Le week-end dernier, Patrick était au Mans afin de réaliser des images pour un documentaire en quatre épisodes consacré à sa participation à la course en juin prochain.

Il est venu en France accompagné de la productrice et du réalisateur de cette série, et a utilisé une équipe française pour le tournage. Ils ont tourné quelques scènes d’entraînement en différents endroits du circuit, chevauchant une machine high-tech prêtée par la filiale française de la marque de cycle avec laquelle il est sous contrat.

La série documentaire "Road to Le Mans" est produite par la société Planet Grand Pictures basée à Malibu. Elle sera diffusée en août et septembre prochain aux Etats-Unis sur une des chaînes groupe Discovery – sans doute Velocity Channel - avant d’être diffusé en Europe. Chaque épisode racontera la préparation puis la participation de Dempsey aux 24 Heures du Mans, le récit étant émaillé d’explications, d’histoires et d’images sur la passion de ses prédécesseurs acteurs pour le sport : Paul Newman, Steve McQueen et James Garner.

Avant de quitter le circuit, Patrick Dempsey est allé saluer les commissaires de piste en formation ce jour là. Après un détour par la boutique officielle des 24 Heures du Mans, toute l’équipe est ensuite allée tourner quelques images dans la campagne sarthoise puis dans le Vieux Mans où l’acteur a déjeuné avant de prendre la route de l’aéroport Charles de Gaulle pour attraper un vol retour sur Los Angeles en début de soirée.

De ces deux jours passés en France- et pour lesquels Patrick Dempsey avait obtenu un aménagement du tournage de la nouvelle saison de Grey’s Anatomy ! – l’acteur, qui était accompagné de son beau-frère, était ravi. "J’étais aux anges de participer au jury réuni vendredi au siège de Rolex France et qui devait choisir les dix voitures les plus prestigieuses de l’histoire de la course", a-t-il expliqué samedi durant une pause. "J’avoue que c’était stressant et comme je suis fasciné par l’histoire des sports moteurs, j’ai dû potasser celle de toutes les machines soumises au vote."

L’après-midi, il apprenait avec bonheur que son écurie – Dempsey Racing-Proton - était retenue pour la course. Après une première participation en 2009 aux 24 Heures du Mans (30e sur Ferrari F430 GTC avec Joe Foster et Don Kitch), Patrick Dempsey prendra le départ de la prochaine édition, le 22 juin, au volant de la Porsche 911 GT3 RSR n°77 avec Joe Foster et Michael Avenatti pour équipiers. La star du foot Alessandro Del Piero, avec lequel l’acteur s’est associé, devrait être aussi présente au Mans pour soutenir depuis les stands cette participation. A noter que cette équipe engagera aussi cette saison deux Porsche en American Le Mans Series. Les pilotes de la première seront Andrew Davis, Bob Faieta et Michael Avenatti et, sur la seconde, se relaieront Patrick Dempsey, Joe Foster et Andy Lally. Source

Dans une interview, Patrick a évoqué son amour pour la course qu’il avait découvert en 2009 à bord d’une Ferrari.

Je peux imaginer votre joie d’être de retour après quatre années d’absence…
Ma participation en 2009 reste l’une des plus belles expériences de toute ma vie. Depuis, j’ai consacré mon temps libre à ma femme et à mes enfants. Je suis infiniment heureux de revenir !

Quel est votre plus beau souvenir ?
Je ne peux pas répondre à cette question car chaque moment reste gravé dans ma mémoire. La marée humaine au Pesage, les essais nocturnes, la Grande Parade, le départ de la course, les bruits, les odeurs, la nuit… J’adore la nuit ! C’est exceptionnel de piloter dans l’obscurité. On est envahi par un sentiment de solitude. C’est alors qu’on prend pleinement conscience de la responsabilité placée en soi !

On dit aussi que c’est une course difficile…
Le lever du jour est le moment le plus éprouvant. Fatigué et meurtri… On a envie de pleurer ! Mais on n’a aucune raison de s’arrêter parce que le moteur tourne comme une horloge ! Il faut passer par cette phase difficile pour apprécier pleinement l’arrivée.

En tant qu’acteur, êtes-vous inspiré par Steve McQueen dans le film Le Mans ?
Le film ne suit pratiquement pas de scénario. C’est seulement l’expression d’un amour pur du Mans. C’est un authentique témoignage de ce qu’était la course dans les années ‘70.

Un jour, peut-être, vous pourrez jouer le même rôle…
Comment captiver les gens qui ne s’intéressent pas aux voitures ? Comment leur faire aimer la course ? C’est LE défi. L’épreuve des 24 Heures du Mans est magnifique, et il faut savoir restituer cette magie à l’écran. Tout le monde doit connaître cette course ! Ce serait bien de refaire un film. On verra...

En attendant, vous préparez votre deuxième participation. Qui seront vos équipiers ? Peut-être votre associé, le footballer Alessandro Del Piero ?
Je suis ravi d’avoir monté ce partenariat avec mon ami Alessandro. C’est un vrai passionné de course automobile et il est enthousiasmé par ce projet. A terme, il pourrait piloter à mes côtés, mais je ne pense pas qu’il se sente suffisamment prêt pour cela. L’attente du public et des médias sera très importante, la pression sur les pilotes aussi…

Initialement, vous deviez venir avec un prototype mais vous piloterez une voiture de Grand Touring (GTE Am). Pour quelle raison ?
Tout a très bien commencé l’année dernière avec Mazda. Nous avons beaucoup travaillé sur le programme qui devait me permettre de poursuivre ma carrière de pilote en prototype. Mazda s’est finalement retiré du projet… Mais sa présence en endurance se poursuit, comme le montre la constitution du jury de la plus belle voiture de l’histoire des 24 Heures du Mans (une référence à la présence de Yojiro Terada). Ça serait bien de revenir avec Mazda.

Donc, vous avez dû faire vite pour monter un nouveau projet !
Ce fut un travail énorme. Aujourd’hui, nous œuvrons avec le soutien direct de Porsche. J’ai une bonne opportunité de progresser avec Porsche ; Porsche a beaucoup à gagner en me soutenant. C’est un bon équilibre. Je crois beaucoup dans cette nouvelle relation car je sens l’implication de la marque. Source