Alors qu’il est en pleine promotion de son nouveau film, Blue Caprice, Isaiah Washington est revenu sur les évènements qui ont entrainé son renvoi de Grey’s Anatomy.

"Quand on essaie de se défendre, peu importe ce qui a été répété, on ne le fait pas dans les coulisses des Golden Globes et malheureusement pour moi, j’ai tenté de le faire une première fois là" a-t-il déclaré. "Personne ne m’a dit de ne pas boire pendant quatre heures sans manger. Alors vous savez, j’étais plutôt à côté de la plaque et j’ai eu beaucoup d’angoisse. Après l’incident, tout s’est effondré. J’ai tout perdu. Je ne pouvais plus me permettre d’avoir un agent. Je ne pouvais plus me permettre d’avoir un publiciste pour gérer la crise. Ce n’est pas que je ne voulais pas. J’ai une femme et trois enfants. Je suis passé de deux millions de dollars par an à des chèques résiduels (paiements effectués à un interprète pour les rediffusions). Je ne pouvais même pas prendre un autre appartement, après que j’ai dû mettre fin au bail de ma maison de trois millions de dollars. J’ai mis l’appartement au nom de ma femme. Personne ne voulait avoir un rapport avec le nom d’Isaiah Washington.”

Il persiste à minimiser les faits. " J’ai merdé aux Globes mais ça ne s’est pas passé comme ça en octobre pendant la dispute entre moi et Patrick Dempsey Je n'avais tout simplement pas l'argent ou le pouvoir de rivaliser avec un géant des médias, qui avait déjà essayé de me condamner, même si je disais, ‘Ce n'est pas la vérité’, et je continuerai à le dire. Ça ne s'est pas arrêté. La persécution a continué. Je n'ai pas eu le choix, tout s'est arrêté. C'était comme si les gens disaient, ‘On ne regarde pas ce mec. On attend que le sang gicle, on attend le tir du sniper’. Voilà à quel point c’était intense. J'ai reçu des menaces à plusieurs reprises. Il y avait des choses étranges qui se passaient. Je suis allé chercher un gilet pare-balles, voilà ce que je vivais. J'ai encore mon gilet pare-balles sur mon bureau. Je ne sais pas s'ils étaient sérieux ou pas, mais il suffit d’une seule personne, alors j'ai dû prendre des précautions, prendre certaines choses au sérieux et les signaler. "

"Il n'y a rien que je puisse faire au sujet du jugement, du procès et de la condamnation dans l’opinion publique. Je n'ai pas eu l'argent pour payer un manager ou un agent. J'avais déjà tout dépensé pour payer Howard Bragman, la personne qui a géré la crise. J'avais déjà dépensé des milliers et des milliers de dollars. Je suis passé par tout cela. Je n'avais pas les moyens de rivaliser à ce niveau. Je n'ai pas eu le choix. J’ai été sans-le-sou."

Il a dû recommencer à passer des auditions, ce qu’il n’avait plus eu à faire pendant sa période de gloire. Et ses agents lui demandaient de présenter des excuses avant chaque audition. "Partout où je me présentais, j’étais le paria." Mais durant sa disgrâce, il a pu compter sur le soutien de ses fans sur Facebook et c’est aussi par ce biais là aussi qu’il a reçu des scénarii, dont celui de Blue Caprice. Mais malheureusement, il a également été contacté par des personnes qui avaient des motifs moins nobles. "Des personnes sectaires m’ont invité à des soirées en me disant, ‘Yeah ! A bas les gays ! ‘ Je leur disais, ‘Non, à bas vous !’ Au cours des six dernières années de ma vie, je me suis battu contre les sectaires. C’est comme s’ils voulaient me serrer contre eux et que je retirais poliment leurs bras autour de mon cou. Je ne partage pas leur point de vue, je ne l’ai jamais fait. Donc d’un côté je me bas contre ces sectaires, et de l’autre je me bats contre les gens qui pensent que je suis un monstre."

Néanmoins, il tire de tout cela des conclusions positives "J’ai eu une phase 1, une phase 2 et une phase 3 sur la façon de passer au-dessus d’un horrible, horrible, tragique incident. Je pense que les gens qui ont le plus souffert, ce sont les fans. J’accepte ce qui s’est passé et le rôle que j’y ai joué, mais je suis allé de l’avant. Je ne peux pas faire en sorte que tout le monde m’apprécie. Je peux vous montrer mon cœur à travers mon travail. Je suis devenu un meilleur époux, un meilleur père et un meilleur artiste. J’ai eu une incroyable chance. J’ai travaillé avec quelques-uns des plus grands professionnels dans cette ville. J’ai été aux Golden Globes". J’ai travaillé avec Sandra Oh, mec ! Ma vie a été super.
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