• Episode 9.13 : Bad Blood

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    Titre français : Mauvais sang

    Scénariste : Jeannine Renshaw

    Réalisateur : Steve Robin

    Diffusion Etats-Unis : 31 janvier 2013 sur ABC

    Diffusion France : 21 mai 2014 sur TF1

     

    Voix off : Nous avons tous entendu les mots à la mode. Rationaliser, optimiser, intégrer, adapter. Tous les jours, quelqu’un surgit avec une nouvelle stratégie, ou un nouvel instrument, ou une nouvelle technologie afin d’accroître notre efficacité. L’idée est de rendre notre vie plus facile. Mais la question est, est-ce le cas ?  

     

    Meredith et Cristina entrent dans une chambre. Elles regardent un point en direction du plafond. Le regard aussi sombre que celui de son amie, Meredith constate que des caméras ont été installées au Seattle Grace. Cristina confirme qu’il y en a dans tout le C.C.U (soins intensifs pour les cardiaques). La prochaine étape consistera à en mettre dans les salles d’opération, les couloirs et les salles de repos. Cette perspective effraie manifestement Meredith. Oui, on nous espionne, murmure Cristina qui aimerait savoir qui est l’être diabolique qui se cache derrière l’œil électronique. Une voix la salue en la nommant. Les deux femmes sursautent. Cristina est inquiète car Big Brother (téléréalité, ancêtre du Loft) connait son nom. Meredith lui fait remarquer que celui-ci est indiqué sur le badge accroché à sa blouse. Cristina pose la main sur son badge avant de quitter la chambre.

    Le Dr Alanna Cahill a réuni les titulaires dans une salle d’opération pour les informer des nouvelles mesures. Les caméras ne sont pas là pour les espionner, mais pour les compléter. De l’autre côté de la caméra, il y a un médecin à distance, c’est-à-dire des yeux supplémentaires qui les aideront à réduire le nombre d’erreurs, à améliorer les soins aux patients, à exploiter leurs heures de travail au maximum et, bien entendu, à réduire les procès coûteux. Lorsqu’Alanna demande à l’assemblée si ses explications ont répondu à leurs interrogations, Cristina répond avec ironie qu’elles ont été d’une précision troublante. Cela satisfait Alanna qui passe aussitôt à autre chose. En désignant des armoires vitrées qui occupent tout un pan de mur, elle leur apprend que la salle dans laquelle ils se trouvent a été aménagée pour atteindre une efficacité maximum, surtout au niveau de la succession des opérations. Selon elle, ce qui provoque les retards entre les interventions, c’est le mauvais agencement du matériel médical, de l’équipement et des instruments. Pendant qu’elle explique ce que ces nouvelles armoires ont comme avantage, Callie et Arizona entrent en catimini dans la salle. Elles demandent à Richard et Bailey ce qu’elles ont manqué. Richard répond avec tristesse que la salle d’opération est désordonnée. Bailey ajoute qu’il y a des médecins dans les plafonds. Arizona ne comprend pas ce que cela veut dire. Callie répond un peu sèchement qu’elles le sauraient si sa compagne avait réussi à mettre les collants de Sofia. Arizona réplique qu’elle était en train de dire à leur fille d’enfiler les collants et que l’enfant voulait le faire toute seule. Callie estime qu’à deux ans, Sofia n’a pas à faire seule ce genre de choses. Elle doit aller à la crèche et Arizona aurait donc dû la prendre et lui mettre les collants d’un coup sec. L’intéressée riposte que cette méthode, appliquée habituellement par Callie, fait pleurer Sofia. Selon Callie, si Sofia pleure, c’est parce qu’Arizona a passé son temps à la cajoler, ce qui oblige ensuite Callie à faire le gendarme. Si Arizona avait mis les choses au clair dès le début avec la petite, pour lui faire comprendre qu’elle n’avait pas le choix… Bailey les fait taire. Alanna précise qu’ils vont devoir adopter l’approche la plus efficace possible, car chaque seconde est importante. Callie lui donne raison. 

    Les internes sont dans le couloir. Jo a l’oreille collée à la porte de la salle où a lieu la réunion, pour entendre ce qui s’y dit. Elle trouve anormal que les internes n’aient pas été conviés à une réunion où l’on explique les nouvelles procédures en cours dans l’hôpital. Par contre, cela réjouit Leah qui trouve tout cela bien ennuyeux. Jo est ulcérée par l’apathie de ses camarades. Est-ce qu’ils ne comprennent pas ce qui est en train de se passer ? Shane répond qu’il sait qu’on va fermer les urgences et optimiser l’espace de travail. Ça craint mais que peuvent-ils y faire ? Jo réplique qu’ils vont tous être virés. Pourquoi s’embêterait-on à leur apprendre de nouveaux protocoles s’ils doivent s’en aller de toute façon ? Elle se fait traiter de folle par Stephanie qui pense que la situation ne peut pas être aussi mauvaise que ça. Jo se précipite alors sur une petite armoire et en ouvre les tiroirs. Ceux-ci débordent de matériel en tout genre, pansements, bandages…, preuve selon elle, que les infirmières font des réserves et que la fin de l’hôpital arrive. Au tour de Stephanie d’aller coller son oreille à la porte de la salle. Elle entend Alanna dire aux titulaires que le temps moyen entre deux opérations est de 37 minutes et qu’elle espère, qu’avec les nouvelles dispositions, il sera réduit de moitié. Un murmure d’indignation s’élève dans la salle. Jackson lève les yeux au ciel. En sortant de la salle, Cristina fait part de ses conclusions à ses amis. Il est clair que fermer les urgences va leur donner beaucoup plus de temps puisqu’ils n’auront plus de patients. Jackson veut connaitre le point de vue d’Owen. Cristina répond que ce dernier lui a dit qu’il ne bougerait pas tant que rien ne se passe. Alex réplique que c’est en train de se passer et qu’Owen ne peut pas être un chirurgien en traumatologie s’il n’y a plus d’urgences. Alex aimerait savoir si Owen compte quitter Seattle en emmenant Cristina, parce que si c’est le cas, il est foutu, compte tenu du fait qu’elle lui paie un loyer. Meredith se montre très rassurante. On ne va pas fermer les urgences. Derek a un plan. Cristina semble alors remarquer l’absence du neurochirurgien et demande où il est. Meredith lui apprend que son mari a passé la nuit avec April. Alex et Jackson, qui sont derrière les deux filles, froncent légèrement les sourcils. Alex regarde Jackson bizarrement.

    Effectivement, Derek et April ont passé la nuit ensemble, dans une salle de réunion. La table est jonchée de classeurs, de documents mais aussi des vestiges du repas chinois que les deux médecins ont partagé. Dans un coin de la salle, il y a un tableau sur lequel Derek a écrit toutes les idées que lui et April ont trouvées pour sauver le service des urgences. April lui demande s’il pense que ça va marcher. Derek en est certain. Si la dermatologie se sépare d’un assistant et que la cardiologie ne va pas à la conférence TED, si les services de chirurgie orthopédique et esthétique utilisent les mêmes équipements de laboratoire, on retrouvera de l’argent qui permettra de maintenir les urgences à flots. Un détail fait craindre le pire à April. La cardio ne va pas apprécier de ne pas pouvoir aller à la conférence TED. Derek lui fait remarquer que tout le monde sera mécontent mais ce n’est pas ça qui compte. Il lui demande ensuite si elle a déjà reçu les réponses des services concernés. Ils se penchent tous les deux sur l’écran du PC pour le vérifier. Non, il n’y a encore aucune réponse. Cela n’étonne pas Derek, compte tenu de ce qu’April a mis comme objet de son mail, "propositions de restrictions budgétaires". Ce n’est guère engageant. Maintenant, ils vont devoir rencontrer les chefs de service en personne et leur expliquer leurs mesures, faire une sorte de porte à porte, ce qui n’est pas plus mal, tout compte fait, parce que c’est plus difficile de dire non à une personne qui est en face de soi. Alors qu’il lui parle, April a un mouvement de recul. Elle ne veut pas blesser Derek mais, si son visage est très beau, son haleine par contre est infâme. Derek annonce qu’il va aller se brosser les dents et suggère à la jeune femme d’en faire autant.   

    Certains médecins, dont Richard, Bailey et Meredith, sont réunis dans une salle de cours. Alanna leur explique qu’il ne suffit pas d’homogénéiser les salles d’opération, il faut aussi homogénéiser ce qui s’y passe. C’est dans ce but qu’elle a fait venir le Dr Darell Nesbaum. Bailey salue le professeur par des applaudissements. Richard aimerait savoir depuis quand elle est devenue une lèche-bottes. Elle lui apprend que les cinq derniers hôpitaux dont Alanna s’est occupée ont fini par réduire leur personnel de 30%. Elle est prête à tout, même à apprendre à manier un lasso, pour garder son travail. Meredith est très sereine à ce sujet, car on ne peut pas licencier une femme enceinte. Les regards de ses deux collègues la font soudain douter. Alanna quitte la salle, laissant le Dr Nesbaum commencer son cours par une question. Sont-ils prêts à s’attaquer aux hernies ? Bailey lève les bras au ciel en poussant un cri. Meredith et Richard sont perplexes devant tant d’enthousiasme.

    Alex et Arizona sont devant la chambre d’une de leurs patientes, Simmi, lorsque Callie les rejoint. Elle leur demande Simmi, une adolescente, a déjà bougé. Alex répond que non. Comme Arizona et Alex font quelques commentaires à propos du mauvais caractère de l’adolescente, Callie leur rappelle que celle-ci est en colère. Elle a 13 ans et souffre d’une double luxation de la hanche. Tout le monde serait énervé à sa place. Arizona réplique que cette gamine est réellement méchante. Comme une teigne, ajoute Alex. Callie insiste sur la nécessité de faire marcher Simmi, trois jours après son opération, sinon il risque d’y avoir des caillots, des contractures ou une guérison incomplète. Il faut l’obliger à se lever, pour son propre bien. Soudain, elle regarde Arizona d’un air moqueur, en insinuant qu’il est normal qu’elle n’obtienne rien de l’adolescente, vu qu’elle n’arrive déjà pas à enfiler des collants à un bébé. Vexée, Arizona l’invite à montrer comment le gendarme s’y prendrait. Après avoir jeté un dernier coup d’œil en direction de la chambre de Simmi, Callie ordonne à Alex d’y aller. Et pas question de discuter les ordres ! Elles sont titulaires, il n’est encore qu’un apprenti. Elle s’éloigne en compagnie d’Arizona à qui elle explique que c’est comme ça que les gendarmes s’y prennent.  

    Alanna fait part de son étonnement à Owen. Elle avait demandé aux entrepreneurs de mesurer les urgences et ils n’ont pas pu le faire, parce qu’il les a renvoyés. Elle voudrait savoir pourquoi. Owen répond sèchement que les urgences vont rester ouvertes un jour de plus. Alanna est consciente que la décision qu’elle a prise ne plaise pas à Owen mais il va devoir laisser tomber. Mais le chef de la chirurgie campe sur ses positions, exigeant même que les entrepreneurs débarrassent le plancher pour ne pas gêner les médecins. Alanna déplore qu’il ne se montre pas plus coopératif, compte tenu du peu de temps qu’ils ont pour faire les rénovations. Au tour d’Owen de lui conseiller de laisser tomber cette idée. Elle le suit jusque dans l’ascenseur. Il lui demande de citer une chose qu’elle trouve plus importante que les urgences. Elle élude la question, en prétendant que c’est à l’étude. Il lui explique qu’à l’armée, les gars qui sont au front sont ceux qui sauvent le plus de personnes tout simplement parce qu’ils interviennent très rapidement auprès des blessés. C’est exactement ce qui se passe aux urgences. Ce discours ennuie manifestement Alanna qui ne voit pas ce qu’elle fait dans cet ascenseur. Owen lui apprend qu’ils vont sur le toit de l’hôpital pour accueillir un blessé. Alanna parait soudain fort embarrassée. Elle bafouille qu’elle ne devrait pas être là, qu’elle ferait mieux de redescendre. Owen lui assène que les urgences, c’est comme être au front. Ceux qui y travaillent sont les premiers à répondre, les plus proches, et c’est ce qui est le plus important dans un hôpital. Il lui demande une fois encore de lui citer quelque chose de plus important que ça. À nouveau, elle élude la question. Elle a écouté son point de vue mais elle a beaucoup à faire et donc, si ça ne le dérange pas, elle va… Les portes de l’ascenseur s’ouvrent pour laisser entrer la civière sur laquelle se trouve le patient, un bucheron qui s’est blessé avec sa tronçonneuse. Il souffre de profondes lacérations à la gorge, avec comme conséquence des dommages aux artères et veines. L’hémorragie a envahi toute la cage thoracique. Le nez est également fort abimé. Par chance, la trachée semble intacte ce qui permet au patient de respirer. Pendant que la secouriste explique tout cela à Owen, Alanna remarque un écoulement de sang au niveau du cou du patient. Elle écarte légèrement le pansement, sans doute pour vérifier, ce qui a pour effet de faire gicler le sang. Tout en appuyant fortement la main sur la compresse, elle crie qu’il s’agit de la carotide mais qu’elle maitrise la situation. Elle était celle qui était la plus proche. Owen et elle échangent un regard entendu.

    Au bloc, Owen commence à examiner l’étendue des dégâts, tandis qu’Alanna continue de comprimer la carotide du patient. Owen demande qu’on fasse venir un chirurgien esthétique et aussi qu’on trouve un chirurgien disponible pour faire l’intervention, afin que lui-même puisse remplacer Alanna. Celle-ci refuse. Elle veut rester pour contrôler la carotide et éviter ainsi que le patient ne fasse une attaque. Une infirmière vient l’aider à revêtir la tenue adéquate.

    April et Derek marchent à grands pas dans un couloir. Derek suggère à la jeune femme de commencer son porte à porte par le Dr Russell, le chef de la cardio. Il lui propose d’introduire le sujet pour elle mais elle refuse. Les chiffres qu’ils ont établis sont assez convaincants. Elle pense qu’elle va commencer par dire à quel point les restrictions budgétaires qui vont être faites en cardio vont sauver l’hôpital. Derek lui coupe la parole. Il va parler lui-même au Dr Russell. Comprenant que son approche n’est pas bonne, April lui présente ses excuses. C’est juste qu’elle s’est emballée parce qu’elle a la passion des chiffres mais elle sait que ce n’est pas le cas pour tout le monde. Elle reconnait qu’il vaut mieux laisser Derek agir, elle se contentera de montrer les statistiques quand il lui fera signe. Le bipeur du neurochirurgien sonne. C’est Owen qui a besoin de lui. April va devoir commencer ses démarches sans lui. La jeune femme est plus que réticente. Elle sait que les gens ne l’apprécient pas. Derek lui conseille de parler avec son cœur, par avec des tableaux ou des chiffres.

    Dans la salle de cours, le Dr Nesbaum finit d’expliquer sa méthode pour opérer les hernies, une technique qu’il a développée pendant des années en faisant énormément de recherches. Il mange, dort et respire en pensant aux hernies. Il est certain que ce sera aussi le cas de ses élèves à la fin de la journée. Meredith trouve cette idée dégoutante. Richard lève le doigt pour avoir la parole. Lui aussi a développé une technique pour soigner les hernies. Donc si Nesbaum n’y voit pas d’inconvénient, il continuera de l’appliquer. Nesbaum est certain que la méthode de Richard est très sympa mais le but de ce cours est d’arriver à ce que toutes les techniques utilisées au Seattle Grace soient les mêmes pour tout le monde, et ce afin que les salles d’opération soient toutes équipées de la même manière. La méthode qu’il vient de leur enseigner est propre, rapide et elle fonctionne. Bailey approuve d’un grand signe de tête avant de se retourner vers Richard. Elle se moque de lui, ce vieux Webber qui pense que ses méthodes sont toujours les meilleures. Meredith sourit. Nesbaum propose aux médecins de se lancer dans une compétition amicale. Le premier chirurgien qui aura soigné vingt hernies en utilisant sa technique gagnera tout d’abord le respect de ses collègues et… Il court chercher quelque chose qu’il avait posé sur le côté et l’exhibe fièrement devant ses élèves. Il s’agit d’une polaire sur laquelle sont apposés le nom de l’hôpital et son nouveau logo, une croix superposée par un cœur. Meredith dit à ses collègues qu’elle en a vu plein à la boutique cadeaux. Ils ne sont pas donnés. Bailey est énervée. On va les faire se battre l’un contre l’autre pour survivre. Le premier prix est une polaire, le second un aller-simple pour le trottoir. Nesbaum donne le départ du concours.

    Simmi est dans son lit. Elle a des écouteurs dans les oreilles pour écouter de la musique. Alex entre dans sa chambre et lui fait signe de les enlever. Elle le singe. Il lui crie de les enlever. Une fois qu’elle a obéi, à contrecœur, il lui apprend qu’elle va devoir se lever et faire quelques pas. Si elle ne le fait pas, ses hanches ne vont pas se remettre. Comme elle lui dit qu’elle s’en moque, il tente de la prendre par les sentiments. Il sait que ce n’est pas facile pour elle mais elle n’a que treize ans. Elle ne doit pas agir comme si sa vie était finie. L’adolescente est agacée qu’il lui parle comme s’il savait ce qu’était sa vie avant. Il répond qu’il sait qu’elle adorait la gym. Simmi ricane et le traite de crétin. Elle n’adorait pas la gym, elle voulait en faire sa carrière. C’est ce qu’elle veut faire depuis qu’elle a quatre ans. Sa mère a enchainé deux boulots pour lui permettre de faire de la gym cinq heures par jour et encore plus les week-ends. Simmi voulait réussir pour permettre à sa mère de ne plus travailler autant. Elle s’est classée première aux championnats nationaux l’année précédente. Elle allait aller aux Jeux Olympiques de Rio. Elle était la prochaine championne. Quand sa hanche a commencé à lui faire mal, elle a cru qu’elle s’était froissé un muscle. Elle a donc continué à s’entrainer. Et maintenant, elle n’est plus la prochaine championne. Elle n’est plus rien, elle n’est plus qu’un zéro. Alex tente de la convaincre du contraire. C’est vrai, peut-être que la gymnastique fait partie de son passé, mais elle a tout le temps de faire d’autres choses. Simmi rétorque que les médecins lui ont annoncé que, si l’opération réussissait, elle pourrait faire du vélo. C’est aussi bien que d’avoir sa photo sur un verre de slurpee (genre de milk-shake hyper sucré). Alex doit comprendre que lorsqu’on a excellé dans un domaine un jour, on ne peut pas accepter que cela soit fini. Alors oui, elle a treize ans et sa vie est finie. Elle n’a plus qu’à monter sur son vélo, aller à l’école et attendre la mort. Elle remet ses écouteurs sans ses oreilles.

    Leah informe Cristina que le Dr Richardson a refusé qu’elle applique sa prescription à un patient. Cristina ne sait pas du tout qui est ce Dr Richardson. Leah pointe le doigt vers le plafond. Cristina lève la tête et aperçoit une caméra. Elle ordonne à son interne de l’ignorer. Leah affirme avoir essayé mais Richardson a continué d’insister, ce qui a énervé le patient. Après quelques secondes d’hésitation, Cristina se rend dans une autre chambre et s’adresse à la caméra. Elle demande à son interlocuteur, qu’elle appelle Hal, d’ouvrir les portes de sa capsule (réplique tirée de la série Odyssée de l’Espace). Richardson précise qu’il s’appelle Bob. Cristina lui rappelle qu’il est là pour les regarder et qu’il devrait se limiter à ça. En tout cas, elle ne veut pas qu’il remette en cause les ordres qu’elle donne à ses internes. Si elle prescrit de l’héparine, c’est qu’il en faut. Richardson suppose qu’elle n’a pas lu les résultats d’une étude médicale qui a prouvé qu’un autre médicament était plus efficace. Cristina se montre très ironique. Evidemment lui, il a le temps de lire, pendant qu’il traine en sous-vêtements devant son mur d’écrans. Leah l’interrompt pour lui dire qu’elle est attendue aux urgences. Cristina s’en va après avoir demandé à Richardson de ne pas essayer d’être un médecin et de simplement s’assurer que les internes ne faisaient pas de bêtises. Elle confirme également à Leah le traitement qu’elle avait prescrit.

    April rejoint le Dr Russel pour lui faire part de son plan pour sauver le service des urgences. Il l’interrompt immédiatement pour lui dire qu’il a bien reçu son email. Bien essayé ! Est-ce qu’elle est déjà allée à une conférence TED ? Côtoyer les esprits les plus fins de notre génération est une source d’inspiration, car ces personnes font part de leurs techniques les plus innovantes. Et l’innovation, c’est ce qui va sauver cet hôpital. Pas les quelques sous qu’elle veut épargner. Il part sans l’avoir écoutée.

    Owen opère le bucheron tandis qu’Alanna surveille la carotide. Lorsqu’Owen annonce qu’il va devoir placer une dérivation, Alanna propose de le faire. Owen accepte. Elle chantonne pendant qu’elle procède. Surprenant le regard d’Owen, elle lui présente ses excuses. Elle avait l’habitude de chantonner pendant les interventions. Faisant allusion au fait qu’elle semble n’avoir rien oublié des gestes chirurgicaux, il lui dit que c’est comme savoir rouler à vélo. Elle le reconnait, si ce n’est que le vélo roule à du 300 à l’heure mais c’est ça qui rend la chose amusante. Owen lui demande pourquoi elle a arrêté. Elle semble embarrassée. L’arrivée de Derek lui évite de répondre. Owen invite son collègue à examiner le patient, parce qu’ils n’ont pas eu le temps de lui faire passer un scanner. Réalisant que c’est Alanna qui assiste Owen, Derek se montre d’emblée plutôt agressif. Ainsi, au lieu de leur dire comment ils doivent travailler, elle le fait à leur place ? Elle répond que ce serait plus efficace. Owen précise qu’Alanna était simplement au bon endroit au bon moment. Elle a probablement sauvé la vie du patient. Elle réplique qu’elle a simplement eu de la chance. Derek rétorque que c’est le patient qui a eu la chance de se blesser ce jour là. Si l’accident avait eu lieu le lendemain, il serait déjà mort. Alanna le fusille du regard.

    Aux urgences, Cristina accueille son patient, un jeune homme prénommé Rich qui a heurté une voiture alors qu’il faisait du skateboard avec un copain. Il a été retrouvé inconscient sur les lieux de l’accident. L’électrocardiogramme a montré des anomalies qui laissent supposer qu’il y a un traumatisme au niveau du cœur. Après avoir installé le jeune homme sur la table d’examen, Cristina demande qu’on lui apporte des unités de sang. Leah demande au copain de Rich si ce dernier avait des allergies.il n’en sait rien. Un rapide examen permet à Cristina de comprendre qu’il y a sûrement une aorte qui s’est déchirée. Il faut agir au plus vite. Une infirmière arrive avec les unités de sang demandées. En frôlant Rich, elle fait tomber une plaque d’identité médicale. Supposant qu’elle va y trouver des indications sur les allergies du jeune homme, Leah la ramasse. C’est avec stupéfaction qu’elle découvre que Rich est un Témoin de Jéhovah, ce qui signifie qu’il refuse toute transfusion de sang. Dépitée, Cristina demande à l’infirmière de ne rien faire. 

    Dans l’ascenseur, Cristina explique à Leah que puisque la transfusion sanguine est impossible, elles vont devoir utiliser le propre sang de Rich. Leah est sceptique sur les chances de réussite d’une intervention visant à réparer une aorte, sans un apport de sang. Cristina lui rappelle qu’elles n’ont pas le choix. Leah pense qu’elles pourraient passer outre aux volontés du patient. Cristina n’est pas d’accord. Il existe des protocoles pour soigner les personnes qui ne veulent pas de sang transfusé. On fait ça tout le temps au Seattle Grace. Leah lui demande si elle a déjà pratiqué une telle intervention sans sang. Cristina répond que non.

    Callie reproche à Alex de ne pas avoir réussi à faire lever Simmi. Il objecte qu’il n’y a pas moyen de discuter avec cette gamine. Elle est vraiment trop sombre. Parler avec elle lui a donné des envies de suicide. Arizona ricane quand sa compagne annonce avec un air supérieur qu’elle va se charger de l’affaire. Attention, le gendarme entre en action ! Callie réplique que ce qui énerve le gendarme, c’est quand le gentil flic adopte une attitude cucul qui ne mène à rien. Alors le gendarme doit mettre des limites et il finit par passer pour le méchant. Selon Arizona, l’approche du gentil flic prend du temps et demande de la patience. Mais tout le monde sait que le gendarme est soupe au lait. Callie s’emporte. Si Sofia veut mettre une robe, elle doit mettre des collants. Ennuyé par cette querelle domestique, Alex préfère prendre la tangente.

    Cristina arrive en salle d’opération. Après avoir donné ses dernières consignes, elle s’apprête à inciser le patient lorsqu’elle se ravise. Elle ne peut pas l’ouvrir, il va perdre trop de sang. Elle décide de procéder par voie transcutanée. Elle donne l’ordre de préparer la salle pour une réparation endovasculaire.

    Le Dr Nesbaum passe entre les tables pour vérifier le travail de ses élèves. Il félicite chaleureusement Meredith. Plus que 19 hernies ! Cela déplait à Bailey qui n’hésite pas à promettre de danser et de chanter, lorsque Meredith sera morte étouffée. La menace ne semble pas effrayer l’intéressée. Soudain Richard se met à jurer. Il n’arrive pas à procéder comme le veut Nesbaum. Il a l’impression que ce dernier n’a pas… Nesbaum lui coupe la parole. Il comprend que ça peut être difficile au début mais une fois que Richard aura réussi, il comprendra pourquoi une douzaine d’hôpitaux dans le pays ont adopté cette technique. Et une douzaine d’autres sont demandeuses. Bailey appelle Nesbaum pour qu’il vienne vérifier son travail. Elle est très déçue lorsqu’il lui suggère de s’inspirer Meredith. Celle-ci ne se précipite pas et coupe le tissu juste comme il faut, de sorte qu’il se place parfaitement et qu’il ne faudra pas trop de sutures pour le tenir, ce qui réduit les risques de complications post opératoires. Nesbaum conseille à Bailey de soigner les détails et de prendre son temps. Elle le gratifie d’un grand sourire mais se renfrogne dès qu’il a le dos tourné. Meredith, qui affiche un petit sourire supérieur, assure qu’elle sera heureuse de donner quelques conseils à sa consœur, si celle-ci le souhaite. Bailey réplique que le polichinelle qui est dans le tiroir peut garantir à sa mère la sécurité de l’emploi, il ne lui évitera pas d’avoir le bec cloué.

    Leah arrive dans la salle d’attente où se trouve le copain de Rich. Elle lui demande s’il peut lui indiquer où se trouve la famille de celui-ci. Il lu désigne un groupe d’une douzaine de personnes occupées à prier. Il fait part à l’interne de son étonnement. Il passe pratiquement toutes ses journées avec Rich et celui-ci n’a jamais mentionné qu’il était un Témoin de Jéhovah. Cela veut peut-être dire qu’il ne l’était pas vraiment. Ou bien que c’était trop personnel pour en parler, objecte Leah. L’adolescent est sceptique. Quand on croit en quelque chose au point qu’on est prêt à mourir pour ça, on en parle à ses amis. Leah lui donne raison. Énervé, l’adolescent décide de quitter l’hôpital. Il donne son numéro de téléphone à l’interne afin qu’elle puisse le prévenir dès que Rich sera tiré d’affaire. Elle le lui promet.

    Alanna et Owen discutent des possibilités qui s’offrent à eux pour réparer la carotide du bucheron. Alanna suggère d’utiliser une veine de la jambe. Owen marque son accord. Suivi de Stephanie, Jackson entre dans la salle pour examiner le nez du patient. Après avoir demandé à une infirmière de lui donner une lampe frontale, il la regarde en prendre une dans une des armoires installées à la demande d’Alanna. Sans se soucier de la présence de cette dernière – que du contraire – il se moque du fait que ce qui aurait pris avant une seconde et demie en demande cinq maintenant. Il prie ensuite une infirmière de lui procurer de la gaze et ponctue sa phrase d’un s’il vous plait, dont il s’excuse aussitôt. Cette politesse lui a couté un dixième de seconde. Owen lui demande d’arrêter. Jackson objecte que la seule chose qui préoccupe Alanna, c’est la rotation des opérations. Il a l’impression d’être un des serveurs d’un fast food. Non vraiment, elle devrait remplacer les chirurgiens par des robots. De toute façon, c’est ce qu’elle veut qu’ils soient. Ignorant les suppliques muettes de Stephanie, il assène qu’il estime qu’on n’a pas le droit de dire comment gérer une salle d’opération quand on n’y travaille pas. Et il est connu que Miss Tailleur Pantalon n’y a pas mis les pieds depuis des années. Jusqu’à aujourd’hui, réplique Alanna très calmement. Mouché, Jackson annonce qu’il s’occupera du nez du patient après l’intervention. Owen approuve d’un signe de tête. Jackson quitte la salle, au plus grand soulagement de Stephanie qui a cru qu’elle allait être virée. Owen présente ses excuses à Alanna. Elle le rassure. Elle sait que c’est plus facile pour les gens quand ils ont un bouc émissaire. Owen tente de lui faire comprendre que les médecins aiment l’hôpital. Elle le sait, tout comme elle sait qu’ils sont tous contrariés, surtout lui, par la fermeture des urgences. Mais elle sait aussi que, sans elle, cet hôpital serait perdu. Donc s’ils ont envie de la blâmer plutôt que de la remercier, elle n’y voit aucun inconvénient, parce que, elle, elle sait qui aura sauvé le Seattle Grace. Elle a déjà sauvé une douzaine d’hôpitaux comme celui-ci et là-bas non plus, on ne l’a pas remerciée. Owen fronce les sourcils, comme s’il trouvait cela étrange.  

    Après l’intervention, Cristina examine son patient. Elle demande à Leah de stimuler sa circulation sanguine en lui donnant de l’EPO. Leah réplique qu’elle pourrait aussi donner du sang. Richardson y va aussi de son conseil personnel et préconise le fer. Leah ne comprend pas la nuance. Pourquoi pourrait-on donner du fer qui est un composant du sang, et pas du sang directement ? Cristina répond qu’elles sont tenues de respecter les volontés des patients. Leah fait remarquer que Rich n’a émis aucune volonté puisqu’il ne peut pas parler. Même ses amis ne savaient pas qu’il était un Témoin de Jéhovah. Cristina n’est pas plus étonnée que ça. On ne parle pas de ce genre de chose en faisant du skateboard. Leah tente de la convaincre. Rich n’a que 19 ans. Comment peut-il savoir en quoi il croit ? Elle, quand elle avait 19 ans, elle n’était pas du tout la même personne que maintenant. Elle voulait devenir radiologiste. L’argument ne convainc pas Cristina qui réitère son ordre de donner de l’EPO. Leah n’en revient pas qu’elle soit d’accord pour laisser mourir un adolescent. Enervée, Cristina rétorque que ce qu’elle pense ne compte pas. Rich portait une plaque qui mentionnait très clairement qu’il ne voulait pas de transfusion. Elle n’a pas à avoir une opinion là-dessus, et Leah non plus. Cependant, il reste encore une chose à faire, parler à la famille. Richardson leur souhaite bonne chance.

    Callie demande à Simmi de lui donner la main, afin qu’elle puisse l’aider à s’asseoir. Il faut qu’elle se lève maintenant ! Le ton autoritaire de Callie n’impressionne pas du tout l’adolescente qui lui rappelle qu’elle ne lui a pas donné l’autorisation de la toucher. Et si Callie le fait, elle criera. Callie tente alors de lui faire peur. Si elle ne se lève pas, il faudra déclarer qu’elle agit contre l’avis médical et la renvoyer chez elle, où elle pourrira. Les muscles qui entourent ses nouvelles hanches vont s’atrophier, ce qui entrainera probablement une incapacité de marcher. Simmi ne voit pas en quoi ça concerne Callie. Celle-ci répond qu’elle est son médecin et elle a fait tout ce qu’elle pouvait pour l’aider. Simmi lui suggère de se mettre à sa place. Que ressentirait-elle si, après avoir passé des années à s’entrainer, elle venait pour l’opérer, une intervention parfaitement préparée et réussie, destinée à la faire marcher de nouveau, et que Simmi refuse de la faire ? Est-ce qu’elle ne se sentirait pas sans défense, comme si plus rien n’avait d’importance ? Peu importe ses efforts et ses désirs, elle saurait qu’elle n’aura jamais ce qu’elle voulait tant, parce qu’elle n’a aucun contrôle sur les choses. Est-ce que Callie ressent tout ça ? Ebranlée, la chirurgienne reste muette.  

    Le Dr Nesbaum félicite Bailey. Il n’aurait pas pu faire mieux. Elle jubile. Nesbaum s’adresse à toute la classe. Souvent les gens lui demandent comment il peut passer autant de temps sur des hernies et être encore aussi enthousiaste. C’est parce que la perfection est passionnante. Il tape dans la main que Bailey lui tend avec un grand sourire. Pendant qu’il parlait, Meredith a commencé à s’agiter sur sa chaise en soufflant. Tout à coup, elle se lève. Bailey croit qu’elle redoute la concurrence et abandonne la compétition, et elle se moque d’elle. Elle commence à s’inquiéter en voyant Meredith, la mine sombre, poser les mains sur son ventre. Elle lui demande si tout va bien. Meredith assure que oui. Elle a juste besoin de… Elle ne termine pas sa phrase et sort précipitamment. Bailey la suit. Dans le couloir, Meredith lui confie que quelque chose ne va pas. Bailey avait raison quand elle lui a reproché d’avoir trop de confiance, et maintenant l’univers se charge de la clouer au sol. Elle n’est pas hors de danger. Bailey lui conseille de se calmer et de lui expliquer ce qui ne va pas. Meredith lui confie qu’elle a ressenti des palpitations dans son ventre et elle est certaine que ça ne peut pas être quelque chose de bien. Bailey pose aussitôt ses mains sur le ventre de sa collègue. Elle la rassure. Ce n’est pas mauvais, bien au contraire. C’est le bébé qui donne des coups de pieds. Le visage de Meredith se détend instantanément avant le laisser place à l’expression d’un immense étonnement. Bailey sourit.  

    Cristina informe les parents de Rich que celui-ci a perdu plus de la moitié de son sang. La mère répond que son fils va refaire du sang. Cristina lui explique qu’il faut quatre jours pour que les cellules du sang se renouvellent. Il est probable que Rich n’ait pas autant de temps devant lui. Ce qui l’aiderait vraiment, c’est une transfusion de sang. Le père de l’adolescent refuse. Leah veut qu’il sache, au cas où il aurait peur d’une transmission de maladie par voie sanguine, que leur sang est méticuleusement analysé. Le père répond qu’il refuse la transfusion sanguine parce que, comme tous les Témoins de Jéhovah, il croit que la vie est un cadeau de Dieu et donc, qu’il ne faut pas essayer de la prolonger en prenant le sang des autres. Cristina insiste. Rich est dans un état critique. Sans sang, ses organes vont cesser petit à petit de fonctionner. Une fois que cela aura commencé, on ne pourra plus rien faire pour lui. Pour le moment, ils usent de toutes les mesures de substitution dont ils disposent, mais rien n’est aussi bon que le sang. En tant que chirurgien, elle les supplie de la laisser donner toutes les chances à leur fils. Après avoir échangé un regard avec son mari, la mère de Rich répond qu’elle espère que leurs prières provoqueront un miracle, comme si souvent. Donc, si Dieu le veut… Elle s’effondre en pleurs dans les bras de son mari. Scandalisée, Leah lui fait part de son incompréhension. Comment peuvent-ils refuser la transfusion alors que ça pourrait sauver la vie de leur fils ? Parce que les prières… Cristina lui ordonne de se taire. Le père de Rich assure que la famille apprécie tout ce que les médecins font pour l’adolescent. Mais le sang qu’ils veulent lui donner ne lui sauverait pas la vie. Bien au contraire, elle le condamnerait. Vivre avec ce sang serait bien pire que mourir sans. Comprenant qu’elle n’aura pas gain de cause, Cristina s’incline. Elle leur promet encore une fois de faire tout ce qui est en son pouvoir pour sauver leur fils.

    April fait pour Derek le bilan de ses contacts avec les différents chefs de service de l’hôpital et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas positif. L’un a estimé qu’elle l’avait l’insulté, ainsi que son personnel. Une autre a dit qu’elle ne parlait pas aux personnes qui récoltent des fonds. Et un troisième a réussi à ce qu’elle accepte de lui donner de l’argent. Derek est catastrophé. Il reproche à la jeune femme de n’avoir parlé que des chiffres. Elle le reconnait du bout des lèvres. Derek comprend qu’il va devoir s’impliquer. Elle lui signale justement qu’un de ses collègues, le chef de la dermatologie, passe dans le couloir. Derek s’avance vers lui, tout sourire. Il engage la conversation en parlant du fils de son collègue, qui est à la crèche avec Zola. Il est trop mignon. Derek évoque ensuite les dernières habitudes de sa fille, à savoir qu’elle met tout en bouche, comme les Lego ou les aimants. Il met en garde son confrère. Les enfants mettent toujours la main sur ce qui pourrait les étouffer. Mais heureusement pour eux, les urgences sont juste en dessous de la crèche. Après lui avoir donné raison, le dermatologue se souvient que les urgences vont fermer. Derek saute sur la perche qu’il a savamment amenée et explique à son collègue que s’il acceptait de licencier un de ses deux internes, peut-être que… Les deux hommes se mettent à marcher, suivis d’April.

    Meredith retrouve Cristina en train d’observer Leah. Son amie lui confie qu’elle déteste l’interne parce que celle-ci boude quand les choses ne se passent pas comme elle le veut. Elles, elles ne boudaient jamais quand elles étaient internes. Elles la fermaient. Meredith grimace. Manifestement, elle n’a pas les mêmes souvenirs que son amie. Celle-ci lui demande pourquoi elle n’est plus au labo. Meredith lui annonce avec ravissement que le bébé n’arrête pas de lui donner des coups de pieds. Petit con, grogne Cristina, l’air sévère. Meredith la rassure. Non, c’est une très bonne chose. Cristina se demande si elle ne devrait pas donner un coup de pied à son interne. Quant à Meredith, elle soupçonne le bébé de lui donner des coups de pieds parce qu’il a envie d’une barre de céréales. Les deux femmes s’en vont pour satisfaire l’appétit de l’enfant. Une fois qu’elles ont disparu, Leah saisit une poche de fluides et rentre dans la chambre de Rich. Après avoir fermé les rideaux, elle retire la poche de fluides qui pendait sur le perroquet, pour la remplacer par une poche de sang. La voix du Dr Richardson lui intime l’ordre d’arrêter.  

    Evidemment, Cristina a été prévenue et elle fait la leçon à son interne. Comment a-t-elle pu être aussi stupide, en sachant qu’il y avait des caméras partout ? Leah tente de se justifier. Rich est en train de mourir et on peut éviter ça. Cristina lui rappelle qu’elles font tout ce qu’elles peuvent, comme elles l’ont promis à la famille. Elle ne veut pas que son interne administre quoi que ce soit à ses patients, sans qu’elle ne soit au courant. Est-ce que Leah croit que, parce qu’elle est là depuis six mois, elle sait déjà tout ? Ce n’est pas le cas. Elle ne sait rien. Si l’on considère la carrière d’un médecin, elle en est au stade de l’amibe. Cristina comprend que l’interne soit passionnée par son métier. Cela n’empêche qu’elle doit obéir aux ordres. Elle lui annonce qu’elle ne fait plus partie de son service. Leah quitte la chambre après avoir présenté ses excuses. Cristina regarde la caméra et demande à Richardson s’il va faire virer la jeune femme. Il répond que, puisque l’interne n’a rien fait, il n’y a rien à dire. Le regard posé sur son patient, Cristina donne raison à l’interne. Rich est en train de mourir. Richardson en est conscient.

    Owen et Alanna ont terminé leur intervention. Il faut maintenant vérifier que la carotide a été correctement réparée. Owen demande à Alanna de retirer son clamp. Après un long moment d’hésitation  Alanna s’exécute. Aucune trace de sang suspect. Cela veut dire que les sutures tiennent. Alanna se met à rire. Elle avoue à Owen qu’elle n’était pas du tout certaine que ça allait marcher. Il la félicite. Jamais il n’aurait pensé qu’elle passerait toute une journée au bloc. Elle regarde l’horloge et réalise qu’il a raison. Embarrassée, elle annonce qu’elle doit partir. Elle a déjà perdu toute une journée. Owen la prie de rester. L’intervention n’est pas terminée. Et surtout, il veut qu’elle aille annoncer à la famille du bucheron qu’elle a sauvé la vie de ce dernier. Cet homme est vivant grâce à elle. Sa famille va vouloir la remercier. C’est le meilleur moment. Elle accepte de rester.

    Jo continue de croire que les internes sont en danger. On commence toujours par couper le bas du totem. Et eux, ils sont encore plus bas que ça, déplore Leah. Shane a passé sa journée à vider les sacs d’urine. Stephanie leur demande d’arrêter de se plaindre. Les restrictions budgétaires et les adaptations n’ont d’autre but que de renforcer l’efficacité de l’hôpital. Alanna Cahill fait tout ce qu’elle peut pour que celui-ci ait un avenir. Quand on veut avoir un hôpital, il y a une seule chose que l’on ne peut pas supprimer, les médecins. Le bipeur de Leah sonne. C’est Rich qui fait un arrêt. La jeune femme part en courant, tandis que Stephanie achève de convaincre ses camarades. Ils sauvent des vies. Ils sont jeunes, intelligents et nécessaires. Jo lui donne enfin raison. Si Cahill fait des projets pour l’avenir, ils sont cet avenir ! Un ricanement les fait sursauter. C’est Callie qui buvait un café, derrière le mur. Elle a entendu toute leur conversation. Elle leur conseille de ne pas se faire de fausses illusions. Ils peuvent travailler aussi durement qu’ils le peuvent, ils n’ont aucun contrôle sur le futur. Elle vide son café par terre avant d’écraser son gobelet et le jeter sur le sol. Les internes sont atterrés.

    Derek entre dans la salle où Jeff Russel fait des recherches sur son PC. Comme il prend de ses nouvelles, Russell lui demande de ne pas lui raconter de salades. Il sait pourquoi Derek est là. April est déjà venue le voir et il n’a pas voulu l’écouter. Derek ne se laisse pas abattre et suggère à son confrère de suivre la conférence TED sur le net. Comme Russel va se lancer dans une grande explication sur les avantages d’assister en personne à la conférence, Derek lui coupe la parole. Il n’est pas là pour plaider sa propre cause mais celle de l’hôpital. Tout le monde peut retirer des bénéfices des urgences, surtout les patients. Russell avoue que quelque chose pourrait le faire changer d’avis, obtenir la place de parking occupée par Derek. Légèrement surpris, celui-ci fait remarquer que leurs places de parking sont contigües. Il n’y aurait aucun avantage à les échanger. Russell est même plus proche de la porte d’entrée que ne l’est Derek. Le chef de la cardio précise alors qu’il ne veut pas échanger les places, il veut avoir les deux, pour pouvoir se garer au milieu et éviter qu’on ne tape dans ses portières. Enervé par cette mesquinerie, Derek demande froidement des nouvelles de la sœur de Russell. Celui-ci est choqué que son confrère évoque ce sujet. C’est avec un plaisir évident que Derek lui rappelle à quel point il était heureux quand sa sœur a été opérée avec succès d’un anévrisme. Il n’arrêtait pas de répéter que s’il y avait quelque chose qu’il pouvait faire pour Derek, il le ferait. Russell l’accuse de faire du chantage. Derek réplique qu’il n’a qu’à renoncer à la conférence. Sans un mot, Russell se lève et marche jusqu’à la porte. Il se retourne alors vers Derek et lui dit qu’il veut toujours avoir sa place de parking.

    Bailey est en train de narguer Richard quand celui-ci lève le bras pour appeler Nesbaum. Celui-ci arrive et le félicite pour son travail avant de s’étonner de ne pas voir de tissu. Richard répond qu’en fait il n’en a pas utilisé. Il voulait seulement montrer en quoi consistait la méthode Webber, pour que Nesbaum comprenne ce qu’il ratait. En fait, sa méthode lui permet d’obtenir les mêmes résultats sans utiliser de tissu. Nesbaum insiste sur le fait que cette méthode ne sera bientôt plus employée au Seattle Grace. La méthode qu’il leur a apprise aujourd’hui sera désormais la seule qui sera acceptée pour les interventions de base. Richard n’apprécie pas d’être considéré comme un des rouages d’une chaine d’assemblage qui ne fait que produire. Nesbaum lui objecte que tous les patients ont droit au même traitement. Richard s’emporte. Comment peut-on encore être bon quand on reçoit cinquante patients par jour ? Comment connaitre leurs noms, leurs familles ? Qui va se préoccuper de ce genre de choses avec un tel nombre de patients ? Tout ce qui va compter, c’est d’apposer sur la porte un autocollant qui dira "plus de dix millions de patients servis". Agacé par cette résistance, Nesbaum réplique sur un ton agressif que Richard n’a rien compris. Ce n’est pas le patient qui est important. Toutes les personnes présentes sont choquées par une telle affirmation. Réalisant ce qu’il vient de dire, Nesbaum essaie de corriger ses propos. Il a voulu dire que la seule chose qui comptait, dans le cadre de ce cours, c’étaient les hernies. Il revient vers Bailey et la félicite encore une fois pour son travail. Il aimerait que bientôt tout le monde travaille aussi bien qu’elle. Mais cette fois, Bailey ne manifeste plus aucune joie.

    Cela fait presque une demi-heure que Cristina essaie de ranimer Rich. En vain. Elle finit par déclarer l’heure de son décès. Leah, qui l’observait depuis le couloir, entre dans la chambre. Rich n’aurait pas dû mourir. Tout ce qu’elles avaient à faire, c’était de lui donner du sang. Cristina lui rappelle qu’il aurait pu mourir malgré ça. Le service cardio est plein de gens à qui ils donnent du sang et qui meurent quand même. Et elle maintient que ce que l’interne voulait faire était mal. Elle va d’ailleurs le lui expliquer mais pas maintenant. Elle doit d’abord aller parler à la famille. Juste avant de sortir de la chambre, Cristina se retourne vers la caméra. Le spectacle est terminé. Bob peut changer de chaine. Il obéit.

    Arizona rejoint Alex et Callie, toujours devant la chambre de Simmi. Elle comprend à leurs mines qu’ils n’ont pas réussi à faire bouger l’adolescente. Après avoir fait remarquer à Callie que la tactique du gendarme n’était pas efficace, elle entre dans la chambre. Simmi l’accueille avec un regard glacial. Arizona lui dit qu’elle doit absolument se lever et faire quelques pas. Elle sait à quel point c’est dur mais il faut le faire, parce qu’elle est sûre que c’est ce que veut l’adolescente. Celle-ci lui fait remarquer sèchement qu’elle ne peut pas savoir ce qu’elle veut. Arizona soulève alors son pantalon pour dévoiler sa prothèse. Elle confie à Simmi qu’elle a perdu sa jambe il y a moins d’un an. Elle avait peur et elle avait mal, et elle a pensé qu’elle n’arriverait plus jamais à faire ce qu’elle aimait. Et pourtant, c’est arrivé. La preuve, c’est elle qui a opéré Simmi. Celle-ci n’en revient pas qu’on lui ait envoyé l’éclopée de service pour lui donner une leçon de vie. Agacée par autant d’insolence et de morgue, Arizona abaisse le garde-fou du lit. Simmi peut avoir peur, être en colère, et vouloir rester dans son lit comme une limace mais il est hors de question qu’Arizona la laisse devenir un monstre qui attire tout le monde dans les ténèbres avec elle. Elle va devoir traiter les gens avec respect et gentillesse, à commencer par elle-même. Arizona va compter jusque trois et si à ce moment là, Simmi n’est pas debout, elle la tirera hors du lit. Elle compte jusqu’à deux. Impressionnée par sa détermination, Simmi se met debout. Arizona la prend dans ses bras pour la soutenir tandis que Callie apporte un déambulateur. Encouragée par ses médecins, Simmi fait quelques pas dans sa chambre. Un sourire illumine son visage.

    Owen a annoncé à la famille du bucheron que celui-ci était sauvé. Comme l’épouse du patient veut le remercier, il lui désigne Alanna. C’est cette personne qui a sauvé la vie de son mari. La jeune femme se précipite pour prendre la conseillère dans ses bras. Alanna est touchée. Owen est ravi.

    Revêtue de la polaire qu’elle a remportée, Bailey entre dans l’ascenseur, suivie de Richard. Les portes s’ouvrent à nouveau pour laisser entrer le Dr Nesbaum. Il leur demande s’ils vont célébrer l’évènement. Les deux chirurgiens se taisent, le regard fixé sur la barre de défilement des étages. Nesbaum leur dit qu’il les comprend. Le changement peut être dur mais, quand on s’est habitué à appliquer sa méthode, on ne peut plus soigner une hernie autrement. Et s’il peut se permettre un compliment, la polaire est parfaite pour Bailey. Ça gratte, riposte-t-elle sèchement avant de sortir de l’ascenseur, en compagnie de Richard.

    Alanna avoue à Owen qu’elle avait oublié à quel point sauver la vie d’une personne pouvait être excitante. Owen lui fait remarquer qu’elle pourrait revivre cette expérience dès le lendemain si les urgences étaient conservées. Elle se met à rire. Ils sont arrêtés par April, laquelle leur annonce fièrement qu’elle et Derek ont trouvé un moyen de sauver les urgences. Tandis qu’elle remet un dossier à Alanna, Derek explique à celle-ci qu’ils ont demandé à tous les services de faire quelques économies. Il va perdre sa place de parking mais ça vaut le coup. Même s’il ne comprend de quoi il s’agit, Owen sourit. Les trois chirurgiens déchantent rapidement lorsqu’Alanna leur dit qu’ils n’ont rien compris. Aucune économie ne va sauver les urgences, ni l’hôpital d’ailleurs. Derek comprend alors pourquoi elle est là. Elle est venue pour préparer la vente du Seattle Grace. Owen est interloqué. Un peu gênée, Alanna admet que Derek a raison. Un acheteur est en train de sauver l’hôpital. Elle doit juste rendre celui-ci présentable. Elle voit l’hôpital comme une maison, et les urgences représentent la moquette à poils longs dont il faut se débarrasser. Après avoir dit à Owen qu’elle a passé un bon moment avec lui, elle s’éloigne, sous le regard atterré des trois chirurgiens.

    Après avoir fait une dernière fois le tour des urgences totalement désertées et déjà vidées de tout le matériel, Owen éteint les lumières. Les portes se referment. Owen se retourne et lit le papier qui y est collé, pour annoncer aux patients que ce département a été fermé. Owen arrive dans la cour. Cristina l’attend, assise sur le banc. Elle lui demande ce qu’il va faire. Maintenant ou plus tard ? C’est comme il veut. Il répond que maintenant, il veut juste se saouler. Elle lui propose de payer le premier verre. Il accepte. Ils s’en vont enlacés.

    Meredith et Derek sont dans leur lit. Derek a la main posée sur le ventre de sa femme. Soudain il sent le bébé bouger, ce qui le ravit. Le bébé remue tellement que son papa croit bien qu’il sera un joueur de football.

     

    Voix off : Pour être vraiment efficace, vous devez éliminer ce qui ne fonctionne pas. Vous devez découvrir ce qui est important. Et vous accrocher aux choses qui comptent le plus.


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