mal que ça. Il veut se relever de la table où Meredith et April l’ont mis mais les deux femmes le maintiennent en place. Meredith lui ordonne de ne plus bouger. Elle l’examine et constater que la balle est sortie. Il va s’en sortir. Comme il veut se relever encore une fois, elle le repousse durement. Tout à coup, elle se plie en deux. April lui demande ce qu’elle a. Est-ce que Gary lui a tiré dessus ? Meredith la rassure. Tout va bien. April en doute. Comme elle avance vers elle, pour l’examiner, Meredith la repousse. Elle va bien. April lui demande pourquoi alors l’entrejambe de son pantalon est maculé de sang. Meredith est bien forcée d’avouer qu’elle fait une fausse-couche. Mais elle ne veut pas s’appesantir. Elles doivent soigner Owen. April ne discute plus.

    Richard déambule dans son hôpital, découvrant au passage les cadavres des victimes. Il découvre Gary dans la chambre où sa femme est décédée. Gary lui a dit qu’il l’a cherché. Richard répond en disant exactement la même chose. Gary se met à rire d’un rire sans joie. Il a acheté son revolver cinq jours plus tôt sans un hypermarché. Il y avait tout un département consacré aux armes. Il a acheté le revolver et un stock important de munitions, parce qu’elles étaient en soldes. Ce matin, quand il a voulu les mettre dans sa veste, il a réalisé qu’il n’avait pas assez de place dans ses poches, parce qu’il voulait aussi prendre sa flasque d’alcool. Il tend cette dernière à Richard. Celui-ci l’ouvre avant de la lui rendre. Gary boit une longue gorgée. Il n’aime pas vraiment boire. Mais aujourd’hui, il avait besoin de quelque chose qui lui donne du courage. Il propose à Richard de boire un coup. Richard refuse. Gary se met à rire. Il n’avait jamais eu besoin de boire avant cet instant. Et la seule raison pour laquelle il en a besoin maintenant, c’est parce qu’il ne lui reste qu’une balle. Il en a plein chez lui mais il en les a pas prises parce qu’il a pensé qu’il aurait besoin d’alcool. Et maintenant, la seule raison pour laquelle il a besoin de boire, c’est parce qu’il n’a pas assez de balles. En effet, il avait l’intention de tuer Richard et de le regarder souffrir et mourir à petit feu, avant de se donner la mort. Mais avec une seule balle, ça va être difficile. Effectivement, c’est un problème, répond calmement Richard. Un fameux problème, réplique Gary en lui tendant sa flasque. Richard la prend et renifle l’odeur de l’alcool, de la vodka. C’est bon. Il renverse la flaque pour la vider. Que va-t-il se passer maintenant ? Qui va mourir ? Si Gary le tue, il sera capturé par le SWAT et mis en prison. Par contre, s’il se suicide, il sera libre. Tout sera terminé. Peut-être même pourra-t-il retrouver sa femme. Il se trouve devant un choix à faire. Lui ou Richard. Une vie en prison ou une seconde vie avec sa femme. Comme Gary pointe son arme sur lui, il insiste. Lui, il a vécu, vraiment vécu. Il a fait des erreurs, il a été dévasté, il a été brisé. Il est déjà revenu de l’enfer. Il a aussi connu le bonheur et la passion. Il a connu le grand amour. La mort, ce n’est pas la justice pour lui. Ce n’est que la fin d’un beau voyage. Tout en parlant, il vient s’asseoir sur le lit, juste en face de Gary. Il n’a pas peur de mourir. La vraie question est : est-ce que Gary a peur de mourir ? Une vie en prison ou une nouvelle vie avec sa femme. Que va-t-il choisir ? Gary sourit. Les hommes du SWAT arrivent à l’étage. Ils avancent avec précaution en direction de la chambre où se trouvent les deux hommes. On entend un coup de feu.

    Meredith a fini de soigner Owen. Elle est venue retrouver son mari dont l’intervention est quasi terminée, aux dires de Cristina. Le cœur se met à battre à un rythme anormal et le moniteur se met à sonner.

    Dans un autre hôpital de la ville, Mark et Lexie entrent, main dans la main, dans le service où Alex a été opéré. Ils y retrouvent Teddy. Lexie lâche la main de Mark pour rejoindre son amant. Elle sourit, heureuse de le savoir sorti d’affaire. Elle prend sa main dans les siennes. A l’extérieur, Teddy et Mark observent la scène. Ils comprennent que Lexie a fait son choix.

    Au bloc, Cristina décide d’utiliser les électrochocs. Elle envoie la charge.

    Mary sort de l’hôpital en criant le nom de son mari. Il accourt vers elle et la prend dans ses bras. Bailey les observe jusqu’à ce qu’une femme agent de police s’adresse à elle pour connaitre le nom de famille de Reed.

    Cristina recommence les électrochocs.

    Après avoir mis Ruby dans une ambulance, Arizona prévient Callie qu’elle va aller voir si les enfants n’ont pas besoin de son aide pour retrouver leurs parents. Callie la retient. Des gens sont morts. Cela lui a fait comprendre qu’elle ne voulait pas d’enfants si cela impliquait qu’elles ne soient plus ensemble. Arizona revient vers elle. Non, elles auront des enfants, toute sorte d’enfants. Elle a toujours pensé qu’elle n’était pas du bois dont on faisait les mères mais elle sait que ce n’est pas le cas de Callie. Elle fera une mère géniale. Surtout, elle l’aime. Elle ne veut plus vivre sans elle et leurs dix enfants. Callie ne la laisse pas continuer et se jette sur elle pour un baiser passionné. 

    Cristina hoche la tête. Le cœur de Derek ne repart pas convenablement. Et puis tout à coup, il reprend un rythme normal. Les trois femmes poussent un soupir de soulagement. Owen et Jackson sont rassurés. Cristina et Owen échangent un regard. Puis Cristina se tourne vers son amie avant de respirer un grand coup. Meredith caresse les cheveux de Derek.

    Richard arrive sur la passerelle. Il voit le sang de Derek par terre. Des policiers sont en train de prendre des photos des lieux. Le chef des forces de l’ordre vient vers lui et lui tend la main. Il la prend et la lui serre.

    Dans les vestiaires, Meredith range ses affaires. Elle aperçoit soudain la boite du test de grossesse. Des larmes dans les yeux, elle la prend et l’ouvre. Elle regarde la mention "enceinte" qui figure sur le bâton. Elle le cache derrière elle lorsque Cristina arrive pour la prévenir que Derek la réclame. Elle a un petit sourire qui se métamorphose en grimace lorsqu’elle se retourne. Elle lutte pour ne pas pleurer. Elle jette son test dans la poubelle avant de partir rejoindre son mari.

     

    Voix off (Derek) : Oui ou non, partant ou sortant, gagnant ou perdant. Vivre ou mourir. Héros ou lâche. Lutter ou capituler.je vais le dire encore une fois pour être sûr que vous avez bien compris. La vie humaine est faite de choix. Vivre ou mourir. C’est le choix important et il ne dépend pas toujours de nous.


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