• Episode 9.02 : Remember the Time

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    Titre français : Souviens-toi

    Scénariste : William Harper

    Réalisateur : Tony Phelen

    Diffusion Etats-Unis : 4 octobre 2012 sur ABC

    Diffusion France : 23 avril 2014 sur TF1

     

    Voix off : J’ai eu un jeu de mémoire quand j’étais enfant. Une série de cartes retournées, en rangs. Chacune représente une image. Vous retournez la carte, vous la regardez et puis vous la remettez en place. Ensuite, vous devez essayer de vous souvenir où se trouve la carte qui lui correspond. Parfois, on n’en a aucune idée. A d’autres moments, ça nous montre exactement ce qu’on a besoin de voir. Les cartes semblent complètement dans le désordre. Mais vous continuez de les retourner et plus vous voyez de cartes, plus vous en arrivez à comprendre comment tout s’assemble.

     

    C’est la nuit. Meredith est couchée par terre, dans la forêt. Une lumière vive illumine son visage. Elle lève sa main pour protéger ses yeux qu’elle ouvre à moitié. On entend le bruit d’un hélicoptère. Après quelques secondes, Meredith laisse retomber son bras et referme les yeux.

    Elle est maintenant dans un lit d’hôpital. Elle délire. Elle répète qu’elle doit prendre un avion. Le médecin qui l’examine, lui confirme qu’elle était dans un avion mais que celui-ci s’est écrasé. Pour vérifier ses facultés, le médecin lui demande si elle peut lui raconter ce qui s’est passé. A ces mots, Meredith revoit une série d’images très rapides, avec en fond sonore les hurlements d’Arizona : Derek qui s’évanouit, Mark qui titube, Mark qui remet l’épaule de Cristina en place, Lexie qui meurt, Arizona qui regarde sa blessure, Cristina qui hurle à Meredith qu’elle doit se relever. Meredith s’assied sur son lit et demande où se trouve sa sœur. Et son mari ? Et Cristina ? Elle commence à s’énerver et veut enlever les tubes qui lui apportent de l’oxygène. Le médecin tente de l’en empêcher. Meredith insiste. Elle veut voir son mari. Il souffre d’une infection. Elle commence à s’énerver sérieusement lorsque Richard et Bailey, qui porte Zola dans ses bras, entrent dans la chambre, bien qu’une infirmière ait tenté de les en empêcher. Meredith se calme instantanément et tend les bras à sa fille. Elle la prend contre elle et jette un regard apeuré à Bailey. Celle-ci se tourne vers Richard. Ils semblent tous les deux inquiets.

    Meredith, qui traine sa perfusion derrière elle, entre dans une chambre très sombre dans laquelle se trouve Cristina. Elle s’allonge auprès de cette dernière qui, bien qu’elle ait les yeux grands ouverts, reste inerte. Meredith lui apprend qu’ils vont rentrer à Seattle, dès le lendemain, par avion. Elle a supplié pour qu’on leur trouve un autre moyen de transport mais ils n’ont pas le choix, à cause de Mark et d’Arizona. Elle a donc demandé à Bailey de tous les endormir. De cette façon, ils ne sauront jamais qu’ils ont repris un avion. Meredith demande à son amie si elle d’accord avec sa décision. Cristina ne réagit pas. Meredith l’oblige à tourner la tête vers elle. Le regard de Cristina, vide de toute expression, lui fait peur. 

    Nous sommes dans l’avion sanitaire qui ramène les rescapés à Seattle. Comme promis, Bailey les a tous endormis. Il y a, côte à côte, Meredith et Derek dans le fond de l’avion, ensuite Cristina et Arizona, et enfin, Mark et la dépouille mortelle de Lexie. Bailey et Richard sont très peu confortablement assis sur des petits strapontins. Le moindre mouvement de l’avion les secoue et les projette contre la carlingue. Richard semble souffrir à chaque sursaut de l’appareil. Bailey lui confie qu’elle aurait aimé qu’on l’endorme, elle aussi. Richard voit ce qu’elle veut dire. Elle lui avoue qu’elle ne peut s’empêcher de penser que l’avion va s’écraser sur une île tropicale et qu’ils vont être attaqués par un ours polaire (allusion à la série Lost). Cette fois, Richard ne comprend pas ce qu’elle veut dire. Elle lui suggère de regarder la télévision plus souvent.

    On se retrouve subitement dans la chambre de Meredith et Derek. Celui-ci a fait part à sa femme de son désir de partir pour Harvard, et la discussion fait rage. Meredith ne comprend pas comment il peut penser à s’en aller. Pour lui, c’est simple. Il s’agit d’aller travailler à Harvard et c’est une offre qui ne se refuse pas. Elle lui rappelle qu’il doit encore subir deux, peut-être trois interventions pour sa main. Il réplique qu’il y a des médecins là-bas. Peut-être que l’un d’eux pourrait lui venir en aide ? Elle rebondit aussitôt. Partir alors que Mark est dans le coma ? Et laisser Cristina dans cet état ? Derek tempère. Il n’a pas dit qu’ils étaient obligés de partir dès le lendemain. Harvard veut juste savoir dans quel délai ils pourraient arriver. Meredith s’entête. Elle sait qu’il veut partir mais elle, elle ne peut même pas y penser. Il recommence à hausser le ton. Il ne s’agit pas de lui, mais d’elle qui n’en est qu’au début de sa carrière. Pour Meredith, son raisonnement ne tient pas debout. C’est lui qu’Harvard veut. Derek n’en est plus aussi sûr. A cause de sa main, Il n’est plus l’homme qu’Harvard a engagé. Meredith ne veut pas l’entendre dire une telle chose. 80%, clame-t-il en montrant sa main, au grand dam de sa femme qui lui ordonne d’arrêter. Leurs cris éveillent Zola qui se met à pleurer. Même si elle a baissé la voix, Meredith continue cependant d’argumenter. Leur plan, c’était de rester à Seattle, y travailler et emménager dans la superbe maison qu’il a fait construire. Il réplique que ça, c’était avant qu’elle accepte un job à Boston. Et ça, c’était avant l’accident d’avion, rétorque-t-elle.  

    Elle a fait part de sa décision à Alex et April, alors qu’ils déjeunent dans la chambre d’hôpital de Cristina. Alex n’en revient pas qu’elle veuille repousser une offre d’Harvard. Meredith lui fait remarquer qu’il a lui-même décidé de repousser l’offre de John Hopkins. Alex la reprend. Il a juste différé son départ jusqu’à ce qu’Arizona aille mieux. Jackson a fait la même chose pour Tulane, à cause de Mark. Alex se montre ironique lorsqu’April dit qu’elle aussi est restée. Si elle l’a fait, c’est parce qu’elle n’a nulle part où aller. Il s’installe confortablement dans le canapé et demande à la jeune femme de le réveiller à 10h, afin qu’il fasse passer des tests à un jeune patient, Stuart, qui souffre du syndrome de l’intestin court, et qui doit subir une transplantation de l’intestin. Alex l’a surnommé Chunky Stu, parce que la première fois qu’il l’a vu, l’enfant lui a vomi dessus (chunky, veut dire, avec de gros morceaux). April est dégoutée. Alex précise que si Arizona déteste ce surnom, Stuart, lui, le trouve très marrant. Comme Meredith lui demande si l’infection d’Arizona commence à guérir, il avoue qu’il n’en sait rien. Il n’a pas encore rendu visite à la titulaire. Meredith ne comprend pas comment c’est possible, vu que c’est lui qui remplace Arizona à la tête du service pédiatrie. Alex doute qu’Arizona ait envie de lui parler. Et lui, que pourrait-il lui dire ? “Tu te souviens du jour où j’ai démissionné ? Tu t’es mise en colère et tu as pris ma place dans l’avion qui s’est crashé. Et maintenant, tu troques tes rollers contre une jambe de bois. Désolé. C’est ma faute." Jackson entre dans la chambre. Meredith veut savoir s’il continue à tenir Mark au courant de ce qui se passe. Le jeune homme répond que oui, mais il a pris le parti de ne pas parler de boulot. Il pense que Mark n’a pas besoin de ce genre de pression pour le moment. Meredith s’énerve. Qu’est-ce qu’ils ont tous ? Arizona et Mark vont se rétablir. Arizona ne va pas perdre sa jambe et Mark va revenir. Alors, il faut cesser d’agir comme si ce n’était pas le cas. Alex semble sceptique, tout comme Jackson. Meredith n’en démord pas cependant. Elle répète avec insistance, à l’intention de Cristina, qu’ils vont tous aller bien. Cristina ne réagit d’aucune façon. Alex demande à Meredith combien ils vont devoir continuer à prétendre que tout va bien. Aussi longtemps que Cristina en aura besoin. April fait une moue dubitative. Pour sa part, elle trouve plutôt rafraichissant le fait que Cristina soit devenue mutique. Ses camarades se tournent vers elle avec un air désapprobateur. Elle se défend. Ne dit-on pas qu’il vaut mieux se taire quand on n’a rien de sympa à dire ? Et Cristina n’a jamais rien de sympa à dire. Pour tenter de la faire réagir, April la met au défi de la frapper, assurant qu’elle ne se défendra pas. Jackson sourit. Cristina, qui regardait en direction de ses amis, tourne lentement la tête vers le plafond.   

    On la retrouve quelque temps après, toujours dans son lit d’hôpital. Tandis que des ouvriers retirent de qui reste de la vitre de sa chambre, Owen et un autre médecin discutent avec âpreté. Owen rappelle qu’il a expressément demandé qu’on n’attache plus sa femme. L’autre médecin estime que c’est un non-sens. Cristina est manifestement dangereuse. Il est clair qu’elle ne devrait plus-être dans ce service. Elle est violente, elle ne communique pas. Bailey, qui est aux côtés d’Owen, l’interrompt. Selon elle, Cristina a communiqué en cassant la vitre. C’est juste qu’elle ne s’exprime pas encore avec des mots. Le médecin insiste. Cristina va bien d’un point de vue purement physique. Son cas relève maintenant de la psychiatrie. Owen rappelle à son confrère qu’il est le chef du service chirurgie et le mari de Cristina. A ce titre, on n’a pas à lui dire ce qu’il faut faire. L’autre médecin est d’un tout autre avis. C’est justement à cause de cette implication affective qu’Owen ne devrait pas pouvoir prendre ce genre de décision. Les deux hommes s’éloignent en se disputant, suivis par Bailey. Meredith, qui a assisté à toute la scène, rejoint son amie pour lui demander de se manifester. Si elle ne le fait pas très vite, on va l’emmener à l’étage supérieur où on lui donnera plein de neuroleptiques, et elle va devenir complètement cinglée. Après ça, elle ne sera plus jamais elle-même. Alors, il faut qu’elle parle maintenant. Meredith a beau la supplier, Cristina reste amorphe et silencieuse.  

    On revient dans la forêt où Derek est allongé, face contre terre. Le bruit de l’hélicoptère le fait sortir légèrement de sa torpeur et, comme sa femme, il revoit les durs moments qui ont suivi l’accident d’avion, quand il a libéré sa main prisonnière du bout de fuselage.

    Quand il est arrivé à l’hôpital de Boise, il était à moitié conscient. Il a vaguement entendu les chirurgiens le rassurer, lui promettre qu’il irait bien, qu’ils allaient bien prendre soin de lui. Il a entraperçu l’image de sa main fracturée. Il a rassemblé toutes ses forces pour dire aux gens qui étaient là qu’il était chirurgien mais ils ne l’ont pas compris et ils l’ont anesthésié pour l’opérer.

    De retour à Seattle, lui et Meredith écoutent Callie expliquer à un autre spécialiste, le Dr. Schacter, ce qui a été fait à Boise et ce qu’elle compte faire pour réparer la main de son collègue. Schacter reconnait que c’est intelligemment pensé. Comme Callie veut lui donner plus de détails, il l’interrompt. Elle a bien travaillé. Il se tourne ensuite vers Derek pour lui dire de se préoccuper du nerf qui a été endommagé. L’intervention que propose Callie semble relativement facile. Elle lui rendrait sa force de préhension – ce qui lui permettra de retourner au bloc, se réjouit Derek. Schacter tempère un peu l’enthousiasme de son confrère. C’est du moins, ce qu’on espère. Mais il ne faut pas oublier que la main a été très gravement endommagée. Schacter estime prudent de dire qu’il ne pourra lui rendre que 80% de ses fonctions. Derek se raidit imperceptiblement. Il regarde Callie, et ensuite Meredith à laquelle il adresse un sourire crispé.

    Plus tard, dans leur cuisine, ils repensent à cet entretien. En voyant que sa femme est préoccupée, Derek lui dit qu’il pourra toujours enseigner la neurochirurgie ou donner des consultations. Il pourrait juste ne plus jamais pouvoir pratiquer la chirurgie. Elle lui demande de ne pas dire ça. Il lui rappelle qu’il est en vie, qu’ils ont survécu à l’accident, et que Zola a ses deux parents. Il sourit à sa femme avant de l’embrasser furtivement. Ça lui suffit, assure-t-il en la prenant dans ses bras. Mais l’expression de son visage dément ses propos.

    Derek examine avec Owen et le Dr. Ramsey, les clichés du scanner qu’a passé une patiente atteinte d’un méningiome. Derek voit immédiatement que le cas est délicat. Owen précise que c’est pour cette raison qu’il a suggéré à Ramsey de demander son avis. Derek explique donc son point de vue à sa consœur. Pas de radiochirurgie ; il faut ouvrir le crâne de la patiente. Ramsey se montre un peu réticente. Il y a deux veines qui peuvent se révéler gênantes et elle se demande s’il ne vaudrait pas mieux voir comment la patiente réagit. Derek lui coupe la parole. Avec sa méthode, la patiente vivra quarante autres années. Avec la méthode préconisée par Ramsey, la tumeur risque de réapparaitre. En s’aidant d’un écran qui présente le cerveau en trois dimensions, Derek montre comment disséquer les deux veines, pour avoir un accès total à la tumeur et la retirer. Ramsey est ravie. Enthousiaste, elle invite le neurochirurgien à se joindre à elle pour l’intervention. Elle réalise immédiatement la gaffe qu’elle vient de faire et essaie de se rattraper. Sans doute préférera-t-il simplement assister à l’opération. Aussi mal à l’aise qu’elle, Derek répond qu’il aura probablement une leçon à donner à ce moment là et il lui souhaite bonne chance. Après que Ramsey les ait quittés, Owen dit à Derek qu’il a une valeur inestimable en tant qu’enseignant. Derek sourit tristement.

    Il arrive dans la galerie pour assister à l’opération menée par le Dr Ramsey. Très enthousiaste, l’interne Shane l’invite à s’asseoir à ses côtés et commence à lui expliquer ce qui se passe dans la salle. Le Dr Ramsey opère un méningiome qui a envahi le sinus sagittal. Elle avait d’abord prévu de pratiquer par radiochirurgie mais finalement, elle a opté pour le retrait pur et simple de la tumeur. Comme il va poursuivre son explication, Derek le fait taire en lui disant qu’il a compris ce que veut faire le Dr Ramsey. Alors qu’il observe le cerveau de la patiente sur un écran, il voit un peu de sang couler. La façon dont Ramsey compte procéder ne lui plait pas et il descend immédiatement dans la salle pour le lui dire et la conseiller. Il est manifeste que la chirurgienne panique. Néanmoins, elle fait à sa manière, sans tenir compte des avertissements de Derek. Tout à coup, la sonnerie du moniteur annonce que la patiente fait un arrêt. Derek s’énerve.

    Peu après, il est dans la chambre de Mark qui le rassure. Ce n’est pas de sa faute si l’intervention s’est mal déroulée. Il ne pouvait pas obliger Ramsey à adopter sa méthode. Si elle n’a pas pu retirer la tumeur, eh bien… Enervé, Derek l’interrompt. Lui, il aurait pu la retirer s’il avait pratiqué l’intervention. Mark se montre rassurant. Bientôt, Derek pourra retourner au bloc. L’intéressé semble persuadé que ça ne se fera pas. Dorénavant, il ne sera plus que Derek Shepherd, l’ancien neurochirurgien qui est devenu documentaliste. Mark lui ordonne de la fermer. Derek lui rappelle que Schacter a estimé que sa main ne retrouverait que 80% de ses fonctions. Mark l’encourage à viser les 100%. Derek est certain qu’il n’y arrivera pas. Mark ne veut pas le voir aussi défaitiste. Après tout, c’est bien lui qui adore les causes perdues. Derek répond que c’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils sont toujours amis. Il sourit avant de dire qu’il est heureux de voir que son ami se porte mieux. Mark l’est aussi et il est certain que Derek sera de nouveau à 100%.

    A la cafétéria, Callie examine la main de Derek. Elle trouve que ça se présente plutôt bien. Les radios ont montré que les os s’étaient bien remis en place. Elle a entendu dire que Schacter a repoussé son intervention. Derek confirme, de deux jours. Callie lui conseille de croiser les doigts, ce qui fait rire Derek. Elle lui apprend qu’elle a examiné le projet du Dr Schacter. Celui-ci a opté pour une réparation bout à bout. Comme Derek lui demande ce qu’elle en pense, elle assure que le plan est bon, génial même. Après tout, Schacter est un éminent spécialiste, le meilleur même. Sentant que son enthousiasme n’est pas vraiment sincère, Derek l’invite à exprimer le fond de sa pensée. Elle finit par lui dire qu’elle a déjà pratiqué ce genre d’intervention, et elle a vu le nombre de connexions qu’il y avait dans le nerf. C’est pour cela qu’elle pense qu’une greffe de nerfs serait plus efficace. Mais elle est certaine que Schacter y a déjà pensé. Il est le meilleur n’est-ce pas ? Derek semble soucieux. Ce qu’elle propose… est plus risqué, elle le reconnait. Mais cette intervention pourrait permettre qu’il retrouve l’usage complet de sa main. Elle pourrait utiliser son nerf interosseux antérieur pour pratiquer la greffe. Elle l’a déjà fait. Derek réplique que si la greffe ne prend pas, le nerf sera plus court, et lui pourrait se retrouver encore plus handicapé qu’il ne l’est actuellement. Callie lui donne raison. Elle a été stupide de penser que sa méthode était la bonne. C’est pour cela que Schacter a choisi une autre approche. Il est assez intelligent pour ne pas appliquer le plan qu’elle préconise. Derek la regarde avec un air un peu malicieux. C’est pour cela qu’elle, elle devrait le faire. Comme elle pense avoir mal compris, il lui dit plus clairement qu’il veut que ce soit elle qui l’opère. Elle refuse catégoriquement.

    Finalement, Derek a su la convaincre, puisqu’on les retrouve dans une salle d’opération. Callie lève la tête vers la galerie et fait un petit signe de tête à Meredith, pour lui faire comprendre que tout se passe comme prévu. Effectivement, Callie semble enchantée du déroulement de l’opération qu’elle qualifie de parfaite. Meredith pousse un soupir de soulagement. C’est à ce moment là qu’Alex entre en trombe dans la salle pour annoncer à Callie qu’il y a un problème avec Arizona. Callie semble épouvantée.

    Retour dans la forêt, lorsque l’hélicoptère arrive au-dessus de l’avion. Cristina jaillit d’on ne sait où et agite ses bras pour signaler sa présence. Elle est très agitée lorsqu’elle est amenée à l’hôpital de Boise. Elle se débat pour descendre de la civière sur laquelle on l’a placée et frappe les médecins qui essaient de la calmer. Ceux-ci n’ont pas d’autre choix que de l’attacher.

    A leur arrivée à Boise, le médecin en chef des urgences explique à Owen et Richard qu’un épuisement extrême, combiné à la déshydratation et au froid, sont sans doute à l’origine de l’état dans lequel Cristina se trouve. Comme Richard demande des explications, elle lui dit qu’ils pensent qu’il s’agit d’une psychose réactionnelle. Owen et Richard découvrent avec stupeur Cristina allongée, les yeux fixés au plafond et les bras attachés au lit. Tandis qu’Owen se précipite sur elle, le médecin de Boise justifie cette mesure par le fait que Cristina ne semble plus rien ressentir mais se montre violente envers ceux qu’ils veulent la soigner. Elle porte sa main à sa mâchoire en faisant une grimace. Malgré ses conseils, Owen s’empresse de détacher sa femme qui recommence aussitôt à se débattre. Il tente de la calmer en la rassurant. Il est là pour l’aider. Tout va bien. Il la prend dans ses bras en la serrant fort contre lui. Petit à petit, elle s’apaise. Mais ses yeux restent vides de toute expression.

    De retour au Seattle Grace. Cristina voit tout comme si elle était dans une sorte de brouillard. Les sons qu’elle perçoit sont comme étouffés. Elle voit bouger les lèvres de Bailey mais elle ne comprend pas ce qu’elle lui dit. Elle voit ses amis réunis dans sa chambre à l’heure du déjeuner et elle entend très vaguement Meredith dire qu’ils vont tous s’en sortir, et Alex demander combien de temps elle va encore dire ça. 

    Les internes observent Cristina et font des commentaires sur son état. Leah demande à Shane si c’est vrai qu’elle ne parle plus du tout. En tout cas, elle ne l’a pas encore fait, répond le jeune homme. Elle ne fait que respirer en fixant un point devant elle. Cristina, qui les a vus, se tourne de l’autre côté. Son regard se pose sur un vase. Leah trouve cette attitude étrange, surtout vu la façon dont tout le monde parle de Cristina, comme si elle était une sorte de légende. Shane ricane. Et maintenant, elle est comme ces petites tables que l’on place à coté du canapé. Leah ne peut s’empêcher de rire. Un peu gênée, elle gourmande son camarade. C’est horrible ce qu’il dit. Il répond sans conviction qu’il est désolé. Cristina tend le bras, saisit le vase et le jette sur la vitre qui se brise. Les internes reculent en poussant des cris. Cristina se tourne à nouveau de l’autre côté.

    Owen l’a ramenée dans leur appartement. Elle est dans la baignoire et il lui passe délicatement une éponge dans le dos, tout en lui parlant d’une voix douce et apaisante. Il compte demander un congé. Trois ans plus tôt, il a dit qu’il voulait découvrir comment faire un bon poulet rôti. Il ne l’a jamais fait. Il aime bien l’odeur d’une maison quand il y a un poulet dans le four. Cristina, qui est penchée en avant, semble toujours tétanisée. Owen tente de la rassurer. Elle le sentira plus forte dans quelques jours ou dans quelques semaines. Cela prendra le temps qu’il faudra. Ils ont tout le temps devant eux. Quand elle sera remise sur pied, elle reviendra travailler, à la cadence qu’elle voudra. Elle retournera au bloc et pourra refaire les interventions magiques dont elle est coutumière. Elle ne devra pas s’occuper des patients ni de leurs familles. Il s’en chargera. Il lui demande si elle est prête à sortir du bain mais il est évident qu’il n’attend pas de réponse. Il se relève pour prendre une serviette. C’est alors que la voix faible de Cristina lui dit qu’elle ne peut pas. Interloqué, Owen lui demande ce qu’elle a dit. Elle se laisse aller un peu dans la baignoire et répète qu’elle ne peut pas sortir. Owen lui propose immédiatement son aide. Elle reste immobile et commence à lui parler. Dans la forêt, elle est restée éveillée pendant quatre jours. Elle se souvient de chaque minute. Le feu s’était éteint. Il faisait vraiment, vraiment sombre. Il y avait tellement d’étoiles dans le ciel. C’est avec stupéfaction qu’Owen l’entend dire qu’elle se souvient avoir dû retirer des bestioles de la jambe d’Arizona. Elle a mis des feuilles sur la jambe de celle-ci, pour empêcher les bêtes de rentrer dedans. Et Mark… en train de mourir. C’était agaçant, parce qu’elle essayait de l’aider mais lui, il voulait juste mourir. Elle, elle voulait s’allonger contre lui, parce qu’il dégageait de la chaleur. Elle voulait dormir, comme Meredith, comme tous les autres. Arizona avait bu ce qui restait d’eau. Cristina se souvient avoir bu quelque chose qui avait mauvais goût. Elle se demande si ce n’était pas le kérosène de l’avion. Alors, elle a bu son urine. Elle se souvient aussi du bruit – elle semble l’entendre – que faisaient les animaux. Ils se battaient et rugissaient, tout près d’eux. Elle a attendu qu’ils viennent et qu’ils la tuent, mais ils ne l’ont pas fait. Alors, elle a réalisé qu’ils se battaient pour Lexie. Owen est atterré par le récit. C’est avec une petite voix que Cristina lui apprend qu’elle a essayé d’éloigner les animaux de la dépouille de sa camarade. Elle a vraiment essayé, mais elle n’a pas pu sortir. Elle ne peut pas sortir. Owen secoue doucement la tête. Elle est dehors maintenant. Il est là maintenant. Il lui donne un baiser sur le front, tandis qu’elle répète avec le même air absent qu’elle ne peut pas sortir. Elle lève doucement la tête vers lui. Est-ce qu’il ne voit pas qu’elle ne s’en sortira jamais ?  

    Cristina sort de son immeuble, une petite caisse dans les bras. Meredith, qui l’attendait près d’une voiture, lui ouvre la portière, tout en lui demandant si elle est sûre de savoir ce qu’elle fait. Cristina répond que oui. Il ne faut prendre qu’une seul autoroute pour se rendre au Minnesota. On passe par le Montana et un des Dakota, elle ne sait plus lequel. Ce n’est pas du voyage dont Meredith veut parler, mais du fait de partir. Est-ce que Cristina est sûre que c’est la chose à faire ? Cristina lui demande de ne pas essayer de l’en dissuader. Owen vient juste d’essayer de le faire. Meredith insiste pourtant, parce qu’elle craint que ce départ ne soit en fait qu’une fuite. Mais c’en est une, s’exclame Cristina. Elle s’enfuit comme Bambi voulant échapper à un feu de forêt. Elle trouve d’ailleurs que Meredith devrait faire comme elle, parce qu’il y a des choses horribles qui se passent à Seattle. Meredith n’est pas du même avis. C’est justement parce que des choses horribles leur sont arrivées qu’elles devraient rester soudées. Pour Cristina, cela ne sert à rien. C’est ce qu’elles ont toujours fait jusqu’à présent. Elles ont grandi ensemble, comme deux arbres tordus, l’un s’enroulant autour de l’autre en essayant de survivre. Le terme choque Meredith. Pour elle, ce n’est pas de la survie, mais la vie tout simplement. De mauvaises choses arrivent. C’est dur. On trouve ses amis, on trouve sa personne et on s’appuie sur eux. Cristina est irritée par ce discours qu’elle trouve trop idéaliste de la part de celle à qui tant de choses horribles sont arrivées. Peut-être que cela ne fait rien à Meredith, mais ce n’est pas normal. Elle ferait mieux d’aller à Harvard ou n’importe où, pourvu que ce soit ailleurs. Ici, elle verra sa sœur morte à chaque coin de rue. Sa mère est morte à Seattle. Son mari s’est fait tirer dessus ici. George est mort ici. Meredith interrompt la sinistre énumération pour rappeler à son amie que tous ces évènements font partie de sa vie. D’ailleurs, Cristina a vécu tout cela aussi. Mais maintenant, elle parle comme la garce solitaire qu’elle était cinq ans plus tôt, celle qui était arrivée en ville sur sa moto. Est-ce qu’elle va faire comme si ces cinq dernières années n’avaient pas existé ? Cristina reconnait qu’une part d’elle aimerait qu’il en soit ainsi. Meredith est scandalisée. Dans ces conditions, il vaut mieux en effet que Cristina parte. Et qu’elle ne se retourne pas ! Au fond, elle a sans doute raison quand elle dit que Meredith n’est pas sa personne. Owen ne l’est pas non plus. La seule personne que Cristina a eue dans sa vie, c’est elle-même. Meredith s’éloigne tandis que Cristina monte au volant de sa voiture et démarre.   

    Mark est dans l’hélicoptère qui l’amène à Boise. Le médecin qui veille sur lui soulève le drap qui le recouvre. En voyant le torse du chirurgien, il fait part de son étonnement à sa collègue. Mais qu’est-ce qu’on a bien pu faire à ce gars ? Mark ouvre légèrement les yeux et tourne la tête vers le sac dans lequel repose Lexie. Il revit les derniers instants de la jeune femme. Il referme les yeux et reprend sa position initiale. Une sonnerie retentit. Le médecin qui l’accompagne annonce qu’il est en train de faire un malaise cardiaque.

    Mark est dans une salle d’examen d’un hôpital, sans doute celui de Boise. Les médecins posent les palettes du défibrillateur sur son torse, pour le ranimer. Il revient à lui.

    Julia vient lui rendre visite au Seattle Grace Hospital. Elle lui apprend qu’elle a pris un avion pour Boise pour le voir, mais on ne le lui a pas permis, parce qu’elle n’est pas un membre de sa famille. Mark lui dit que ce n’est pas juste. Elle mérite bien mieux que tout ça. Elle lui demande de se taire. Elle est là et elle compte bien y rester, parce qu’elle l’aime. Mark lui avoue alors qu’il aime Lexie, ou plutôt il l’aimait. Il est vraiment désolé pour Julia.  

    Callie est au chevet de Mark qui, entretemps, est tombé dans le coma. Derek passe sa tête à la porte de la chambre et voit sa collègue qui somnole dans le fauteuil. A voix basse, il lui suggère de rentrer chez elle. Elle refuse, prétendant qu’elle va bien. Derek n’en croit pas un mot. Ça fait deux nuits qu’elle se partage entre la chambre d’Arizona et celle de leur ami. Elle s’entête, assurant qu’elle n’a besoin de rien d’autre qu’une bonne tasse de café. Elle demande à Derek s’il veut bien rester avec Mark, le temps qu’elle aille en chercher une. Il lui promet de ne pas le quitter de toute la nuit. Callie soupire en regardant Mark. Elle a l’impression qu’ils sont en train de le perdre. D’habitude quand elle lui parle, elle a l’impression qu’il est là, qu’il l’écoute, mais là, elle pense qu’il est train de baisser les bras. Elle avoue à Derek que si elle ne veut pas rentrer chez elle, c’est parce qu’elle a peur qu’à peine sortie de l’hôpital, on ne lui téléphone pour lui apprendre que Mark est mort. Derek est certain que ça n’arrivera pas ce soir là. De toute façon, si Mark décidait de se laisser aller, il lui dirait d’arrêter tout de suite. Mark l’idolâtre. C’est pour cela qu’il lui obéira. Un peu rassérénée, Callie le remercie et s’en va. Derek s’approche du lit de son ami. Compte tenu de ce qu’il vient de dire à Callie, il compte sur lui pour ne pas le faire passer pour un imbécile. Il faut qu’il se rétablisse. Beaucoup de gens comptent sur lui.  

    On remonte légèrement dans le temps. Callie, qui est dans tous ses états, court dans les couloirs du Seattle Grace. Elle arrive près de Jackson qui l’attendait et elle l’assaille de questions. Est-ce qu’il est en train de faire un malaise ? Est-ce qu’on a prévenu Shepherd ? Qu’est-ce qui se passe, elle veut le savoir. Jackson l’entraine rapidement vers la chambre de Mark. Celui-ci accueille son amie avec un grand sourire. Mais où était-elle donc ? Callie ne cache pas son soulagement.

    Peu après, les amis de Mark se réjouissent de la vitesse à laquelle il s’est rétabli. Derek semble totalement rassuré. Les constantes vitales sont bonnes. Mark n’est plus sous vasopresseurs. Jackson ajoute que la pression sanguine est normale. Et, surtout, Mark a fait quelques commentaires inappropriés d’ordre sexuel à une infirmière, précise Callie. Même si un tel comportement n’est pas correct, elle s’en réjouit. Elle rejoint Mark dans sa chambre. Derek, qui voit l’air soucieux de Richard, s’approche de lui. Il devine que leur ancien chef pense que le soudain rétablissement de Mark n’est qu’un dernier sursaut d’énergie. Richard n’en exclut pas la possibilité. Derek n’y croit pas. L’interne Leah, qui est avec eux, leur demande ce qu’est ce fameux sursaut d’énergie dont ils parlent. Richard lui explique que bon nombre de malades en stade terminal ont un dernier sursaut d’énergie. Leur état s’améliore avant d’empirer. Jackson est du même avis que Derek. Ce n’est pas ce qui se passe pour Mark. Richard se montre sceptique. Selon lui, dans peu de temps, Mark va faire ce que font tous les patients dans la même situation que lui. Il aura des sortes de révélations au cours desquelles il dira à ceux qui l’entourent ce qui compte vraiment dans la vie. Il demandera à voir sa famille. Derek hoche la tête. Mark a recommencé à raconter des blagues salaces. Ça ne peut donc pas être ce dont parle Richard. Jackson lui donne raison.  

    Un peu après, il explique à son mentor qu’il a reçu en consultation une femme qui veut subir une augmentation mammaire. Mark lui demande s’il a dit à cette dame que ses seins étaient beaux tels quels. Jackson répond par la négative. Il persiste à trouver cela bizarre. Mark connait son point de vue à ce sujet mais il estime qu’il a tort. Parfois, quand on dit cela à une femme, elle vous croit et on lui évite ainsi de subir une intervention chirurgicale inutile. Jackson réplique que ce n’est pas comme ça qu’il parle aux patients. Mark lui dit qu’en tout cas, c’est comme ça qu’on parle aux femmes. Leur métier consiste à faire en sorte que les gens se sentent mieux. Jackson lui fait remarquer que quand il l’entend parler de la sorte, il a l’impression d’être un gigolo. Mark insiste. Leur patiente est à la veille d’un changement important. Elle a peur, elle s’inquiète. Après avoir fait une remarque sur toutes ces choses qui nous font peur – c’est tellement absurde – il rappelle à son élève que leur rôle est d’aider les patients à chasser toutes leurs inquiétudes. C’est pour ça qu’ils sont médecins. C’est la raison qui fait qu’ils sont des êtres humains. D’une certaine manière, ils oublient que la seule chose qui compte, ce sont les gens. Il demande à un Jackson quelque peu désarçonné de lui promettre d’avouer son amour aux gens qu’il aime. Même s’il craint que ce ne soit pas une bonne chose à faire, même s’il a peur que ça détruise sa vie, il doit le dire et le dire d’une voix forte. Tout à coup, il se met à crier qu’il veut voir sa fille. Il demande à Jackson d’aller la chercher à la crèche et de la lui amener. Jackson refuse, lui rappelant qu’un bébé ne peut pas entrer dans l’unité des soins intensifs. Mark l’incite à faire entrer Sofia en douce. Qu’il montre donc qu’il a des couilles ! Comme Jackson hésite encore, Mark fait mine de se lever de son lit. Très bien, c’est donc lui qui va aller chercher sa fille. Jackson ne peut qu’obtempérer. Il part en courant. Il est à peine sorti de la chambre que Mark s’affaisse sur son lit. Il semble soudain à bout de forces et ferme les yeux quelques secondes. Richard s’arrête devant la porte de la chambre. Mark rouvre les yeux et le voit. Il pousse un long soupir et lui demande si son état actuel est ce à quoi il pense. Impossible de le savoir, répond Richard. Le mieux est de le prendre comme ça vient. Mark soupire une fois encore. Il semble quelque peu effrayé.  

    April rejoint Jackson alors qu’il attend l’ascenseur. Elle aimerait qu’il lui accorde un moment, parce qu’elle veut lui parler. Il répond qu’il n’a pas le temps. Il doit d’abord aller chercher Sofia pour la ramener à Mark. Il promet à la jeune femme de la rappeler plus tard. Elle lui dit que ce n’est pas possible. Dans quelques heures, elle prendra un avion qui la ramènera chez elle, à Moline. Jackson ne semble pas comprendre la raison d’une telle décision. Elle lui rappelle qu’elle n’a plus d’emploi. Son contrat a pris fin quelques jours plus tôt mais elle avait décidé de rester, le temps que Mark aille mieux. C’est ce qui est arrivé, alors elle n’a plus qu’à partir. Jackson répète qu’il doit immédiatement aller chercher Sofia mais il veut qu’April l’attende chez Joe. Ils pourront boire un verre et discuter. Elle lui sourit tandis que les portes de l’ascenseur se referment sur lui.

    Alors que Richard lui met un appareil pour l’aider à mieux respirer, Mark lui demande de ne pas prévenir Callie et Derek. Il ne veut pas qu’ils entrent en salle d’opération en s’inquiétant pour lui. Richard lui fait remarquer que l’intervention peut très bien être programmée à un autre moment. Il est certain que ses amis aimeraient être auprès de lui. Mark refuse. Grâce à cette intervention, Derek pourra retourner au bloc. C’est là qu’est sa place. Personne n’a de meilleures mains que lui, excepté peut-être Callie. Est-ce que Richard a déjà fait attention aux mains de Callie ? Elles sont belles. Sofia a les mains de sa mère. Ah Callie qui ne réalise même pas à quel point elle est compétente ! Mark aimerait que parfois les gens se voient de la façon dont il les voit. Il trouve la force de plaisanter sur ce qu’il vient de dire. C’est sûrement le sursaut d’énergie qui parle. Richard n’en croit rien. C’est lui qui parle, juste lui. Il invite Mark à continuer de parler tant qu’il veut. Il restera là pour l’écouter.

    Arizona est à l’hôpital de Boise. Elle passe un scanner. Les médecins commentent les premières images qu’ils découvrent.

    Par la suite, le médecin en chef de Boise montre les résultats à Owen. Elle ne cache pas que l’état d’Arizona est grave. L’os est sérieusement endommagé et la chair est infectée. Peu importe ce qu’ils feront… Owen comprend ce qu’elle veut dire. Si l’infection gagne l’os, ce sera compliqué à traiter. Elle confirme et, dans ce cas, il faudra penser à l’amputation. D’ailleurs, c’est ce qu’elle recommande de faire sans perdre un instant. Arizona, dont le lit se situe à un mètre à peine de l’écran lumineux devant lequel ils discutent, écarte le rideau qui l’isolait. Elle exige de voir les clichés. Owen les lui apporte. Après les avoir examiné, elle avise son collègue qu’elle refuse l’amputation. Elle ne laissera personne, et certainement pas un abruti d’un trou perdu dans l’Ohio, lui couper la jambe. Vexée, le médecin de Boise tique. Mais Arizona s’en moque. Elle veut retourner à Seattle et retrouver Callie. Elle, elle saura ce qu’il faut faire. Arizona supplie Owen de la ramener chez elle.

    Arizona est effectivement revenue au Seattle Grace. Elle est allongée dans un lit et Callie vérifie un appareillage qu’elle a placé sur sa jambe. Elle demande à sa compagne si ça lui fait mal. Arizona la rassure. Ça ne lui fait pas mal et tout ce qui ne lui fait pas mal lui fait du bien. Lorsqu’elle lui demande si l’infection commence à guérir ou si elle empire, Callie lui dit de ne pas y penser pour le moment. Alex apparait à la porte de la chambre. Il prétend n’être venu que pour informer Arizona qu’il a opéré Stuart le jour même. Tout s’est bien passé. Le patient semble bien réagir à la transplantation. Alex a même déjà réfléchi à ce qu’il va lui donne quand il sera capable de reprendre une alimentation normale. Ce sera une pizza hawaïenne. Il a pensé qu’Arizona aimerait le savoir. Elle esquisse un sourire et le remercie. Alex fait un pas dans la chambre et lui avoue qu’il se sent très mal par rapport à elle. C’est lui qui aurait dû être dans l’avion. S’il pouvait échanger sa place avec elle… Elle lui coupe la parole pour lui dire qu’elle le laisserait faire. Croyant qu’elle plaisante, Callie et Alex sourient. Arizona continue en disant qu’elle y a beaucoup pensé. Elle n’aime pas cet aspect d’elle-même mais c’est la vérité. Quand elle était dans la forêt, elle n’arrêtait pas de penser à sa femme et à leur bébé, et au fait que lui, Alex, n’avait ni femme ni enfant. Il n’avait personne. La seule raison pour laquelle elle est montée dans cet avion, c’est parce qu’elle était fâchée contre lui. Alors, dans la forêt, elle n’a pas arrêté de se dire qu’elle était là à cause de l’égoïsme et du manque de considération d’Alex. Son ton se durcit lorsqu’elle dit que, peu importe tous les efforts qu’elle a faits pour le rendre meilleur, il est toujours une horrible personne. Et encore maintenant, elle se demande pourquoi tout ça lui est arrivé à elle plutôt qu’à lui. Toutes ces pensées lui font dire qu’elle lui en veut encore terriblement. Elle lui demande sèchement de sortir de la chambre. Alex, qui l’a écoutée sans dire un mot mais qui est manifestement touché par ce qu’il a entendu, obéit aussitôt. Callie regarde sa compagne d’un air étrange.

    Callie entre dans la chambre d’Arizona à qui Sofia, amenée par Bailey, est venue rendre visite. Il est l’heure pour la petite fille de retourner jouer avec ses crayons de couleur. Arizona, qui était très souriante, se décompose une fois que sa fille est partie. Elle trouve que Callie devrait emmener l’enfant plus souvent au parc. Pour le moment, Sofia ne vit qu’entre l’appartement et la crèche. Elle reste enfermée toute la journée. Arizona pense qu’elles devraient envisager de se trouver une maison, afin que leur fille puisse disposer d’un jardin. Elle commence à pleurer. Callie ne comprend pas ce qui la met dans cet état. Arizona veut savoir ce qu’elle a prévu de faire pour sa jambe. Sa compagne lui rappelle qu’il faut d’abord que l’infection guérisse. Ce n’est qu’après ça qu’elles connaitront toutes les options possibles. Elle comprend à quel point c’est dur… Arizona l’interrompt avec force. Non, elle ne comprend pas ! Elle ne peut pas comprendre parce qu’elle, elle sait ce que sera sa vie. Elle sait qu’elle pourra emmener Sofia au parc et qu’elle pourra encore tenir debout, pour pratiquer une intervention au bloc. Callie tente de la rassurer en lui disant qu’elle aussi, elle pourra le faire. Mais Arizona ne la laisse pas parler. Elle connait très bien ses options. Elle sait que plus longtemps elles attendent, plus sa condition vasculaire diminue, ses nerfs meurent, ses muscles s’atrophient. Et alors, elle n’aura plus qu’une seule option. Callie lui jure qu’elles sont encore loin de ce scénario catastrophe. Mais Arizona n’est pas du tout convaincue et supplie sa compagne de faire quelque chose. Elle la conjure de ne pas la laisser tomber. Callie proteste. Ce n’est pas ce qu’elle fait. En larmes, Arizona lui fait promettre de ne laisser personne lui couper la jambe. Callie réitère sa promesse plusieurs fois.

    Callie a fait part à Owen de l’intervention qu’elle a prévue pour Arizona. Owen se montre réticent, ce que Callie ne comprend pas, car elle est persuadée que son plan est le bon. Owen attire son attention qu’elle n’est pas le médecin de sa compagne. Elle en est tout à fait consciente et elle n’envisage d’ailleurs pas de pratiquer l’intervention. Carlson pourra très bien s’en charger. Enervé, Owen lui rappelle qu’Arizona risque de perdre sa jambe. Il estime que Callie devrait la préparer à cette éventualité. Callie s’y refuse totalement. Son plan pourra sauver la jambe d’Arizona. Owen veut qu’elle soit plus précise quant à ce qu’elle entend par "sauver". Quoiqu’elle fasse, la jambe d’Arizona ne sera plus jamais ce qu’elle était avant l’accident. Une prothèse peut lui garantir une meilleure qualité de vie plutôt que des années de rééducation et des douleurs chroniques. Ce n’est pas à elle qu’il va expliquer ce que cette intervention aura comme conséquences. Elle l’accuse d’être condescendant. Il s’en moque et met les points sur les i. Soit l’intervention qu’elle a prévue aggravera l’infection de la jambe et augmentera le risque de thrombose… Callie lui coupe la parole. Il est en train de parler de la jambe d’Arizona. C’est donc à elle de prendre la décision et elle a décidé de faire cette intervention. Owen crie qu’elle ne fera rien du tout. Arizona est sa femme, pas sa patiente. Callie se met à pleurer. Non, ce n’est plus sa femme. Elle reprend le contrôle d’elle-même avant d’avouer à Owen qu’elle ne reconnait plus Arizona. Elle voudrait savoir s’il a ressenti la même chose avec Cristina. Est-ce que, quand il regardait sa femme, il avait l’impression qu’il n’y avait plus rien à l’intérieur ? Elle, elle a l’impression qu’Arizona n’est plus qu’une coquille vide. Tout ce qui faisait sa personnalité a disparu. Callie veut que sa femme redevienne celle qu’elle était avant. Mais elle pense que ce ne sera pas possible s’ils lui coupent la jambe, alors elle n’a pas d’autre choix que de sauver cette dernière. Elle a un plan et elle veut qu’Owen marque son accord. Après, ils s’occuperont de faire revenir Cristina. Mais dans l’immédiat, ils doivent d’abord sauver Arizona. Owen répond sur un ton las qu’il ne croit pas qu’il arrivera à récupérer Cristina. Il se tourne vers l’écran de l’ordinateur et commence à interroger Callie sur la façon dont elle compte procéder. Elle comprend qu’il est d’accord pour qu’elle tente sa chance et se décontracte un peu. Elle s’approche pour lui donner des explications.

    Peu après, elle prend la température d’Arizona. Elle dépose un baiser sur son front et lui dit qu’il vient de Mark, qui se porte toujours comme un charme. Il l’a chargée de souhaiter bonne chance à Arizona, pour son opération qui doit avoir lieu le lendemain. Callie se réjouit car la température d’Arizona a encore baissé. Comme son amie lui fait remarquer qu’elle n’a plus mangé depuis le petit-déjeuner, elle lui suggère de faire un repas, d’autant plus que son opération n’aura pas lieu avant le lendemain à midi. Arizona refuse. Elle veut être une patiente modèle. La sonnerie du bipeur de Callie retentit. Avant qu’elle ne parte, Arizona la rassure. Elle ne doute pas que Callie va pouvoir réparer la main à un million de dollars de Derek Shepherd, parce qu’elle est douée. Bien que Callie lui demande d’arrêter, parce que cela la fait paniquer, Arizona ajoute qu’elle est amoureuse d’une femme exceptionnelle. Callie lui dit qu’elle l’aime aussi et l’embrasse.

    Alex entre dans la chambre d’Arizona avec une assiette en carton. Il a voulu lui apporter un morceau de la pizza hawaïenne qu’il a commandée pour Stuart. Le jeune garçon a recommencé à manger aujourd’hui, grâce à elle, grâce à eux. Arizona a un vague sourire. Il l’informe alors que, puisque leur patient est désormais sorti d’affaire, il va partir pour Hopkins. Il s’est vraiment cassé le cul pour que tout roule comme sur des roulettes dans le service. Maintenant, son travail est terminé alors, il va s’en aller. Il est venu lui dire au revoir. Arizona le regarde d’un air absent. Alex s’approche pour déposer la part de pizza sur la table de chevet. Il tient à dire encore une fois à la jeune femme qu’il est désolé de ce qui lui est arrivé et que cela l’ait amenée à le détester. Il va sortir de la chambre lorsque la sonnerie du moniteur résonne. Il se précipite pour examiner Arizona qui est secouée de petits spasmes.

    On retrouve Alex au bloc, quand il informe Callie du malaise qu’a fait sa compagne. Callie panique quand il lui dit qu’Arizona est en train de s’enfoncer. Il énumère rapidement les éléments qui indiquent que la pédiatre est en choc septique. A chaque question de Callie, il répond par l’affirmative. Oui, il a déjà administré des antibiotiques à Arizona mais rien n’y fait. Oui, il l’a intubée mais elle continue de s’effondrer. Oui, il l’a mise sous hydrocortisone, sous vasopresseurs, mais cela n’empêche qu’Arizona est en train de mourir. Callie comprend que c’est la jambe infectée qui est à l’origine du problème. Après avoir pris quelques secondes pour réfléchir, elle ordonne à Alex de pratiquer l’amputation. Juste avant qu’il ne sorte de la sale, elle le supplie de faire de son mieux. Meredith arrive à son tour pour proposer son aide à Callie. Celle-ci la rassure. Elle va bien, vraiment. Meredith répond qu’elle le sait. Elle s’en va à son tour. Callie reprend son intervention.

    Richard remplit un document par lequel Mark fait part de ses desiderata quant aux traitements qu’il va devoir recevoir, au cas où il ne serait plus en état de prendre des décisions. Richard lit à voix haute le paragraphe qui stipule que Mark désire être réanimée s’il fait un arrêt cardiaque et respiratoire. L’intéressé commente cette lecture. Eh bien oui, si c’est possible, qu’on le ramène à la vie. Richard lui fait signer le document avant de poursuivre. Au cas où Mark serait proche de la mort et que les appareils qui le maintiennent en vie ne feraient que retarder ce moment, il veut – Richard lui cite les options possibles - a) être nourri par sonde d’alimentation, b) être nourri de cette façon uniquement si ses médecins le jugent nécessaire, c) il refuse la sonde d’alimentation. Mark appose à nouveau sa signature sur cette page. Richard en vient enfin au paragraphe qui définit la période durant laquelle les soins devront être poursuivis. Mark, qui semble maintenant sans forces, demande que les soins soient suspendus après un délai de 30 jours, s’il n’a montré aucun signe de rétablissement. Richard l’indique sur le document avant de le faire signer.

    Callie est toujours en train d’opérer Derek. Dans la galerie, Meredith essaie de calmer sa nervosité en appelant Cristina. Elle tombe directement sur sa boite vocale. Elle lui laisse donc un message dans lequel elle reconnait avoir tardé à l’appeler, mais comme Cristina ne l’a pas fait non plus… Finalement, elle pense qu’elle a eu raison de partir…  

    Mark, dont la respiration se fait de plus en courte, et Richard ne se quittent pas des yeux. Tout à coup, Mark perd connaissance. Richard bondit pour appeler l’équipe de réanimation.

    Jackson arrive devant la chambre de Mark, avec Sofia, alors que Richard se démène pour réanimer le chirurgien, comme il le lui a promis. Jackson met sa main devant les yeux de l’enfant, pour lui épargner cette vision horrible, avant de la remettre à une infirmière. Il se précipite ensuite pour aider Richard.  

    Alex s’apprête à amputer Arizona.

    April est dans l’avion qui la ramène chez elle.

    Jackson arrive chez Joe mais il n’y trouve pas April.

    Derek se réveille après son intervention. Il regarde sa main emmitouflée dans un énorme bandage.

    Meredith se réveille dans son lit. Elle tourne la tête et découvre sa fille qui la regarde. Elle lui sourit.

    Mark est dans le coma. Jackson est à son chevet. Il lui décrit les dossiers de ses patients.  

    Callie attend qu’Arizona se réveille.

    A Mayo, Cristina est assise par terre pour écouter le message que lui a laissé Meredith. Elle la rappelle sitôt après. Meredith décroche. “Tu es ma personne” lui dit Cristina. “Tu le seras toujours”.

     

    Voix off : C'est un endroit où d'horribles choses arrivent. Tu as eu raison de partir. Tu as sûrement échappé à un désastre. Regarde-moi. J'ai pratiquement grandi ici. Et tu as raison. Ça m’a fait mal d’une façon dont je ne me relèverai probablement jamais. J'ai beaucoup de souvenirs avec des personnes, des personnes que j'ai perdues pour toujours. Mais j'ai aussi plein d'autres souvenirs. C'est l'endroit où je suis tombée amoureuse, l’endroit où j'ai trouvé ma famille. C'est ici que j'ai appris à devenir médecin, où j'ai appris comment prendre en charge la vie d’une autre personne. Et c'est ici que je t'ai rencontrée. Alors je me dis que cet endroit m'a donné autant qu'il m'a enlevé. J'ai vécu ici autant que j'ai survécu ici. Ça dépend juste de la façon dont je vois les choses. Je vais choisir de les voir ainsi, et de me souvenir de toi de cette manière. J'espère que tu vas bien. Salut.


  • Commentaires

    1
    Céline SHEPHERD
    Samedi 6 Octobre 2012 à 06:27

    Bonjour à tous,merci beaucoup pour le résumé, j'ai pu vivre cet épisode même si je ne l'ai pas vu

    Bonne journée et bon week-end à tous.

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